Vers une loi open access | Sciences communes | E-Learning-Inclusivo (Mashup) | Scoop.it

Le mouvement open access entre depuis quelques années dans une phase politique. Le recours à des normes "informelles" montre aujourd'hui ses limites. Les déclarations successives de Berlin et de Budapest et la généralisation des licences Creative Commons ne suffisent pas à réformer dans sa globalité le système de l'édition scientifique.

La libre diffusion des travaux de recherche se heurte toujours à un blocage majeur : les chercheurs ou leurs institutions n'ont souvent pas le droit de les republier. Les modes d'évaluations en vigueur acte la prééminence des périodiques détenues par les grands éditeurs : la liste des revues qualifiantes de l'AERES est emblématique de cette consécration activement encouragée par l'administration publique. Certaines sections disciplinaires vont jusqu'à proscrire toute publication en libre accès.

Cette pression sociale, voire politique entraîne une enclosure massive. La plupart des recherches financées par fonds publics sont aujourd'hui détenues par un oligopole, capable d'imposer unilatéralement ses conditions. Elsevier a ainsi conclu une licence nationale de 5 ans avec la France pour un montant total de 172 millions d'euros. En amont, les chercheurs doivent bien souvent payer pour être publié : ils acquièrent des contenus « premium » (le droit de publier un graphique supplémentaire ou une image en couleur, ce qui en 2015 constitue un luxe absolu…), quand ils ne prennent pas en charge la totalité des coûts du processus éditorial…


Via Terheck