L’UNICEF, a prévenu que le manque alarmant de nourriture, l’augmentation de la malnutrition et des maladies pourraient conduire à une « explosion » du nombre de décès d’enfants dans la bande de Gaza. Un enfant sur six âgé de moins de deux ans à Gaza souffre de malnutrition aiguë, a estimé l’organisation. (Photo de MOHAMMED ABED / AFP)
Une double ébullition, politique et environnementale, frappe la planète. La marche de ce monde en pleine transformation s’avère complexe à décrypter. De nouveaux jeux de pouvoir déstructurent le multilatéralisme et redessinent la carte des relations internationales. L’emballement climatique questionne les trajectoires du développement social et économique. Face à ces mutations profondes et aux risques qui pèsent sur la sécurité humaine, l’égoïsme stratégique et la défense des intérêts nationaux semblent dominer les réponses géopolitiques déployées. Souveraineté, économie de guerre, confrontations prennent-elles définitivement le pas sur l’interdépendance, la compétitivité et la coopération ?
GAZA : Lorsque Bakr al-Naji se rend compte que les repas qu'il prépare pour une association caritative dans la bande de Gaza ne suffisent pas à remplir le ventre des enfants, son coeur se serre d'impuissance, chaque jour davantage. A la pointe sud de Gaza, dans la ville de Rafah, «des milliers de personnes font la queue» pour un peu de nourriture à une antenne des Tkiyeh, version locale des «Restos du coeur», raconte M. al-Naji, 28 ans.
L’enclave a été coupée en deux par les militaires israéliens alors que la population du Nord est sommée de fuir au Sud, sans garantie sur sa sécurité. Dix-huit agences de l’ONU demandent « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » face au « choc et à l’horreur » suscités par « le nombre de vies perdues et ravagées ».
De bon matin, sur un marché à Salé, près de Rabat, les clients négocient âprement les prix de chaque denrée, gonflés par une inflation qui s’envole à l’approche du mois sacré du Ramadan, quand les dépenses alimentaires explosent. « Tout est plus cher, ça fait [plusieurs] semaines que j’achète moins de légumes et de viande qu’à l’habitude », se plaint Khadija El Asri, une habitante du quartier populaire de Sidi Moussa, où cette sexagénaire fait ses courses.
Malgré leur éloignement des zones de conflit, les pays du Maghreb et du Moyen Orient sont directement touchés par la guerre tant en termes politiques qu'en ce qui concerne la sécurité alimentaire. La tension est venue s'ajouter à une région déjà structurellement sous tension. Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont parmi les plus gros importateurs de produits alimentaires de Russie et d'Ukraine.
Un accord impliquant Moscou et Kiev est sur le point d’être signé ce 22 juillet à Istanbul sous le parrainage de l’ONU pour permettre l’exportation de 22 millions de tonnes de céréales ukrainiennes bloquées depuis des mois dans des entrepôts. À l’échelle internationale, cet accord tempère les craintes d’une crise alimentaire et devrait ralentir l’inflation.
Les Maghrébins subissent une flambée des prix et des épisodes de pénurie qui touche les principales dépenses des consommateurs. Des supermarchés aux rayons vides, des clients désespérément à la recherche de semoule, de farine et d’huile, des distributeurs qui n’écoulent pas les produits pour alimenter l’inflation : la Tunisie, comme le reste du Maghreb, connaît aujourd’hui une situation alimentaire désastreuse et subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine.
Les pays dirigés par des juntes militaires font face à des situations sociales tendues en raison de l’illégitimité de leur pouvoir et des répercussions de la guerre en Ukraine.
Les chocs sur les prix de l’alimentation et de l’énergie provoqués par le conflit entre la Russie et l’Ukraine pourraient accroître les inégalités de revenus et mettre en péril les dynamiques sociopolitiques existantes dans certains pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord,. Tel est l’avertissement lancé par les économistes de Standard1Poors’s Glogal.
La Turquie doit respecter les règles du jeu si elle veut renforcer ses relations avec l’UE dans le domaine de l’agriculture afin d’améliorer sa sécurité alimentaire dans le contexte de la guerre en Ukraine, ont souligné les États membres à la veille d’une réunion de haut niveau cette semaine.
Certes, les politiques agricoles ont besoin d’une refonte, une réforme de fond en comble dans l’objectif de renforcer la sécurité alimentaire, réduire la dépendance à l’étranger et l’exposition aux aléas climatiques. Une telle entreprise nécessite une vision stratégique de moyen et long termes. Mais pour parer à l’urgence et assurer l’importation des quantités de céréales nécessaires permettant de couvrir la demande, il faut recourir à une révision de la politique d’approvisionnement. Dans ce contexte où l’incertitude quant à l’issue du conflit russo-ukrainien persiste, l’approvisionnement continu en blé ne serait guère un exercice facile.
Beth Bechdol, directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, explique en quoi la crise alimentaire à Gaza est « sans précédent ».
Alors que des guerres éclatent ou se réveillent, comment faire perdurer la paix à travers l’agriculture ou vouloir qu’elle constitue toujours demain un facteur de stabilité ? Ce secteur, fournisseur indispensable de nourriture, contribue aussi à l’essor de la bioéconomie et de solutions pour répondre aux défis de la durabilité. S’agit-il d’horizons universels ou de l’affaire d’une minorité d’acteurs ?
Alors que les bombardements et les combats se poursuivent dans la majeure partie de Gaza mais aussi les tirs de roquettes des groupes armés palestiniens contre Israël, la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne est sans précédent, a alerté vendredi un responsable d’une agence onusienne. |
Depuis le 7 octobre, des internautes partagent des emojis ou des dessins de pastèque sur les réseaux sociaux. Un fruit aux couleurs du drapeau palestinie
À partir du 22 mars 2023, les fidèles musulmans entreront dans le mois de ramadan, un des piliers de l'islam. En Égypte, cette période sacrée risque d'être vécue différemment en raison de la flambée des prix.
Un an après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les cours mondiaux des céréales sont retombés à leur niveau d’avant le conflit, mais au vu de la radicalisation des positions de la Russie et des alliés de l’Ukraine, les craintes d’une réduction significative des livraisons de blé de la mer Noire refont surface, mais tempérées par la profusion de blé promise par des récoltes record en Russie et en Australie dans un marché très concurrentiel où les grains russes, vendus nettement moins chers que les blés français ou américains, dominent les échanges.
La région MENA concentre 30 % des achats mondiaux de blé. La rareté de l’eau et de la terre, la croissance démographique et le changement climatique expliquent la dépendance accrue aux céréales importées.
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La pénurie mondiale de céréales causée par la guerre en Ukraine oblige le Maroc à revoir ses sources d’approvisionnement. Pour éviter les différents facteurs qui pourraient affecter l’approvisionnement en céréales au Maroc après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le Royaume a élargi son cercle d’approvisionnement à 25 pays.
Sécheresse, embargo, commerce, engrais… Sébastien Abis, directeur du Club DEMETER, revient pour Libération sur la crise alimentaire qui menace la planète en 2022, dans un contexte de tensions géopolitiques et de troubles climatiques.
Alors qu'avant la guerre, l'Ukraine exportait 12% du blé, 15% du maïs et 50% de l'huile de tournesol au niveau mondial, son absence durable de la scène internationale pèse notamment sur le cours des huiles, dont les prix ont atteint de nouveaux sommets cette semaine.
MÉDITERRANÉE. Dans son dernier rapport sur les perspectives régionales, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement envisage un fort impact de la guerre en Ukraine dans la région SEMED avec un ralentissement de 2,5% en 2022. English version
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