Depuis le dépôt de la proposition de règlement par la Commission européenne en avril 2021, l’Union s’inscrit dans une approche de la régulation centrée sur les risques, notamment en termes d’atteinte aux droits fondamentaux des individus, et ce à partir des trois catégories de « risque inacceptable », de « risque élevé » et de « risque limité ». A cet égard, Caroline Lequesne, maîtresse de conférence en droit public à l’Université Côte d’Azur, affirme que les interdictions prévues par le futur AI Act sont « sommes toutes classiques », mais ce « au départ d’une approche proprement européenne » dans laquelle sont pris en compte des risques intangibles comme ceux relatifs aux droits fondamentaux, à la vie privée, à la dignité et aux vulnérabilités.