Les troubles du spectre de l’autisme sont moins souvent diagnostiqués chez les filles que chez les garçons. Un phénomène qui s’explique notamment par la manière dont la société perçoit le comportement féminin
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le 05.03.2022
"Filles et garçons ne sont pas logés à la même enseigne en ce qui concerne la détection des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Aujourd’hui, selon les statistiques, les TSA sont plus souvent détectés chez les garçons que chez les filles. Deux raisons principales expliquent ce phénomène selon Agnès Lovis, coprésidente d’autisme Jura :
Agnès Lovis : « Une femme en retrait ou timide passera plus inaperçue qu’un homme »
Les personnes atteintes d’un TSA redoublent souvent d’efforts pour s’adapter à leur milieu social, scolaire ou professionnel. Une adaptation qui peut parfois coûter cher. « Ces efforts constants épuisent, explique Agnès Lovis. Cela peut parfois mener au burnout ou à la dépression. D’ailleurs, c’est souvent après un tel épisode que les TSA sont diagnostiqués chez certaines femmes. » D'où l'intérêt d'un diagnostic rapide, car ces efforts pour s'adapter peuvent parfois provoquer l’incompréhension, comme l’explique Agnès Lovis :
Pourtant, il ne suffit pas d'être attentif aux signes pour reconnaître un TSA chez un enfant ou un adolescent. « Aujourd'hui en Suisse, il est encore difficile d'obtenir un diagnostic, explique Agnès Lovis. Les pédiatres de la régrion ont reçu une formation sur le sujet au moins de juin. »
Pour expliquer et explorer le sujet, une conférence a lieu samedi au Théâtre du Jura à Delémont à 17h30. Elle sera donnée par le Dr Benoît Dutray, pédopsychiatre qui a exercé quelques années dans le canton du Jura et qui travaille désormais au CHUV à Lausanne où il est associé au centre cantonal de l’autisme. L'entrée est libre."
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