Les internautes du Luxembourg n’ont jamais rencontré autant d’incidents en ligne. C’est ce qui ressort du rapport publié mercredi par le Computer incident response center Luxembourg (CIRCL), l’organisme gouvernemental qui répertorie les incidents. Il en a dénombré plus de 12 000 l’année dernière, un chiffre qui ne tient pas compte des piratages réalisés de manière automatique par des robots.
Les attaques «fonctionnent par vagues, explique Alexandre Dulaunoy, expert en informatique au CIRCL, joint par L’essentiel. Lorsqu’une technique d’attaque fonctionne, les malfaiteurs l’utilisent pendant quelques mois», jusqu’à ce qu’une parade soit trouvée. D’où des chiffres fluctuants d’une année sur l’autre: environ 8 000 en 2016, 5 000 en 2017 puis 12 000 l’année dernière. Parfois, avec certaines techniques, «le nombre de cas à traiter est élevé mais l’impact est faible», reprend Alexandre Dulaunoy.
Une part invisible
La nature des incidents a changé ces dernières années. Les vols d’informations (22,1% des cas) ne sont plus majoritaires, supplanté par le hameçonnage (45,1%). Ce dernier, aussi appelé phishing, est une fraude visant à récupérer des données, souvent via des faux mails censés émaner d’organismes officiels (banque, administration,…). Enfin viennent les scams, ces mails visant à soutirer de l’argent à l’aide de récits parfois larmoyants (18,9%). Les cas de «sextorsion» sont en plein essor. Les pirates expliquent détenir des informations compromettantes, comme la consultation de sites pornographiques, et réclament des rançons.
Le CIRCL ne peut bien sûr pas tout connaître. «Nous voyons ce que l’on nous rapporte et de que l’on détecte, mais il en manque forcément», reconnaît Alexandre Dulaunoy. Selon lui, il est «important que son service ait le plus de contributions possibles».
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Alors que la BBC pourrait installer une antenne en Belgique ou aux Pays-Bas en cas de «hard Brexit», d’autres sociétés de broadcasting négocient avec le Luxembourg.
Un Brexit sans accord le 29 mars aura aussi un impact dans l’univers des médias. Dans ce cas, plus de 500 sociétés ou groupes audiovisuels perdraient leur licence pour émettre vers l’Union européenne.
C’est afin d’anticiper ce scénario que la BBC négocie actuellement l’implantation d’une antenne en Belgique ou aux Pays-Bas, ont appris nos collègues de L’Écho.
Un sujet sensible aussi pour des poids lourds comme NBCUniversal, 21st Century Fox, Discovery, Disney... notamment au niveau de la vente de vidéo à la demande dans l’Union européenne.
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