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COSTA, PREMIÈRE
Parmi les échappés de l’étape du jour, Rui Costa a été récompensé de ses efforts par une victoire qu’il est allé chercher en solitaire, après une attaque qui a lâché Tejay Van Garderen, son dernier compagnon, à 4,5 km de l’arrivée. Le Portugais a ensuite résisté à une charge menée par Alexandre Vinokourov, et surtout au peloton principal. Philippe Gilbert en est sorti dans la rampe finale de Super-Besse pour aller chercher une 2ème place synonyme de maillot vert. C’est pour y rester que Thor Hushovd a fourni un maximum d’efforts : il conserve le Maillot Jaune.
La plus étoffée
C’est au kilomètre 6 que Christophe Riblon (Fra-ALM) qui inspire également Costa (MOV), Riblon (ALM), Zandio (SKY), Engels (QST), El Fares, Zingle (COF), Van Garderen (THR), Gautier (EUC) et Kolobnev (KAT). L’échappée la plus massive depuis le début du Tour obtient difficilement la bénédiction du peloton, et doit redoubler de dynamisme pour obtenir un avantage de 3’45’’ au km 41. Les attaquants parcourent même 48,4 km dans la première heure de course.
BMC aux commandes
Thor Hushovd ayant dans un premier temps renoncé à la défense de son Maillot Jaune, l’équipe BMC se charge de donner le rythme du peloton, et maintient une distance d’environ 5 minutes avec l’échappée, qui enregistre un écart maximal de 6’10’’ au km 75. La poursuite se précise à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, lorsque les formations Astana, puis Garmin-Cervélo, relaient les coéquipiers de Cadel Evans à l’avant du peloton. Avec une avance réduite à 1’55’’ pour aborder l’ascension vers le col de la Croix Saint-Robert, l’accélération est impérative pour conserver des chances de succès.
Vino se lance
Tejay Van Garderen se charge d’emblée de durcir le rythme. La sélection est efficace, et le coureur américain effectue l’essentiel de la montée avec l’unique compagnie de Rui Costa. Le duo franchit en tête le col de la Croix Saint-Robert, mais Christophe Riblon et Cyril Gautier, qui n’avaient pas totalement perdu le contact, opèrent la jonction peu après « la bascule ». Derrière eux, un autre quatuor se forme avec Tiralongo, qui avait anticipé l’attaque de son leader Alexandre Vinokourov dans le dernier tiers de l’ascension. Les deux Astana roulent en compagnie de Zandio et Flecha (Sky). Ils passent à 15 km de l’arrivée avec un retard de 33’’ sur le quatuor de tête, tandis que le peloton pointe à 1’25’’.
Gilbert reverdit
Avec l’accélération de Costa à 4,5 km de l’arrivée, la confrontation se transforme en un duo. Le jeune Portugais défend sa position face à Alexandre Vinokourov, lancé à ses trousses. Il n’a que 18’’ d’avance sous la Flamme Rouge, mais parvient à conserver son avantage jusqu’à la ligne d’arrivée, et remporte sa première étape sur le Tour de France. Derrière lui, Vinokourov a fait les frais d’une explication entre les favoris, Contador et Evans se neutralisant sur leurs attaques respectives. Philippe Gilbert trouve en revanche la faille pour quitter le peloton : son effort un peu trop tardif ne lui vaut que la deuxième place, avec un pactole de points qui lui rend tout de même le maillot vert. Thor Hushovd, qui est parvenu à garder sa place dans le peloton, conserve le Maillot Jaune.
RUI COSTA : « JE N’ARRIVE PAS À Y CROIRE »
« Gagner une étape sur le Tour de France, pour moi c’était simplement un rêve. Je n’arrive pas à y croire. Depuis le début de la course je me sens en très bonne forme, je suis en confiance, mais on ne sait jamais ce que l’on peut faire exactement. Une victoire d’étape, c’est extraordinaire.
Pendant toute la journée l’échappée a bien collaboré. Et lorsque je me suis retrouvé avec Van Garderen, l’entente était bonne aussi et je pensais que nous allions continuer ensemble. Mais lorsque les deux coureurs français nous ont rejoints, la collaboration a moins bien fonctionné, alors cela devenait un peu risqué. Et sur la fin, quand j’ai attaqué à 4,5 km de l’arrivée, je sentais que c’était le bon moment, et que j’étais le plus fort. Ensuite Vinokourov était juste derrière moi, et j’ai pensé qu’il allait me reprendre. Mais j’ai tout donné, et j’ai réussi à conserver mon avance. C’est formidable.
Nous avons passés des moments très difficiles dans l’équipe cette année, alors je suis content d’apporter un peu de bonheur avec cette victoire. Je la dédie à tous les gens qui m’ont soutenu, mais en particulier à Xavier Tondo qui nous a quittés, et à Mauricio Soler, qui est en ce moment à l’hôpital. »
PHILIPPE GILBERT : « NOUS AVONS PARIÉ »
« Ce matin nous avions décidé de ne pas travailler, parce que nous en avons fait beaucoup cette semaine et le Tour est encore long. Nous aurons peut-être un jour à défendre le Maillot Jaune pour Van den Broeck, ou quelque chose dans ce goût-là ! Alors il faut garder un peu d’énergie. En fait nous avons parié, et ça n’a pas si mal marché. Parfois il faut jouer au poker, un peu.
J’ai tenté ma chance dans la dernière ascension, mais j’étais sur le 39 dents (petit braquet) et je n’arrivais plus à changer. Alors je me suis rassis et j’ai pu ensuite me mettre sur le 53 dents, ce qui m’a permis de démarrer mais un peu tard. Je suis tout de même ravi avec ce maillot. »
THOR HUSHOVD : « J’ÉTAIS FOCALISÉ SUR EVANS »
« Je ne pensais pas pouvoir garder le Maillot Jaune, mais au fond de moi j’entretenais tout de même un peu l’espoir, et je voulais essayer. Je sais qu’en ce moment je suis dans une bonne forme, meilleure que jamais. Alors pour rester en jaune, j’ai donné tout ce que je pouvais. Dans le final j’étais uniquement focalisé sur la roue de Cadel Evans. Et quand je l’ai vu attaquer je savais que je ne pouvais pas le suivre. Alors j’ai continué sur le même tempo, et finalement je suis resté dans le groupe.
J’ai progressé en montagne parce que les deux dernières année, j’ai compris que je ne battrai plus des garçons comme Cavendish ou Farrar sur des sprints plats. En revanche, je peux m’en tirer sur des arrivées en bosses, et tenter des choses en montagne. A Monaco je travaille beaucoup sur des routes de montagne. Et désormais je n’ai plus peur de rentrer à bloc dans des petites ascensions. »
ROBERT GESINK : « JE NE SAIS PAS À QUOI M’ATTENDRE »
« C’était difficile, après quelques journées déjà très délicates. J’espérais rester à l’avant, mais c’était très dur. Depuis ma chute, c’est devenu un Tour difficile. Mon corps me fait souffrir, je ne sais pas à quoi m’attendre dans les prochains jours. Je ne peux même pas vous dire qui se sent bien, puis que je n’ai pas vu l’avant du peloton aujourd’hui. J’avais mes propres problèmes à régler.
Il faut que je continue de m’accrocher, même si j’ai du mal à récupérer. Et dans quelques jours, je verrai où j’en suis. »
TEJAY VAN GARDEREN : « JE N’AVAIS PLUS ASSEZ DE JAMBES »
« L’échappée ne fonctionnait pas très bien à l’approche de la montée vers le col de la Croix Saint-Robert, alors je me suis dit qu’il fallait y aller. J’ai accéléré dans la montée, puis dans la descente nous avons réussi à garder un écart à peu près stable. Puis quand la série d’attaques a débuté dans le final, je n’avais tout simplement plus assez de jambes pour répondre.
Cela aurait été formidable d’aller chercher une victoire d’étape, mais le groupe n’a pas assez bien fonctionné. Et lorsqu’il a explosé, les autres savaient que j’étais un des plus forts. Dès qu’il y avait une attaque, ils me regardaient pour que j’aille combler le retard. »
CLASSEMENT PAR ÉQUIPES : GARMIN ET LEOPARD SE NEUTRALISENT
En plaçant trois coureurs dans le temps du troisième de l’étape (Christian Vande Velde, Thor Hushovd et Tom Danielson), Garmin-Cervélo accumule le même temps que l’équipe vainqueur du jour, Leopard-Trek, qui a réussi un tir groupé avec les frères Schleck, 9e et 10e, et Jakob Fuglsang, 18e, tous à quinze secondes du lauréat, Rui Costa. La formation américaine garde par conséquent la tête du classement général par équipes avec quatre secondes d’avance sur son homologue luxembourgeoise. RadioShack, délestée de Chris Horner, perd un peu de terrain et se situe désormais à 35 secondes de Garmin-Cervélo. La troisième écurie US, HTC-Highroad, encore en embuscade à treize secondes le matin, se trouve maintenant à 2’10’’. Dès lors que la route s’élève, les écarts augmentent.
Parmi les échappés de l’étape du jour, Rui Costa a été récompensé de ses efforts par une victoire qu’il est allé chercher en solitaire, après une attaque qui a lâché Tejay Van Garderen, son dernier compagnon, à 4,5 km de l’arrivée. Le Portugais a ensuite résisté à une charge menée par Alexandre Vinokourov, et surtout au peloton principal. Philippe Gilbert en est sorti dans la rampe finale de Super-Besse pour aller chercher une 2ème place synonyme de maillot vert. C’est pour y rester que Thor Hushovd a fourni un maximum d’efforts : il conserve le Maillot Jaune.
La plus étoffée
C’est au kilomètre 6 que Christophe Riblon (Fra-ALM) qui inspire également Costa (MOV), Riblon (ALM), Zandio (SKY), Engels (QST), El Fares, Zingle (COF), Van Garderen (THR), Gautier (EUC) et Kolobnev (KAT). L’échappée la plus massive depuis le début du Tour obtient difficilement la bénédiction du peloton, et doit redoubler de dynamisme pour obtenir un avantage de 3’45’’ au km 41. Les attaquants parcourent même 48,4 km dans la première heure de course.
BMC aux commandes
Thor Hushovd ayant dans un premier temps renoncé à la défense de son Maillot Jaune, l’équipe BMC se charge de donner le rythme du peloton, et maintient une distance d’environ 5 minutes avec l’échappée, qui enregistre un écart maximal de 6’10’’ au km 75. La poursuite se précise à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, lorsque les formations Astana, puis Garmin-Cervélo, relaient les coéquipiers de Cadel Evans à l’avant du peloton. Avec une avance réduite à 1’55’’ pour aborder l’ascension vers le col de la Croix Saint-Robert, l’accélération est impérative pour conserver des chances de succès.
Vino se lance
Tejay Van Garderen se charge d’emblée de durcir le rythme. La sélection est efficace, et le coureur américain effectue l’essentiel de la montée avec l’unique compagnie de Rui Costa. Le duo franchit en tête le col de la Croix Saint-Robert, mais Christophe Riblon et Cyril Gautier, qui n’avaient pas totalement perdu le contact, opèrent la jonction peu après « la bascule ». Derrière eux, un autre quatuor se forme avec Tiralongo, qui avait anticipé l’attaque de son leader Alexandre Vinokourov dans le dernier tiers de l’ascension. Les deux Astana roulent en compagnie de Zandio et Flecha (Sky). Ils passent à 15 km de l’arrivée avec un retard de 33’’ sur le quatuor de tête, tandis que le peloton pointe à 1’25’’.
Gilbert reverdit
Avec l’accélération de Costa à 4,5 km de l’arrivée, la confrontation se transforme en un duo. Le jeune Portugais défend sa position face à Alexandre Vinokourov, lancé à ses trousses. Il n’a que 18’’ d’avance sous la Flamme Rouge, mais parvient à conserver son avantage jusqu’à la ligne d’arrivée, et remporte sa première étape sur le Tour de France. Derrière lui, Vinokourov a fait les frais d’une explication entre les favoris, Contador et Evans se neutralisant sur leurs attaques respectives. Philippe Gilbert trouve en revanche la faille pour quitter le peloton : son effort un peu trop tardif ne lui vaut que la deuxième place, avec un pactole de points qui lui rend tout de même le maillot vert. Thor Hushovd, qui est parvenu à garder sa place dans le peloton, conserve le Maillot Jaune.
RUI COSTA : « JE N’ARRIVE PAS À Y CROIRE »
« Gagner une étape sur le Tour de France, pour moi c’était simplement un rêve. Je n’arrive pas à y croire. Depuis le début de la course je me sens en très bonne forme, je suis en confiance, mais on ne sait jamais ce que l’on peut faire exactement. Une victoire d’étape, c’est extraordinaire.
Pendant toute la journée l’échappée a bien collaboré. Et lorsque je me suis retrouvé avec Van Garderen, l’entente était bonne aussi et je pensais que nous allions continuer ensemble. Mais lorsque les deux coureurs français nous ont rejoints, la collaboration a moins bien fonctionné, alors cela devenait un peu risqué. Et sur la fin, quand j’ai attaqué à 4,5 km de l’arrivée, je sentais que c’était le bon moment, et que j’étais le plus fort. Ensuite Vinokourov était juste derrière moi, et j’ai pensé qu’il allait me reprendre. Mais j’ai tout donné, et j’ai réussi à conserver mon avance. C’est formidable.
Nous avons passés des moments très difficiles dans l’équipe cette année, alors je suis content d’apporter un peu de bonheur avec cette victoire. Je la dédie à tous les gens qui m’ont soutenu, mais en particulier à Xavier Tondo qui nous a quittés, et à Mauricio Soler, qui est en ce moment à l’hôpital. »
PHILIPPE GILBERT : « NOUS AVONS PARIÉ »
« Ce matin nous avions décidé de ne pas travailler, parce que nous en avons fait beaucoup cette semaine et le Tour est encore long. Nous aurons peut-être un jour à défendre le Maillot Jaune pour Van den Broeck, ou quelque chose dans ce goût-là ! Alors il faut garder un peu d’énergie. En fait nous avons parié, et ça n’a pas si mal marché. Parfois il faut jouer au poker, un peu.
J’ai tenté ma chance dans la dernière ascension, mais j’étais sur le 39 dents (petit braquet) et je n’arrivais plus à changer. Alors je me suis rassis et j’ai pu ensuite me mettre sur le 53 dents, ce qui m’a permis de démarrer mais un peu tard. Je suis tout de même ravi avec ce maillot. »
THOR HUSHOVD : « J’ÉTAIS FOCALISÉ SUR EVANS »
« Je ne pensais pas pouvoir garder le Maillot Jaune, mais au fond de moi j’entretenais tout de même un peu l’espoir, et je voulais essayer. Je sais qu’en ce moment je suis dans une bonne forme, meilleure que jamais. Alors pour rester en jaune, j’ai donné tout ce que je pouvais. Dans le final j’étais uniquement focalisé sur la roue de Cadel Evans. Et quand je l’ai vu attaquer je savais que je ne pouvais pas le suivre. Alors j’ai continué sur le même tempo, et finalement je suis resté dans le groupe.
J’ai progressé en montagne parce que les deux dernières année, j’ai compris que je ne battrai plus des garçons comme Cavendish ou Farrar sur des sprints plats. En revanche, je peux m’en tirer sur des arrivées en bosses, et tenter des choses en montagne. A Monaco je travaille beaucoup sur des routes de montagne. Et désormais je n’ai plus peur de rentrer à bloc dans des petites ascensions. »
ROBERT GESINK : « JE NE SAIS PAS À QUOI M’ATTENDRE »
« C’était difficile, après quelques journées déjà très délicates. J’espérais rester à l’avant, mais c’était très dur. Depuis ma chute, c’est devenu un Tour difficile. Mon corps me fait souffrir, je ne sais pas à quoi m’attendre dans les prochains jours. Je ne peux même pas vous dire qui se sent bien, puis que je n’ai pas vu l’avant du peloton aujourd’hui. J’avais mes propres problèmes à régler.
Il faut que je continue de m’accrocher, même si j’ai du mal à récupérer. Et dans quelques jours, je verrai où j’en suis. »
TEJAY VAN GARDEREN : « JE N’AVAIS PLUS ASSEZ DE JAMBES »
« L’échappée ne fonctionnait pas très bien à l’approche de la montée vers le col de la Croix Saint-Robert, alors je me suis dit qu’il fallait y aller. J’ai accéléré dans la montée, puis dans la descente nous avons réussi à garder un écart à peu près stable. Puis quand la série d’attaques a débuté dans le final, je n’avais tout simplement plus assez de jambes pour répondre.
Cela aurait été formidable d’aller chercher une victoire d’étape, mais le groupe n’a pas assez bien fonctionné. Et lorsqu’il a explosé, les autres savaient que j’étais un des plus forts. Dès qu’il y avait une attaque, ils me regardaient pour que j’aille combler le retard. »
CLASSEMENT PAR ÉQUIPES : GARMIN ET LEOPARD SE NEUTRALISENT
En plaçant trois coureurs dans le temps du troisième de l’étape (Christian Vande Velde, Thor Hushovd et Tom Danielson), Garmin-Cervélo accumule le même temps que l’équipe vainqueur du jour, Leopard-Trek, qui a réussi un tir groupé avec les frères Schleck, 9e et 10e, et Jakob Fuglsang, 18e, tous à quinze secondes du lauréat, Rui Costa. La formation américaine garde par conséquent la tête du classement général par équipes avec quatre secondes d’avance sur son homologue luxembourgeoise. RadioShack, délestée de Chris Horner, perd un peu de terrain et se situe désormais à 35 secondes de Garmin-Cervélo. La troisième écurie US, HTC-Highroad, encore en embuscade à treize secondes le matin, se trouve maintenant à 2’10’’. Dès lors que la route s’élève, les écarts augmentent.
