De tout temps, les ramiers de Garonne et d’Ariège ont eu une vocation agricole. Ce sont en effet les meilleures terres, pour la production céréalière (et maraîchère) ou pour le pâturage d’été après les inondations. Depuis le Moyen Âge, ils sont pour la plupart des terrains communaux, où les habitants y faisaient paître leurs troupeaux, non sans conflits entre les communautés et les seigneurs locaux.
Depuis les grandes guerres, cet usage pastoral s’est progressivement effacé du paysage rural du territoire de la Confluence Garonne-Ariège. Malgré les risques d’inondation, la place a été laissée à l’urbanisation et à l’exploitation de granulats, puis à des friches industrielles et, enfin, des espaces de loisirs plus ou moins en accord avec le cadre naturel des lieux.
Depuis la création de la Réserve naturelle régionale, l’équipe gestionnaire s’efforce à réhabiliter l’activité pastorale et de restaurer les prairies, supports d’une biodiversité remarquable et menacée. Ces milieux sont également indispensables pour lutter contre les changements climatiques grâce au stockage du carbone dans les sols (0,3 à 1,3 tonne par hectare et par an selon les sources), pour sauvegarder la ressource en eau en ralentissant les écoulements d’eau de pluie, en limitant l’érosion des sols et en favorisant le rechargement des nappes phréatiques.
Depuis 2018, deux éleveurs font pâturer une soixantaine de moutons de race tarasconnaise et une quinzaine de chèvres de race pyrénéenne sur d’anciennes friches en bord d’Ariège à Lacroix-Falgarde et Pinsaguel ou sur les coteaux de Goyrans, de manière à reconvertir une quinzaine d’hectares de la réserve naturelle en prairies fonctionnelles. Par ailleurs, une agricultrice produit du foin sur une ancienne friche et une ancienne peupleraie réhabilitée en prairie humide sur la commune de Clermont-le-Fort.
Soutien à l’agriculture locale, préservation de l’environnement, entretien des paysages… autant d’enjeux que s’attache à conserver l’équipe gestionnaire de la Réserve naturelle, NEO (Nature En Occitanie), pour le territoire et ses habitants.
Le rôle caché des "nuisibles" dans nos écosystèmes (3/4) Les mustélidés : nuisibles ou gardiens de la biodiversité ?
Une production réalisée dans le cadre du projet tutoré "Education et sensibilisation à la catégorisation des espèces utiles et nuisibles dans la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège" par des étudiant·es de l'Université Paul Sabatier, Toulouse III : Jessica HUGUET, Sarah LAWNICZAK, Matheo PERROT, Mery VASQUEZ
Le rôle caché des "nuisibles" dans nos écosystèmes (1/4) Présentation du projet et de la Réserve naturelle
Une production réalisée dans le cadre du projet tutoré "Education et sensibilisation à la catégorisation des espèces utiles et nuisibles dans la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège" par des étudiant·es de l'Université Paul Sabatier, Toulouse III : Jessica HUGUET, Sarah LAWNICZAK, Matheo PERROT, Mery VASQUEZ
La Réserve Naturelle Régionale Confluence Garonne-Ariège est située sur plusieurs communes au sud de Toulouse. Elle comprend notamment la confluence entre l’Ariège et la Garonne, une zone très appréciée par les Toulousains qui aiment s’y rafraîchir.
Près de Toulouse, la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège est très prisée chaque été. Les infractions se multiplient ces derniers jours. Les gendarmes alertent.
Avec ses 600 hectares préservés, elle s’étire au fil du Parc du Confluent à Portet-sur-Garonne, et des ramiers de Lacroix-Falgarde (Haute-Garonne) et de Clermont-le-Fort (Haute-Garonne).
Quand il fait chaud, les Toulousains aiment venir s’y rafraîchir au bord de l’eau. Du côté de Portet-sur-Garonne, on peut accéder à la réserve naturelle en traversant la Garonne en bac.
Pour ensuite profiter de la mosaïque de paysages – collines, bassins, cascade, îlots, jardins partagés – qui abritent plus de 2000 espèces animales et végétales recensées.
Forte affluence l’été, des incivilités
Chaque été, ce lieu dédié à la détente connaît une forte hausse d’affluence. Beaucoup de visiteurs viennent en effet y trouver une plage sauvage, avec un coin de baignade… Sauf que la baignade est justement interdite sur le site, car dangereuse, « la Garonne et l’Ariège étant des cours d’eau dangereux par leurs courants violents », rappelle la réserve.
Le site peut, en effet, « accueillir plus de 60 000 visiteurs certains étés », évoque son gestionnaire qui doit faire face aux incivilités.
Vandalisme, stationnement sauvage, déchets…
« Ce gain d’affluence entraîne une dégradation de la végétation et des berges, en raison du piétinement et de l’érosion générée, mais aussi un dérangement de la faune », s’inquiète le gestionnaire. Il évoque aussi les dépôts de déchets, le vandalisme, le stationnement sauvage…
Pour faire face, la réserve ne cesse de faire de la pédagogie, renforce ses équipes sur place chaque été. Mais cela ne suffit pas.
35 infractions en quelques heures
Mercredi 17 juillet, la gendarmerie de Haute-Garonne indique avoir mené une opération sur le site de la réserve. Elle s’explique :
« Avec l’arrivée de l’été, la magnifique réserve naturelle des communes de Clermont-le-Fort et Lacroix-Falgarde devient un lieu prisé par de nombreux visiteurs. La semaine dernière, une opération conjointe entre la gendarmerie et les conservateurs a permis de relever 35 infractions en seulement quelques heures ».
Les règles à respecter
Sur le site de la réserve naturelle, les règles sont claires :
« Les barbecues sont strictement interdits, le stationnement et la circulation sont réglementés », rappellent les gendarmes.
Il est bien évidemment interdit de laisser ses mégots sur place ou les restes d’un quelconque pique-nique…
L’équipe de Nature en Occitanie en pleine plantation dans la RNR.
Les perce-neige commencent à fleurir dans la RNR (Réserve naturelle régionale) Confluence Garonne-Ariège.
Ce sont les premières fleurs de l’année à sortir et elles fleuriront jusqu’à mi-mars. Timides, elles ne s’ouvriront cependant que par beau temps clair.
Depuis 2022, la RNR propose d’associer les habitants à la préservation de la nature.
Le 26 janvier dernier, hameau de la Riverotte à Clermont-le-Fort, 46 élèves de l'école primaire participaient au chantier de plantation d'une haie avec des espèces uniquement locales le long d'un champ sur une centaine de mètres, à l'occasion d'un chantier coordonné par Nature en Occitanie (NEO), le gestionnaire de la Réserve naturelle.
Nouvelle proposition, samedi 24 février :
De 14 h 30 à 16 h 30, NEO invite à un chantier nature pour "Favoriser les essences locales". Ce chantier citoyen permet à tous de participer activement aux missions de la Réserve naturelle. Au cours d'une après-midi, venez contribuer à diminuer la pression du Pyracantha communément appelé "buissons-ardents" et favoriser la reprise de la végétation locale, propice à la faune et la flore du territoire.
Gratuit et ouvert à tous. Rendez-vous au parking de la base de loisirs de Lacroix-Falgarde. Prévoir des équipements et tenues adaptés :
La Réserve naturelle de la Confluence Garonne-Ariège (RNR) accueille chaque année de plus en plus de visiteurs, à la recherche d’un peu de fraîcheur aux portes de Toulouse dans un magnifique cadre naturel. La surfréquentation engendre des incivilités ; à leur passage, certains de ces visiteurs laissent malheureusement sur place de trop nombreux déchets sauvages qu’il va falloir retirer.
Le samedi 17 septembre prochain se déroule la World Clean Up Day (WCUD), journée mondiale de ramassage des déchets. Le mouvement, né en 2007 en Estonie, a rassemblé en 2021, 20 millions de bénévoles dans 180 pays. En France, c’est la quatrième année consécutive de participation.
Afin de limiter les impacts négatifs et de fédérer les initiatives de nettoyage autour de la RNR, l’équipe gestionnaire NEO (Nature en Occitanie) a souhaité coordonner une action commune pour cette journée. Une façon de rassembler communes, associations et citoyens, autour de la valorisation du patrimoine naturel.
Depuis quelques années, des chantiers de ramassage ponctuels sont organisés de manière isolée dans la réserve. Si ces opérations partent d’un bon sentiment, elles tombent parfois à des périodes peu favorables à la biodiversité (site de reproduction, période de nidification, dérangement ponctuel, piétinement de la végétation…) ou sur des sites parfois fragiles.
De Toulouse à Venerque, en passant par Portet-sur-Garonne, Pins-Justaret, Labarthe-sur-Lèze et Pinsaguel, ce seront près d’une quinzaine de partenaires, communes et associations, qui mobiliseront entre 30 et 50 bénévoles par chantier pour nettoyer les ramiers, les berges, les sites à forte affluence, les cours d’eau affluents de l’Ariège et de la Garonne… à pied ou sur l’eau.
À Lacroix-Falgarde la mairie s’associe à cette mobilisation au Ramier, à Goyrans avec la mairie et l’ACCA association des chasseurs, à Clermont-le-Fort à pied avec Caminarem, et sur l’eau en kayak avec Granhota.
Cette mobilisation citoyenne reste un moment convivial en faveur de la biodiversité.
Geoffrey Grèzes explique l’importance des zones humides en vallée d’Ariège.
La Réserve naturelle régionale de la Confluence est constituée de terres inondables, avec des zones très sensibles d’expansion des crues. La FNE Midi-Pyrénées (France Nature Environnement) fédération d’associations de protection de la nature, très active contre les grands projets inutiles, met en avant les bonnes pratiques comme le projet de la RNR de restauration des connexions entre les lits de la Garonne et de l’Ariège et leurs annexes hydrauliques.
Mené par Nature En Occitanie (NEO), le Sicoval, Muretain Agglo, Toulouse Métropole, Pinsaguel, ce projet contribue à une meilleure gestion des crues avec une solution naturelle. Jean-Louis Coll, maire de Pinsaguel indique : "Un des objectifs est de réduire les risques d’inondation principalement ceux des communes en aval, dont la ville de Toulouse. Sur 19 annexes identifiées cinq ont été restaurées en 5 ans. Il en aura coûté 400 000 € (65 % agence de l’eau Adour Garonne – 10 % région – 25 % collectivités territoriales). À Pinsaguel, a été reconstruite la liaison à la Garonne d’une retenue de 0,7 ha pour 1 300 m3 d’eau supplémentaires à chaque crue.
Cette zone naturelle d’intérêt écologique accueillera roseaux et roselière. Quatre autres rigoles ont été restaurées à Lacroix-Falgarde et à Clermont-le Fort pour 3 000 m3".
Geoffrey Grèzes de NEO chargé d’étude scientifique et garde Nature détaille : "Après une longue phase d’étude sur l’écoulement et les effets des eaux dans la RNR, fut entreprise la phase de travaux de restauration. Historiquement, les sites avaient été artificialisés par l’exploitation des granulats et des sables dans les lits, endiguements, enrochements, disparition des bras morts, peupleraies etc. En plus de régulation en cas de crues, le programme participe à la sauvegarde de la faune et la flore remarquable des zones humides. L’exploitation des granulats a fait baisser le lit de la rivière (plus d’1m50 à Auterive), la connexion aux zones inondables ne fonctionnait plus. Il a fallu recreuser les canaux entre la rivière et les zones tampons de réserves hydrauliques sans créer de nouvelle zone. Les résultats ont été très rapides, les sites ont été très vite mobilisés par les crues de 2021 et 2022."
Démontage par les écogardes d’un foyer interdit à Clermont-le-Fort.
Aymeric, Loréna, Mélanie, Laurie, Chahid, Stephan, Davi et Juliette les huit jeunes écogardes de 2021 au terme de leurs six mois de service civique ont dressé le bilan de la saison estivale de la RNR Réserve Naturelle Régionale Confluence Garonne-Ariège.
Incivilités
Tout au long de la saison, la sensibilisation faite par les écogardes, les panneaux d'information, la médiation n'ont pas réussi à faire baisser les incivilités. Coté positif, un seul accident à déplorer à cause de la baignade pourtant interdite, des chiens de plus en plus tenus en laisse. Coté négatif, des feux de piquenique qui ne baissent pas, et un public plus nombreux hors des sentiers entrainent une dégradation du milieu naturel dommageable a la faune et a la flore comme l'érosion des berges.
Les efforts sont à maintenir pour que ces atteintes à l'environnement diminuent.
Le bac qui permettait l’accès direct au parc du Confluent de l’autre coté de la Garonne reprendra-t-il son service en 2021 ?
Plusieurs rendez-vous découverts de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) Confluence Garonne-Ariège sont proposés par la nouvelle équipe d’écogardes, composée de huit jeunes volontaires en Service civique.
Deux d’entre eux accueilleront chaque groupe au parc naturel du Confluent de Portet-sur-Garonne, dont l’entrée se situe sur le chemin des étroits entre Lacroix-Falgarde et Vieille-Toulouse.
Richesses de la nature
Vous marcherez en compagnie des écogardes sur les sentiers de la RNR. Au gré du chemin, il s vous feront découvrir les richesses de la faune et de la flore, connaître l’histoire du site et son passé tumultueux, apprendre à reconnaître les espèces…
Situé en rive droite de Garonne, le Parc du Confluent constitue une enclave "naturelle" isolée au sein d’une trame agricole et urbaine. Il s’agit d’un vaste ramier peuplé de peupliers, saules, ormes, aulnes… implanté sur un ancien site d’extraction de sable et de graviers. De la forêt aux lacs, en passant par les berges de Garonne, ces paysages accueillent une multitude de plantes et d’animaux parfois étonnants.
Les prochaines sorties natures du mercredi au Parc naturel du Confluent sont programmées les 21 juillet, 4 et 18 août à partir de 15h30.
D’une durée de 1h30, ces sorties (niveau facile) s’adressent à un public familial. Elles sont gratuites et ouvertes à tous.
Film de présentation réalisé dans le cadre d'une prestation pour l'association Nature En Occitanie, en 2019. --- Vidéo diffusée sur le compte de Nature En Occitanie : https://youtu.be/6STe9ppEx_4 --- Située au sud de l’agglomération toulousaine, la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège s’étend sur près de 600 hectares sur un linéaire d’une quinzaine de kilomètres, depuis Venerque sur l’Ariège et Pinsaguel sur la Garonne, jusqu’à la chaussée de la Cavaletade à Toulouse.
Zones humides de La Garonne et de la Réserve Naturelle
des réservoirs de biodiversité
Animation proposée dans le cadre de la Journée Mondiale des Zones Humides
Longtemps considérées comme insalubres, les zones humides sont aujourd’hui de véritables alliées dans la préservation de la biodiversité, mais aussi pour les nombreux services qu’elles rendent à nos sociétés, parfois à notre insu. Accompagnés de spécialistes qui œuvrent sur les territoires de la Garonne et la RNR Confluence Garonne-Ariège, apprenons à mieux connaître ces milieux fragiles tout aussi diversifiés que surprenants !
- «Dynamique fluviale et intérêts des zones humides» par Hugo Jantzi, CNRS Laboratoire GEODE - «Une stratégie d’action définie à l’échelle du bassin versant pour la protection des zones humides et autres zones à enjeux - Présentation et déclinaison du SAGE Garonne» par Mathieu Beaujard (SMEAG) - «Retour d’expérience sur l’étude et la restauration de zones inondables sur la RNR Confluence Garonne-Ariège» par Geoffrey Grèzes, Nature en Occitanie
Les cartes de risques naturels délimitant les zones inondables de la Réserve naturelle sont celles de la crue de 1875, la plus haute jamais enregistrée. On craint dans les mairies le retour d’une crue de cette ampleur qui aurait des effets dévastateurs, avec de nombreux habitants piégés.
Depuis deux ans, d’importants travaux pour la restauration de zones inondables ont été entrepris dans la Réserve. Ces zones humides, proches des cours d’eau, sont clés pour réguler les crues et éviter l’inondation des communes en aval.
Riches d’un point de vue écologique, elles ont été dégradées voire détruites en raison de l’étalement urbain, d’exploitation du bois, du drainage agricole.
La Garonne et l’Ariège sous surveillance
Avec les dérèglements climatiques, les inondations risquent d’être accentuées.
L’équipe gestionnaire Nature En Occitanie (NEO) de la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège et les collectivités Sicoval, Muretain Agglo, Toulouse Métropole, Pinsaguel, ont engagé un programme de réhabilitation des zones humides.
Le projet 2016-2020 avec un budget de 370 000 euros, a reçu le soutien de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et de la région Occitanie. Le programme vise à la fois la prévention des crues et la sauvegarde de la faune et la flore.
Les derniers travaux ont eu lieu en décembre à Pinsaguel, avec la reconnexion à la Garonne d’une zone inondable de 0,7 ha pour un stockage tampon de 1 300 m3 d’eau à chaque crue.
Le chantier était contraint par la météo, les activités agricoles et la nécessaire quiétude pour la faune et la flore sensibles de la Réserve.
Des engins de terrassement ont creusé pour recréer chenal et bassin d’expansion. Le site sera rapidement remis en état avec la plantation de roseaux. Remplie à chaque crue, la zone restera humide et marécageuse, pour constituer un havre de biodiversité au cœur de la Confluence.
Quatre autres zones inondables ont déjà été restaurées à Lacroix-Falgarde et Clermont-le-Fort, pour plus de 3 000 m3 de stockage de crues. Ce sont des centaines de milliers de mètres cubes en amont de Toulouse qui ont été identifiées et pourraient jouer un rôle important sur la prévention du risque inondation.
Dans un contexte particulier, suite au confinement et aux fortes chaleurs, les visiteurs de la Réserve naturelle furent nombreux, à la recherche d’un coin de verdure pour oublier la frénésie de la métropole toulousaine ou bien la proximité de l’eau pour se rafraîchir. Mais la sensibilisation du public aux différents enjeux environnementaux de la RNR et la prévention par les écogardes se sont généralement déroulées dans la bonne humeur et le respect des milieux naturels.
Une affluence inédite en 2020
Près de 50 000 visiteurs, a minima d’après les estimations, ont foulé les sentiers de la Réserve de juin à septembre, soit environ 50% de plus que l’année 2019 pour la même période. La commune de Clermont-le-Fort est la plus été concernée par la surfréquentation, comptabilisant près de 60% des visiteurs. La voirie et les parkings y ont d’ailleurs été très souvent saturés.
Cette forte hausse de la fréquentation a eu pour conséquence l’étalement des visiteurs le long de la Garonne et de l’Ariège, et la dégradation de ces milieux écologiques sensibles : érosion des berges, piétinement de la végétation, création de sentiers sauvages par les visiteurs… Rappelons que des sentiers balisés ont été mis en place dans la Réserve pour guider le public, afin de limiter le dérangement de la faune et préserver les berges.
Baignade, chiens, déchets et feux : des sujets de sensibilisation importants
Durant cette saison, les écogardes ont mis l’accent sur la sensibilisation du public concernant plusieurs sujets récurrents depuis de nombreuses années.
La Garonne et l’Ariège sont des cours d’eau présentant de nombreux dangers. En plus d’un courant fort et des rapides, certains endroits sont particulièrement risqués pour la baignade et les écogardes ont dû faire preuve d’une grande vigilance pour limiter les accidents. Deux incidents graves chez des kayakistes ont été notés mais, heureusement, aucun accident mortel n’est à déplorer en 2020.
Concernant les chiens non tenus en laisse, le discours des écogardes semble commencer à porter ses fruits, avec une diminution des interventions par rapport aux années précédentes. Mais n’oublions pas que nos amis canins impactent à la fois les autres visiteurs (peur, morsure, etc.) ainsi que la flore et la faune (dérangement en période d’élevage des jeunes animaux, prédation, etc.).
Depuis quelques années, Nature En Occitanie a mis en place un objectif “zéro feu”, afin de limiter les départs d’incendie. Les étés de plus en plus chauds et secs ainsi que l’augmentation de l’affluence exacerbent les risques d’incendie. Si le discours et la présence des écogardes semblent avoir des effets positifs, on note cependant une stabilisation du nombre de “ barbecues sauvages ” sur l’ensemble de la réserve.
Malgré une diminution de 2016 à 2019, une augmentation de la quantité de déchets trouvés dans la RNR a été observée cette année. Ce ne sont pas moins de 320 L de déchets, ainsi que plusieurs dépôts sauvages, qui ont été récupérés malgré une sensibilisation accrue des usagers sur ce thème en 2020. Les visiteurs qui ramassent leurs déchets et ceux laissés par d’autres semblent pourtant nombreux.
Ce fut une drôle de saison 2020 pour tous, au vu du contexte sanitaire. Mais l’équipe des écogardes, accompagnée par l’ensemble des salariés de NEO et des acteurs du territoire, a pu s’adapter et mener à bien ses missions nécessaires de sensibilisation et de préservation. Car, ne l’oublions pas, la Réserve Naturelle Régionale Confluence Garonne-Ariège devient année après année un espace naturel incontournable de la région toulousaine, au cœur de nombreux enjeux tant écologiques, qu’économiques et sociaux.
Le rôle caché des "nuisibles" dans nos écosystèmes (4/4) L’Abeille domestique, une espèce à double visage
Une production réalisée dans le cadre du projet tutoré "Education et sensibilisation à la catégorisation des espèces utiles et nuisibles dans la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège" par des étudiant·es de l'Université Paul Sabatier, Toulouse III : Jessica HUGUET, Sarah LAWNICZAK, Matheo PERROT, Mery VASQUEZ
Le rôle caché des "nuisibles" dans nos écosystèmes (2/4) Le Renard roux, allié caché de nos écosystèmes
Une production réalisée dans le cadre du projet tutoré "Education et sensibilisation à la catégorisation des espèces utiles et nuisibles dans la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège" par des étudiant·es de l'Université Paul Sabatier, Toulouse III : Jessica HUGUET, Sarah LAWNICZAK, Matheo PERROT, Mery VASQUEZ
Dans un contexte où le changement climatique et les crises multiples interpellent nos sociétés, la Région Occitanie a décidé de prendre les devants en lançant une nouvelle génération de Contrats Territoriaux pour la période 2022-2028. Le projet de contrat « Bourg-Centre » de la commune de Lacroix-Falgarde en fait partie et se distingue par son ambition et son engagement pour un développement durable et inclusif.
Dans le cadre du Contrat Territorial Occitanie 2018-2021, près de 450 contrats Bourgs-Centres avaient été signés. Pour 2022-2028, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée a souhaité approfondir cette dynamique en s’appuyant sur les leçons tirées des précédentes initiatives et en répondant aux enjeux de son Pacte Vert, destiné à accélérer la transition écologique des territoires à l’échelle locale.
Pourquoi Lacroix-Falgarde ?
L’existence d’un pont routier au-dessus de l’Ariège la connecte aux communes de Pins-Justaret et Pinsaguel (CA du Muretain Agglo) en faisant une zone de passage importante pour les flux domiciles-travail sur la zone sud de Toulouse. Une partie de son territoire est intégré à la Réserve Naturelle Régionale Confluence Garonne-Ariège ce qui lui confère un environnement naturel remarquable. Cette situation géographique a joué un rôle non négligeable dans le choix de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
Un projet en accord avec la stratégie de développement du Sicoval
Cette démarche s’inscrit dans le contrat territorial Occitanie du Sicoval. Son élaboration s’est appuyée sur les éléments de cadrage et de planification existants au sein de la communauté d’Agglomération. Il a permis d’identifier les enjeux stratégiques de son développement en fonction du projet politique visant à accompagner les 5 transitions du territoire : démographique, sociétale, écologique, économique et numérique.
Stratégie et mise en œuvre
Cette nouvelle politique contractuelle territoriale privilégie l’établissement de projets plus vertueux, plus sobres et plus justes pour accompagner chaque territoire selon ses spécificités.
Elle repose sur plusieurs axes : la planification territoriale, la dynamisation du bassin de vie, l’amélioration des axes de mobilité intra et intercommunaux et l’engagement de la commune dans un processus de rénovation énergétique.
A Lacroix Falgarde, les actions à mettre en place répondent à quatre enjeux principaux :
Démographique : anticiper l’offre de services publics, regrouper les activités commerciales et les professions de santé afin de répondre à une évolution démographique supérieure à la moyenne.
Social : développer un habitat respectant une mixité sociale et intergénérationnelle avec des logements à destination des seniors et des locations à prix abordables.
Ecologique et énergétique: améliorer la performance énergétique des bâtiments publics, éviter l’étalement urbain, limiter la consommation de foncier agricole et contribuer à la protection des espaces naturels.
En matière de déplacements : aménager des infrastructures adaptées aux mobilités douces et actives, renforcer le réseau de transports collectifs ou encore déployer une plateforme de covoiturage.
Ce contrat fera l’objet d’un programme pluriannuel de projet et d’investissement (P.P.P.I.) qui constituera un outil de suivi indicatif et partagé de l’ensemble des projets envisagés sur le territoire pour cette période. Un nouveau programme pluriannuel sera établi à mi-parcours par les différents partenaires pour la seconde période du contrat.
Quelques actions envisagées pour cette année :
La création d’une maison médicale
La création et l’extension d’équipements sportifs
L’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de l’Ecole et de la médiathèque
La rénovation du pont de fer (lancée en 2024)
La création et l’extension de la piste cyclable sur la RD4 (lancée en 2024)
L’acquisition d’une parcelle boisée pour la création d’un cheminement doux
Nous avons créé le Fonds MAIF pour le vivant pour restaurer les écosystèmes naturels, aux côtés des associations et des collectivités. Alimenté par notre dividende écologique, il soutient des projets qui régénèrent la biodiversité et améliorent la résilience de nos territoires face aux risques climatiques.
Confluence Garonne-Ariège
Le projet prévoit la restauration et la valorisation des zones humides et inondables de la réserve naturelle régionale, où vivent des espèces à fort enjeu de conservation. Financement attribué : 111 300 €
La pêche électrique dans l’Ariège permet le recensement des poissons.
La Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège (RNR), l’association Migado et la Fédération de pêche de Haute-Garonne 31 invitent à une conférence
"Les poissons de la Garonne et de l’Ariège, sentinelles des modifications du paysage ?"
le vendredi 25 novembre à 20 heures, salle des fêtes de Venerque.
Dans la première moitié du vingtième siècle, les Toulousains venaient très nombreux en train pour pêcher dans l’Ariège, à Pinsaguel ou Lacroix-Falgarde, à une époque où le poisson était très abondant.
De nombreuses causes dont l’exploitation des gravières ou la pollution ont pratiquement fait disparaître les poissons et les pêcheurs de nos cours d’eau.
Avant de pouvoir revenir aux bords des rivières, ces derniers continuent à partager leur passion dans des lacs privés où l’on peut pêcher des poissons lâchés la veille. Un des objectifs de la RNR est de faire revenir ces poissons dans la Garonne et l’Ariège.
Créée récemment en 2015, la RNR s’inscrit dans un corridor écologique permettant à de nombreux poissons de se nourrir, se reproduire et circuler. Plusieurs acteurs œuvrent à une meilleure connaissance de leur écologie et des menaces qui pèsent – ou ont pesé – sur leurs populations.
Le temps d’une conférence croisée, venez échanger avec des organismes de protection de l’environnement dont l’association Migado (Migrateurs Garonne Dordogne Charente Seudre), la Fédération de pêche 31 et le conservateur de la réserve pour mieux comprendre les actions mises en place pour protéger les paysages fluviaux et leurs habitants.
De nombreux panneaux faisant mention de l’interdiction de baignade sont disposés sur le site.
Avec les fortes chaleurs, les rivières sont prises d'assaut. Dans certains cas, comme à Clermont-le-Fort, la baignade est interdite. Mais la population déroge à la règle.
Les voitures se garent les unes derrière les autres dans le chemin de Saint-Maurice, à Clermont-le-Fort.
La canicule ne cesse de s’intensifier au fil des jours. Vendredi 15 juillet 2022, la température tourne autour de39°. Alors on cherche à se rafraîchir. Parfois dans des zones interdites à la baignade comme celle-ci.
La confluence Garonne-Ariège est considérée comme une zone protégée à Clermont-le-Fort. D’autant plus qu’elle appartient à la Réserve naturelle régionale confluence Garonne-Ariège. Malgré les panneaux interdisant la baignade, un grand nombre de personnes déroge à la règle.
Assis au bord d’un terre-plein avec vue sur l’eau. Jérémy, Lucas et Thomas sont venus ici par hasard. Ces trois Toulousains étaient à la recherche d’un endroit au bord de l’eau, mais éloigné de la métropole. « On voulait trouver un lieu calme un peu loin de Toulouse. Nous avons cherché sur Google Maps. C’est la première fois que l’on vient, on ne connaissait pas », souligne Lucas.
Concernant les interdictions de baignade, ils n’étaient pas au courant avant d’arriver sur les lieux :
Nous ne le savions pas. On est venu, car on trouvait le coin sympa. Depuis que nous sommes arrivés, il n'y a pas eu un seul contrôle. Je n'ai pas l'impression que ça inquiète grand monde ici
Au fil des années, la municipalité a pris plusieurs arrêtés interdisant la baignade dans cette zone. Cependant, en cette période de très forte chaleur, les gens ne préfèrent pas y prêter attention : « Il fait beaucoup trop chaud. Quand on habite en ville, on cherche des endroits frais. Je ne pense pas que cela soit risqué surtout qu’on ne reste pas toute l’après-midi », affirme Mélanie.
D’autres comme Thomas, Jérémy et Lucas ne pensent pas pareil. Selon eux, le courant a tendance à être dangereux pour les plus jeunes. « Il faut savoir faire attention. Je pense que pour les plus petits il faut éviter de venir se baigner ici. On a aussi remarqué que beaucoup de personnes sautaient dans l’eau, c’est dangereux, il vaut mieux ne pas le faire », détaille Jérémy.
"Il y a un effet machine à laver"
Du côté du Service départemental d'incendie et de secours de Haute-Garonne, on confirme que la zone de Clermont-le-Fort est très fréquentée l'été. Et que l'endroit fait figure de point sensible car le courant est bien plus soutenu qu'il n'y paraît. "Si une personne est prise dans la cascade, elle peut être rapidement prise dans le courant. Il y a un effet machine à laver, avec un risque de noyade pour la victime et de suraccident pour les personnes qui tenteraient de la sauver", indique un sapeur-pompier.
Des chemins bloqués par les voitures
Durant la première canicule de juin, les gendarmes sont intervenus sur place. Plusieurs véhicules ont bloqué le passage sur les différents chemins menant à la confluence.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Chaque saison n’est pas simple pour les zones naturelles. Et pour cause, en période estivale, comme ici elles subissent des dégradations et des actes de vandalismes ou encore une artificialisation des sols. Bref, tout un panel d’incivilités pouvant jouer de mauvais tours à ces espaces.
Cependant, en plus des agents assermentés de l’équipe gestionnaires de Réserve naturelle régionale confluence Garonne-Ariège, les policiers municipaux et gendarmes sont sur le territoire et veillent à l’application des règles. En cas d’infraction, une amende devra être payée.
Créé en 2010 par le Sicoval, le « Parcours Pour Tous » de Lacroix-Falgarde, situé sur le ramier de la commune, vise à rendre accessible un espace naturel à tous, incluant les personnes déficientes visuelles ou à mobilité réduite.
Par la suite, l’équipe gestionnaire de la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège a complété les aménagements en 2017 en proposant des pupitres pédagogiques sur les paysages, les milieux naturels, la faune et la flore du ramier.
Fin 2021, un audit a été lancé, piloté par l’équipe gestionnaire et en partenariat avec la municipalité de Lacroix-Falgarde et le Sicoval, en vue d’établir un diagnostic des non-conformités et la rédaction d’un cahier de recommandations pour améliorer l’accessibilité du sentier aux visiteurs en situation de handicap.
Les associations UNADEV, Les Auxiliaires des Aveugles et UMEN sont également intégrées aux projet et aux réflexions afin de définir des actions pertinentes et répondre aux attentes des publics cibles. Diverses prescriptions ont émergé, comme l’adaptation du fil d’Ariane en rondin de bois (guide au sol pour les cannes des déficients visuels), le repositionnement des pupitres d’interprétation et l’intégration de dispositifs sensoriels, la création d’un emplacement de parking pour le public PMR, le déplacement des tables de pique-nique, etc. L’ensemble des propositions sera prochainement discuté avec la municipalité et le Sicoval.
Le début des travaux d’amélioration est envisagé pour le second semestre 2022, après validation par les collectivités partenaires.
En juin dernier, lors d’un nettoyage en kayak de l’Ariège
Ce samedi 18 septembre, les communes, associations et citoyens bénévoles sont mobilisés pour un nettoyage sur la RNR Réserve Naturelle organisé par Nature en Occitanie. Depuis quelques années, des chantiers de ramassage ponctuels étaient organisés de manière isolée sur la Réserve. Si ces opérations partent d'un bon sentiment, elles ont parfois lieu sur des périodes peu favorables à la biodiversité (site de reproduction, nidification, dérangement ponctuel...) sur des sites parfois fragiles et donc soumis à la réglementation de la RNR. Afin de limiter les impacts négatifs et surtout de fédérer les initiatives de nettoyage de tous, l'équipe gestionnaire a souhaité coordonner une action commune. De Toulouse à Venerque, ce seront près d'une quinzaine de partenaires, communes et associations, qui mobiliseront les bénévoles pour nettoyer les ramiers, les berges, les sites à forte affluence, les cours d'eau affluents de l'Ariège et de la Garonne, à pied ou sur l'eau : A Lacroix-Falgarde de 9 h 30 à 12 h 30, le chantier animé par la Mairie à pour objectif de nettoyer le Ramier. A Goyrans de 9 h 30 à 13 h avec la mairie, nettoyage avant la fête des Confluences le lendemain. D'autres chantiers participent sur l'eau à bord de canoës-kayaks : de Portet-sur-Garonne à Toulouse avec le Club de Kayak Toulousain, de Grépiac à Clermont-le-Fort avec Granhota et à Venerque avec Venerque Eaux Vives. Proche de la RNR, on nettoiera aussi à Vigoulet-Auzil, rendez-vous à 9 h 30 sous la halle de la mairie.
José Miguel Sanchez Perez et une scientifique de Madrid sur le site
Les équipes scientifiques du CNRS ont analysé cette semaine la zone alluviale de la Réserve Naturelle Régionale du Confluent. Cette expérimentation permet de mesurer les émissions de gaz à effet de serre du site. D’autres études ont été réalisées sur des parcelles agricoles à proximité de la zone. Dans le cadre du projet AgroGreen, cette phase expérimentale est menée par 6 partenaires provenant de trois pays européens : Espagne, Portugal et France. L’objectif est de développer des propositions pour la gestion des systèmes agricoles et d’intégrer la vision et les sensibilités des principaux acteurs impliqués dans le processus de production des aliments d’origine agricole. Parmi les axes principaux, ce projet ambitieux actera la création de la Plateforme Multi-Acteurs AgroGreen-SUDOE. Elle aura pour mission d’interagir la co-conception de scénarios afin de définir l’élaboration des politiques publiques dans le domaine agricole et environnemental. Cette expérimentation bénéficie d’un financement du Fond Européen de Développement Régional (FEDER). Elle est supervisée par José Miguel Sanchez Perez, coordinateur français du projet.
Les écogardes Rachel et Marion présentent la RNR avant le départ du nettoyage de l’Ariège en canoë en juin 2020.
La RNR Réserve Naturelle de la Confluence Garonne-Ariège, proche de Toulouse, accueille aux beaux jours en fin de semaine et tout l’été de nombreux visiteurs attirés par l’eau et la beauté des paysages
La RNR Réserve Naturelle de la Confluence Garonne-Ariège, proche de Toulouse, accueille aux beaux jours en fin de semaine et tout l'été de nombreux visiteurs attirés par l'eau et la beauté des paysages. La fréquentation génère des dégradations des milieux naturels (piétinement, déchets, feux...) et des conflits d'usage. Le site présente par ailleurs des risques (inondation, incendies, accidents...), liés à la pratique de la baignade, bien qu'interdite. La sensibilisation des usagers est primordiale. Depuis 2015, Nature En Occitanie (NEO), gestionnaire de la RNR se renforce au printemps avec une équipe d'écogardes, volontaires en service civique. En 2020, Elodie, Rachel, Marion, Miléna, Robinson et Louis sont partis à la rencontre des usagers. En binôme, ils ont patrouillé quotidiennement les sites des bords d'Ariège et de Garonne afin de garantir la sécurité des personnes, prévenir les risques incendie avec une tolérance 0 concernant les feux. Mais aussi à orienter les usagers afin de limiter leur empreinte sur l'environnement en les informant sur la faune et la flore. NEO recherche 7 volontaires en service civique de mai à octobre. Ils pourront accompagner les équipes de la RNR sur des missions annexes : événements (sorties nature, ciné-débat, points infos, fête de la Réserve, journée collecte des déchets), actions de gestion de milieux et de connaissance de la faune et de flore, chantiers participatifs...
Le contrat est établi pour 6 mois, 28 h hebdo à partir du 3 mai prochain. Pour des jeunes épris de nature, ce service civique est une réelle opportunité. Mais ils devront savoir faire preuve d'autorité et de diplomatie pour canaliser l'affluence, et malheureusement les incivilités qui l'accompagnent, surtout les week-ends et jours fériés. Ils feront partie du dispositif de surveillance, associés aux divers acteurs tels les élus, gendarmes, pompiers, etc. Le travail s'effectue en binôme, avec des déplacements nécessitant le permis B.
Candidatures avant le 31 mars sur la plateforme Services Civiques :
Le projet d'accessibilité de la Réserve Naturelle Régionale Confluence Garonne-Ariège est porté par Univers Montagne Esprit Nature, spécialiste d'activités de pleine nature adaptée aux personnes handicapées et Nature en Occitanie, le gestionnaire de la Réserve. L'objectif est de construire et animer des sorties nature tout public (handicapé et mixte handi/valide) et les outils adaptés. https://www.umen.fr/ https://rnr-confluence-garonne-ariege.fr/accessibilite/
Restaurer les fonctionnalités des zones inondables
Les zones inondables, ces zones humides proches de nos cours d’eau, sont des éléments clés pour réguler les crues et éviter l’inondation des villes et des villages plus en aval. Riches d’un point de vue écologique et indispensables à la vie des cours d’eau, la plupart de ces zones humides ont malheureusement été dégradées ou détruites en raison de l’étalement urbain en particulier, mais aussi de leur exploitation en sylviculture, leur drainage agricole, etc. Le bassin versant Adour-Garonne accueille encore aujourd’hui quelques zones inondables dont certaines nécessitent d’être restaurées pour jouer pleinement leurs rôles de réservoir de biodiversité et de prévention contre les crues, d’autant plus dans un contexte de dérèglements climatiques où les phénomènes d’inondation risquent d’être accentués.
Un programme qui soutient le projet sur la RNR
Conscients de ce constat et de leurs responsabilités, l’équipe gestionnaire de la Réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège et les collectivités partenaires (SICOVAL, le Muretain Agglomération, Toulouse Métropole et la commune de Pinsaguel) se sont engagées dans un programme de réhabilitation des zones inondables de leur territoire. Pour se faire, ils ont bénéficié du soutien de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et du Conseil Régional d’Occitanie dans le cadre d’un appel à projet sur la période 2016-2020 et d’un budget global de près de 370 000 euros.
Le programme porté par Nature En Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle, vise à la fois à améliorer le rôle d’expansion et de stockage des eaux de crue et à la sauvegarde de la faune et la flore remarquables des zones humides. Après une première phase d’étude et de modélisation scientifique, il touche aujourd’hui à sa fin et les dernières opérations de restauration de zones inondables sur la Réserve naturelle ont eu lieu en décembre sur la commune de Pinsaguel, avec la reconnexion à la Garonne d’une zone inondable de 0,7 ha pour améliorer sa rétention d’eau de 1300 m3 d’eau supplémentaires pour chaque évènement de crue. Cette zone accueillera à terme une roselière, milieu naturel d’intérêt écologique, suite à la plantation de roseaux (phragmites) au cours de l’hiver.
A l’instar de la zone inondable de Pinsaguel, quatre autres zones inondables ont été restaurées sur le territoire de la Réserve naturelle dans le cadre de ce programme, sur les communes de Lacroix-Falgarde et de Clermont-le-Fort pour un volume total de 3000 m3 d’eau retenu en cas de crue. D’autres zones inondables ont par ailleurs été identifiées et leur future restauration en coordination avec les collectivités locales compétentes pourrait jouer un rôle certain sur la prévention du risque inondation à hauteur de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d’eau.
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