Lacroix-Falgarde

Geoffrey Grèzes explique l’importance des zones humides en vallée d’Ariège.

 

La Réserve naturelle régionale de la Confluence est constituée de terres inondables, avec des zones très sensibles d’expansion des crues. La FNE Midi-Pyrénées (France Nature Environnement) fédération d’associations de protection de la nature, très active contre les grands projets inutiles, met en avant les bonnes pratiques comme le projet de la RNR de restauration des connexions entre les lits de la Garonne et de l’Ariège et leurs annexes hydrauliques.

Mené par Nature En Occitanie (NEO), le Sicoval, Muretain Agglo, Toulouse Métropole, Pinsaguel, ce projet contribue à une meilleure gestion des crues avec une solution naturelle. Jean-Louis Coll, maire de Pinsaguel indique : "Un des objectifs est de réduire les risques d’inondation principalement ceux des communes en aval, dont la ville de Toulouse. Sur 19 annexes identifiées cinq ont été restaurées en 5 ans. Il en aura coûté 400 000 € (65 % agence de l’eau Adour Garonne – 10 % région – 25 % collectivités territoriales). À Pinsaguel, a été reconstruite la liaison à la Garonne d’une retenue de 0,7 ha pour 1 300 m3 d’eau supplémentaires à chaque crue.

Cette zone naturelle d’intérêt écologique accueillera roseaux et roselière. Quatre autres rigoles ont été restaurées à Lacroix-Falgarde et à Clermont-le Fort pour 3 000 m3".

Geoffrey Grèzes de NEO chargé d’étude scientifique et garde Nature détaille : "Après une longue phase d’étude sur l’écoulement et les effets des eaux dans la RNR, fut entreprise la phase de travaux de restauration. Historiquement, les sites avaient été artificialisés par l’exploitation des granulats et des sables dans les lits, endiguements, enrochements, disparition des bras morts, peupleraies etc. En plus de régulation en cas de crues, le programme participe à la sauvegarde de la faune et la flore remarquable des zones humides. L’exploitation des granulats a fait baisser le lit de la rivière (plus d’1m50 à Auterive), la connexion aux zones inondables ne fonctionnait plus. Il a fallu recreuser les canaux entre la rivière et les zones tampons de réserves hydrauliques sans créer de nouvelle zone. Les résultats ont été très rapides, les sites ont été très vite mobilisés par les crues de 2021 et 2022."

 

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