L'essentiel de l'actualité internet de la protection sociale 

 
 
 
 
 

Sécu Hebdo n°260

 
 
 
 
 

 Du 6 au 12 septembre 2025 

13 septembre 2025

 
 
 

En cas de difficulté d'affichage, merci de cliquer ICI

 
 
 
 

Au sommaire cette semaine

 
 
 
 
   
 
 
 
L'essentiel de la semaine
 
 

> La refonte des exonérations de cotisations patronales, qui renforce les allègements pour les bas salaires, mais supprime ceux au-delà de trois fois le Smic, avantagerait les secteurs d’emploi à faible qualification (JORF du 5 septembre 2025).


> La Cour des comptes alerte sur le mauvais usage des produits de santé, dont le coût atteint jusqu’à 1,7 Md€ par an et contribue à des effets indésirables responsables de milliers d’hospitalisations et de décès. Elle appelle à mieux exploiter les données, à accompagner les prescripteurs et à responsabiliser les laboratoires pour améliorer l’efficience et réduire l’impact écologique (Cour des comptes).


> Les cinq principaux groupes d’Ehpad privés lucratifs concentrent plus de la moitié des établissements du secteur, avec une implantation urbaine marquée et des tarifs d’hébergement supérieurs à la moyenne, selon une étude de la Drees, qui souligne des écarts en matière d’équipement spécialisé, d’encadrement et d’accessibilité financière (Drees).


> Dans le cadre du service public de la petite enfance, une mission de l’Igas propose plusieurs mesures pour revaloriser le métier d’assistant maternel. Elle recommande notamment une revalorisation salariale, la création d’un métier unique pour favoriser les passerelles professionnelles et la redynamisation des crèches familiales (Igas).


> La Cour des comptes analyse les politiques de lutte contre la pauvreté monétaire, soulignant leur complexité et leur ancrage territorial, tout en saluant les conventions d’appui entre l’État et les départements. Elle regrette toutefois l’absence de vision d’ensemble (Cour des comptes).


> La Belgique encadre l’usage de l’intelligence artificielle dans ses services publics via une charte commune signée par quarante organisations fédérales. Ce texte impose des garanties éthiques et juridiques, notamment la supervision humaine des systèmes à haut risque et l’information des usagers en cas d’interaction avec une IA (SPF Bosa).


> Une enquête de l’Institut Montaigne révèle une forte prévalence de dépression et d’idées suicidaires chez les jeunes, particulièrement en outre-mer et chez les femmes, tandis que l’OMS alerte sur l’insuffisance mondiale des investissements et appelle à une transformation profonde des systèmes de santé mentale (Institut Montaigne).


> Le gouvernement a présenté la Stratégie nationale Sport Santé 2025-2030, articulée autour de 12 mesures visant à promouvoir l’activité physique pour tous. Elle prévoit notamment la création de 550 maisons Sport-Santé et des actions ciblées pour les publics jeunes, âgés, malades ou en situation professionnelle (Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles).


> Selon la FHF, 65 % des établissements publics de santé utilisent déjà des solutions d’intelligence artificielle, notamment pour gagner du temps médical. Face aux freins financiers importants, la fédération appelle à un plan national pour mutualiser les coûts (FHF).


> Une cyberattaque a visé les GRADeS des Hauts-de-France, de Normandie et des Pays de la Loire, permettant le vol de données administratives de patients par usurpation de comptes professionnels. Aucune donnée médicale n’a été compromise. La Cnil et les autorités judiciaires ont été saisies (Zataz).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Recouvrement - Emploi - Assurance chômage
 
 
 
 
Réforme des exonérations sociales : des allègements recentrés sur les bas salaires
 

10/09/2025- Le 5 septembre, le gouvernement a publié un décret entérinant la refonte des exonérations de cotisations sociales patronales. Acte 2 d’une réforme engagée en 2024, ce dispositif maintient de forts allègements pour les bas salaires, tout en supprimant les exonérations au-delà de trois fois le Smic. Il instaure également une diminution progressive des allègements, afin d’éviter les effets de seuil et la "trappe à bas salaires" qui décourageaient les augmentations de rémunérations. Globalement plafonnée à 1,6 Md€, cette réforme serait trop timide aux yeux de certains qui en espéraient une économie de près de 3 Md€.


Cette nouvelle formule crée des gagnants et des perdants. Les entreprises employant des salariés faiblement qualifiés bénéficieront d’une baisse du coût du travail sur certaines tranches de salaire intermédiaires. À l’inverse, les secteurs qui utilisent massivement la main-d’œuvre qualifiée, comme le numérique, le conseil ou l’ingénierie, dénoncent un accroissement de leurs charges.


> Décret n°2025-887 du 4 septembre 2025 - JORF du 5 septembre 2025 (modalités d'applications de différents dispositifs de réduction et d'exonération de cotisations patronales de Sécurité sociale)

> Entreprises : les gagnants et les perdants de la refonte des allègements de charges - Les Echos, 5 septembre 2025, Solenn Poullennec (réservé aux abonnés)

> L'allègement de cotisations patronales sera plafonné à 3 Smic dès 2026 - La Tribune, 5 septembre 2025, Marie Nidiau (réservé aux abonnés)

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 

Recouvrement

Emploi et chômage

 
 
 
 
 
Maladie
 
 
 
 
Le bon usage des produits de santé : un enjeu médical, économique et environnemental
 

10/09/2025- Dans un récent rapport, la Cour des comptes aborde le bon usage des produits de santé en l’élargissant à la conformité des prescriptions, à l’efficience de la consommation, à la gestion des pénuries et aux enjeux environnementaux.


Elle rappelle que le secteur sanitaire et médico-social est responsable de 50 à 60 millions de tonnes de CO₂ par an, soit jusqu’à 10% des émissions nationales. L’étude met en lumière le coût élevé des médicaments non utilisés, évalué entre 0,5 Md€ et 1,7 Md€ par an, sur la base des collectes de Cyclamed, soit environ 8 500 tonnes. Dans le même temps, les dépenses de l’Assurance maladie pour les produits de santé atteignaient 36 Md€ en 2023, dont 25 Md€ pour les seuls médicaments. La faible utilisation du dossier médical partagé accentue les risques de mauvais usages, responsables chaque année de plus de 200 000 hospitalisations et de près de 3 000 décès.


Pour améliorer le bon usage des produits de santé, la Cour recommande de mieux exploiter les données disponibles, de renforcer l’accompagnement des prescripteurs par la généralisation des ordonnances sécurisées, le recours à la demande préalable pour certains traitements et l’élargissement des dispositifs de suivi à d’autres médicaments sensibles. Elle suggère aussi d'intégrer des critères écologiques dans les négociations tarifaires et d’inciter les laboratoires à agir sur les conditionnements et la réutilisation de certains produits.


> Le bon usage des produits de santé | Rapport - Cour des comptes, 5 septembre 2025

> Le gaspillage des médicaments a coûté entre 561 millions et 1,7 Md€ en 2023, selon la Cour des comptes - France télévision, 4 septembre 2025, Florence Morel

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 
 
 
 
 
 
Retraite - Personnes âgées - Autonomie
 
 
 
 
Cinq grands groupes d’Ehpad privés lucratifs dominent le marché
 

11/09/2025- La domination de cinq groupes sur l'offre d'hébergement médicosociale - Clariane, Emeis, DomusVi, Domidep et Colisée - façonne profondément le secteur des Ehpad privés lucratifs en France, lesquels concentrent 60% de la capacité, soit 14% de l'ensemble des lits disponibles. Fondée sur l’analyse de la base Badiane et des données Insee, une étude de la Drees révèle une organisation très polarisée, avec une forte implantation des grands groupes en zone urbaine, alors que leur présence demeure marginale dans les territoires ruraux, aggravant les disparités territoriales.


Ces établissements affichent une taille significativement supérieure et un taux d’occupation légèrement inférieur à la moyenne nationale. S’ils proposent des soins adaptés à des profils de grande dépendance, ils se distinguent par une moindre densité d’équipement spécialisé, notamment en ce qui concerne les pôles d'activités et de soins adaptés (Pasa) et les unités d'hébergement renforcées (UHR). L'encadrement y est dominé par les aides-soignants plutôt que par les infirmiers diplômés.


S’agissant de l’accessibilité, les Ehpad privés des grands groupes pratiquent des tarifs d’hébergement nettement plus élevés pour les places non habilitées à l’aide sociale, tout en offrant aux résidents moins d’espace individuel et une proportion plus faible de places financées par l’aide sociale à l'hébergement.


> Ehpad : un résident sur dix est accueilli dans un établissement géré par l’un des cinq grands groupes d’Ehpad | Études et résultats n°1346 - Drees, 3 septembre 2025, Alexis Louvel, Salimeh Monirijavid (Drees)

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 

Handicap

Retraite

Personnes âgées

 
 
 
 
 
Famille - Logement - Pauvreté et exclusion
 
 
 
 
Service public de la petite enfance : les propositions de l’Igas pour revaloriser le métier d’assistant maternel
 

10/09/2025- Dans le cadre de la mise en place du service public de la petite enfance (SPPE) depuis le 1er janvier 2025, les pouvoirs publics souhaitent créer 100 000 places d’accueil collectif ou individuel supplémentaires d’ici 2027. L’accueil individuel par des assistants maternels, qui représente actuellement 31,5% de la capacité totale, souffre néanmoins d’une pénurie de professionnels, compliquant la réalisation de cet objectif. L’inspection générale des affaires sociales (Igas) formule des propositions pour revaloriser le métier tout en garantissant la qualité de l’accueil.


La profession d’assistant maternel est marquée par un vieillissement rapide, avec un nombre de départs à la retraite estimé à 125 000 entre 2019 et 2030. Parallèlement, le métier souffre d’un déficit d’attractivité lié notamment aux conditions de travail, à la rémunération et à la formation. Les rapporteurs de l’Igas demandent de renforcer au plus vite la formation initiale et l’accès à la formation continue. Ils préconisent de revaloriser le salaire minimum et de mettre en place des bonus pour l’accueil d’enfants en situation de handicap ou en horaires atypiques. Concernant le risque d’impayés, ils suggèrent de faciliter l’adhésion au service "Pajemploi+", qui garantit le versement du salaire pendant deux mois, ainsi que le versement accéléré de l’indemnité chômage en cas de rupture du contrat.


Les rapporteurs proposent de créer un métier unique qui pourrait être exercé en structure collective ou à domicile, afin de constituer une identité professionnelle propre, favorisant les passerelles et les évolutions de carrière. Ils souhaitent par ailleurs redynamiser le modèle des crèches familiales. En déclin depuis les années 2000, ce format hybride entre l’individuel et le collectif permet de sécuriser l’emploi des assistants maternels et de bénéficier d’un appui hiérarchique et d’un collectif de travail. Enfin, les rapporteurs jugent nécessaire de réformer le financement des modes d’accueil et d’harmoniser les exigences réglementaires.


> L’accueil du jeune enfant par des assistants maternels : concilier l'objectif de création de places à court terme avec ceux de la qualité de l'accueil et des conditions de travail | Rapport - Igas, 8 septembre 2025, Isabelle Benoteau, François Carayon, Thierry Leconte (Igas)

> Accueil individuel : le rapport de l’Igas propose de revaloriser le métier d’assistante maternelle tout en renforçant la qualité d’accueil - Les pros de la petite enfance, 8 septembre 2025, Candice Satara

> Assistantes maternelles : les propositions de l’Igas globalement approuvées par la profession - Localtis, 11 septembre 2025, Caroline Megglé

 
 
 
 
 
La Cour des comptes analyse les politiques de lutte contre la pauvreté
 

11/09/2025- En France, en 2023, le taux de pauvreté s’établissait à 15,4%, en dessous de la moyenne de l’Union européenne à 16,2%. Sans redistribution, c’est-à-dire sans prise en compte des prestations monétaires et des impôts directs, il s’élèverait à 21,7%. Partant de ce constat, la Cour des comptes a analysé l’ensemble des mesures qui visent à réduire la pauvreté monétaire, et à privilégier le retour à l’emploi pour sortir de la pauvreté. Ces dernières s’appuient sur une organisation complexe relevant à la fois de la compétence des collectivités locales, de l’État et des organismes de Sécurité sociale.


La Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, présentée en septembre 2018, complétée par le Pacte des Solidarités en 2023, était initialement concentrée sur des mesures sociales de soutien des enfants et des jeunes et sur la sortie de la pauvreté par l’accès à l’insertion et l’emploi. Elle devait être complétée par des chantiers structurels tels que la création d’un revenu universel d’activité. D’après la Cour, le Pacte comme la Stratégie n’ont pas été conçus comme une synthèse de l’action de l’État en matière de lutte contre la pauvreté. Néanmoins, ils ont renforcé la lisibilité des orientations de l’État.


La Cour salue les conventions d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi (Calpae) dans le champ social, signées entre l’État et les départements, car elles contribuent à l’exigence de cohérence territoriale et de libre administration. Les crédits de l’État pour la mise en œuvre des mesures des conventions d’appui se sont élevés à 653 M€ entre 2019 et 2023. L’investissement des départements dans ces champs est également notable. La Cour regrette toutefois la perte de sens progressive de la délégation interministérielle dédiée à la lutte contre la pauvreté.


> Le pilotage par l'État de la politique de lutte contre la pauvreté | Rapport - Cour des Comptes, 4 septembre 2025

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 

Pauvreté

Logement

Protection de l'enfance

 
 
 
 
 
Management - Risques professionnels - Santé au travail
 
 
 
 
Fil d'Actu
 
 
 
 
 
 
La Sécurité sociale
 
 
 
 
Fil d'Actu
 

80 ans de la Sécurité sociale

------------

  • Arrêté du 8 septembre 2025 - JORF du 9 septembre 2025 (modalités de déclaration des adhésions aux protocoles nationaux et locaux de coopération auprès des agences régionales de santé)
  • Décret n°2025-938 du 8 septembre 2025 - JORF du 9 septembre 2025 (modalités de reversement annuel à l’État ou à la Sécurité sociale des financements relatifs à la dépendance en établissements pour les départements participant à l'expérimentation mentionnée à l'article 79 de la loi n°2023-1250 du 26 décembre 2023 de financement de la Sécurité sociale pour 2024)
  • Arrêté du 4 septembre 2025 - JORF du 9 septembre 2025 (règlement intérieur du Comité national de l'organisation sanitaire et sociale - Cnoss)
  • Décret n°2025-939 du 8 septembre 2025 - JORF du 9 septembre 2025 (prise en charge par l'État des coûts correspondant à la validation de trimestres en application du 9° de l'article L. 351-3 du code de la Sécurité sociale)
  • Arrêté du 4 septembre 2025 - JORF du 7 septembre 2025 (approbation des modifications apportées aux statuts généraux de la caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse - Cipav)
  • Décret n°2025-905 du 5 septembre 2025 - JORF du 6 septembre 2025 (dispositions de coordination relatives au médecin national des régimes agricoles de protection sociale et aux médecins directeurs nationaux de la caisse centrale de la mutualité sociale agricole)
  • Décret n°2025-906 du 5 septembre 2025 - JORF du 6 septembre 2025 (médecin national des régimes agricoles de protection sociale et médecins directeurs nationaux de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole)
 
 
 
 
Actualité des partenaires sociaux
 

Dans l'actualité du SNADEOS-CFTC 

> Aller à la page d'accueil du site 

Dans l'actualité du SNFOCOS 

> Aller à la page d'accueil du site 

Dans l'actualité du SNPDOS-CFDT 

> Aller à la page d'accueil du site 

Dans l'actualité du SNPDOSS CFE-CGC 

> Aller à la page d'accueil du site 

 
 
 
 
 
International
 
 
 
 
Vers une intelligence artificielle responsable dans les services publics belges
 

11/09/2025- Depuis juillet 2025, la Belgique s’engage dans un pilotage éthique de l’intelligence artificielle (IA) au sein de ses institutions publiques. La signature d’une charte à Bruxelles, réunissant 38 services fédéraux à l’initiative de la ministre Vanessa Matz, ministre de l’Action et de la Modernisation publiques, et du groupe AI4Belgium Ethics & Law, confirme une volonté collective d’intégrer les exigences du règlement européen sur l’IA et du règlement général de la protection des données (RGPD). Cette démarche s'est nourrie d'une consultation citoyenne et d'ateliers de co-construction.


La charte fédérale s’articule autour d’un ensemble de principes opérationnels visant une utilisation digne de confiance de l’IA : elle impose la transparence, la supervision humaine systématique pour tout dispositif jugé à haut risque comme la santé, la sécurité ou le recrutement, et garantit un droit de recours en cas de décision automatisée défavorable. L’usager peut choisir l’interaction avec un humain plutôt qu’avec un chatbot dans ses démarches en ligne. Cette option a pour objet de faciliter l’accès aux 40% de citoyens en situation de vulnérabilité numérique. Les usagers bénéficient ainsi d'un droit d'information en cas d’interactions avec des systèmes d’IA. De son côté, l’administration se soumet à des standards élevés en matière de qualité des données, de gouvernance, de durabilité environnementale et de formation continue des agents publics.


Conçue comme évolutive, elle dépasse la simple conformité réglementaire en visant l'instauration d'une relation de confiance avec les usagers.


> L’intelligence artificielle dans les services publics : une charte pour une utilisation responsable - SPF Bosa, 11 juillet 2025

> La Belgique encadre le déploiement de l’IA dans les services publics - Acteurs publics, 8 septembre 2025, Samia Lokmane-Khelil (réservé aux abonnés)

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 

Union européenne

Travail

Santé

 
 
 
 
 
Actualités Santé
 
 
 
 
Santé mentale des jeunes : une détresse massive et un accès aux soins encore insuffisant, d'après l'Institut Montaigne
 

10/09/2025- Une enquête de l’Institut Montaigne, conduite auprès d’un peu plus de 5 600 jeunes âgés de 15 à 29 ans en métropole et dans les départements et régions d’outre-mer, met en évidence une détresse psychique préoccupante. Un quart des répondants souffre de dépression tandis que près d’un tiers a déjà envisagé le suicide. La situation apparaît plus alarmante encore dans les territoires ultramarins où 39% des jeunes sont touchés, avec des taux particulièrement élevés en Guyane, en Martinique et à Mayotte. 


L’étude souligne également des disparités marquées selon le sexe et l’âge : les jeunes femmes sont davantage exposées que les hommes, et la tranche des 22-25 ans concentre une vulnérabilité accrue. Pourtant, moins de quatre jeunes sur dix déclarent avoir consulté un professionnel de santé, ce qui traduit un recours insuffisant aux soins. Parmi les obstacles identifiés figurent la stigmatisation, le coût et la méconnaissance des dispositifs existants. 


Cette enquête paraît au moment où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) montre que plus d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de troubles mentaux, tels que l’anxiété et la dépression. Ils représentent désormais la deuxième cause d’invalidité à long terme au niveau international. Malgré des progrès dans l'intégration de la santé mentale dans les politiques publiques, les investissements restent insuffisants pour l’OMS. Les dépenses gouvernementales en santé mentale n'atteignent que 2% des budgets de santé, avec des disparités marquées entre pays à revenu élevé et faible revenu. Moins de 10% des pays ont pleinement adopté des modèles de soins communautaires, et la majorité des soins restent centrés sur les hôpitaux psychiatriques. L'OMS appelle à une transformation systémique des services de santé mentale, incluant un financement équitable, des réformes législatives fondées sur les droits humains, un investissement dans la main-d'œuvre en santé mentale et l'expansion des soins communautaires centrés sur la personne.


> Santé mentale des jeunes de l’Hexagone aux Outre-mer : cartographie des inégalités | Rapport - Think tank Institut Montaigne, septembre 2025, Victor Delage, Margaux Tellier-Poulain, Lou Vincent

> Un jeune Français sur quatre serait en dépression, selon un sondage - Le Quotidien du médecin, 2 septembre 2025, Dr I.D. avec AFP (réservé aux abonnés)

> Plus d’un milliard de personnes ont des problèmes de santé mentale et les services ‎doivent donc être renforcés d’urgence ‎| Communiqué de presse - OMS, 2 septembre 2025

 
 
 
 
 
La stratégie du Gouvernement pour développer l’activité physique
 

11/09/2025- Les ministres démissionnaires Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles ont dévoilé les 12 mesures de la Stratégie nationale Sport Santé 2025-2030 (SNSS 2025-2030). Parmi elles, quatre sont générales : "un mois de l’activité physique", une offre de sport santé, des équipements plus accessibles et la création de 550 maisons Sport-Santé. Les huit autres visent des publics spécifiques : seniors, collégiens-lycéens, école primaire, établissements médico-sociaux, enseignement supérieur, entreprise, fonction publique et malades chroniques.


> Stratégie Nationale Sport Santé 2025-2030 12 mesures ambitieuses pour développer l’activité physique pour tous | Communiqué de presse - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, 5 septembre 2025

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 

----------------

  • Arrêté du 4 septembre 2025 - Bulletin officiel Santé - Protection sociale - Solidarités du 5 septembre 2025 (dotation annuelle de financement de l’établissement public de santé territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon pour l’année 2025)
  • Arrêté du 5 septembre 2025 - JORF du 9 septembre 2025 (montant du plafond des dépenses engagées par un établissement public de santé et par un établissement ou service social et médico-social au titre d'une mission de travail temporaire et le périmètre des qualifications concernées)
  • Instruction n°DGOS/RH4/RH5/2025/110 du 9 septembre 2025 - BO Santé - Protection sociale - Solidarités, 10 septembre 2025 (plafonnement des rémunérations des praticiens vacataires et des professionnels intérimaires médicaux, non médicaux et de maïeutique des établissements publics de santé)
  • Circulaire n°DGOS/FIP1/2025/131 du 8 septembre 2025 - BO Santé - Protection sociale - Solidarités, 11 septembre 2025 (première délégation des crédits du Fonds pour la modernisation et l’investissement en santé (FMIS) au titre de l'année 2025)
 
 
 
 
 
Contexte économique et social
 
 
 
 
Fil d'Actu
 
 
 
 
 
 
TIC santé - E-administration - Services publics
 
 
 
 
La FHF publie un livre blanc sur l’IA en santé
 

10/09/2025- La Fédération hospitalière de France (FHF) a publié un livre blanc sur l’usage de l’intelligence artificielle (IA) dans les hôpitaux et établissements médico-sociaux publics. Les résultats de l'enquête menée auprès de 110 établissements montrent que 65% des répondants utilisent déjà des solutions d’IA en production, tandis que 90% ont l’intention d’en développer d’ici un à trois ans. Les principaux bénéfices constatés ou attendus concernent l’efficacité organisationnelle (80%), la qualité des soins (67%), la satisfaction des patients et/ou du personnel (42%), ou encore l’optimisation des coûts et des ressources (38%).


Néanmoins, certains freins persistent, en particulier en matière de financement (83%). L’abonnement annuel à un système d’IA coûterait en effet de 30 000 € à 50 000 € selon la FHF, qui plaide pour la mise en place d’un "plan IA" national permettant de mutualiser les coûts. Elle recommande également aux établissements de formaliser leur stratégie et leur gouvernance de l’IA, et d’évaluer le retour sur investissement en prenant en compte les coûts cachés et les bénéfices intangibles.


> L'IA en santé : qui est le maître ? | Livre blanc - Fédération hospitalière de France, 3 septembre 2025

 
 
 
 
 
Cyberattaque contre trois agences régionales de santé (ARS)
 

10/09/2025- Les groupements régionaux d’appui au développement de la e-santé (GRADeS) des Hauts-de-France, de Normandie et des Pays de la Loire ont récemment été victimes d’une cyberattaque menée par usurpation de comptes professionnels de santé, une dizaine d’identités ayant été détournées. Ces structures, partenaires privilégiés des ARS, proposent des services numériques destinés à faciliter la coordination des soins et l’orientation des patients, tels que la plateforme Viatrajectoire utilisée pour l’accès aux places en établissements médico-sociaux.


Les auteurs de l’attaque ont pu accéder à des données administratives de patients, comme leur identité ou leurs coordonnées de contact. Les dossiers médicaux n’ont pas été compromis et aucune perturbation n’a été constatée dans la continuité des soins. Les infrastructures nationales sont restées hors de portée.


Face à cette intrusion, les équipes des GRADeS et des ARS ont neutralisé les comptes frauduleux et renforcé leurs dispositifs de cybersécurité. L’incident a été signalé à la Cnil et aux autorités judiciaires, et les patients dont les données auraient pu être dérobées recevront une notification.


> Une cyberattaque dirigée contre des services numériques régionaux de santé | Communiqué de presse - ARS Pays-de-Loire, 8 septembre 2025

> Une cyberattaque dirigée contre les données d’identité des patients des hôpitaux publics de la région | Communiqué de presse - ARS Hauts-de-France, 8 septembre 2025

> Une cyberattaque dirigée contre des services numériques régionaux de santé | Communiqué de presse - ARS Normandie, 8 septembre 2025

> Trois ARS victimes d’une cyberattaque avec vol de données - Zataz, 10 septembre 2025, Damien Bancal

 
 
 
 
 
Fil d'Actu
 
 
 
 
 
 
Transition écologique
 
 
 
 
Fil d'Actu
 
 
 
 
 
 
L'actualité des sites internet et des réseaux sociaux
 
 
 
 

> Sarah Videcoq-Aubert, directrice de la Cpam de Meurthe-et-Moselle revient sur la présentation de l'Assurance maladie à travers le portrait d’une Cpam qu'elle a réalisé devant les étudiants de l’EHESP (École des hautes études en santé publique) de Rennes.

> Jérôme Friteau annonce le lancement le lancement du parcours de formation “Manager la performance durable" dans le réseau de l'Assurance retraite.

> Inforisques.fr partage une infographie de Prevy - Prévention & Santé au Travail mettant en lumière les différents effets du stress sur notre corps.

 
 
 
 
 
Autres publications retenues
 
 
 
 
Agenda
 
 
 
 
 
 
Nominations - Mouvements - Récompenses - Indiscrétions - Marchés - Partenariats
 

Gouvernement

  • Il est mis fin, sur la présentation de la démission du Gouvernement, aux fonctions de François Bayrou, Premier ministre, et des autres membres du Gouvernement - Décret du 9 septembre 2025, JORF du 10 septembre 2025
  • Sébastien Lecornu est nommé Premier ministre - Décret du 9 septembre 2025, JORF du 10 septembre 2025
  • Composition du cabinet du Premier ministre - Arrêté du 10 septembre 2025, JORF du 11 septembre 2025
  • Il est mis fin aux fonctions d'Arnaud Guinier, chef de cabinet du ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins - Arrêté du 9 septembre 2025, JORF du 11 septembre 2025

Organismes de Sécurité sociale

  • Cyrille Husson est nommé directeur comptable et financier de l'Ucanss - Post LinkedIn de l'Ucanss
  • Décès de Gérard Rivière, président du conseil d’administration de la Cnav de 2011 à 2022 - Cnav sur LinkedIn, septembre 2025
  • Nomination au conseil d'administration de la caisse de prévoyance et de retraite du personnel ferroviaire - Arrêté du 4 septembre 2025, JORF du 6 septembre 2025
  • Nominations au conseil d'administration de la caisse de retraites du personnel de la Régie autonome des transports parisiens - Arrêté du 4 septembre 2025, JORF du 9 septembre 2025

-------------------

  • Jérôme Jumel est nommé à la conférence nationale de l'autonomie, au titre de représentant des directeurs généraux d'agences régionales de santé - Arrêté du 1er septembre 2025, JORF du 6 septembre 2025
  • Thomas Wanecq est nommé membre titulaire du conseil d'administration de l'Institut national d'études démographiques (Ined) - Arrêté du 3 septembre 2025, JORF du 6 septembre 2025
  • Marc Vasse est nommé membre du Conseil national de l'ordre des pharmaciens - Arrêté du 5 septembre 2025, JORF du 9 septembre 2025
  • Nadège Grataloup est nommée sur un emploi des services d'inspection générale ou de contrôle de groupe II à l'inspection générale des affaires sociales (Igas) - Arrêté du 8 septembre 2025, JORF du 9 septembre 2025
  • Florian Dutreuil est nommé membre suppléant de la sous-commission de la protection sociale complémentaire de la commission nationale de la négociation collective, de l'emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) - Arrêté du 8 septembre 2025, JORF du 10 septembre 2025
  • Agnès Basso-Fattori est nommée sur un emploi des services d'inspection générale ou de contrôle à l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) - Décret du 10 septembre 2025, JORF du 12 septembre 2025
  • Nomination des membres du Haut Conseil des professions paramédicales - Arrêté du 5 septembre 2025, Bulletin officiel Santé - Protection sociale - Solidarités du 8 septembre 2025
  • Nomination d'assesseurs, titulaires et suppléants, au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, section des Assurances sociales - Arrêté du 5 septembre 2025, Bulletin officiel Santé - Protection sociale - Solidarités du 9 septembre 2025
  • Nominations aux commissions de qualification des médecins - Arrêté du 5 septembre 2025, JORF du 9 septembre 2025
  • Nominations au Comité consultatif national d’éthique du numérique - Décret du 4 septembre 2025, JORF du 5 septembre 2025
  • Nominations au conseil d'administration de l'Agence de la biomédecine - Arrêté du 4 septembre 2025, JORF du 10 septembre 2025
  • Nomination des membres du Conseil national de l'information statistique (CNIS) - Arrêté du 28 août 2025, JORF du 10 septembre 2025
  • Nomination au conseil d'administration de l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) - Arrêté du 8 septembre 2025, JORF du 11 septembre 2025
 
 
 
 
 
Hit clics
 
 
 
 
 
 

Retrouver les anciennes lettres de Sécu Hebdo ICI

Les actualités sont transmises pour information et n'engagent en aucune manière l'EN3S. Il est rappelé qu'il n'y a pas de veille exhaustive sur le web. Tous les liens étaient actifs à la date d'envoi de la lettre d'information.


La présente lettre est la propriété de l'EN3S. Toute reproduction ou diffusion est interdite sans son accord.


N'hésitez pas à faire part de vos remarques : veillehebdo@en3s.fr


DÉSINSCRIPTION

Vous pouvez vous désinscrire en écrivant à veillehebdo@en3s.fr

Vous avez également la possibilité de saisir le délégué à la protection des données pour tout problème de désinscription ou pour exercer votre accès aux droits sur vos données personnelles (dpo@en3s.fr).


Retrouvez le centre de ressources de l'EN3S sur internet, à l'adresse :


https://univers-secu.en3s.fr/

 
 
 
 
 

Univers Sécu, le centre de ressources de l'École nationale supérieure de Sécurité sociale contribue à la mise en valeur de la Sécurité sociale, et plus largement de la protection sociale, au décryptage de leurs enjeux actuels et futurs. Il participe au renforcement de son enseignement. Pépinière de connaissances, il est un lieu de référence et propose des "connaissances repères" pour faciliter la recherche et la compréhension de l'environnement protection sociale. Il facilite l'accès à une connaissance citoyenne, savante et experte de la protection sociale.