LETTRE DE VEILLE DE LA PROTECTION SOCIALE A L'INTERNATIONAL #1

 
 
 
 

Je suis très heureux de vous présenter le 1er numéro de La lettre de veille de la protection sociale à l’international, une nouvelle contribution de l’EN3S à la recherche et la diffusion d’information en matière de protection sociale et au décryptage des enjeux actuels au niveau international. Cette nouvelle parution trimestrielle complète le travail de veille et de diffusion d’information de Sécu Doc et la parution biannuelle de la revue scientifique Regards, pour offrir un panorama des principales études, analyses et recherches parues à l’international en matière de protection sociale. Cette veille est construite avec la contribution de l’ensemble des organismes nationaux de sécurité sociale ainsi que de nos partenaires internationaux. Nous avons fait le choix d’une construction autour de dix enjeux majeurs de sécurité sociale en indiquant pour chaque risque les pays concernés. Une synthèse en français et en anglais est proposée pour les principales études. Je vous souhaite une bonne lecture de cette lettre de veille de la protection sociale à l’international. N’hésitez pas à nous faire part de vos retours et contributions pour les prochains numéros !  

Dominique Libault

 

07/10/2021

 
 
 
 

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Sommaire

 
 
 
 
 
 
 
 

Famille - Logement

La Cnaf analyse les raisons sous tendant les différentes dynamiques de développement des modes d’accueil du jeune enfant
 

Le développement des modes d’accueil à l’étranger : les exemples de l’Allemagne, de la Grande -Bretagne et de la Suède / The development of childcare facilities for young children abroad : the examples of Germany, Great Britain and Sweden.

Mission des relations européennes, internationales et de la coopération de la Cnaf, janvier 2021, Catherine Collombet   


  
La Mission des relations européennes, internationales et de la coopération de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) publie un rapport sur le développement des modes d’accueil du jeune enfant. Il compare les trajectoires et dynamiques mises en place en Allemagne, en Suède et en Grande-Bretagne, à partir de 2005, pour en tirer des enseignements applicables à la France.  L’auteure du rapport souligne que les trois pays ont connu des évolutions radicalement différentes, entre 2005 et 2017. L’Allemagne a connu une croissance bien plus dynamique que les autres que ce soit pour le taux de couverture des enfants de moins de 3 ans par des modes d’accueil ou le nombre de places disponibles. Cela s’explique en partie par le retard allemand dans ces domaines à la fin des années 90. Ainsi, alors que la France et la Suède " se caractérisaient par des niveaux de couverture déjà très élevés en 2005 (de 43,9 % en France et de l’ordre de 46 % en Suède), l’Allemagne était alors caractérisée par un taux de couverture particulièrement bas (16,8 %) ". Selon l’auteure, pour combler ce déficit, les dirigeants allemands ont fait preuve "d’un volontarisme politique constant" sur ces sujets, en établissant notamment des lois qui " fixent des objectifs de nombre de places à créer au vu du nombre d’enfants à couvrir ". De plus, les autorités communales sont devenues juridiquement "responsables de la fourniture d’une offre suffisante, avec des mécanismes financiers fédéraux incitatifs et contraignants". C’est également la méthode retenue par la Suède depuis les années 90 ou par le Royaume-Uni depuis 2004, avec une extension progressive d’un accès gratuit aux structures d’accueil du jeune enfant.  Au regard de ses expériences, la Cnaf formule six " clés d’explications " notamment : " une gouvernance adaptée, avec des acteurs clairement désignés en tant que responsables et décideurs ; un droit clair (objet d’une campagne de communication) et sanctionnable (qu’il s’agisse d’un droit opposable à une place ou à des heures d’éducation gratuites) " ou encore "la mise en place graduelle de services d’accueil, en premier lieu pour une catégorie limitée d’enfants avec une extension progressive ultérieure à tous les enfants ".    


The “Cnaf” analyzes the reasons behind the different dynamics of development of childcare facilities for young children  

The Mission of European and International Relations and Cooperation of the “Caisse Nationale des Allocations Familiales (Cnaf)” has published a report on the development of childcare facilities for young children. It compares the trajectories and dynamics implemented in Germany, Sweden and Great Britain, starting 2005, to draw lessons applicable to France.  The report points out that the three countries have experienced radically different developments between 2005 and 2017. Germany has experienced much more dynamic growth than the others in terms of both the rate of coverage of children under 3 years of age by childcare and the number of available places. This can be explained in part by the fact that Germany was lagging behind in these areas at the end of the 1990s. Thus, while France and Sweden "were already characterized by very high levels of coverage in 2005 (43.9 percent in France and around 46 percent in Sweden), Germany was characterized by a particularly low coverage rate (16.8 percent).  According to the study, in order to fill this gap, German leaders have shown "constant political voluntarism" on these issues, notably by establishing laws that "set targets for the number of places to be created in view of the number of children to be covered". In addition, the municipal authorities have become legally "responsible for providing an adequate supply, with federal financial mechanisms that are both incentive and binding". This is also the method adopted by Sweden since the 1990s and by the United Kingdom since 2004, with a gradual extension of free access to childcare facilities.  CNAF formulates six keys of explanation, including : "appropriate governance, with actors clearly designated as responsible and decision-makers; a clear right (subject of a communication campaign) and sanctionable (whether it is an enforceable right to a place or to free hours of education)" or "the gradual implementation of childcare services, initially for a limited category of children, with a gradual extension later to all children.       

 
 
 
L’organisation World Habitat publie un rapport d’impact présentant différents types de prises en charge des sans-abris pendant la crise sanitaire
 

Rapport d’impact 2020, La Campagne Européenne sur l’élimination du sans-abrisme de rue  / Impact  report 2020, The European Campaign to End Street Homelessness

World Habitat, 16 mars 2021   



Ce rapport présente les différentes actions entreprises par l’organisation et ses partenaires dans le cadre de la Campagne Européenne sur l’élimination du sans-abrisme de rue. Il revient notamment sur l’adaptation des modes de prise en charge avec la Covid 19 et il met en avant les bonnes pratiques de villes partenaires du programme comme Leicester, Bratislava, ou encore Glasgow. Les auteurs soulignent tout d’abord les disparités dans les réponses apportées pendant la crise sanitaire et notamment lors des périodes de confinements. Au Royaume-Uni le gouvernement a mis en place des programmes nationaux d’hébergement temporaires des personnes sans abri. Ces derniers faisaient intervenir plusieurs acteurs : des publics, nationaux et locaux, et des privés notamment du secteur de l’hôtellerie. A l’inverse, World Habitat souligne qu’a Bratislava l’absence de collaboration multisectorielle, impulsée par l’Etat, a complexifié la prise en charge des sans-abris et qu’a Bruxelles 54% des personnes enquêtées n’ont pas eu accès à des hébergements depuis le début de la pandémie.  Par ailleurs, selon les auteurs, les campagnes de luttes contre le sans-abrisme, mises en place avant la crise sanitaire à Glasgow, ont permis de diminuer fortement l’impact de la pandémie. Ils soulignent que l’approche nationale favorisant la prévention du sans-abrisme et l’accompagnement personnalisé a permis à 46 personnes d’intégrer des logements pérennes pendant la crise sanitaire. En s’appuyant sur ces analyses de cas, World Habitat formule plusieurs recommandations de bonnes pratiques comme notamment : l’accentuation des partenariats entre les secteurs publics et privés pour faciliter les réponses aux besoins en tant de crise ou la mise en commun des bonnes pratiques et programmes innovants sur le sans-abrisme via des plateformes de partage.  


World Habitat Releases Impact Report Showcasing Different Types of Care for the Homeless During the Health Crisis. 

This report presents the different actions undertaken by "World Habitat" and its partners in the framework of the European Campaign on the Elimination of Street Homelessness. It highlights the adaptation of care methods with Covid 19 as well as the good practices of cities such as Leicester, Bratislava and Glasgow. The study points out the disparities in the responses provided during the health crisis and particularly during periods of confinement. In the United Kingdom, the government set up national programs for the temporary accommodation of homeless people. These programs involved several actors: national and local public and private actors, particularly in the hotel sector. However, in Bratislava, the lack of multi-sectoral collaboration, driven by the state, has made it more difficult to care for the homeless. In Brussels 54% of the people surveyed have not had access to accommodation since the beginning of the pandemic.  In addition, the homelessness campaigns implemented before the health crisis in Glasgow greatly reduced the impact of the pandemic. The national approach to homelessness prevention and individualized support enabled 46 people to move into permanent housing during the health crisis. Based on these case studies, World Habitat makes several good practice recommendations, including strengthening public-private partnerships to facilitate responses to crisis needs and sharing good practices and innovative programs on homelessness through sharing platforms.    

 
 
 
L’OCDE formule plusieurs recommandations pour adapter les politiques sociales du logement
 

Pierre par pierre : bâtir de meilleures politiques du logement / Stone by stone : building better housing policies 

OCDE, 31 mai 2021  



Selon cette étude, les logements abordables de qualité deviennent de moins en moins accessibles aux ménages à revenu intermédiaires et bas dans la plupart des pays de l’OCDE. Pour les auteurs, cela s’explique notamment par la diminution de l’investissement public dans la construction de logements sociaux, qui est passé en moyenne de 0,17% du PIB en 2001 à 0.06% en 2018. Selon cette étude, cela pénalise les ménages à faible revenus en provoquant "des tensions à la hausse sur les prix des logements" et cela réduit l’efficacité des aides au logement.  L’OCDE souligne également que le logement reste un déterminant fondamental dans la constitution et la persistante des inégalités sociales. Les auteurs rappellent que les "inégalités de patrimoine sont nettement plus prononcées que les inégalités de revenu" et que la Covid-19 a accentué ces écarts. D’après cette étude, les données recueillies au Royaume-Uni pendant la crise sanitaire ont montré que "les locataires sont confrontés à une plus grande instabilité en matière de logement, car ils sont plus susceptibles que les propriétaires de travailler dans les secteurs les plus touchés par la pandémie". L’organisation propose plusieurs recommandations pour construire des politiques sociales permettant de faciliter l’accessibilité. Ainsi, l’OCDE propose notamment d’investir dans les logements sociaux et la prévention des situations de mal logement, de dispenser des aides ciblées, de maintenir certaines aides énergétiques mises en place pendant la crise sanitaire ou encore de diminuer les critères d’éligibilité aux aides au logement.  Outre l’accessibilité, l’étude souligne également la nécessité de prendre en considération le vieillissement démographique dans la construction des politiques du logement. Selon les auteurs, l’augmentation de la part des personnes âgées entrainent une tension à la hausse des prix des logements dans les zones urbaines, mieux dotés en infrastructures de santé.    


The OECD makes several recommendations to adapt social housing policies

According to the study, quality affordable housing is becoming less and less accessible to middle- and low-income households in most OECD countries. For the authors, this is due in part to the decline in public investment in social housing construction, which has fallen on average from 0.17% of GDP in 2001 to 0.06% in 2018. According to the study, this penalizes low-income households by causing "upward pressure on housing prices" and reduces the effectiveness of housing subsidies.   The study also points out that housing remains a fundamental determinant in the constitution and persistence of social inequalities. The authors point out that "wealth inequality is much more pronounced than income inequality" and that Covid-19 has accentuated these gaps. According to the study, data collected in the United Kingdom during the health crisis showed that "renters face greater housing instability, as they are more likely than homeowners to work in the areas most affected by the pandemic." The organization offers several recommendations for building social policies to facilitate affordability. For example, the OECD suggests investing in social housing and the prevention of poor housing situations, providing targeted aid, maintaining certain energy subsidies put in place during the health crisis, and lowering eligibility criteria for housing subsidies.   In addition to accessibility, the study also highlights the need to consider demographic ageing in the construction of housing policies. According to the study, the increase in the proportion of elderly people is causing upward pressure on housing prices in urban areas, which are better endowed with health infrastructure.     

 
 
 
Autres
 

Etude comparative sur les congés maternité, paternité et parentaux en Europe ? / Comparative study on maternity, paternity and parental leave in Europe? Mission des relations européennes, internationales et de la coopération de la CNAF, janvier 2021, Catherine Collombet

Mesures mises en place dans différents pays pour soutenir les familles face à la crise de Covid-19 / Measures implemented in different countries to support families facong the Covid-19 crisis CNAF international, mars 2021

Preferences, vote choice, and the politics of social investment: Addressing the puzzle of unequal benefits of childcare provision / Préférences, choix de vote et politique d'investissement social : s'attaquer au casse-tête des inégalités des services de garde d'enfants

What Are the Benefits of Government Assistance with Household Energy Bills ? Evidence from Ukraine / Quels sont les avantages de l'aide gouvernementale pour les factures d'énergie domestique ? Témoignage de l'Ukraine In April 2015, the Government of Ukraine abruptly raised the tariffs of natural gas to residential customers, which were previously well below the cost of acquiring gas and delivering it to households. The tariff increase-700 percent-caused considerable distress to the population and led the government to scale up its existing energy assistance program, the housing and utilities subsidy program. This paper examines the welfare effect of the program and potential redesigns of the program Banque Mondiale, 21 mai 2021    

 
 
 
 
 
 
 

Maladie - Santé

Les statistiques de santé de l'OCDE en 2021
 

Les statistiques de santé de l'OCDE en 2021 / OECD Health Statistics 2021 

OCDE, juin 2021


  
Les Statistiques de santé de l'OCDE 2021 constituent la source la plus complète de statistiques comparables sur la santé et les systèmes de santé dans les pays de l'OCDE. C'est un outil essentiel pour réaliser des analyses comparatives et tirer des enseignements des comparaisons internationales de divers systèmes de santé.  Toutes les données en ligne ont été mises à jour le 2 juillet 2021.  Vous pouvez accéder à tous les ensembles de données de 2021 en ligne en cliquant sur ce lien. Les Statistiques de santé de l'OCDE 2021 répartissent les données sur la santé en plusieurs thèmes, tels que : Dépenses de santé et financement, Protection sociale...

OECD Health Statistics 2021 

OECD Health Statistics 2021 is the most comprehensive source of comparable statistics on health and health systems across OECD countries. It is an essential tool to carry out comparative analyses and draw lessons from international comparisons of diverse health systems.  All online datasets have been updated on 2 July 2021.  You can access to all datasets in the 2021 online by clicking on this link, the OECD Health Statistics 2021 breaks down the health data into several themes, such as Health expenditure and financing, Social Protection...  

    

 
 
 
La pandémie COVID et ses conséquences
 

Renforcer  la ligne de front : Comment les soins de santé primaires aident les  systèmes de santé à s'adapter pendant la pandémie de COVID-19 / Strengthening the frontline: How primary health care helps health systems adapt during the COVID-19 pandemic 

OCDE, 10 février 2021



Renforcer la ligne de front : Comment les soins de santé primaires aident les systèmes de santé à s'adapter pendant la pandémie de COVID-19  Les systèmes de santé continuent de s'adapter pour faire face à la pandémie de COVID-19. L'accent a été mis sur l'augmentation des capacités des hôpitaux. Cependant, la pandémie affecte aussi profondément la santé de nombreuses personnes qui ne sont pas infectées par le virus. Les personnes vivant avec des maladies chroniques sont non seulement très vulnérables aux complications et au décès dus au COVID-19, mais elles souffrent également des perturbations de leurs routines de soins habituelles. La crise du COVID-19 démontre l'importance de placer les soins de santé primaires au cœur des systèmes de santé, à la fois pour gérer une augmentation inattendue de la demande et pour maintenir la continuité des soins pour tous. Des soins de santé primaires solides, organisés en équipes pluridisciplinaires, avec des rôles innovants pour les professionnels de la santé, intégrés aux services de santé communautaires, équipés de technologies numériques et fonctionnant avec des incitations bien conçues, contribuent à la réussite de la réponse du système de santé. Les innovations introduites en réponse à la pandémie doivent être maintenues pour rendre les systèmes de santé plus résistants aux futures urgences de santé publique, et capables de relever les défis du vieillissement des sociétés et de la charge croissante des maladies chroniques. Renforcer la ligne de front : Comment les soins de santé primaires aident les systèmes de santé à s'adapter pendant la pandémie de COVID-19.  Ce rapport met en évidence l'impact mental, physique, économique et social de la pandémie sur la vie de nombreuses personnes, en particulier celles qui souffrent de maladies chroniques. Ces défis, nécessitent une stratégie globale pour répondre à tous les besoins de santé physique, mentale et sociale des populations directement ou indirectement touchées par le COVID-19. Ce rapport montre également comment les pays de l'OCDE ont renforcé la ligne de front par quelques initiatives.  

Strengthening the frontline: How primary health care helps health systems adapt during the COVID-19 pandemic Health systems continue to adapt to cope with the COVID-19 pandemic. Much focus has been placed on the scaling-up of hospital capacities. However, the pandemics also deeply affecting the health of many people who are not infected by the virus. People living with chronic conditions are not only highly vulnerable to complications and death from COVID-19, but they are also suffering from disruptions to their regular care routines. The COVID-19 crisis demonstrates the importance of placing primary health care at the core of health systems, both to manage an unexpected surge of demand and to maintain continuity of care for all. Strong primary health care organised in multi-disciplinary teams and with innovative roles for health professionals, integrated with community health services, equipped with digital technology, and working with well-designed incentives –helps deliver a successful health system response. The innovations introduced in response to the pandemic need to be maintained to make health systems more resilient against future public health emergencies, and able to meet the challenges of ageing societies and the growing burden of chronic conditions. Strengthening the frontline: How primary health care helps health systems adapt during the COVID-19 pandemic. This report highlights, the mental, physical, economic and social impact of the pandemic on the lives of many people and especially, those who suffer from chronic conditions. These challenges, require a comprehensive strategy to address all physical, mental and social health needs of populations directly or indirectly affected by COVID-19is needed. This report, shows also, how OECD countries have strengthened the frontline by a few initiatives.      

 
 
 

OECD Policy Responses to Coronavirus (COVID-19)  / Réponses de l'OCDE au Coronavirus

OCDE, mai 2021  


  
S'attaquer  à l'impact de la crise du COVID-19 sur la santé mentale : Une réponse  intégrée à l'échelle de la société : Réponses de l'OCDE au coronavirus  (COVID-19) 

La  crise du COVID-19 a accentué les facteurs de risque généralement  associés à une mauvaise santé mentale - insécurité financière, chômage,  peur - tandis que les facteurs de protection - lien social, emploi et  engagement éducatif, accès à l'exercice physique, routine quotidienne,  accès aux services de santé - ont chuté de façon spectaculaire. Cette  situation a entraîné une détérioration importante et sans précédent de  la santé mentale de la population. Dans tous les pays, la santé mentale  des chômeurs et des personnes en situation d'insécurité financière était  plus mauvaise que celle de la population générale - une tendance  antérieure à la pandémie, mais qui semble s'être accélérée dans certains  cas. Les pays de l'OCDE ont réagi en déployant des efforts décisifs  pour développer les services de santé mentale et mettre en place des  mesures visant à protéger les emplois et les revenus, réduisant ainsi la  détresse mentale de certains. Toutefois, l'ampleur de la détresse  mentale depuis le début de la pandémie exige un soutien plus intégré, à  l'échelle de la société, en matière de santé mentale, si l'on ne veut  pas qu'elle laisse des cicatrices permanentes.

Tackling the mental health impact of the COVID-19 crisis: An integrated, whole-of-society response : OECD policy Responses to Coronavirus (COVID 19)   

The  COVID‑19 crisis has heightened the risk factors generally associated  with poor mental health – financial insecurity, unemployment, fear –  while protective factors – social connection, employment and educational  engagement, access to physical exercise, daily routine, access to  health services – fell dramatically. This has led to a significant and  unprecedented worsening of population mental health. Across countries,  the mental health of unemployed people and those experiencing financial  insecurity was worse than that of the general population – a trend that  pre‑dates the pandemic, but seems to have accelerated in some cases.  OECD countries have responded with decisive efforts to scale‑up mental  health services, and put into place measures to protect jobs and  incomes, thereby reducing mental distress for some. However, the scale  of mental distress since the start of the pandemic requires more  integrated, whole‑of-society mental health support if it is not to lead  to permanent scarring.     

 
 
 

Supporting young people’s mental health through the COVID-19 crisis  / Soutenir la santé mentale des jeunes pendant la crise du COVID-19

OCDE, 21 mai 2021


Soutenir la santé mentale des jeunes pendant la crise du COVID-19 : Réponses de l'OCDE au coronavirus (COVID-19) 

La santé mentale des jeunes a été considérablement affectée par la crise du COVID-19. La prévalence des symptômes d'anxiété et de dépression a augmenté de façon spectaculaire chez les jeunes et reste supérieure aux niveaux d'avant la crise, même avec la réouverture partielle de l'économie, et par rapport aux autres groupes d'âge, même avec la réouverture partielle des économies. L'aggravation de la santé mentale peut être attribuée aux perturbations de l'accès aux services de santé mentale, aux conséquences de grande ampleur des fermetures d'écoles et à une crise du marché du travail qui touche les jeunes de manière disproportionnée. Avec un soutien adéquat et une intervention rapide, les jeunes en détresse mentale peuvent être en mesure de rebondir comme nous nous remettons de la crise du COVID-19. Pour cela, il faudra renforcer le soutien à la santé mentale existant dans les systèmes éducatifs, les lieux de travail et les systèmes de santé, et mettre en place des politiques globales pour aider les jeunes à rester dans le système éducatif ou à trouver et garder un emploi. 


Supporting young people’s mental health through the COVID-19 crisis : OECD Policy Responses to Coronavirus (COVID-19) 

The mental health of young people has been significantly impacted by the COVID‑19 crisis. Prevalence of symptoms of anxiety and depression has risen dramatically among young people and remains higher than pre‑crisis levels even with the partial re‑opening of the economy, and compared to other age groups, even as economies partially re-open. The worsening of mental health can be attributed to disruptions to access to mental health services, the wide‑ranging impacts of school closures, and a labour market crisis that is disproportionately affecting young people. With adequate support and timely intervention, young people experiencing mental distress may be able to bounce back as we recover from the COVID‑19 crisis. This will require a scaling up of existing mental health support in education systems, workplaces and health systems, and comprehensive policies to support young people to remain in education, or to find and keep a job.  

 
 
 

Le confinement vécu par les enfants et les adolescents en France : premiers résultats de l’étude CONFEADO /  Confinement experienced by children and teenagers in France: first results of the CONFEADO study 

Santé publique France, 20 mai 2021  


 

Santé publique France a lancé en partenariat avec d’autres institutions une  grande recherche nationale sur la manière dont les enfants et les adolescents âgés de 9 à 16 ans ont vécu le confinement dans le contexte  épidémique de la COVID-19 (CONFEADO). Les objectifs de cette étude étaient :   

  • Evaluer l’état émotionnel et la résilience des enfants durant le confinement et le déconfinement en fonction de leurs conditions de vie durant cette  période. 
  • Mesurer,  pour les enfants concernés, un éventuel trouble de stress post  traumatique au cas où un proche a été hospitalisé des suites de la  COVID-19. 
  • Faire des préconisations aux pouvoirs publics pour accompagner les enfants et  les adolescents dans cette période de déconfinement. 

Les résultats de l'étude CONFEADO mettent en évidence des disparités en santé mentale, une nette fracture sociale  lors du premier confinement, caractérisée par des conditions de vie  difficile. 


Confinement experienced by children and teenagers in France: first results of the CONFEADO study  

Santé publique  France, in partnership with other institutions, launched a major  national research study on how children and adolescents aged 9 to 16  years experienced containment in the context of the COVID-19 (CONFEADO)  epidemic. The objectives of this study were:   

  • To  assess the emotional state and resilience of children during  confinement and deconfinement based on their living conditions during  this period.  
  • To  measure, for the children concerned, a possible post-traumatic stress  disorder in case a relative was hospitalized as a result of the  COVID-19.  
  • To make recommendations to the public authorities to support children and adolescents during this period of deconfinement.  

The results of the CONFEADO study highlight disparities in mental health, a  clear social divide during the first confinement, characterized by difficult living conditions.      

 
 
 
Etudes pays
 

Allemagne : bilan du système de santé en 2020 / Germany: health system review 2020 European Observatory on Health Systems and Policies, WHO Europe, 8 juin 2021 


  
Allemagne : Une revue du système de santé en 2020  

La série sur les systèmes de santé en transition (HiT) consiste en des examens par pays qui fournissent une description détaillée d'un système de santé et des initiatives de réforme et de politique en cours ou en développement dans un pays spécifique. Chaque étude est réalisée par des experts nationaux en collaboration avec le personnel de l'Observatoire. Afin de faciliter les comparaisons entre les pays, les examens sont basés sur un modèle, qui est révisé périodiquement. Le modèle fournit des directives détaillées et des questions spécifiques, des définitions et des exemples nécessaires à la compilation d'un rapport. Les Allemands peuvent s'attendre à vivre longtemps, mais modifier davantage les comportements en matière de santé est essentiel pour améliorer les taux de mortalité et de morbidité. L'espérance de vie a augmenté de près de 3 ans depuis 2000 et a atteint 81 ans en 2018. Comme d'autres pays à revenu élevé, les maladies cardiovasculaires et les cancers sont les principales causes de décès en Allemagne. Les modes de vie et les comportements en matière de santé, tels que les habitudes alimentaires, la consommation d'alcool et le taux de tabagisme, ont une forte influence sur la morbidité et la mortalité de la population, et sont responsables de près d'un décès sur cinq. L'Allemagne dépense plus pour la santé que la plupart des autres pays européens et offre une couverture universelle avec un large ensemble de prestations.  L'Allemagne a dépensé 390,6 milliards d'euros pour la santé en 2018, ce qui correspond à 11,7 % du PIB. Les dépenses de santé par habitant du pays sont les troisièmes plus élevées de la région européenne (après la Suisse et la Norvège). L'assurance maladie est obligatoire et est fournie soit par le régime d'assurance maladie sociale (SHI), soit par une assurance maladie privée substitutive. La SHI couvre un large éventail de prestations, bien au-delà des services essentiels, et les patients peuvent choisir librement leurs médecins, qu'ils soient généralistes ou spécialistes. Le partage des coûts est faible, puisque seulement 13,6 % des dépenses de santé proviennent des paiements directs des ménages. Il existe une forte séparation sectorielle des services en Allemagne.  La santé publique, les soins ambulatoires, les soins hospitaliers et les soins de longue durée sont très distincts et organisés différemment en termes de planification, de financement et de gouvernance. Cette fragmentation présente des défis pour les soins de santé en termes de coordination et de continuité des soins, de qualité des services pour les patients et d'efficacité dans l'allocation des ressources. L'assurance qualité et l'augmentation de l'efficacité sont les piliers de l'agenda politique. Ces dernières années, les principaux domaines de changement ont été la garantie de l'égalité d'accès aux soins ambulatoires, l'assurance de la qualité des soins hospitaliers et le renforcement de la coordination des soins. En termes d'efficacité, l'Allemagne dispose de grandes capacités humaines, techniques et infrastructurelles et utilise fréquemment ces ressources, avec un nombre très élevé de services fournis dans tous les secteurs de la santé. On peut considérer qu'elle atteint ainsi un niveau considérable d'efficacité technique. Toutefois, compte tenu des volumes élevés, on peut s'interroger sur l'offre excédentaire de services.   

Germany : health system review 2020  

The Health Systems in Transition (HiT) series consists of country-based reviews that provide a detailed description of a health system and of reform and policy initiatives in progress or under development in a specific country. Each review is produced by country experts in collaboration with the Observatory’s staff. In order to facilitate comparisons between countries, reviews are based on a template, which is revised periodically. The template provides detailed guidelines and specific questions, definitions and examples needed to compile a report.  Germans can expect to live long lives but further modifying health behaviours is key to improving mortality and morbidity rates. Life expectancy has increased by almost 3 years since 2000 and reached 81 years in 2018. Like other high-income countries, cardiovascular diseases and cancers are the leading causes of death in Germany. Health-related lifestyles and health behavior, such as dietary habits, alcohol consumption and smoking rates have a strong influence on the morbidity and mortality of the population, accounting for nearly 1 in 5 deaths. Germany spends more on health than most other European countries and provides universal coverage with a broad benefits package. Germany spent €390.6 billion on health in 2018, which corresponds to 11.7% of GDP. The country’s per capita health expenditure is the third highest in the European region (after Switzerland and Norway). Health insurance is compulsory and is provided either under the Social Health Insurance (SHI) scheme or through substitutive private health insurance. SHI covers a broad benefits package, well beyond essential services, and patients can freely choose their physicians, general practitioners and specialists alike. Cost sharing is low, with only 13.6% of health spending coming from household out-of-pocket payments. There is a strong sectoral separation of services in Germany. Public Health, ambulatory care, hospital care and long-term care are very separate and organized differently in terms of planning, financing, and governance. This fragmentation presents challenges for health care in terms of coordination and continuity of care, quality of services for patients and efficiency in allocating resources. Quality assurance and increasing efficiency are mainstays of the policy agenda. Key areas of change in recent years have been in assuring equal access in ambulatory care, quality assurance in inpatient care, and strengthening coordination of care. In terms of efficiency, Germany has large human, technical and infrastructural capacities at its disposal and makes frequent use of these resources, with a very high number of services provided across health sectors. This can be seen as achieving a considerable level of technical efficiency. Given the high volumes, however, there are some questions about the oversupply of services.  

    

How does Latvia’s health sector contribute to the economy ? / Comment le secteur de la santé en Lettonie contribue t-il à l'économie?  

European Observatory on Health Systems and Policies, WHO Europe, 7 mai 2021

 

  
Comment le secteur de la santé en Lettonie contribue-t-il à l'économie ?  

Les pays du monde entier sont aux prises avec les conséquences sanitaires, économiques et fiscales de la pandémie de COVID-19. Alors qu'ils commencent à se remettre de la crise, des décisions difficiles devront être prises sur la manière d'allouer des ressources limitées. Les instantanés présentés dans ce rapport apportent aux décideurs des éléments précieux sur la manière dont l'investissement dans les secteurs et les systèmes de santé permet d'atteindre les objectifs économiques nationaux. Le secteur de la santé en Lettonie est relativement petit par rapport aux 28 autres pays de l'Union européenne (UE). Le faible niveau des dépenses globales est largement dû au manque de priorité que le gouvernement a traditionnellement accordé à la santé. Seulement 9,6 % du budget total du gouvernement a été engagé dans la santé en 2018. Il existe toutefois quelques indications récentes d'une volonté de dépenser davantage. Le budget du gouvernement comprenait une forte augmentation des dépenses de santé en 2018, qui a été réalisée en partie en augmentant le taux de cotisation obligatoire à l'assurance sociale publique d'un point de pourcentage et en augmentant le déficit budgétaire pour financer plusieurs réformes du secteur de la santé.  

How does Latvia’s health sector contribute to the economy?  

Countries around the world are grappling with the health, economic and fiscal implications of the COVID-19 pandemic. As they begin to recover from the crisis, difficult decisions will need to be made about how to allocate scarce resources. The snapshots presented in this report share valuable evidence for policymakers on how investing in health sectors and health systems helps to achieve national economic objectives The health sector in Latvia is relatively small compared with the other 28 European Union (EU) countries, the low level of spending overall is largely due to the lack of priority that the government has traditionally attached to health. Just 9.6% of the total government budget was committed to health in 2018. There are, however, some recent indications of a willingness to spend more. The government budget included a sharp increase in health spending in 2018, which was achieved in part by increasing the compulsory state social insurance contribution rate by 1 percentage point and by increasing the budget deficit to finance several health-sector reforms.

    

 
 
 
 
 
 
Autres

  
Pénurie des sages-femmes dans le monde Le monde est actuellement confronté à une pénurie de 900 000 sages-femmes, ce qui représente un tiers de l'effectif mondial requis. La crise du COVID-19 n'a fait qu'exacerber ces problèmes, les besoins de santé des femmes et des nouveau-nés étant relégués au second plan, les services de sages-femmes étant perturbés et les sages-femmes étant déployées dans d'autres services de santé.   

  

New report sounds the alarm on global shortage of 900 000 midwives  The world is currently facing a shortage of 900 000 midwives, which represents a third of the required global midwifery workforce. The COVID-19 crisis has only exacerbated these problems, with the health needs of women and newborns being overshadowed, midwifery services being disrupted and midwives being deployed to other health services.  

Pénurie des sages-femmes dans le monde / New report sounds the alarm on global shortage of 900 000 midwives  

WHO, 05 mai 2021  
 
Etude international des innovations pour protéger les résidents des EHPAD contre les maladies infectieuses telles de la COVID-19/ International Review of Innovations to Protect Nursing Home Residents from Infectious Diseases such as COVID-19   

WHO/OMS, 25 mai 2021, Susan C.Reinhard, Jane A.Tilly

Une nouvelle recherche met en évidence les risques de séparer les nouveau-nés des mères pendant la pandémie de COVID-19 : 16 mars 2021 Selon les recherches de l'OMS, la pandémie de COVID-19 affecte gravement la qualité des soins prodigués aux nouveau-nés petits et malades, entraînant des souffrances et des décès inutiles. Or, dans de nombreux pays (notamment les plus pauvres d'entre eux), si l'infection par le COVID-19 est confirmée ou suspectée, les nouveau-nés sont systématiquement séparés de leur mère, ce qui les expose à un risque accru de décès et de complications sanitaires à vie.  L'OMS conseille aux mères de continuer à partager une chambre avec leur bébé dès la naissance et de pouvoir l'allaiter et pratiquer le contact peau à peau - même lorsque des infections à COVID-19 sont suspectées ou confirmées - et de bénéficier d'un soutien pour assurer des pratiques appropriées de prévention des infections.  

New research highlights risks of separating newborns from their mothers during COVID-19 Pandemic  According to WHO research, the COVID-19 pandemic is severely affecting the quality of care given to small and sick newborns, resulting in unnecessary suffering and deaths. However, in many countries (especially the poorest of them), if COVID-19 infections are confirmed or suspected, newborn babies are being routinely separated from their mothers, putting them at higher risk of death and lifelong health  complications.  WHO advises that mothers should continue to share a room with their babies from birth and be able to breastfeed and practice skin-to-skin contact – even when COVID-19 infections are suspected or confirmed - and should be supported to ensure appropriate infection prevention practices.  (Kangaroo mother care).

Une nouvelle recherche met en évidence les risques de séparer les nouveau-nés des mères pendant la pandémie de COVID-19 : 16 mars 2021 / New research highlights risks of separating newborns from their mothers during COVID-19 Pandemic   

WHO/OMS, 16 mai 2021     

 
 
 
 
 
 
 

Retraites - Dépendance

La retraite en Chine
 

International Social Security Review – vol 74 – Social security coverage extension in the People's Republic of China / Revue internationale de sécurité sociale - vol 74 - Extension de la couverture sociale en République populaire de Chine

International Social Security Review, avril/juin 2021

Delay the Pension Age or Adjust the Pension Benefit? Implications for Labor Supply and Individual Welfare in China  / Retarder l'âge de la retraite ou ajuster les prestations de retraite ? Implications pour l'offre de travail et le bien-être individuel en Chine 

National bureau of economic research, Yuanyuan Deng, Hanming Fang, Katja Hanewald et Shang Wu, juin 2021



La Chine, a engagé plusieurs réformes ambitieuses de son système de retraite au cours de la période 2014-2020. Elle est en passe d’instaurer un système de retraite à plusieurs piliers, composé d’une assurance vieillesse de base, de régimes facultatifs proposés par les entreprises et de programmes facultatifs souscrits par les particuliers. L’ objectif est de diversifier les risques en impliquant les autorités publiques, les entreprises et les particuliers. Fin 2019, près d’un milliard de chinois sont couverts par l'assurance vieillesse de base (1,4 milliard par l'assurance-maladie, et autour de 200 millions par l'assurance accidents du travail, chômage et maternité). Un ensemble d’articles de la revue internationale de sécurité sociale apporte des éléments très structurants en répondant à un grand nombre de question sur les retraites en Chine : quelles sont les perspectives financières de ces nouveaux régimes ? Comment se met en place ce nouvel édifice à plusieurs piliers ? Quelle est la couverture effective selon les régions, les aires urbaines, les secteurs d’activité ? Enfin, quels sont les moyens pour étendre la couverture sociale aux travailleurs de l’économie informelle ? La Chine doit, de fait, faire face à un vieillissement d’une grande intensité dans les années à venir : la question des retraites sera au centre des attentions pour de nombreuses années. Une étude du National bureau of economic research (NBER) présente un modèle de cycle de vie qui permet de quantifier les effets - en matière d’offre de main-d'œuvre, de bien-être individuel et d’équilibre financier de l’assurance vieillesse de base - de certaines réformes des retraites en Chine. Les auteurs testent trois scénarii de réforme :    

  • (i) une augmentation progressive de l'âge d’ouverture des droits à retraite de 60 à 65 ans, en gardant inchangée la règle actuelle des prestations de retraite ; 
  • (ii) le maintien de l'âge d'ouverture des droits à retraite à 60 ans, en abaissant proportionnellement les dépenses de retraite afin que      l’équilibre financier de la retraite de base soit de même niveau que dans le scénario de réforme (i)      ; 
  • et (iii) une augmentation de l'âge d’ouverture des droits à la retraite à 65      ans (comme dans le scénario (i)), en augmentant simultanément les pensions afin que les individus aient les mêmes niveaux de bien-être      individuel que dans le cadre d’un statu quo. 

Si les scénarii de réforme (i) et (ii) améliorent considérablement la situation financière du régime de base, ils entraînent une perte de bien-être importante pour les assurés. Le scénario (iii) est intéressant car il permet de constater qu’une amélioration de la situation financière est possible, bien que de moindre importance que dans les autres scénarii, sans dégradation du bien-être futur des assurés. 


Retirement in China 

China, has embarked on several ambitious reforms to its pension system during the 2014-2020 period. It is in the process of introducing a multi-pillar pension system, consisting of basic old-age insurance, voluntary schemes offered by companies and voluntary schemes taken out by individuals. The aim is to diversify risks by involving public authorities, companies and individuals. At the end of 2019, nearly one billion Chinese are covered by basic old-age insurance (1.4 billion by health insurance, and around 200 million by occupational injury, unemployment and maternity insurance). A series of articles in the International Review of Social Security provides very structuring elements by answering a large number of questions about pensions in China: what are the financial prospects of these new schemes? How is this new multi-pillar structure being set up? What is the effective coverage according to regions, urban areas, sectors of activity? Finally, what are the means to extend social coverage to workers in the informal economy? China is indeed facing a very intense aging process in the coming years: the issue of pensions will be a focus of attention for many years to come. A study by the National Bureau of Economic Research (NBER) presents a life-cycle model that quantifies the effects - in terms of labour supply, individual well-being and the financial equilibrium of basic old-age insurance - of certain pension reforms in China. The authors test three reform scenarios:   

  • (i) a gradual increase in the age of entitlement from 60 to 65, while      keeping the current pension benefits rule unchanged; 
  • (ii) maintaining the pensionable age at 60, with a proportional reduction in pension expenditure so that the financial balance of the basic pension is at the same level as in reform scenario (i); 
  • and (iii) an increase in the pensionable age to 65 (as in scenario (i)), while simultaneously increasing pensions so that individuals have the same levels of individual welfare as under the status quo. 

While the reform scenarios (i) and (ii) considerably improve the financial situation of the basic scheme, they lead to a significant loss of welfare for the insured. Scenario (iii) is interesting because it shows that an improvement in the financial situation is possible, albeit less significant than in the other scenarios, without any deterioration in the future welfare of the insured.     

 
 
 
L'évolution de la longévité
 

Le rôle des réductions de la mortalité des personnes âgées dans la croissance de la population âgée / The role of reductions in old-age mortality in old-age population growth

Demographic Research, 26 mai 2021, Vladimir Canudas-Ramos, Tianyu Shen, Collin Payne


Les taux de mortalité à certaines étapes de la vie façonnent l'écart entre les sexes en matière d'espérance de vie /  Death rates at specific life stages mold the sex gap in life expectancy   

PNAS, 18 mai 2021, Virginia Zarulli, Ilya Kashnitsky, James W.Vaupel


L'évolution de la relation entre le poids corporel et la longévité dans les pays à revenu élevé et faible / The Changing Relationship between Bodyweight and Longevity in High- and Low-Income Countries  

National bureau of economic research, mai 2021, Joanna Aleksandra Kopinska, Vincenzo Atella, Jay Bhattatcharya, Grant Miller


Les hommes qui travaillent plus longtemps vivent-ils plus longtemps ? Les données des Pays-Bas /  Do Men Who Work Longer Live Longer? Evidence from the Netherlands  

Center for retirement research at Boston college, mai 2021  



Il est de plus en plus fréquent d’appréhender les conditions de départ à la retraite à l’aune de l’augmentation de l’espérance de vie. Cependant, cette augmentation résulte de deux phénomènes distincts : une réduction de la mortalité aux âges jeunes et / ou une réduction de la mortalité aux âges élevés. Dans une étude publiée dans la revue Demographic Research, les auteurs développent un modèle permettant, sur la base de données de différents pays, de déterminer précisément quelles dynamiques sous-tendent le vieillissement. Au final, les chercheurs mettent en avant une grande diversité dans le niveau d'amélioration de la mortalité des personnes âgées de plus de 100 ans, et une hétérogénéité dans les moteurs de ces améliorations. De plus, ils constatent de possibles changement de dynamique de croissance des populations âgées dans certains pays avec des ralentissements en cours aux Etats-Unis, en Australie, au Danemark et aux Pays-Bas notamment. Les auteurs soulignent ainsi la nécessité de suivre étroitement les raisons sous-jacentes et les dynamiques de la mortalité des personnes âgées. Il est donc essentiel de connaitre les moteurs de la longévité pour pouvoir y répondre avec des politiques publiques adéquates. D’autres études mettent en avant des causes de différences de mortalité entre groupes de personnes. C’est notamment le cas d’une étude du PNAS sur les différences de mortalité entre les femmes et les hommes. Avant 1950, la surmortalité des bébés garçons était le plus gros contributeur à l'écart d'espérance de vie entre les sexes. Plus récemment, la mortalité élevée chez les hommes de 60 ans et plus a pu jouer un rôle clé. Cependant, les écarts d’espérance de vie ne semblent pas tous "quantifiables" car ils apparaissent également enracinés dans les "bio-différences" entre les hommes et les femmes. Les déterminants des différences de mortalité sont également à chercher dans les comportements. Sur d’autres groupes de populations, une étude du NBER tend à démontrer que la hausse des populations en "surpoids" n’implique plus une mortalité différente avec le reste de la population comme c’était le cas dans un passé récent. De fait, les progrès technologiques permettent de lisser l’incidence de l’indice de masse corporelle (IMC) moyen sur la mortalité entre les pays. Au-delà des aspects physiologiques, et malgré la difficulté de ce type d’étude, le CRR de Boston publie une étude pour tenter de déterminer l’impact de la durée des carrières sur la longévité. En se basant sur des données néerlandaises, les hommes qui travaillent entre 62 et 65 ans ont une probabilité moindre de décès que ceux qui sont inactifs. Travailler plus longtemps améliore-t-il l’état de santé ou est-ce qu’être en bonne santé permet de travailler plus longtemps ? Sur la base d’un changement de politique fiscale, qui a induit des changements de comportement d’emploi aux âges élevés, les auteurs de l’étude mettent en avant un gain potentiel d’espérance de vie via le travail. Les populations qui ont travaillé pour en bénéficier – plutôt que de rester inactive, à comportement inchangé par rapport aux générations précédentes – voient leur espérance de vie augmenter, toutes choses égales par ailleurs.  

Evolution of longevity

It is increasingly common to view retirement conditions in terms of increasing life expectancy. However, this increase is the result of two distinct phenomena: a reduction in mortality at younger ages and/or a reduction in mortality at older ages. In a study published in the journal Demographic Research, the authors develop a model that uses data from different countries to determine precisely which dynamics underlie aging. In the end, the researchers show great diversity in the level of improvement in mortality among people over 100 years of age, and heterogeneity in the drivers of these improvements. In addition, they note possible changes in the dynamics of the growth of the elderly population in certain countries, with slowdowns underway in the United States, Australia, Denmark and the Netherlands in particular. The authors thus highlight the need to closely monitor the underlying reasons and dynamics of elderly mortality. It is therefore essential to know the drivers of longevity in order to respond with appropriate public policies. Other studies highlight the causes of differences in mortality between groups of people. This is notably the case of a PNAS study on the differences in mortality between women and men. Before 1950, excess mortality among baby boys was the largest contributor to the gender gap in life expectancy. More recently, high mortality among men aged 60 and older may have played a key role. However, not all differences in life expectancy appear to be "quantifiable" because they also appear to be rooted in "bio-differences" between men and women. The determinants of mortality differences are also to be found in behaviors. In other population groups, a NBER study tends to show that the increase in "overweight" populations no longer implies a different mortality rate from the rest of the population, as was the case in the recent past. In fact, technological advances are smoothing the impact of average body mass index (BMI) on mortality across countries. Beyond the physiological aspects, and despite the difficulty of this type of study, the Boston CRR published a study to try to determine the impact of career length on longevity. Based on Dutch data, men who work between the ages of 62 and 65 have a lower probability of death than those who are inactive. Does working longer improve health status or does being healthy allow one to work longer? Based on a change in tax policy, which induced changes in employment behavior at older ages, the authors of the study point to a potential gain in life expectancy via work. Populations that have worked to benefit from it - rather than remaining inactive, with unchanged behavior compared to previous generations - see their life expectancy increase, all other things being equal.       

 
 
 
Autres


Pourquoi les couples et les célibataires épargnent-ils pendant la retraite ? / Why Do Couples and Singles Save During Retirement?  

National bureau of economic research, mai 2021, Mariacristina De Nardi, Eric French, John Bailey Jones, Rory McGee


 Rapport  thématique sur les droits humains des femmes âgées - Expert indépendant  des Nations Unies sur la jouissance des droits de l'homme par les  personnes âgées  /  Thematic  Report on the Human Rights of Older Women – United Nations Independent  Expert on the Enjoyment of Human Rights by Older Persons   

International Longevity Centre, 14 avril 2021 


Ageing and Society (Vol. 41, n° 6, juin 2021). Nouvelles frontières de la retraite internationale / Ageing and Society (Vol. 41, No. 6, June 2021). New Frontiers in International Retirement  

Cambridge University Press, 11 mai 2021, Russell King, Eralba Cela, Tineke Fokkema


Vieillissement de la population et migration / Population Aging and Migration    

Institute of Labor Economics, mai 2021, Panu Poutvaara


Travailler au-delà de l'âge normal de la retraite dans les zones urbaines de Chine et de Russie / Working Beyond the Normal Retirement Age in Urban China and Urban Russia  

Institute of Labor Economics, avril 2021, Björn Gustafsson, Ludmila Nivorozhkina, Haiyuan Wan


 Rapport thématique sur l'âgisme - Expert indépendant des Nations Unies sur la jouissance des droits de l'homme par les personnes âgées /   Thematic Report on Ageism – United Nations Independent Expert on the Enjoyment of Human Rights by Older Persons   

International longevity centre, 14 avril 2021


Mise à jour internationale, avril 2021/ International Update, April 2021  

Social Security administration, avril 2021


Les travailleurs du secteur public sans sécurité sociale bénéficient-ils d'avantages comparables ? / Do Public Workers Without Social Security Get Comparable Benefits?  

Center for retirement at Boston college, avril 2021, Laura D.Quinby, Jean-Pierre Aubry, Alicia H.Munnell


Les moteurs de la dynamique des heures de travail et des revenus des ménages pendant la pandémie de COVID-19 : Le cas des Pays-Bas /   Drivers of Working Hours and Household Income Dynamics during the COVID-19 Pandemic: The Case of the Netherlands  

Institute of Labor Economics, mai 2021, Christian Zimpelmann, Hans-Martin von Gaudecker, Radost Holler, Lena Janys, Bettina Siflinger


Protection sociale des personnes âgées en situation d'urgence (étude de cas : région spéciale de Yogyakarta, Indonésie) / Social Protection for Elderly in Emergency (Case Study: Yogyakarta Special Region, Indonesia)   

Published under licence by IOP Publishing Ltd, N. Khotimah, K.N. Fitriana, P.H. Pratiwi

Conception des pensions publiques et décisions des ménages en matière de retraite : Une comparaison entre les États-Unis et l'Allemagne / Public Pension Design and Household Retirement Decisions : A Comparison of the United States and Germany   

Michigan retirement and disability research center, University of Michigan, 2021


 
 
 
 
 
 
 

Extension

Extension de la protection sociale aux populations rurales : perspectives pour une approche commune de la FAO et de l'OIT
 

Extension de la protection sociale aux populations rurales : perspectives pour une approche commune de la FAO et de l'OIT / Extending social protection to rural populations: perspectives for a common FAO and ILO approach  

ILO/FAO, 2021



  
L’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) proposent des recommandations pour l’extension de la protection sociale aux populations rurales.  Près de la moitié de la population mondiale, et plus des trois quarts de la population pauvre, vit aujourd’hui dans des zones rurales. De plus, les inégalités comparées aux aires urbaines restent marquées : dans les pays en développement, la part des populations rurales vivant dans l’extrême pauvreté est trois fois plus élevée qu’en ville. L’agriculture reste pour ces populations une source importante de revenus. Cependant, ce secteur demeure associé à un haut niveau d’informalité et d’exposition à des risques de toute nature : pauvreté, malnutrition, maladie, accidents du travail, catastrophes naturelles, changement climatique, travail des enfants et isolement. La protection sociale est un outil majeur dans la réduction de la pauvreté, la promotion du travail décent et d’une croissance inclusive et permet également une meilleure résilience face aux crises. Elle permet également une amélioration des conditions de vie et de la santé. La crise de la Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales rappellent la nécessité d’étendre la couverture mondiale en matière de protection sociale et particulièrement en milieu rural. Face à ces constats, l’OIT et la FAO avancent des recommandations communes fondées sur une analyse des spécificités des populations rurales pouvant constituer un frein au développement de la protection sociale et des approches innovantes permettant de réaliser cette extension.  Les principaux freins à ce développement sont juridiques, financiers et institutionnels. Les populations rurales sont plus souvent exclues des cadres légaux existants auxquels est souvent lié le bénéfice d’un système de protection sociale. Dans certains pays, elles peuvent être exclues juridiquement des systèmes étatiques. De plus, le niveau d’informalité parmi ces populations participe également de cette exclusion. En matière financière, les systèmes contributifs peuvent parfois être inaccessibles pour les personnes disposant d’un faible revenu ou travaillant seules. Pour les systèmes non-contributifs, les coûts d’affiliation, de collecte des cotisations et de mise en conformité avec les exigences de conditional cash transfers constituent également des freins que l’on retrouve en cas de participation à un programme d’emploi public. Concernant les institutions, la difficulté à toucher les zones rurales empêche une partie de ces populations d’avoir des papiers d’identité et limite les possibilités de contrôle du respect des législations sociales. Le manque d’information et la complexité de certaines procédures administratives limitent également l’accès à une protection sociale parfois dissociée des besoins spécifiques des populations rurales.  L’extension de la protection sociale en milieu rural nécessite avant tout un travail de diagnostic pour identifier les spécificités de ces personnes, tout en assurant une cohérence avec les cadres légaux déjà en place. Des systèmes spécifiques aux populations agricoles peuvent toutefois être envisagés lorsque la mise en cohérence n’est pas possible. Au regard des freins identifiés, il apparait nécessaire d’assurer l’accessibilité, de limiter les barrières financières. L’OIT et la FAO avancent également la mise en place d’une bonne information permettant de construire la confiance dans le système. Il apparait également important d’assurer la bonne application de la protection mise en place et de mettre en place des incitations à l’adhésion.  

Extending social protection to rural populations: perspectives for a common FAO and ILO approach 

The international Labour Organization (ILO) and the Food and Agriculture Organization (FAO) propose recommendations for extending social protection to rural populations.  Nearly half of the world's population, and more than the three-quarters of the poor inhabitants, now live in rural areas. Furthermore, the inequalities compared to urban areas remain marked: in developing countries, the proportion of rural populations living in extreme poverty is three times higher than in cities. Agriculture remains an important source of income for these populations. However, this sector remains associated with a high level of informality and exposure to all kinds of risks: poverty, malnutrition, illness, work accidents, natural disasters, climate change, child labor and isolation. Social protection is a major tool for reducing poverty, promoting decent work and inclusive growth, and increasing resilience to crises. It also allows for improved living conditions and health. The Covid-19 crisis and its economic and social consequences are a reminder of the need to extend global coverage in terms of social protection, particularly in rural areas. Faced with these observations, the ILO and the FAO are putting forward joint recommendations based on an analysis of the specificities of rural populations that may constitute an obstacle to the development of social protection and innovative approaches to achieve this extension.  The main obstacles to this development are legal, financial and institutional. Rural populations are more often excluded from the existing legal frameworks to which the benefit of a social protection system is often linked. In some countries, they may be legally excluded from state systems. Moreover, the level of informality among these populations also contributes to this exclusion. In financial terms, contributory systems can sometimes be inaccessible to people with low incomes or working alone. In the case of non-contributory systems, the costs of membership, of collecting contributions and of complying with the requirements of conditional cash transfers are also obstacles to participation in a public employment program. Regarding institutions, the difficulty of reaching rural areas prevents some of these populations from having identity papers and limits the possibilities of monitoring compliance with social legislation. The lack of information and the complexity of certain administrative procedures also limit access to social protection that is sometimes dissociated from the specific needs of rural populations.  The extension of social protection in rural areas requires, first and foremost, diagnostic work to identify the specificities of these people, while ensuring consistency with the legal frameworks already in place. However, specific systems for agricultural populations can be envisaged when coherence is not possible. In view of the obstacles identified, it appears necessary to ensure accessibility and limit financial barriers. The ILO and the FAO also suggest that good information should be provided to build confidence in the system. It is also important to ensure the proper application of the protection in place and to set up incentives to join.     

 
 
 
Alors que le poids du secteur informel pourrait freiner la reprise post-Covid dans les économies en développement, comment mieux couvrir ces populations ?
 

Le poids du secteur informel pourrait freiner la reprise post-COVID dans les économies en développement / The importance of the informal sector could slow the post-COVID recovery in

La banque mondiale, 11 mai 2021



Dans un rapport intitulé The Long Shadow of Informality : Challenges and Policies, la Banque mondiale présente sa première analyse exhaustive sur le poids de l’informalité et ses conséquences sur la reprise économique. Selon l’étude, le secteur informel représente plus de 70% de l’emploi total dans les économies émergentes et en développement. Les travailleurs informels sont majoritairement des femmes et des jeunes peu qualifiés avec une couverture limitée par la protection sociale. Lorsqu’ils perdent leur travail ou voient leurs revenus baisser, ils bénéficient ainsi d’un filet de sécurité plus limité. La prévalence de l’économie informelle limite les effets des mesures visant à ralentir la progression de la Covid et à relancer la croissance.  L’étendue du secteur informel dans les économies émergentes et en développement varie selon les régions et les pays : 36 % du PIB en Afrique subsaharienne ; 22 % dans les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. La Banque mondiale démontre toutefois que l’économie informelle n’est pas une fatalité dans le monde émergent et en développement. Elle est en effet en recul constant depuis 30 ans avant la pandémie. En moyenne, elle a baissé d’environ 7 points de pourcentage du PIB entre 1990 et 2018, à 32 % du PIB.  Le rapport avance cinq recommandations générales pour continuer sur cette tendance :  1) opter pour une approche globale, puisque l’économie informelle ne peut être traitée isolément ;  2) adapter les mesures au contexte national, les causes de l’informalité étant très variables ;  3) renforcer l’accès à l’éducation, aux marchés et aux financements, pour permettre aux travailleurs et aux entreprises du secteur informel de rejoindre l’économie formelle ;  4) améliorer la gouvernance et le climat des affaires pour favoriser le développement de l’économie formelle ;  5) rationaliser les régimes fiscaux pour réduire le coût de l’activité formelle.  L’Organisation internationale du travail (OIT) s’intéresse, elle aussi, aux questions d’informalité du travail dans le cadre de l’extension de la protection sociale au niveau mondial. Deux études publiées en mars 2021 reviennent ainsi sur les enseignements issus des observations de l’OIT sur le sujet au niveau international et visent à faire naitre une prise de conscience sur ces sujets.  

While the weight of the informal sector could slow down the post-COVID recovery in developing economies, how to better cover these populations?  

In a report entitled “The Long Shadow of Informality: Challenges and Policies” The World Bank presents its first comprehensive analysis of the burden of informality and its implications for economic recovery. According to a study, the informal sector accounts for over 70% of total employment in emerging and developing economies. Informal workers are predominantly women and low-skilled youth with limited social protection coverage. When they lose their jobs or see their incomes decline, they have a more limited safety net. The prevalence of the informal economy limits the effects of measures to slow the rise of the Covid and boost growth.  The extent of the informal sector in emerging and developing economies varies by region and country: 36 percent of GDP in sub-Saharan Africa; 22 percent in the Middle East and North Africa regions. However, the World Bank demonstrates that the informal economy is not inevitable in the emerging and developing world. In fact, it has been steadily declining for 30 years prior to the pandemic. On average, it declined by about 7 percentage points of GDP between 1990 and 2018, to 32 percent of GDP. The report makes five general recommendations to continue this trend:   

  1. Opt for a comprehensive approach, since the informal economy cannot be treated in isolation. 
  2. Tailor measures to the national context, as the causes of informality vary widely. 
  3. Increase access to education, markets and finance to enable informal workers and enterprises to join the formal economy. 
  4. improve governance and the business climate to foster the development of the formal economy. 
  5. streamline tax systems to reduce the cost of formal activity. 

The International Labour Organization (ILO) is also addressing issues of labour informality in the context of extending social protection globally. Two studies published in March 2021 review the lessons learned from the ILO's observations on the subject at the international level and aim to raise awareness on these issues.     

 
 
 
Autres

 

Rapport sur l’âgisme dans le monde / Report on ageism in the world 

OMS, 2021

 

Etendre la protection sociale aux travailleurs de l'économie informelle - Information et sensibilisation / Extending social security to workers in the informal economy – Information and awareness  

ILO, mars 2021


 Version confidentielle du DSI - Projet d'inclusion sociale et économique au Kenya - P164654 - Numéro de séquence : 05 /  Disclosable Version of the ISR - Kenya Social and Economic Inclusion Project - P164654 - Sequence No : 05 (English)  

Banque mondiale, 2021

 
 
 
 
 
 
 

Emploi - Chômage

Perspectives économiques de l'OCDE, Volume 2021 Numéro 1
 

Perspectives économiques de l'OCDE, Volume 2021 Numéro 1 / OECD Economic Outlook, Volume 2021 Issue 1  


 
 
 
Rapport sur la stabilité financière mondiale
 

Rapport sur la stabilité financière mondiale / Global Financial Stability Report 

IMF, avril 2021


Après un an et demi en '"dents de scie" pour l’économie mondiale, oscillant entre fermetures et réouvertures plus ou moins complètes de certains secteurs clés de l’activité, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) constate les premiers signes d’un redémarrage économique durable. Le PIB mondial devrait augmenter de près de 6% en 2021 et de près de 4,5% en 2022. L’activité économique mondiale a désormais retrouvé son niveau d’avant la pandémie, mais restera, fin 2022, inférieure aux projections pré-crise. Selon l’organisation internationale, ces perspectives optimistes d’une reprise durable sont notamment liées au déploiement progressif des vaccins, aux politiques macroéconomiques de soutien à l’activité et à une meilleure gestion par les économies des mesures visant à éradiquer le virus. Des inquiétudes persistent toutefois concernant l’apparition de nouveaux variants qui, en cas de reprise des contaminations, pourraient amener à freiner de nouveau l’économie. L’évolution de l’épargne des ménages, qui a fortement augmenté durant la crise, est également un élément à prendre en compte pour évaluer le potentiel de croissance à court terme. Une étude par pays permet de constater des rythmes de reprise différents selon les pays et les secteurs d’activité : d’une reprise dynamique aux Etats-Unis et en Chine à une croissance durablement plus faible en Inde par exemple.  Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, rendu public début mai, le Fonds monétaire international (FMI) met en garde cependant contre la prise de risques excessifs sur les marchés financiers. Les mesures de soutien budgétaire des gouvernements ont permis de maîtriser les risques de déstabilisation financière et permis ce redémarrage économique rapide, selon l’institution. Elles peuvent également avoir des conséquences non souhaitables si les facilités de liquidités étaient utilisées à des fins spéculatives. Les cours atteignent aujourd'hui des niveaux nettement plus élevés que ce que laissent présager les modèles fondés sur les paramètres fondamentaux, relève le FMI. Il note, par ailleurs, que dans de nombreux pays, le secteur des entreprises se trouve surendetté au sortir de la pandémie, avec des différences marquées selon la taille des entreprises et leur secteur d'activité. De fait, pour le FMI, les décideurs sont confrontés à la recherche d’un compromis entre stimuler la croissance à court terme, avec une politique de taux d’intérêt bas, et contenir les futurs risques de "bulles" ou d’endettements excessifs (ce qui nécessiterait une hausse des taux).    


Global Financial Stability Report 

After a year and a half of ups and downs for the global economy, oscillating between closures and more or less complete reopenings of certain key sectors of activity, the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) is seeing the first signs of a sustainable economic recovery. Global GDP is expected to grow by nearly 6% in 2021 and by nearly 4.5% in 2022. Global economic activity has now returned to its pre-pandemic level, but will remain below pre-crisis projections at the end of 2022. According to the international organization, this optimistic outlook for a sustainable recovery is linked in particular to the gradual deployment of vaccines, macroeconomic policies to support activity and better management by economies of measures to eradicate the virus. However, there are still concerns about the emergence of new variants which, in the event of renewed infection, could lead to a renewed slowdown in the economy. The evolution of household savings, which rose sharply during the crisis, is also an element to be taken into account when assessing short-term growth potential. A country-by-country study shows that the pace of recovery varies from country to country and sector to sector: from a dynamic recovery in the United States and China to persistently weaker growth in India, for example.  In its latest report on financial stability, released in early May, the International Monetary Fund (IMF) warned against taking excessive risks in the financial markets. The fiscal support measures of governments have helped to contain the risks of financial destabilization and have enabled this rapid economic recovery, according to the institution. They may also have undesirable consequences if the liquidity facilities were used for speculative purposes. Prices are now significantly higher than models based on fundamentals would suggest, the IMF notes. The IMF also notes that the corporate sector in many countries is over-leveraged in the aftermath of the pandemic, with marked differences by firm size and industry. In fact, for the IMF, policy makers are faced with the challenge of finding a compromise between stimulating short-term growth, with a low interest rate policy, and containing future risks of "bubbles" or excessive debt (which would require an increase in rates).     

 
 
 
 
 
 
 

Pauvreté - Exclusion

Travailler pour un redressement socialement inclusif et sans pauvreté de la pandémie de COVID-19
 

Travailler pour un redressement socialement inclusif et sans pauvreté de la pandémie de COVID-19 / Working towards a Socially Inclusive and Poverty-proof Recovery from the COVID-19 Pandemic   

EAPN, février 2021


 
Rapport d’un regroupement d’association de lutte contre la pauvreté en Europe qui souhaitent que la crise de la Covid-19 soit l’occasion de mener une  politique commune européenne sur ces sujets. Plusieurs propositions sont formulées notamment sur les moyens de mettre en œuvre des actions concrètes.   


Working towards a Socially Inclusive and Poverty-proof Recovery from the COVID-19 Pandemic 

Report by a group of associations fighting against poverty in Europe who want the Covid-19 crisis to be an opportunity to develop a common European policy on these issues. Several proposals are formulated, in particular on the means to implement concrete actions. 

  

 
 
 
Le virus des inégalités Réunifier un monde déchiré par le coronavirus grâce à une économie équitable, durable et juste
 

Le virus des inégalités Réunifier un monde déchiré par le coronavirus grâce à une économie équitable, durable et juste / The Inequality Virus Reuniting a world torn apart by the coronavirus through an equitable, sustainable and just economy  

OXFAM, janvier 2021


 
 
 
Les prestations sociales et l'effet de rétroaction de la pauvreté des enfants dans les pays européens
 

Les prestations sociales et l'effet de rétroaction de la pauvreté des enfants dans les pays européens / Social benefits and the retroactive effects of child poverty in European countries   

Unicef, 2021



Plus d'un enfant sur cinq en Europe vivait dans une situation de pauvreté avant la crise du COVID-19, ce qui constitue l'un des grands défis de notre époque, y compris dans les pays à revenu élevé.  Ce rapport examine l'impact des politiques de protection sociale sur la réduction de la pauvreté des enfants, en distinguant les enfants avec et sans antécédents d’expérience de la pauvreté dans 27 pays européens dans les années qui ont suivi la Grande Récession (2012-2015) en utilisant les statistiques de l'Union européenne sur le revenu et les conditions de vie. Les résultats permettent d’amorcer une perspective dynamique de la pauvreté à approfondir pour éclairer les mesures visant à lutter contre les risques d’augmentation de la persistance de la pauvreté des enfants à la suite de la crise du COVID-19 dans les années à venir.  Selon cette analyse, 16% des enfants ont vécu dans la pauvreté pendant au moins deux années consécutives en Europe. Il est bien confirmé qu’une expérience de pauvreté augmente considérablement la probabilité de connaître la pauvreté infantile dans le présent (effet de cicatrisation). Par ailleurs, les effets spécifiques des prestations sociales pour réduire les effets cicatriciels de la pauvreté diffèrent considérablement selon les systèmes de protection sociale.  Alors que les prestations financières destinées spécifiquement aux familles et aux enfants semblent être efficaces pour réduire le risque de pauvreté des enfants, leur efficacité semble inférieure pour ceux qui ont déjà vécu dans la pauvreté. D’après l’étude, les prestations de vieillesse au semblent améliorer le bien-être des enfants souffrant d'une pauvreté persistante ; la solidité des solidarités intergénérationnelles étant une piste d’explication mise en avant, en particulier lorsqu’une personne âgée de plus de 65 ans vit au sein du ménage. Cette conclusion de l’étude demandera à être approfondie ainsi que le soulignent ses auteurs.  Il semble incontestable que la crise du COVID-19 entraînera une augmentation de la pauvreté persistante des enfants au sein de l’union européenne dans les années à venir. Dans ce contexte, afin de développer une politique de lutte contre la pauvreté, il apparaît crucial de faire la distinction entre la pauvreté récurrente et la pauvreté au cours d'une année donnée (pauvreté occasionnelle) sur la base d'analyses longitudinales.    


Social benefits and the retroactive effects of child poverty in European countries  

More than one in five children in Europe lived in poverty before the COVID-19 crisis, which is one of the great challenges of our time, including in high-income countries.   This report examines the impact of social protection policies on reducing child poverty, distinguishing between children with and without a history of poverty experience in 27 European countries in the years following the Great Recession (2012-2015) using European Union statistics on income and living conditions. The results begin a dynamic perspective on poverty to be further explored to inform measures to address the risks of increased persistence of child poverty in the wake of the COVID-19 crisis in the years to come.   According to this analysis, 16% of children have lived in poverty for at least two consecutive years in Europe. It is well confirmed that an experience of poverty significantly increases the probability of experiencing child poverty in the present (scarring effect). Furthermore, the specific effects of social benefits in reducing the scarring effects of poverty differ considerably across social protection systems.   While financial benefits specifically targeted at families and children appear to be effective in reducing the risk of poverty for children, their effectiveness appears to be lower for those who have already lived in poverty. According to the study, old-age benefits appear to improve the well-being of children in persistent poverty; the strength of intergenerational bonds is one explanation put forward, particularly when someone over 65 years of age is living in the household. This conclusion of the study will require further study, as the authors point out.   There seems to be no doubt that the COVID-19 crisis will lead to an increase in persistent child poverty in the European Union in the years to come. In this context, in order to develop an anti-poverty policy, it seems crucial to distinguish between recurrent poverty and poverty in a given year (occasional poverty) on the basis of longitudinal analyses.     

 
 
 
Autres

 

Etude comparative sur les minima sociaux dans l'UE

 Le présent manuel a été élaboré conjointement par le Haut-Commissariat  des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et l'Organisation  Internationale du Travail (OIT), sur la base des mandats, de  l'expérience et de l'expertise combinés des deux organisations. Il vise à  aider le personnel du HCR et de l'OIT à évaluer les options disponibles  pour l'inclusion des réfugiés dans les systèmes nationaux de protection  sociale de la santé, à soutenir la sélection d'une option durable et à  planifier sa mise en œuvre.  


Comparative study on social minima in the EU

The present handbook was developed jointly by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Labour  Organization (ILO), on the basis of the combined mandates, experience  and expertise of both organizations. It aims at helping UNHCR and ILO  staff to assess available options for the inclusion of refugees into  national social health protection systems, to support the selection of a  sustainable option and to plan for its implementation. 

 

Etude comparative sur les minima sociaux dans l'UE / Comparative study on social minima in the EU  

ILO and UNHCR, 2020


 
 
 
 
 
 
 

Administration - Numérique

La dématérialisation des services publics - Enquête sur l’impact des difficultés d’accès aux services numériques
 

La dématérialisation des services publics - Enquête sur l’impact des difficultés d’accès aux services numériques / The dematerialization of public services - Survey on the impact of difficulties in accessing digital services   

Les cahiers de la CNAV n°16,  juin 2021 


  
Omniprésent dans la sphère publique comme dans les espaces privés, le numérique a pris une place importante dans notre quotidien. En à peine deux décennies, l’utilisation d’Internet et de ses outils sont devenus incontournables. Ces transformations touchent également les administrations de service public qui s’appuient sur les nouvelles technologies pour moderniser leurs relations de service.  L’enquête INSer propose d’étudier la transition numérique au sein des services publics et son impact sur les difficultés des retraités ou des personnes approchant de l’âge de la retraite pour accéder aux services Internet. Après avoir explicité la méthodologie choisie (partie 1), le Cahier détaille la manière dont les téléservices ont modifié les relations des usagers aux institutions (partie 2), puis rend compte des difficultés d’usage rencontrées (partie 3) avant d’aborder le risque de non-recours et les soutiens mobilisés (partie 4).  INSer procède en analysant près de 70 entretiens menés auprès de trois populations distinctes : des usagers des services publics, des acteurs institutionnels ainsi que des responsables de relais sociaux. Entre autres points saillants, l’étude met en évidence la nécessité pour les usagers de renouveler en permanence leur confiance et leurs compétences digitales. Elle souligne qu’une partie d’entre eux resteront vraisemblablement hors de portée de l’autonomie numérique. Mais elle montre aussi que l’illectronisme touche un large public, dont des personnes nouvellement concernées par le besoin d’aide institutionnelle, que le risque d’augmentation du non-recours peut conduire à de nouvelles situations d’exclusion et qu’enfin, les métiers de l’accompagnement social se trouvent pareillement mis à l’épreuve par la dématérialisation.  

The dematerialization of public services - Survey on the impact of difficulties in accessing digital services  

Omnipresent in the public sphere as well as in private spaces, digital technology has taken an important place in our daily lives. In just two decades, the use of the Internet and its tools have become essential. These transformations also affect public service administrations, which rely on new technologies to modernize their service relationships.  The INSer survey proposes to study the digital transition within public services and its impact on the difficulties of retirees or people approaching retirement age to access Internet services. After explaining the chosen methodology (part 1), the Cahier details the way in which teleservices have changed users' relationships with institutions (part 2), then reports on the difficulties encountered in using them (part 3) before addressing the risk of non-use and the support mobilized (part 4).  INSer proceeds by analyzing nearly 70 interviews conducted with three distinct populations: users of public services, institutional actors and social relay managers. Among other things, the study highlights the need for users to constantly renew their confidence and their digital skills. It underlines that a part of them will probably remain beyond the reach of digital autonomy. But it also shows that illiteracy affects a large public, including people newly concerned by the need for institutional assistance, that the risk of increasing non-use can lead to new situations of exclusion and that, finally, the social support professions are similarly challenged by dematerialization.     

 
 
 
Rapport sur le développement dans le monde 2021 : Des données au service d’une vie meilleure
 

Rapport sur le développement dans le monde 2021 : Des données au service d’une vie meilleure / World Development Report 2021: Data for a better life   

Banque Mondiale, mars 2021 



Pour  relâcher cette tension entre le potentiel utile et néfaste des données,  le présent rapport appelle à un nouveau contrat social qui permet d’utiliser et de réutiliser les données afin de créer de la valeur économique et sociale, d’assurer un accès équitable à cette valeur, et de renforcer la confiance que les données ne seront pas détournées à des fins préjudiciables. 


World Development Report 2021: Data for a better life 

To release this tension between the useful and harmful potential of data, this report calls for a new social contract that enables the use and reuse of data to create economic and social value, ensures equitable  access to that value, and builds confidence that data will not be  misused for harmful purposes. 


 
 
 
Robots, tâches et commerce
 

Robots, tâches et commerce / Robots, Tasks and Trade  

Banque Mondiale, décembre 2018, Erhan Artuc, Paulo Bastos, Bob Rijkers


Les progrès récents et futurs de l'automatisation, de la robotique et de l'intelligence artificielle ont ravivé les inquiétudes quant aux effets perturbateurs potentiels de l'évolution technologique sur les marchés du travail). Les robots industriels modernes peuvent être programmés pour effectuer une variété de tâches répétitives avec une précision constante et sont de plus en plus utilisés dans un large éventail d'industries et d'applications. Ce document examine les effets de la robotisation sur la structure des échanges, les salaires et le bien-être. Il développe un modèle ricardien avec une production en deux étapes et des échanges de biens intermédiaires et finaux dans lequel les robots peuvent prendre en charge certaines tâches précédemment effectuées par les humains dans un sous-ensemble d'industries.  

Robots, Tasks and Trade 

Recent and prospective advances in automation, robotics and artificial intelligence have renewed concerns about the potential disruptive impacts of technological change on labor markets). Modern industrial robots can be programmed to perform a variety of repetitive tasks with consistent precision and are increasingly used in a wide range of industries and applications.  This paper examines the effects of robotization on trade patterns, wages and welfare. It develops a Ricardian model with two-stage production and trade in intermediate and final goods in which robots can take over some tasks previously performed by humans in a subset of industries.   


Autres

  
Rapport OCDE : Vers le numérique, Forger des politiques au service de vies meilleures 

Ce rapport aide les décideurs politiques à optimiser les bénéfices de la transformation numérique pour tous, à favoriser la croissance et améliorer le bien-être. Il reflète les travaux réalisés dans le cadre du projet de l’OCDE sur la transformation numérique durant la période 2017-18 et d’autres travaux de l’OCDE dans ce domaine. Le rapport identifie les vecteurs de la transformation numérique, ainsi que des questions à mieux cerner. Il offre une vision économique et sociale holistique de ses implications sur les tendances clés, leurs effets, et les questions politiques qui en découlent, lesquelles doivent être coordonnées à travers des domaines différents. En outre, le rapport établit un agenda numérique ambitieux pour l’OCDE et au-delà.  

OECD Report: Going Digital, Shaping Policies for Better Lives   

This report helps policymakers maximize the benefits of digital transformation for all, fostering growth and improving well-being. It reflects the work of the OECD Digital Transformation Project during 2017-18 and other OECD work in this area. The report identifies the drivers of digital transformation, as well as issues that need to be better understood. It provides a holistic economic and social view of its implications on key trends, their effects, and the resulting policy issues that need to be coordinated across different domains. In addition, the report sets an ambitious digital agenda for the OECD and beyond.  

Rapport OCDE : Vers le numérique, Forger des politiques au service de vies meilleures / OECD Report: Going Digital, Shaping Policies for Better Lives 

OCDE, novembre 2019     

  

Les pratiques de gouvernance et d’accès aux données de santé dans le monde / Governance and access to health data practices in the world

Health data hub, juillet 2021


 
 
 
 

Politiques sociales de l'Union Européenne

Projet de rapport parlementaire sur les plateformes numériques, les conditions de travail et la protection sociale
 

Projet de rapport parlementaire sur les plateformes numériques, les conditions de travail et la protection sociale / Draft parliamentary report on digital platforms, working conditions and social protection      

REIF, 2021


 

La Commission Emploi et Affaires Sociales du Parlement européen a publié le 9 février un projet de rapport sur des conditions de travail, des droits et une protection sociale justes pour les travailleurs de plateformes – nouvelles formes d’emploi liées au développement numérique. L’eurodéputée Sylvie Brunet (LREM-MoDem/ Renew Europe) est rapporteure du texte en Commission. Elle se félicite de la future initiative législative de la Commission visant à améliorer les conditions de travail des travailleurs de plateformes et souhaite, entre autres, qu’ils reçoivent une indemnisation en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle et bénéficient d’une couverture d’assurance maladie et invalidité. Plus de 200 amendements ont été déposés au projet de rapport qui devrait être adopté en plénière avant l’été.  

Draft parliamentary report on digital platforms, working conditions and social protection  

The European Parliament's Employment and Social Affairs Committee published on February 9 a draft report on fair working conditions, rights and social protection for platform workers - new forms of employment linked to digital development. MEP Sylvie Brunet (LREM-MoDem/ Renew Europe) is the rapporteur of the text in Committee. She welcomes the Commission's future legislative initiative to improve the working conditions of platform workers and wants, among other things, that they receive compensation in case of accidents at work and occupational diseases and benefit from health and disability insurance coverage. More than 200 amendments have been tabled to the draft report, which is expected to be adopted in plenary before the summer.     

 
 
 
Bilan social de l’Union européenne 2020
 

Bilan social de l’Union européenne 2020 / European Union Social report 2020  

ETUI, 2020


Le European Trade Union Institute (ETUI) s'est associé à l'Observatoire social européen (OSE) et de nombreux universitaires de renom pour élaborer la 21e édition du Bilan social de l'Union européenne 2020. A travers cette publication collective, les auteurs ont souhaité contribuer au débat entre les décideurs politiques, les acteurs sociaux et la communauté des chercheurs, tout en fournissant des informations et des analyses accessibles aux praticiens et aux étudiants qui s'intéressent au processus d'intégration au niveau européen. Le Bilan social de l'Union européenne 2020 examine dans chacun de ses chapitres (politique de santé de l’UE, conséquences économiques et sociales de la crise du covid19, égalité des genres, green deal européen, cadre européen pour les salaires minimum, …) les conséquences de la crise de la santé publique en cours.  

European Union Social report 2020 

The European Trade Union Institute (ETUI) has joined forces with the Observatoire social européen (OSE) and a number of leading academics to produce the 21st edition of the Social Developments in the European Union 2020. Through this collective publication, the authors wanted to contribute to the debate between policy makers, social actors and the research community, while providing accessible information and analysis to practitioners and students interested in the integration process at the European level. The social report in the European Union 2020 examines in each of its chapters (EU health policy, economic and social consequences of the covid crisis19, gender equality, the European green deal, the European framework for minimum wages, ...) the consequences of the ongoing public health crisis.     

 
 
 
ETUI Research paper : Les travailleurs atypiques et les indépendants dans l'UE : Protection sociale pendant la pandémie de Covid-19
 

ETUI Research paper : Les travailleurs atypiques et les indépendants dans l'UE : Protection sociale pendant la pandémie de Covid-19 /  ETUI Research paper : Non-standard Workers and the Self-employed in the EU: Social Protection During the Covid-19 Pandemic    

ETUI, février 2021, Slavina Spasova, Dalila Ghailani, Sebastiano Sabato, Stéphanie Coster, Boris Fronteddu, Bart Vanhercke



Les conséquences du lockdown et des autres mesures restrictives prises pendant la pandémie de COVID-19 ont eu un fort impact sur les marchés du travail du monde entier, ce qui a placé le rôle central de la protection sociale sous les feux de la rampe, rappelant aux décideurs politiques et aux citoyens le rôle essentiel d'une sécurité sociale forte pour amortir les impacts sociaux désastreux potentiels et la destruction des emplois.  L'objectif de la présente étude est de cartographier les principales mesures de protection sociale prises pendant la pandémie du point de vue de la fragmentation des statuts sur le marché du travail, notamment en se concentrant sur les travailleurs atypiques et les indépendants, et en tenant compte de la dimension de genre de ces mesures de protection sociale. L'analyse se concentre sur les 27 États membres de l'UE et couvre la période de la première vague de la pandémie : du début des mesures de confinement (pour la plupart des pays au début du mois de mars 2020) jusqu'au 31 décembre 2020.  

ETUI Research paper : Non-standard Workers and the Self-employed in the EU: Social Protection During the Covid-19 Pandemic  

The consequences of the lockdown and the other restrictive measures during COVID-19 pandemic, have had a strong impact on labor markets worldwide, which made the pivotal role of social protection squarely in the spotlight, reminding policymakers and citizens of the essential role of strong social security to cushion against potential disastrous social impacts and job destruction.  The purpose of the present study is to map key social protection measures taken during the pandemic from the perspective of fragmentation of labor market statuses, notably by focusing on non-standard workers and the self-employed as well as taking into account the gender dimension of these social protection measures. The analysis focuses on the 27 EU Member States, covering the period of the first wave of the pandemic: from the beginning of the lockdown measures (for most countries at the beginning of March 2020) until 31 December 2020.   

 
 
 
Autres

  
Echange de vues sur la stratégie européenne en matière de traitements Covid 

Le 26 mai, John Ryan, directeur de la santé publique à la DG SANTE, a échangé avec la Commission parlementaire ENVI sur la stratégie européenne en matière de traitements de la Covid. L’objectif de l’exécutif est de soutenir le développement et l’autorisation de trois thérapies pour octobre 2021, puis deux de plus d’ici la fin de l’année. Pour ce faire, la Commission envisage une série d’actions qui incluent la mise en place d’une plateforme de soutien à l’innovation en juillet, un financement des essais cliniques, la possibilité de promouvoir l’augmentation des capacités de production ainsi qu’un programme pilote dans le cadre de l’espace européen des données de santé afin de faciliter l’accès de l’EMA aux données. Des passassions conjointes de marché entre Etats membres sont d’ores et déjà explorées. Lors du débat avec les parlementaires, ces derniers ont notamment marqué leur intérêt pour les thérapies pédiatriques ou en vue de traiter les Covids longs, pour les mécanismes envisagés en matière de dons de traitements à des pays tiers ou encore pour la transparence des contrats et la responsabilité des industriels.  
 

Exchange of views on the European strategy for Covid treatments  

On May 26, John Ryan, Director of Public Health at DG SANTE, spoke to the ENVI Parliamentary Committee about the European strategy for Covid treatments. The executive's goal is to support the development and approval of three therapies by October 2021, and two more by the end of the year. To achieve this, the Commission is considering a series of actions that include the establishment of an innovation support platform in July, funding for clinical trials, the possibility of promoting increased manufacturing capacity, and a pilot program under the European Health Data Space to facilitate EMA access to data. Joint procurement between member states is already being explored. During the debate with the parliamentarians, they expressed their interest in pediatric therapies or in treating long Covids, in the mechanisms envisaged for the donation of treatments to third countries, and in the transparency of contracts and the responsibility of manufacturers.  

Echange de vues sur la stratégie européenne en matière de traitements Covid / Exchange of views on the European strategy for Covid treatments  

Commission européenne, le 6 mai 2021

Restructuring and Insolvency in Europe: Policy Options in the Implementation of the EU Directive / Restructuring and Insolvency in Europe: Policy Options in the Implementation of the EU Directive  International Monetary Fund, 27 mai 2021, Jose M Garrido, Chanda M DeLong, Amira Rasekh, Anjum Rosha      

 
 
 
 
 
 
 

Santé au travail - Risques professionnels

Effet de la certification professionnelle sur le taux de retour au travail des employés après un accident du travail en Corée : focus sur les groupes vulnérables
 

Effet de la certification professionnelle sur le taux de retour au travail des employés après un accident du travail en Corée : focus sur les groupes vulnérables / Effect of professional certification on employees’ return-to-work rate after occupational injuries in Korea: focusing on vulnerable   

Pubmed, janvier 2021


  
Un moyen efficace d'améliorer les performances de retour au travail (RTW) peut être de convaincre l'employeur que le travailleur possède les compétences nécessaires. L'objectif de cet article est d'étudier l'effet de la possession d'une certification professionnelle chez les travailleurs victimes d'accidents du travail sur leur retour au travail.  Le Panel Study of Workers' Compensation Insurance (PSWCI) cible les travailleurs qui ont terminé leurs soins médicaux en 2012 après un accident du travail. La population étudiée (n = 2000) a été stratifiée selon le sexe, l'âge, la région, le degré d'invalidité et le recours aux services de réadaptation. Au total, 1458 travailleurs ont finalement été sélectionnés pour cette étude. L'effet d'avoir une certification sur le statut de RAT a été calculé avec un odds ratio et des intervalles de confiance à 95% en utilisant des analyses de régression logistique binomiale et multinomiale. Dans l'analyse de régression logistique binomiale, le groupe de RAT a été constitué comme une combinaison des groupes de retour au travail initial et de réemploi.  En conclusion, les travailleurs accidentés ayant une certification ont généralement un taux de RAT plus élevé. En particulier, le taux de RAT était plus élevé chez les femmes et les travailleurs journaliers ayant un certificat que chez les autres.  

Effect of professional certification on employees’ return-to-work rate after occupational injuries in Korea: focusing on vulnerable groups  

One effective way to improve return-to-work (RTW) performance may be to convince the employer that the worker has the necessary skills. The aim of this paper is to investigate the effect of having a professional certification among workers injured in occupational injuries on their return to work.  The Panel Study of Workers' Compensation Insurance (PSWCI) targets workers who completed medical care in 2012 after an occupational injury. The study population (n = 2000) was stratified by gender, age, region, disability grade, and rehabilitation service use. A total of 1458 workers were finally selected for this study. The effect of having a certification on RTW status was calculated with an odds ratio and 95% confidence intervals using binomial and multinomial logistic regression analyses. In the binomial logistic regression analysis, the RTW group was made up as a combination of the return to original work and the reemployment groups.  In conclusion, injured workers with a certification generally had a higher RTW rate. In particular, the RTW rate was higher among female workers and daily workers with a certification than among those without.     

 
 
 
La prévalence de l'exposition professionnelle au bruit : Examen systématique et méta-analyse à partir des estimations conjointes OMS/OIT de la charge de morbidité et de mortalité liées au travail
 

Statut de travail suite à une lésion du rachis cervical : rôle du genre et signes indicateurs psychosociaux / Work status following a cervical spine injury: role of gender and psychosocial flag signs  

Taylor&Francis Online, 16 janvier 2021, Helen Razmjou, Leila Rahnama, Sanober Diaz


  
L' effet de l'exposition professionnelle au bruit sur les cardiopathies ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux et l'hypertension : Examen systématique et méta-analyse à partir des estimations conjointes OMS/OIT de la charge de morbidité et de morbidité liées au travail.  

The prevalence of occupational exposure to noise: A systematic review and meta-analysis from the WHO/ILO Joint Estimates of the Work-related Burden of Disease and Injury 

The effect of occupational exposure to noise on ischaemic heart disease, stroke and hypertension : A systematic review and meta-analysis from the WHO/ILO Joint Estimates of the Work-Related Burden of Disease and Injury.  

 
 
 
 
 
 
 

Protection sociale - Financement

Rapport 2021 – Projections économiques et budgétaires sur le vieillissement dans l’UE
 


Projections économiques et budgétaires sur le vieillissement dans l’UE / Report 2021 - Economic and budgetary projections on ageing in the EU   

REIF, 7 mai 2021


  
Le rapport 2021 de la Commission européenne et du Comité de politique économique sur les projections économiques et budgétaires du vieillissement pour les États membres de l’UE (2019-2070) a été publié le 7 mai. Il présente des projections montrant l’impact économique et budgétaire du vieillissement de la population sur le long terme dans les domaines notamment des pensions, de la santé et des soins de longue durée. Des fiches pays sur les projections de systèmes de pensions pour 2021 sont annexées au rapport.  

Report 2021 - Economic and budgetary projections on ageing in the EU  

The European Commission and Economic Policy Committee's 2021 report on the economic and budgetary projections of ageing for the EU Member States (2019-2070) was published on May 7. It presents projections showing the economic and budgetary impact of population ageing over the long term in areas such as pensions, health and long-term care. Country fiches on pension system projections for 2021 are annexed to the report.     

 
 
 
Construire une protection sociale écologique : le cas de la France face aux canicules
 

Construire une protection sociale écologique : le cas de la France face aux canicules /  Building ecological social protection: the case of France in the face of heat waves    

OFCE-Sciences Po, working paper n° 17/2021, Éloi Laurent   


 

Les crises écologiques sont des risques sociaux qui pèsent sur la vie et les moyens de subsistance des Français(es), en particulier des plus vulnérables. Il s’agit d’une insécurité physique et économique autrement plus considérable que les violences interpersonnelles, qui accaparent pourtant le débat public. Il est hélas raisonnable de penser que nous serons confrontés à deux ou trois décennies de chocs écologiques dus à la déstabilisation de la biosphère au cours des six dernières décennies, de sorte que les pertes humaines et économiques engendrées par ces chocs vont monter en flèche si nous ne construisons pas des protections collectives adéquates (à commencer par de véritables politiques santé-environnement, Laurent et al. 2021). Mais ces risques social-écologiques peuvent être mutualisés et atténués au moyen de la même institution qui s'est avérée tellement efficace pour favoriser le développement humain depuis un siècle en Europe et si stratégique face à la crise du Covid : l'État providence, métamorphosé en un Etat socialécologique (Laurent, 2021) dont la mission essentielle n’est pas de protéger les "capacités de gains" mais la capacité de vivre.  

Building ecological social protection: the case of France in the face of heat waves  

Ecological crises are social risks that weigh on the lives and livelihoods of the French, especially the most vulnerable. This is a physical and economic insecurity that is far more considerable than interpersonal violence, which nevertheless monopolizes the public debate. It is unfortunately reasonable to think that we will be confronted with two or three decades of ecological shocks due to the destabilization of the biosphere over the last six decades, so that the human and economic losses generated by these shocks will skyrocket if we do not build adequate collective protections (starting with real health-environment policies, Laurent et al. 2021). But these social-ecological risks can be mutualized and mitigated by means of the same institution that has proven so effective in fostering human development over the past century in Europe and so strategic in the face of the Covid crisis: the welfare state, metamorphosed into a social-ecological state (Laurent, 2021) whose essential mission is not to protect "earning capacities" but the capacity to live.     

 
 
 
 
 
 
 

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