LETTRE DE VEILLE DE LA PROTECTION SOCIALE A L'INTERNATIONAL #2

 
 
 
 

Je suis très heureux de vous présenter le 2ème numéro de La lettre de veille de la protection sociale à l’international, une contribution de l’EN3S à la recherche et la diffusion d’information en matière de protection sociale et au décryptage des enjeux actuels au niveau international. Cette veille est construite avec la contribution de l’ensemble des organismes nationaux de sécurité sociale ainsi que de nos partenaires internationaux. La Lettre est construite autour de dix enjeux majeurs de sécurité sociale en indiquant pour chaque risque les pays concernés. Une synthèse en français et en anglais est proposée pour les principales études.


Ce 2ème numéro est marqué par le contexte dramatique de la guerre en Ukraine qui a vu un afflux de plus de 4 millions de réfugiés dans l’UE en un temps record. En activant la directive européenne sur la protection temporaire des réfugiés, les Etats de l’UE ont montré que la solidarité européenne n’était pas un vain mot et ont reconnu aux réfugiés ukrainiens un accès immédiat au marché du travail, à un logement, à l'aide sociale ou encore à l'aide médicale. S’il est trop tôt pour étudier l’impact de cet afflux, une réflexion collective pourrait être portée au niveau européen et permettre d’identifier des solutions communes et partagées intégrant les réfugiés ukrainiens dans les systèmes nationaux de protection sociale. 


Je vous souhaite une bonne lecture de cette lettre de veille de la protection sociale à l’international. N’hésitez pas à nous faire part de vos retours et contributions pour les prochains numéros!  

Dominique Libault

 

12/04/2022

 
 
 
 

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Guerre en Ukraine

Ukraine : mise à disposition d'un financement au titre de la politique de cohésion pour aider les personnes qui fuient l'Ukraine après son invasion par la Russie
 

La Commission européenne a adopté une proposition d'action de cohésion pour les réfugiés en Europe (CARE) permettant aux États membres et aux régions de fournir une aide d'urgence aux personnes fuyant l'Ukraine. La proposition CARE introduit dans les règles de la politique de cohésion 2014-2020 la flexibilité nécessaire pour réaffecter rapidement les fonds disponibles à cette aide d'urgence.  


The European Commission has adopted the Cohesion Action for Refugees in Europe (CARE) proposal allowing Member States and regions to provide emergency assistance to people fleeing Ukraine. The CARE proposal introduces into the 2014-2020 cohesion policy rules the flexibility needed to quickly reallocate available funds to this emergency aid. 


 
 
 
Ukraine : soutien de l'UE aux États membres pour répondre aux besoins des réfugiés
 

En plus de l'aide immédiate en termes d'assistance à la frontière, d'accueil et de protection civile, l'UE a pris de nouvelles mesures pour aider les États membres à faire en sorte que les personnes qui fuient la guerre en Ukraine puissent effectivement accéder à leurs droits à l'éducation, aux soins de santé, au logement et à l'emploi. Le soutien disponible comprend également une protection spéciale pour les enfants afin de leur garantir un accès rapide à leurs droits : il s’agit d’un cadre complet pour la protection et le respect des droits de l'enfant. Le soutien des Etats Membres garantit l’accès à l’éducation, notamment à travers le portail School Education Gateway qui servira de guichet unique pour accéder au matériel pédagogique ukrainien ainsi qu’au matériel en langue ukrainienne produit par les États membres.  


 In addition to immediate aid in terms of border assistance, hosting and civil protection, the EU has taken further steps to help its Member States ensure that people fleeing the war in Ukraine can effectively access their rights to education, health care, housing, and employment. The support also includes special protection for children to guarantee them quick access to their rights. The EU guarantees access to education, through the School Education Gateway portal which will serve as a one-stop shop for accessing Ukrainian teaching materials and materials in Ukrainian language produced by EU Member States.  

 
 
 
 
L'évolution des flux de réfugiés ukrainiens
 

Dans les cinq premières semaines qui ont suivi le déclenchement de la guerre contre l’Ukraine, plus de quatre millions de réfugiés ukrainiens ont traversé les frontières vers des pays voisins, et beaucoup d'autres ont été forcés de se déplacer à l'intérieur du pays. Le site Internet du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) montre l'évolution des flux de réfugiés ukrainiens. Les statistiques sur les arrivées sont compilées à partir de diverses sources, principalement des données fournies par les autorités aux points de passage frontaliers officiels.  


In the first five weeks of the Ukrainian war, more than four million refugees from Ukraine crossed borders into neighboring countries, and many more have been forced to move inside the country. On their website, the United Nations High Commissioner (UNHCR) for Refugees tracks the evolution of Ukrainian refugee flows. Statistics on arrival are compiled from a variety of sources, mainly from data provided by authorities at official border crossing points.  

 
 
 
 

Famille - Logement

Les politiques familiales des 27 pays membres de l'Union européenne
 

Les politiques familiales des 27 pays membres de l’Union européenne  

Cnaf International, septembre 2021, mission des relations européennes, internationales et de la coopération 

 

La Cnaf publie une étude intitulée « Les politiques familiales des 27 pays membres de l’Union européenne ». L’objectif est de fournir des fiches d’analyse qui reprennent, au travers de plusieurs rubriques, les différences entre les politiques familiales des pays membres. Selon la Cnaf, l’une des difficultés dans la comparaison internationale en la matière est que les politiques familiales relèvent de conceptions parfois assez différentes. Pour réaliser ces fiches descriptives, les auteurs se sont appuyés sur les domaines qui composent les politiques familiales en France, bien qu’il puisse exister des organisations diverses dans les autres pays européens, à savoir :

  • les prestations familiales ;
  • les aides au logement ; 
  • les services collectifs destinés aux familles ; 
  • la fiscalité lorsqu’elle prend en compte les situations familiales ;
  • les congés maternité, paternité, parentaux ainsi que les congés pour enfants malades, 
  • les revenus minima dont peuvent bénéficier les familles les plus défavorisée ou les personnes en situation d’exclusion sociale.  

Les fiches sont rédigées sous un format synthétique, 4 pages au maximum, et ont toutes la même structure en quatre grandes parties : l’organisation, les dépenses et le financement ; la politique familiale ; l’assurance maladie et les congés maternité, paternité et parentaux ; les revenus minimum garantis. A cette structure s’ajoute une présentation des grandes caractéristiques du pays : une carte et un tableau d’indicateurs sur la situation démographique, familiale et sociale du pays, comparée à celle de la France et à la moyenne européenne. Parmi ces éléments de contexte, on retrouve des indicateurs de comparaison sélectionnés par la Cnaf comme le taux de fécondité, le taux d’emploi des femmes ou le nombre de naissances hors mariage.        



The Cnaf (Caisse nationale d’assurance famille – National Family Insurance Fund) has published a study entitled "Family policies in the 27 member countries of the European Union". The aim is to provide analysis sheets that cover the differences between family policies in the member countries under several headings. According to the Cnaf, one of the difficulties in making international comparisons in this area is that family policies are sometimes based on quite different conceptions. To produce these descriptive sheets, the authors have focused on the areas that make up family policies in France, although there may be different organizations in other European countries, namely:  ·

  • family benefits;  
  • housing subsidies; 
  • collective services for families;
  • taxation when it considers family situations; 
  • maternity, paternity, and parental leave as well as leave for sick children;
  • minimum incomes available to the most disadvantaged families or to socially excluded persons.  

The sheets are written in a synthetic format, 4 pages maximum, and all have the same structure in four main parts: organization, expenses, and financing; family policy; health insurance and maternity, paternity, and parental leave; guaranteed minimum income. This structure is complemented by a presentation of the country's main characteristics: a map and a table of indicators on the country's demographic, family, and social situation, compared with France and the European average. These contextual elements include comparative indicators selected by the Cnaf, such as the fertility rate, the female employment rate, and the number of births outside marriage.          

 
 
 
Les maternités tardives n'entrainent pas une baisse de la fécondité dans les pays européens
 

Les maternités tardives n’entrainent pas une baisse de la fécondité dans les pays européens    

Genus, vol. 77, n°1, 2021, p. 1-15, Eva Beaujouan, Laurent Toulemon     


Plus la première naissance est retardée, plus elle risque de ne pas avoir lieu et plus le nombre final d’enfants risque d’être faible. Les raisons en sont sociales, normatives et bien sûr, biologiques. Comment se traduit la relation entre l’âge à la première naissance et le niveau de fécondité à l’échelle des pays ? Eva Beaujouan, chercheure au Centre Wittgenstein (Autriche), et Laurent Toulemon, chercheur à l’Ined, tentent de répondre à cette question. À partir de l’étude de la fécondité des femmes et l’âge moyen à la naissance de leurs enfants, au cours des quarante dernières années, dans des pays de toutes les régions d’Europe, ils montrent que l’augmentation de l’âge au premier enfant n’entraine pas une baisse de la fécondité à l’échelle des pays, les politiques de conciliation entre les vies familiale et professionnelle jouant un rôle bien plus important dans la fécondité d’un pays.  


The more the first birth is delayed, the more likely it is not to happen and the lower the final number of children. The reasons for this are social, normative and, of course, biological. How does the relationship between age at first birth and fertility level translate at the country level? Eva Beaujouan, researcher at the Wittgenstein Center (Austria), and Laurent Toulemon, researcher at INED, attempt to answer this question. Based on a study of women's fertility and the average age at the birth of their children over the last 40 years in countries in all regions of Europe, they show that an increase in the age at first childbirth does not lead to a decrease in fertility at the country level, as policies to reconcile family and professional life play a much more important role in a country's fertility.    

 
 
 
Autres
 
 
 
 
 
 
 
 

Maladie - Santé

Panorama de la santé 2021 : indicateurs de l'OCDE
 

Panorama de la santé 2021 /  Health at a Glance 2021  

OCDE, 09/11/2021


Comme tous les deux ans, l’édition 2021 du Panorama de la Santé présente une analyse des performances des systèmes de santé,  de l'état de santé, des facteurs de risques pour la santé, de l’accès aux soins/services de santé, de la qualité des soins et des résultats obtenus, des dépenses de santé, des ressources de santé, du secteur pharmaceutique, du vieillissement et des soins de longue durée observés dans les 38 pays membres de l'OCDE. Du fait du contexte sanitaire, un chapitre supplémentaire a été intégré à la publication 2021. Il porte sur l'impact sanitaire du Covid-19 : décès et maladies causés par le virus, accès et qualité des soins, et santé mentale.  Il en ressort que la pandémie a contribué à une hausse de 16 % du nombre attendu de décès en 2020 et au premier semestre 2021 dans les pays de l’OCDE (plus spécifiquement de 10 % en France). L’espérance de vie a reculé dans 24 pays sur 30 disposant de données comparables, et principalement aux États-Unis (de 1,6 an) et en Espagne (de 1,5 an). En France, l’espérance de vie à la naissance a décliné de 6 mois durant la première année de la pandémie, passant de 82,9 ans en 2019 à 82,3 ans en 2020. L’OCDE indique que la pandémie a eu de très graves répercussions sur la santé mentale des individus, puisque la prévalence des troubles anxieux et dépressifs a plus que doublé dans la plupart des pays possédant des données sur le sujet, et en premier lieu au Mexique, au Royaume-Uni et aux États-Unis. En France, la prévalence de l'anxiété a presque doublé par rapport à l'année précédente, pour atteindre 27% début 2020. Par ailleurs, la Covid-19 a aussi eu des conséquences indirectes significatives sur des personnes qui n’ont pas été infectées par le virus. Ainsi, le nombre de dépistages du cancer du sein, par exemple, a diminué de 5 %, en moyenne, entre 2019 et 2020, dans les pays de l’OCDE disposant de telles données (en France, le taux de dépistage du cancer du sein a baissé de 44 % entre le 2ème trimestre 2019 et le 2ème trimestre 2020).  En outre, la pandémie est à l’origine d’un dérapage des dépenses de santé, dans la zone OCDE. A titre d’exemple, le Royaume-Uni estime ainsi être passé de 10,2 % du PIB, en 2019, à 12,8 %, en 2020, tandis que, en France, la part des dépenses de santé dans le PIB est passée de 11,1 % en 2019 à 12,4 % en 2020. Le Panorama révèle que les effectifs de personnel de santé demeurent insuffisants et qu’il faut consacrer davantage de moyens, dans les années à venir, à l’amélioration des soins primaires et de la prévention, ainsi qu’au renforcement de la résilience et de la préparation des systèmes de santé. « Bien que les effectifs aient augmenté au cours de la dernière décennie dans pratiquement tous les pays de l’OCDE, il manque encore des médecins et du personnel infirmier. La pénurie de professionnels de santé et des soins de longue durée se révèle plus contraignante que l’absence de lits et d’équipements hospitaliers en quantité suffisante. »  


As every two years, the 2021 edition of Health at a Glance presents an analysis of health system performance, health status, health risk factors, access to health care/services, quality of care and outcomes, health expenditure, health resources, pharmaceuticals, ageing and long-term care across the 38 OECD member countries. Because of the health context, an additional chapter has been included in the 2021 publication. It focuses on the health impact of Covid-19: deaths and illnesses caused by the virus, access and quality of care, and mental health.  It shows that the pandemic has contributed to a 16% increase in the expected number of deaths in 2020 and the first half of 2021 in OECD countries (specifically 10% in France). Life expectancy has declined in 24 out of 30 countries with comparable data, mainly in the United States (by 1.6 years) and Spain (by 1.5 years). In France, life expectancy at birth has decreased by 6 months in the first year of the pandemic, from 82.9 years in 2019 to 82.3 years in 2020. The OECD reports that the pandemic has had a very serious impact on people's mental health, with the prevalence of anxiety and depressive disorders more than doubling in most countries with data on the subject, led by Mexico, the United Kingdom, and the United States. In France, the prevalence of anxiety has almost doubled compared to the previous year, reaching 27% in early 2020. In addition, Covid-19 has also had a significant indirect impact on people who have not been infected with the virus. Breast cancer screenings, for example, decreased by 5%, on average, between 2019 and 2020 in OECD countries with such data (in France, the breast cancer screening rate decreased by 44% between the 2nd quarter of 2019 and the 2nd quarter of 2020).  In addition, the pandemic is causing a slippage in healthcare spending in the OECD area. For example, the United Kingdom estimates that it will have increased from 10.2% of GDP in 2019 to 12.8% in 2020, while in France, the share of healthcare expenditure in GDP has risen from 11.1% in 2019 to 12.4% in 2020. The Panorama reveals that the health workforce remains inadequate and that more resources need to be devoted in the coming years to improve primary care and prevention, as well as building resilience and preparedness in health systems. "Although the workforce has increased over the past decade in virtually all OECD countries, there is still a shortage of doctors and nurses. The lack of health and long-term care professionals is proving to be more limiting than the absence of sufficient hospital beds and equipment."   

    

 
 
 
Rapport mondial de l'OMS sur l'évolution de la prévalence de la consommation de tabac 2000-2025, quatrième édition
 

Rapport mondial de l’OMS / WHO global report 

OMS, novembre 2021



Ce Rapport - basé sur 1 728 enquêtes nationales menées par 165 pays (représentant à eux tous 97 % de la population mondiale) entre 1990 et 2020 - présente les estimations de l'OMS sur la prévalence du tabagisme pour 2020, le nombre d'utilisateurs et les tendances projetées jusqu'en 2025. Les estimations sont au niveau mondial, régional et national. Le Rapport indique que les consommateurs de tabac sont actuellement 1,3 milliard dans le monde, contre 1,32 milliard en 2015. D’après les prévisions, ils devraient être 1,27 milliard en 2025.  60 pays sont maintenant en passe d’atteindre la cible mondiale d’une réduction de 30 % de la consommation de tabac entre 2010 et 2025 ; il y a deux ans, seuls 32 pays étaient sur la bonne voie. 


Tendances régionales :

Tendance dans la Région OMS des Amériques : De toutes les Régions de l’OMS, c’est dans la Région des Amériques qu’a été enregistrée la chute la plus brutale des taux de prévalence au fil du temps. Le taux moyen de tabagisme est passé de 21 % en 2010 à 16 % en 2020. Tendance dans la Région africaine de l’OMS : Cette région présente le taux moyen de tabagisme le plus faible. Il est passé de 15 % en 2010 à 10 % en 2020. Région européenne de l’OMS : En Europe, 18 % des femmes consomment encore des produits du tabac, ce qui est un taux bien supérieur à celui des autres Régions. Les Européennes sont celles qui tardent le plus à cesser de consommer du tabac. Toutes les autres Régions de l’OMS sont en passe de réduire les taux de tabagisme chez les femmes d’au moins 30 % d’ici à 2025.  Tendance dans la Région OMS de la Méditerranée orientale : Le Pakistan est le seul pays de cette Région bien parti pour atteindre la cible de réduction du tabagisme. Quatre des six pays du monde dans lesquels la consommation de tabac est en hausse se trouvent dans cette Région. Tendance dans la Région OMS de l’Asie du Sud-Est : La Région présente actuellement les taux de tabagisme les plus élevés, avec environ 432 millions de consommateurs, soit 29 % de la population. En revanche, c’est également la Région dans laquelle la consommation de tabac baisse le plus rapidement. Cette Région devrait atteindre des taux de tabagisme semblables à ceux de la Région européenne et de la Région du Pacifique occidental d’ici à 2025. Tendance dans la Région OMS du Pacifique occidental : Cette Région devrait devenir celle où le taux de tabagisme parmi les hommes sera le plus élevé, avec plus de 45 % d’hommes consommant toujours du tabac en 2025. Mesures stratégiques : Il est probable qu’un pays sur trois atteindra l’objectif de réduction de 30 % d’ici 2025. Pour l’instant, les pays à revenu faible sont ceux qui accomplissent les progrès les plus importants en matière de lutte contre le tabagisme. Les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure sont, en moyenne, ceux qui progressent le moins dans la réduction du tabagisme. »   


  

Regional trends:   

This report – based on 1728 national surveys conducted by 165 countries (together representing 97% of the world’s population) between 1990 and 2020 – presents the WHO estimates of the smoking prevalence for 2020, the number of users and the projected trends to 2025. Estimates are at global, regional and country level. The report states that there are currently 1.3 billion tobacco users in the world, up from 1.32 billion in 2015. It is expected that there will be 1.27 billion in 2025. 60 countries are now about to reach the global target of a 30% reduction in tobacco consume between 2010 and 2025; two years ago, only 32% were on the right path. The Americas: Of all of the WHO Regions, the Region of the Americas has seen the sharpest decline in prevalence rates over time. The average smoking rate fell from 21% in 2010 to 16% in 2020.   Africa: This region has the lowest average smoking rate. It decreased from 15% in 2010 to 10% in 2020.   Europe: In Europe, 18% of women still use tobacco products, which is much higher than in other regions. European women are the slowest to quit. All other WHO Regions are on track to reduce smoking rates among women by at least 30% by 2025.   Eastern Mediterranean: Trend in the WHO Eastern Mediterranean Region: Pakistan is the only country in this Region on track to meet the tobacco reduction target. Four of the six countries in the world where tobacco use is increasing are in this Region.   South-East Asia: The Region currently has the highest rates of tobacco use, with approximately 432 million users, or 29% of the population. On the other hand, it is also the Region in which tobacco consumption is declining most rapidly. The Region is expected to reach smoking rates like those in the European Region and the Western Pacific Region by 2025.   Western Pacific: This Region is expected to have the highest smoking rate among men, with more than 45% of men still using tobacco in 2025.   Strategic Actions: It is likely that one in three countries will meet the 30% reduction target by 2025. For now, low-income countries are making the most progress in tobacco control. Upper-middle income countries are, on average, making the least progress in reducing tobacco use."  

 
 
 
Mise en place d'un navigateur de données dans le cadre du programme "il est temps d'agir" : un outil en ligne relatif à l'impact du Covid sur le cancer en Europe
 

Un outil en ligne relatif à l’impact du Covid sur le cancer en Europe  / An online tool about the impact of Covid-19 on cancer

European cancer organisation


Dans le cadre de la campagne « il est temps d’agir », l’organisation européenne contre le cancer a lancé, le 18 novembre 2021, ce navigateur de données sur le cancer et le Covid-19 disponibles dans 17 pays européens. Cette carte interactive permet notamment de visualiser des données clés relatives aux dépistages, aux diagnostics manqués ou encore aux retards de traitement. Selon les données collectées par l’outil, environ 100 millions de tests de dépistage n’ont pas été effectués en Europe. Un million de cancer pourraient ne pas avoir été diagnostiqués, et près de la moitié des patients atteints de cancer ont connu des retards de traitements. Ainsi, selon le navigateur, en France, on estime à 200 le nombre de jours de retards de traitement dans les services de chimiothérapie, une réduction de 42 % des diagnostics de cancer entre avril 2019 et avril 2020, plus de 85 000 professionnels de santé ayant contracté le Covid-19, 38 % de patients appréhendant les consultations médicales du fait du Covid-19, plus de 5 % de hausse de la mortalité liée à un cancer due à un retard de soins entre 2020 et 2021. L’outil donne la possibilité de choisir l’un des 17 pays ou l’Europe de l’Ouest, ou Europe de l’Est, ou l’ensemble des pays européens.  Puis les entrées se font par catégories : impact du Covid-19 sur les traitements oncologiques (par type de cancers), sur les patients et les patients à risques (baisse des premières consultations liées à des symptômes, hausse de la mortalité due à un retard de soins, patients déclarant être anxieux de se rendre dans un établissement médical en raison du Covid-19, patients déclarant ne pas vouloir déranger indûment un médecin au milieu d'une crise, patients n'ayant pas cherché de soutien en raison de la fermeture des cabinets médicaux), sur les professionnels de santé contaminés, sur les dépistages oncologiques (par exemple, le nombre de jours où les mammographies n’ont pu être réalisées), sur les diagnostics oncologiques (par type de cancers) L’outil donne aussi la possibilité aux institutions de proposer des données à intégrer.    


As part of the « Time To Act» campaign, the European Cancer Organization has launched this data browser of cancer and Covid-19 data available in 17 European countries on November 18, 2021. The interactive map provides key data on screenings, missed diagnoses and treatment delays.   According to the data collected by the tool, approximately 100 million screening tests have not been performed in Europe. One million cancers may have gone undiagnosed, and nearly half of cancer patients experienced treatment delays.   For example, according to the navigator, in France, an estimated 200 days of delayed treatment in chemotherapy departments, a 42% reduction in cancer diagnoses between April 2019 and April 2020, more than 85,000 healthcare professionals contracting Covid-19, 38% of patients apprehensive about medical visits due to Covid-19, more than a 5% increase in cancer-related mortality due to delayed care between 2020 and 2021.   The tool gives the possibility to choose one of the 17 countries or Western Europe, or Eastern Europe, or all European countries. Then the inputs are done by categories: impact of Covid-19 on oncology treatment (by type of cancer), on patients and patients at risk (decrease in first visits related to symptoms, increase in mortality due to delayed care, patients reporting anxiety about going to a medical facility due to Covid-19, patients reporting not wanting to unduly bother a doctor in the middle of a crisis, patients who did not seek support due to doctor's office closures), on contaminated healthcare professionals, on oncology screenings (e.g., number of days mammograms could not be performed), on oncology diagnoses (by type of cancers). The tool also gives institutions the opportunity to propose data to be integrated.    

    

 
 
 
Autres


Remédier aux pénuries de médecins dans certaines zones géographiques : les leçons de la littérature internationale/  Addressing Doctor Shortages in Selected Geographic Areas: Lessons from the International Literature  

DREES, décembre 2021


La répartition géographique des effectifs médicaux est inégale dans tous les pays, à des degrés divers. Partout, l’accès aux services de santé est plus difficile à assurer dans certains territoires, tels que les zones rurales, notamment éloignées ou isolées, ou les zones urbaines défavorisées.


The geographical distribution of the medical workforce is unequal in all countries, to various degrees. Everywhere, access to health services is more difficult to ensure in certain territories, such as rural areas, particularly remote or isolated areas, or disadvantaged urban areas.
 

 
 
 
 
 
 
 
 

Retraites - Dépendance

Panorama des pensions 2021
 

Panorama des pensions 2021 / Pensions at a glance 2021  

OCDE, décembre 2021



La nouvelle édition du Panorama des pensions de l’OCDE porte notamment sur les conséquences du Covid-19 sur les retraites. Le document passe en revue les mesures que les pays de l’OCDE ont adoptées entre septembre 2019 et septembre 2021 en matière de retraite. De fait, l’organisation relève que les revenus des retraités ont été bien protégés : « les pays de l’OCDE ont mis entre parenthèses leurs craintes sur les finances publiques » en ne touchant pas aux montants des pensions. Ils ont même pu, pour certains d’entre eux, augmenter le niveau des pensions minimales pour protéger les retraités les plus fragiles. Le déficit de cotisations, induit par la pandémie, a été quasi-exclusivement compensé par des transferts publics. Comme les éditions précédentes, le document comprend une série complète d’indicateurs en matière de retraites dans les pays de l’OCDE et du G20. Il livre également une analyse approfondie des mécanismes d’ajustement automatique des régimes de retraite (MAA). Ces MAA sont des règles prédéfinies qui modifient automatiquement les paramètres de calcul des pensions ou les prestations en fonction de l’évolution d’un indicateur démographique, économique ou financier. Environ deux tiers des pays de l’OCDE emploient une forme ou une autre de MAA. Plus spécifiquement, le système de retraite français est présenté comme un des plus complexes des pays de l’organisation, avec des âges de départ parmi les plus bas, et un niveau de dépenses publiques en point de PIB parmi les plus élevés. L’OCDE note toutefois que « le système de retraite français offre une bonne protection qui se traduit par un revenu disponible moyen élevé pour les plus de 65 ans en comparaison internationale et un taux de pauvreté parmi les plus bas ». L’organisation relève enfin que de nombreux pays ont réformé ces deux dernières années leur système de retraite. Elle souligne que ce n’est pas le cas de la France, dont la réforme systémique a été stoppée par la crise sanitaire.  


The new edition of OECD Pensions at a Glance focuses on the impact of Covid-19 on pensions. The paper reviews the pension measures that OECD countries have adopted between September 2019 and September 2021. The organization reveals that the income of retirees have been well protected: “the OECD members have put their fears about public finances aside” by not touching pension amounts. Some of them could even raise the level of minimal pensions to protect the weakest retirees. The contribution shortfall, due to pandemic, has almost exclusively been compensate by public transfers. Likely to past edition, the document includes a complete series of indicators about pensions in OECD and G20 countries. It also gives a deep analysis of the Automatic adjustment mechanisms in pension systems (AAMs). These AAMs are predefined rules automatically modifying the calculation parameters of pensions or prestation depending on the evolution of a demographic, economic or financial indicator. About two-thirds of OECD countries use a form of AAMs.   More specifically, the French pension system is presented as one of the most complex of the organization's countries, with some of the lowest retirement ages and one of the highest levels of public spending as a percentage of GDP. However, the OECD notes that "the French pension system offers good protection, which translates into a high average disposable income for the over-65s in international comparison and a poverty rate that is among the lowest". Finally, the organization notes that many countries have reformed their pension systems in the last two years. It points out that this is not the case in France, whose systemic reform has been halted by the health crisis.   

 
 
 
La réforme des retraites en Europe
 

La réforme des retraites en Europe : état d'avancement /  Pension reforms in Europe : how far have we come and gone? 

IMF Departmental Paper No 2021/016, septembre 2021, Armand P Fouejieu, Alvar Kangur, Samuel Romero Martinez et Mauricio Soto  



Au cours des dernières décennies, un grand nombre de réformes en Europe ont eu un impact significatif sur les systèmes public de retraite. Que cela soit sur leur nature, leur organisation, l’assurance offerte, les retraites en Europe ont profondément mutées. Cette étude du FMI fait le point sur leur situation aujourd’hui et évalue leurs principales caractéristiques après réformes. Sur la base d’un nouvel indicateur d'équilibre entre les prestations perçues et les cotisations versées, « mesure de proportionnalité», l’étude suggère toutefois que, dans la plupart des pays, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour assurer la viabilité à long terme des systèmes de retraite.  Les réformes adoptées au cours des dernières décennies ont concrètement relevé les âges moyens de départ à la retraite, réduit la « générosité » des prestations et freiné la progression des dépenses de retraite (voire les ont stabilisées). Cependant, les générations plus âgées, c'est-à-dire les retraités actuels, reçoivent des prestations qui dépassent de plus du double leurs cotisations selon l’étude. De fait, la plupart des réformes ont plutôt fait peser l’essentiel de l’ajustement sur les jeunes générations. Cela laisse les systèmes de retraite européens dépendants, a minima à court terme, de transferts financiers substantiels de l'État pendant de nombreuses générations. Ce « poids » des retraites évince probablement d'autres dépenses productives, y compris les ressources nécessaires pour une transformation économique plus verte et plus inclusive selon l’institution. Les réformes auraient ainsi creusé les clivages intergénérationnels, faisant peser le risque d’un moindre soutien aux systèmes publics de retraite à l'avenir : de telles différences de traitement entre les générations pourraient dissuader les jeunes générations de participer aux systèmes de retraite et augmenter les risques d'inversion des réformes, ajoutant en fin de compte une pression sur la viabilité à long terme. Le prochain défi de la soutenabilité à long terme des retraites sera, selon les auteurs, celui de l'équité entre les générations. A fortiori, si l’on prend en compte les effets du COVID-19 dont les coûts - humains, sociaux, etc. - ont été plus largement supportés par les jeunes générations.  


Over the past decades, many reforms in Europe have had a significant impact on public pension systems. Whether in terms of their nature, their organization, or the insurance offered, pensions in Europe have undergone profound changes. This IMF study takes stock of their situation today and assesses their main characteristics after reforms. Based on a new indicator of balance between benefits received and contributions paid, the "proportionality measure", the study suggests, however, that in most countries further efforts will be needed to ensure the long-term sustainability of pension systems. Reforms in recent decades have effectively raised average retirement ages, reduced the "generosity" of benefits, and slowed (or even stabilized) the growth of pension spending. However, older generations, i.e., today's retirees, receive benefits that are more than double their contributions, according to the study. In fact, most reforms have shifted the bulk of the adjustment to younger generations. This leaves European pension systems dependent, at least in the short term, on substantial financial transfers from the state for many generations. This pension "burden" likely crowds out other productive expenditures, including resources needed for a greener and more inclusive economic transformation, according to the institution. The reforms would thus have deepened intergenerational divides, raising the risk of less support for public pension systems in the future: such differences in treatment between generations could discourage younger generations from participating in pension systems and increase the risks of reversing the reforms, ultimately adding pressure on long-term sustainability. The next challenge for the long-term sustainability of pensions, according to the authors, will be intergenerational equity, especially if we consider the effects of COVID-19, whose costs - human, social, etc. - have been borne more largely by the young generations.   

 
 
 
 
Autres


Comment la couverture médiatique de la sécurité sociale affecte t-elle le comportement au travail ? / How Does Media Coverage of Social Security Affect Worker Behavior? 

CRR Brief IB#21-17, october 2021, Laura D. Quinby et Gal Wettstein   


Le marché des retraites mis en perspective / Pension Markets in Focus OCDE, novembre 2021 Les dynamiques d’écart entre les sexes à la retraites en Italie : résultats de l’enquête SHARE / The Dynamics of the Gender Gap at Retirement in Italy: Evidence from SHARE 

Pensions Institute WP2105, octobre 2021, Antonio Abatemarco et Maria Russolillo   


Fonds de pension et repression financière / Pension Funds and Financial Repression 

Worldbank, màj en septembre 2021   


Evaluation du système de pension chilien : enjeux et option de réforme / Assessing Chile's Pension System: Challenges and Reform Options 

IMF Working Paper No. 2021/232, septembre 2021, Samuel Pienknagura et Christopher Evans    


Comment le COVID 19 affectera les pensions des travailleurs non-couverts ? / How Will COVID-19 Affect Pensions for Noncovered Workers? 

CRR Working Paper #2021-19, novembre 2021, Jean-Pierre Aubry, Kevin Wandrei et Laura D. Quinby  


 
 
 
 
 
 
 

Extension

Rapport mondial sur la protection sociale 2020-22 : la protection sociale à la croisée des chemins - bâtir un avenir meilleur
 

 Rapport mondial sur la protection sociale 2020-22 : La protection sociale à la croisée des chemins – bâtir un avenir meilleur / World social protection report 2020-22 : social protection at the crossroad - in pursuit of a better future

 ILO, 1er septembre 2021



  
Le rapport passe en revue les progrès pour étendre la protection sociale dans le monde au cours des dix dernières années, et traite de l’impact de la pandémie de Covid-19 à ce sujet. Il représente un outil d’analyse important dans le cadre du suivi du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cinq points sont évoqués dans le document, afin de passer en revue l’ensemble des enjeux de l’extension de la protection sociale : 

  • Tout d’abord, les inégalités et les lacunes dans certaines régions du monde en matière de protection sociale, mises en évidence au cours de la crise sanitaire, concernent autant la couverture, l’exhaustivité que l’adéquation de l’offre aux besoins des populations.  
  • Ensuite, les politiques de protection sociale en réponse à la crise sanitaire, qui ont été renforcées de manière globale depuis 2020. Les gouvernements ont donné la priorité à la protection de la santé, des emplois et des revenus, ainsi qu’à la préservation de la stabilité sociale.
  • L’incertitude de la reprise socio-économique, qui inquiète le Fonds monétaire international. En effet, l’organisme alerte sur le risque de reprises divergentes entre les pays riches et ceux à faible revenu. 
  • Les choix nécessaires sur la trajectoire à suivre concernant les systèmes de protection sociale des pays, poussés par la crise actuelle. 
  • Et enfin une réflexion sur la mise en place de systèmes de protection sociale universels et le droit humain à la sécurité sociale, afin de tendre vers la justice sociale.  


The report reviews progress in expanding social protection worldwide over the past decade and discusses the impact of the Covid-19 pandemic on this issue. It is an important analytical tool for monitoring the 2030 Agenda for Sustainable Development. Five points are raised in the document, in order to review the whole range of issues involved in extending social protection: -

  • First, the inequalities and gaps in social protection in some regions of the world, highlighted during the health crisis, concern coverage, completeness, and the adequacy of the offer to the needs of the populations.  
  • Second, social protection policies in response to the health crisis have been strengthened globally since 2020. Governments have prioritized the protection of health, jobs, and incomes, as well as the preservation of social stability.  
  • The uncertainty of the socio-economic recovery, which worries the International Monetary Fund. Indeed, the organization warns of the risk of divergent recoveries between rich and low-income countries.  
  • The necessary choices on the trajectory to follow regarding the social protection systems of countries, pushed by the current crisis. 
  • And finally, a reflection on the implementation of universal social protection systems and the human right to social security, to move towards social justice.    
 
 
 
Emploi et questions sociales dans le monde : tendances 2022
 

Emploi et questions sociales dans le monde : tendances 2022 / World Employment and Social Outlook: Trends 2022  

OIT, 17 janvier 2022  



Le rapport de l’OIT se penche sur l’impact que la pandémie de Covid-19 a pu avoir sur l’économie mondiale sur l’année 2021. La crise sanitaire a ralenti le redressement complet et équilibré des marchés du travail. Chaque nouvelle reprise épidémique a des répercussions sur de nombreux progrès concernant les conditions de travail décent, et les lacunes préexistantes compliquent la situation dans de nombreux pays. Au cours des prochaines années, un retour aux niveaux d’avant-pandémie sur le marché du travail risque d’être compliqué pour une grande partie du monde. Le Bureau International du Travail (BIT) estime qu’en 2022, le chômage mondial devrait s’élever à 207 millions, soit 19 millions de plus qu’en 2019. Dans l’ensemble, les principaux indicateurs du marché du travail, quelle que soit la région du monde, n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant la crise sanitaire. La reprise du marché du travail est inégale à l’échelle de chaque pays. Les inégalités en matière d’emploi sont plus prononcées dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, notamment au détriment des femmes, où leur ratio emploi-population de 2022 devrait être de 1,8% inférieur au niveau de 2019. De plus, les nombreuses fermetures d’établissements scolaires et d’universités ont affaibli les résultats d’apprentissage, ce qui pourrait entraîner des conséquences sur le long terme. Face à ce constat, une action politique est nécessaire. En juin 2021, lors de la Conférence internationale du Travail, les Etats membres de l’OIT ont débattu sur les réponses politiques mondiales, nationales et régionales à la crise. À l’issue de cette discussion, ils ont adopté un Appel à l’action pour amener vers une reprise « centrée sur l’humain » et inclusive grâce à la solidarité mondiale. Selon cet appel, les actions nécessaires sont les suivantes : la croissance économique et le développement inclusifs, la protection de tous les travailleurs, la protection sociale universelle ainsi que le dialogue social.  


The ILO report focuses on the impact that the Covid-19 pandemic may have had on the global economy in 2021. The health crisis has slowed down the full and balanced recovery of labor markets. Each new epidemic resurgence has consequences on many advances in decent work conditions, and pre-existing gaps complicate the situation in many countries. Over the next few years, a return to pre-pandemic levels in the labor market may be complicated for a large part of the world. The International Labor Office (ILO) estimates that by 2022, global unemployment is expected to rise to 207 million, 19 million more than in 2019. Overall, key labor market indicators across all regions of the world have still not returned to pre-Health Crisis levels. Labor market recovery is uneven across countries. Employment inequality is most pronounced in upper-middle-income countries, particularly at the expense of women, where their 2022 employment-to-population ratio is projected to be 1.8 percent below the 2019 level. In addition, numerous school and university closures have weakened learning outcomes, which could have long-term consequences. Considering this, policy action is needed. In June 2021, at the International Labour Conference, ILO member states discussed global, national, and regional policy responses to the crisis. As a result of this discussion, they adopted a Call to Action to move towards a "people-centered" and inclusive recovery through global solidarity. According to the call, the actions needed are inclusive economic growth and development, protection for all workers, universal social protection and social dialogue.  

 
 
 
Autres


Congrès sur l’extension de la couverture aux travailleurs dans les nouvelles formes de travail en Asie et au Pacifique, 18 et 26 mai 2021 / Knowledge-sharing event on extension of coverage to workers in new forms of work in Asia and Pacific, 18 May and 26 May 2021

ILO, aout 2021   


Priorités pour la Sécurité sociale – Tendances, défis et solutions pour l’Afrique (2021) / Priorities for social security – Trends, challenges and solutions for Africa (2021) 

AISS, octobre 2021   


Priorités pour la Sécurité sociale – Tendances, défis et solutions pour les Amériques / Priorities for social security – Trends, challenges and solutions for americas (2021) 

AISS, décembre 2021   


L’expansion de la protection sociale aux travailleuses informelles pour un Meilleur rétablissement du COVID-19 en Ouganda / Expanding Social Protection to Informal Women Workers for Better COVID-19 Recovery in Uganda 

International Center for Research on Women (ICRW), 2021   


L’Atlas indicateurs de resilience et d’équité en matière de protection sociale pour plus de 125 pays / The Atlas of Social Protection indicators of resilience and equity (ASPIRE) provides social protection performance indicators for over 125 countries  

World Bank   

 
 
 
 
 
 
 

Emploi - Chômage

La protection sociale des travailleurs de plateformes numériques en Europe
 

Numéro spécial : la protection sociale des travailleurs de plateformes numériques en Europe / Special Issue : social protection for digital platform workers in Europe  

ISSA, International Social Security Review, Volume 74, numéro 3-4, juin-décembre 2021


Ce numéro spécial de l’International Social Security Review est consacré à la protection sociale des travailleurs des plateformes numériques en Europe. Il constitue un panorama, sur la base de plusieurs articles, détaillant le traitement de ces travailleurs dans plusieurs pays : l’Italie, le Danemark, l’Allemagne, la Suisse, la Roumanie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique, et France.  Ce numéro caractérise le risque que constitue le développement de ce type d’emploi pour les systèmes européens de protection sociale. Dans la plupart des cas, il alimente une forme de recul de la solidarité sociale au profit de l’individualisme. Ce constat de moindre protection dans l’ensemble des pays, liée à l’apparition des plateformes numériques, pose également la question du soutien dont elles bénéficient de la part des législateurs européens. Au final, aucun pays européen ne semble avoir trouvé un équilibre entre les besoins de compétitivité des plateformes et celui de sécurité des travailleurs à la lumière de ces différents articles : dans la plupart des pays, ils continueront de priver de Sécurité sociale, partiellement ou totalement, les travailleurs.  Sur ce sujet, la France reste dans une position intermédiaire. En 2016 puis en 2019, le législateur français a bien abordé la question de la protection sociale des travailleurs des plateformes en intégrant ces travailleurs au régime général de la Sécurité sociale en ce qui concerne la couverture de certains risques (accident du travail et maladie professionnelle) mais sur une base facultative à l’échelle de chaque plateforme selon Isabelle Daugareilh. Cette approche « risque de fragmenter les prestations sociales, dont la définition incombe à chaque plateforme, et d’affaiblir ainsi les notions de protection mutuelle et de mutualisation des risques entre entreprises et travailleurs, lesquelles sont au cœur de la sécurité sociale ».   


This special edition of the International Social Security Review is devoted to the social protection of platform workers in Europe. It provides an overview, based on various articles, of the treatment of these workers in several countries: Italy, Denmark, Germany, Switzerland, Romania, the Netherlands, Spain, Belgium, and France. This publication characterizes the risk that the development of this type of employment poses to European social protection systems. In most cases, it feeds a form of retreat from social solidarity in favor of individualism. This observation of lesser protection in all countries, linked to the emergence of digital platforms, also raises the question of the support they receive from European legislators. In the end, no European country seems to have found a balance between the competitiveness needs of platforms and the security needs of workers in light of these different articles: in most countries, they will continue to deprive workers of social security, partially or totally.  On this subject, France remains in an intermediate position. In 2016 and then in 2019, the French legislator did address the issue of social protection for platform workers by integrating these workers into the general Social Security system with regard to coverage of certain risks (work accidents and occupational diseases) but on an optional basis at the level of each platform, according to Isabelle Daugareilh. This approach "risks fragmenting social benefits, which are defined by each platform, and thus weakening the notions of mutual protection and risk pooling between companies and workers, which are at the heart of social security."  

 
 
 
Intelligence artificielle et emploi
 

Intelligence artificielle et emploi / Artificial intelligence and employment  

OCDE, décembre 2021


Ces dernières années, l'intelligence artificielle (IA) a fait des progrès considérables, suscitant un regain d’inquiétude quant à l'impact du progrès technologique sur le marché du travail, et en particulier sur les suppressions d’emplois qui pourraient découler de son développement.   Cette étude de l’OCDE examine les liens possibles entre l'IA et l'emploi dans une approche internationale, par l’intermédiaire d’un indicateur mesurant le degré de progression de l’IA selon les professions pour 23 pays. Cet indicateur permet de tenir compte des variations de l'exposition à l'IA entre les professions, ainsi qu'au sein des professions, dans chacun des pays étudiés. Les résultats sont ensuite appareillés avec les enquêtes sur les forces de travail de chacun des pays afin d'analyser la relation de l’IA avec l'emploi. Sur la période 2012-2019, il ne semble pas y avoir de relation univoque entre l'exposition d’une profession à l'IA et une décrue du nombre d’emploi. C’est même l’inverse dans les professions où l’informatisation est élevée : une plus grande exposition à l'IA est liée à une plus forte croissance de l'emploi. Cependant, cette relation « négative » existe bien dans les professions où l’informatisation est faible avec des éléments qui suggèrent qu’une augmentation de l’exposition à l’IA conduit à une moindre croissance ou une baisse du nombre moyen d'heures travaillées.    Pour les auteurs, une explication possible résiderait dans le fait que l’augmentation de l'IA dans une profession augmente la productivité en développant des tâches à plus forte valeur ajoutée. Dans ce mouvement, la différence entre les travailleurs va résider dans leur capacité à développer des compétences pour s’orienter progressivement vers ces nouvelles tâches. Dans ce cas, les travailleurs ayant de faibles compétences numériques (plus nombreux dans les professions où l’informatisation est faible) pourraient ne pas être en mesure d'interagir efficacement avec l'IA et donc d’évoluer vers ces nouvelles taches, contrairement à ceux ayant de bonnes compétences numériques (plus nombreux dans les professions où l’informatisation est élevée).     


In recent years, artificial intelligence (AI) has made considerable progress, raising concerns about the impact of technological progress on the labor market, and in particular about the job losses that could result from its development.   This OECD study examines the possible links between AI and employment in an international approach, through an indicator measuring the degree of AI advancement by occupation for 23 countries. This indicator accounts for variations in AI exposure across occupations, as well as within occupations, in each of the countries studied. The results are then matched with the labor force surveys of each country to analyze the relationship of AI with employment. Over the 2012-2019 period, there does not seem to be a univocal relationship between the exposure of an occupation to AI and a decrease in employment. It is even the opposite in occupations with high computerization: greater exposure to AI is linked to higher employment growth. However, this "negative" relationship does exist in occupations where computerization is low, with evidence suggesting that an increase in AI exposure leads to lower growth or a decrease in the average number of hours worked.    For the authors, one possible explanation would be that increasing AI in an occupation enhances productivity by developing higher value-added tasks. In this movement, the difference between workers will lie in their ability to develop skills to progressively move towards these new tasks. In this case, workers with low digital skills (more numerous in occupations with low computerization) might not be able to interact effectively with AI and thus evolve towards these new tasks, unlike those with good digital skills (more numerous in occupations with high computerization).  

 
 
 
Autres

Perspectives économiques mondiales / Global Economic Prospects 

Banque mondiale, janvier 2022 


Le COVID-19 et la relance par l’informel : le cas du marché du travail colombien / COVID-19 and the Informality-driven Recovery: The Case of Colombia’s Labor Market 

IMF Working Paper No. 2021/235, septembre 2021, Jorge Alvarez et Carlo Pizzinelli   


Le rôle des entreprises dans les inégalités de salaires – Leçons politiques tirées d’une étude transnationale à grande echelle / The Role of Firms in Wage Inequality - Policy Lessons from a Large Scale Cross-Country Study  OCDE, décembre 2021   


L’impact de la santé et de l’éducation sur la participation au marché du travail dans les sociétés vieillissantes – Projections pour les USA et l’Allemagne à partir d’une microsimulation dynamique / The Impact of Health and Education on Labor Force Participation in Aging Societies – Projections for the United States and Germany from a Dynamic Microsimulation 

NBER Working Paper No. 29534, décembre 2021, René Böheim, Thomas Horvath, Thomas Leoni & Martin Spielauer  


Mise en place institutionnelle d’une politique active du marché du travail dans l’OCDE et les pays de l’UE / Institutional set-up of active labour market policy provision in OECD and EU countries  

OCDE, septembre 2021   


Perspectives économiques de l’OCDE, volume 2021, numéro 2 / OECD Economic Outlook, Volume 2021 Issue 2 

OCDE, décembre 2021  


La demande de travailleurs plus âgés s’ajuste t-elle à une main d’oeuvre vieillissante ? / Is Demand for Older Workers Adjusting to an Aging Labor Force? 

CRR Working Paper #2021-18, novembre 2021, Damir Cosic et C. Eugene Steuerle   


Les réformes d’un parcours de retraite anticipée en Allemagne et les conséquences sur le marché du travail / Reforms of an Early Retirement Pathway in Germany and Their Labor Market Effects 

CESifo Working Paper No. 9461, décembre 2021, Riphahn, Regina T. / Schrader, Rebecca  

 
 
 
 
 
 
 
 

Pauvreté - Exclusion

Rapport sur les inégalités mondiales 2022
 

Rapport sur les inégalités mondiales 2022 / World inequality report 2022 

World Inequality Lab, 7 décembre 2021  


 
Les inégalités se réduisent entre les pays du monde, mais se creusent au sein de chacun d’eux   

Selon le nouveau rapport du Laboratoire sur les inégalités mondiales (World Inequality Lab, WIL), piloté par les économistes Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman, les inégalités contemporaines de revenus et de richesse sont très importantes. Les auteurs relèvent toutefois que le degré de ces inégalités "n’est pas déterminé par la géographie ou les niveaux de développement. Il est fondamentalement le résultat des choix politiques". Les 10% les plus riches de la population mondiale reçoivent actuellement, selon ces travaux, 52% des revenus, tandis que la moitié la plus pauvre de la population en gagne 8%. Les inégalités mondiales de patrimoine sont encore plus prononcées. La moitié la plus pauvre de la population mondiale est pratiquement dépourvue de patrimoine, puisqu’elle ne possède que 2 % du total. À l’inverse, les 10 % les plus riches en détiennent 76 %. Le patrimoine moyen de la moitié la plus pauvre se monte à 2 900 euros par adulte, celui des 10 % les plus riches à 550 900 euros par adulte. L’Europe est la région du monde où ces inégalités sont les moins prononcées. À l’inverse, elles sont les plus fortes dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena). Cependant, si les inégalités de revenus ont quasiment doublé (selon l’indicateur retenu) au sein de chacun des pays du monde depuis les années 1980, elles sont en baisse entre les pays. Les écarts de revenus moyens entre les 10% des pays les plus riches et les 50% des pays les plus pauvres sont passés de 53 à 38 entre 1980 et 2020.   Les données et analyses, qui reviennent également sur les inégalités femmes-hommes - qui se réduisent très lentement - et les émissions de carbone selon les classes sociales, sont basées sur les travaux de plus de 100 chercheurs. Tous contribuent à la base de données mondiale sur les inégalités (WID.world), gérée par le World Inequality Lab. Ce vaste réseau collabore avec les institutions statistiques, les autorités fiscales, les universités et les organisations internationales, pour harmoniser, analyser et diffuser des données internationales comparables.  


Inequality is decreasing among the world's countries, but is increasing within each country  

According to the new report by the World Inequality Lab (WIL), led by economists Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez and Gabriel Zucman, contemporary inequalities of income and wealth are very high. However, the authors note that the degree of these inequalities "is not determined by geography or levels of development. It is fundamentally the result of political choices." The richest 10% of the world's population currently receive 52% of income, while the poorest half of the population earns 8%. Global wealth inequalities are even more pronounced. The poorest half of the world's population has almost no wealth, owning only 2% of the total. In contrast, the richest 10% of the world's population own 76% of the world's wealth. The average wealth of the poorest half of the population is 2,900 euros per adult, while that of the richest 10% is 550,900 euros per adult. Europe is the region of the world where these inequalities are the least pronounced. Conversely, they are highest in the Middle East and North Africa (MENA) region. However, while income inequality has almost doubled (depending on the indicator used) within each of the world's countries since the 1980s, it is on the decline between countries. The average income gap between the richest 10% of countries and the poorest 50% went from 53 to 38 between 1980 and 2020. The data and analyses, which also look at gender inequality - which is slowly decreasing - and carbon emissions by social class, are based on the work of over 100 researchers. They all contribute to the World Inequality Database (WID.world), managed by the World Inequality Lab. This vast network collaborates with statistical institutions, tax authorities, universities, and international organizations to harmonize, analyze and disseminate internationally comparable data.  

  

 
 
 
Égalités des chances pour les minorités sexuelles et de genre
 

Égalités des chances pour les minorités sexuelles et de genre / Equality of Opportunity for Sexual and Gender Minorities 

La Banque mondiale, 28 septembre 2021, Clifton Cortez, John Arzinos et Christian De la Medina Soto  


La Banque mondiale publie un rapport consacré à la question de l'égalité des chances pour les minorités sexuelles et de genre   

Ce rapport inaugure une série d'études qui passent au crible les lois et réglementations influant sur la vie des personnes LGBTI dans six domaines essentiels : l'accès à l’éducation, l’emploi, l’accès aux services publics et à la protection sociale, l’inclusion civile et politique et enfin la protection contre les crimes de haine et la criminalisation. Ce rapport se concentre sur 16 pays qui représentent une variété de zones géographiques, de niveaux de revenu et de niveaux d’inclusion des minorités sexuelles et de genre. Pour la Banque mondiale, cet « échantillon » permet de dresser un état des lieux diversifié de la question dans le monde. L’institution constate tout d’abord que même si la plupart des pays étudiés luttent contre les discriminations envers les minorités sexuelles et de genre, aucun n'est parvenu à une véritable égalité de traitement. Par exemple, seulement cinq d’entre eux ont doté leur système éducatif de mécanismes clairs pour signaler les cas de discrimination, violence, harcèlement ou cyberharcèlement en milieu scolaire. De surcroît, dans de nombreux pays étudiés, l’absence ou la rareté des données sur ces thématiques contribue à invisibiliser ces situations. Le rapport insiste donc, dans un premier temps, sur la nécessité de mettre en place des systèmes nationaux de collecte et d’analyse des donnés pour combattre ces discriminations. La Banque mondiale souligne également, dans un second temps, que la pandémie de Covid-19 a mis en lumière la vulnérabilité des minorités sexuelles et de genre. Les mesures de confinement imposées par les pouvoirs publics ont en effet eu un impact disproportionné sur les personnes LGBTI, plus particulièrement touchées par les violences interpersonnelles. Par ailleurs, la majorité des pays analysés ne disposent pas de cadres juridiques permettant de fournir des prestations de soins à des minorités sexuelles et de genre. Enfin, le rapport émet plusieurs recommandations pour favoriser l’égalité de chances. On peut citer notamment la formation et la sensibilisation des professionnels de la fonction publique, l'abrogation des lois qui portent atteinte aux droits des minorités sexuelles et de genre, ou encore l’obligation légale pour les employeurs de respecter la vie privée de leurs employés.  


World Bank releases report on equal opportunities for the sexual and gender minorities   

This report inaugurates a series of studies that examine laws and regulations affecting the lives of LGBTI people in six key areas: access to education, employment, access to public services and social protection, civil and political inclusion and protection from hate crimes and criminalization. The report focuses on 16 countries that represent a variety of geographic areas, income levels, and levels of sexual and gender minority inclusion. For the World Bank, this "sample" provides a diverse picture of the issue around the world.    First, the institution notes that although most of the countries studied are fighting discrimination against sexual and gender minorities, none of them has achieved true equality of treatment. For example, only five countries have clear mechanisms in their education systems for reporting cases of discrimination, violence, harassment or cyberbullying in schools. Moreover, in many of the countries studied, the absence or scarcity of data on these issues contributes to the invisibility of these situations. The report therefore insists, first of all, on the need to set up national data collection and analysis systems to combat such discrimination. The World Bank also emphasizes, secondly, that the Covid-19 pandemic has highlighted the vulnerability of sexual and gender minorities. Government-imposed containment measures have had a disproportionate impact on LGBTI people, who are particularly affected by interpersonal violence. In addition, most of the analyzed countries do not have legal frameworks that allow for the provision of care to sexual and gender minorities. Finally, the report makes several recommendations to promote equal opportunities. These include training and awareness-raising for public service professionals, the repeal of laws that infringe on the rights of sexual and gender minorities, and a legal obligation for employers to respect the privacy of their employees.  

 
 
 
La persistance de la pauvreté : un cercle vicieux que peut briser une réelle égalite
 

Rapport sur la pauvreté de M. Olivier De Schutter, Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté / Report on poverty by Mr. Olivier De Schutter, Special Rapporteur on human rights and extreme poverty 

Nations Unies Droits de l’homme, 21 octobre 2021, M. Olivier De Schutter  


Le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté des Nations Unies, Olivier De Schutter, publie un rapport sur la pauvreté  

Ce rapport s’appuie à la fois sur un examen des données disponibles concernant la perpétuation de la pauvreté et sur les contributions de personnes vivant, ou ayant vécu, dans la pauvreté. Il se fonde également sur des échanges avec des experts venant d’Europe, d’Amérique latine ou d’Afrique. Le rapport souligne tout d’abord que la pauvreté est une situation qui a tendance à se perpétuer. En effet, les enfants nés dans des familles en situation de pauvreté ont sensiblement moins de chances d’atteindre un niveau de vie décent à l’âge adulte que les enfants nés dans des familles plus aisées. Cela s’explique en partie, pour le Rapporteur, par l’impossibilité pour les personnes en situation de pauvreté d’épargner, d’acheter des biens ou de bénéficier d’un héritage. Par ailleurs, il souligne que ces publics ont souvent une faible couverture par des mécanismes de protection sociale, ce qui les entrave à changer de trajectoire de vie. Ces catégories de personnes sont également plus fortement exposées à des risques environnementaux susceptibles de menacer leur santé, auxquels s’ajoutent des obstacles financiers pour accéder aux soins de santé. Selon le rapport, c’est notamment pour ces raisons, que les personnes en situation de pauvreté ont une espérance de vie plus courte : aux États-Unis par exemple, les personnes vivant dans la pauvreté ont une espérance de vie de 10,5 ans inférieure à celle des personnes à revenu moyen. Le Rapporteur préconise plusieurs mesures pour lutter contre cette perpétuation de la pauvreté en proposant, notamment, d’investir dans la petite enfance. Selon lui, l’aide apportée aux familles pendant la petite enfance peut contribuer de manière significative à faire reculer la pauvreté et sa reproduction. Au-delà de la petite enfance, il suggère également de mettre en œuvre des mesures à destination des jeunes adultes, comme par exemple un revenu de base garanti.   


Special Rapporteur on Human Rights and Extreme Poverty, Olivier De Schutter, releases report on poverty

This report is based on both a review of available data on the perpetuation of poverty and contributions from people living, or having lived, in poverty. It is also based on exchanges with experts from Europe, Latin America and Africa.  The report highlights first on poverty as a situation tending to perpetuate. Indeed, children born into poor families are significantly less likely to achieve a decent standard of living in adulthood than children born into better-off families. This can be explained, according to the Reporteur, by the the fact that people experiencing poverty are unable to save, buy property or benefit from inheritance. Moreover, he emphasizes on the little coverage by social protection mechanisms for these public, which makes it difficult for them to change their life trajectory. These groups are also more exposed to environmental risks likely to threaten their health, and they face financial barriers to accessing health care. According to the report, it is mostly for these reasons that poor people have a shorter life expectancy: in the United States, for example, people living in poverty have a life expectancy that is 10,5 years shorter than that of middle-income people. The Rapporteur recommends several measures to fight against this perpetuation of poverty, including investment in early childhood. He explains that the support brought to the families during childhood can strongly contribute to decreasing poverty and its reproduction. He also suggests applying measures for young adults, such as a basic income guarantee.  

 
 
 
Autres


 La crise des inégalités en Afrique de l’Ouest : lutter contre l’austérité et la pandémie / The inequality crisis in West Africa : fighting austerity and the pandemic  

Oxfam, 13 octobre 2021, Oxfam Development Finance International  


Les Voix d’Emmaüs 1er rapport mondial sur ses combats contre la pauvreté / Voices of Emmaus : 1st global report on its fight against poverty  

Emmaus, 17 octobre 2021, Emmaus International  


 
 
 
 
 
 
 

Administration - Numérique

L'accès internet des européens à leur domicile
 

 L'accès Internet des Européens à leur domicile / Internet access for Europeans at home 

Toute l’Europe, juillet 2021, Agnès Faure et Arthur Olivier  


Cet article présente les différences d’accès à Internet depuis le domicile en Europe, mises en lumière par la crise sanitaire et le recours au télétravail.  En moyenne, 90% des ménages européens ont eu accès à Internet depuis chez eux en 2019.  En 2020, 97% des ménages des Pays-Bas, pays le plus connecté, avaient un accès Internet contre 79% en Bulgarie, pays le moins connecté. En 2008, l’écart entre ces deux pays était de 61 points (respectivement, 86% et 25%). Il y a donc une augmentation généralisée du taux d’accès à Internet.  Cependant, la fracture entre les pays de l’Est et de l’Ouest persiste. Selon une étude du think tank European Datalab, ces disparités seraient liées à de facteurs socio-économiques. En effet, les pays avec un niveau de vie élevé sont ceux dont les habitants ont un meilleur accès à Internet mais également une meilleure maîtrise des compétences numériques nécessitées.  Cette « dichotomie Est/Ouest » creuse les inégalités en termes de développement entre les différents pays de l’UE.   


This article presents the differences in Internet access from home across Europe, highlighted by the health crisis and the use of teleworking. On average, 97% of European households had Internet access from home in 2019. In 2020, 97% of the households in the Netherlands, the most connected country, had Internet access, compared to 79% in Bulgaria, the least connected country. In 2008, the gap between these two states was 61 points (86% and 25% respectively). There is thus a general increase in the rate of access to the Internet. However, the divide between Eastern and Western countries persists. 
According to a study by the think tank European Datalab, these disparities are linked to socio-economic factors. Indeed, countries with a high standard of living are those whose inhabitants have better access to the Internet but also a better command of the necessary digital skills. This “East/West dichotomy” widens the inequalities between the different EU countries. 

 
 
 
La e-santé
 

 La e-santé (télésanté, santé numérique ou santé connectée) / E-health (telehealth, digital health or connected health) 

IRDES, octobre 2021  



L’objectif de cette bibliographie est de recenser des sources d’information (ouvrages, rapports, articles scientifiques, littérature grise, sites institutionnels...) dans le domaine de la e-santé pour la période s’étendant de 2000 à septembre 2021. Le périmètre géographique retenu concerne la France, l’Europe, les États-Unis, le Canada et l’Australie. Les recherches bibliographiques ont été réalisées sur les bases suivantes : Base bibliographique de l’Irdes, Banque de données santé publique (BDSP), Medline, Cairn. Lorsque les requêtes de recherches rapportaient plus de 1 000 références dans la littérature scientifique notamment anglo-saxonne, la sélection s'est orientée vers les revues de la littérature (review, systematic review, literature review, scopus review) et les documents accompagnés de résumé. Outre des études d’ensemble, les références sélectionnées portent principalement sur la prise en charge des maladies chroniques et des personnes âgées en ville, à l’hôpital et dans les zones sous-médicalisées, les études économiques ainsi que la gestion de la pandémie du Covid-19.  Les références sont présentées par ordre chronologique, puis ordre alphabétique d’auteurs et/ou de titres. Elles sont précédées d’une définition de la e-santé, ainsi que d’une délimitation de ses domaines d’action.



The geographical scope of the study was France, Europe, the United States, Canada, and Australia. Bibliographic research was carried out on the following databases: Irdes bibliographic database, Public Health Data Bank (BDSP), Medline, Cairn. When the search requests reported more than 1,000 references in the scientific literature, particularly from the English-speaking world, the selection was oriented towards literature reviews (review, systematic review, literature review, scopus review) and documents accompanied by an abstract. In addition to general studies, the selected references mainly concern the management of chronic diseases and the elderly in cities, hospitals and under-medicalized areas, economic studies, and the management of the covid-19 pandemic. The references are presented in chronological order, then alphabetical order of authors and/or titles. They are preceded by a definition of e-health, as well as a delimitation of its fields of action.  

 
 
 
Éthique et gouvernance de l'intelligence artificielle pour la santé
 

Éthique et gouvernance de l’intelligence artificielle pour la santé : conseils de l’OMS / Ethics and governance of artificial inteligence for health : WHo guidance 

World Health Organization, août 2021  


L’OMS a publié le premier rapport mondial sur l’intelligence artificielle (IA) appliquée à la santé et six principes directeurs relatifs à sa conception et à son utilisation. Le recours croissant à l’IA dans le domaine de la santé présente des opportunités et des défis pour les gouvernements, les citoyens, les entreprises et les communautés. Selon de nouvelles orientations publiées par l’OMS, l’intelligence artificielle (IA) constitue un grand espoir pour améliorer la prestation des soins et la médecine dans le monde entier, mais à condition de placer l’éthique et les droits humains au cœur de sa conception, de son déploiement et de son utilisation. Ce rapport consacré à l’éthique et à la gouvernance de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé (intitulé en anglais : Ethics and governance of artificial intelligence for health) est le résultat de deux années de consultations menées par un groupe d’experts internationaux.  

WHO released the first global report on artificial intelligence (AI) applied to health and six guiding principles for its design and use.  The growing use of AI in health presents opportunities and challenges for governments, citizens, businesses, and communities. According to new guidance released by WHO, artificial intelligence (AI) holds great promise for improving healthcare delivery and medicine worldwide, but only if ethics and human rights are placed at the heart of its design, deployment, and use. This report on the ethics and governance of artificial intelligence for health is the result of two years of consultations by an international panel of experts.  


Autres

   

L’exposition aux facteurs de risques psychosociaux dans l’économie des emplois précaires – Une revision systématique / Exposure to psychosocial risk factors in the gig economy- A systematic review 

ETUI, 2021, Pierre Bérastegui    


 
 
 
 
 
 
 

Politiques sociales de l'Union Européenne

Analyse comparative du monde du travail en Europe
 

Analyse comparative du monde du travail en Europe en 2021 - Europe inégale / Benchmarking Working Europe 2021 - Unequal Europe 

European Trade Union Institute (ETUI), 2021  



C’est presque devenu un cliché de dire que la pandémie de Covid-19 a non-seulement exacerbé des inégalités préexistantes mais en a également créée de nouvelles. Cependant, les pages du Benchmarking Working Europe de cette année révèlent clairement que, loin d'être une banalité, le lien entre la pandémie et la montée des inégalités est à la fois de plus en plus mesurable et alarmant. Mais elles soulignent aussi que les inégalités ne sont pas uniquement un incident historique ponctuel lié à une crise particulière. Ce sont, en effet, le produit d’un modèle économique qui, au cours des trois dernières décennies, a progressivement redistribué de moins en moins de richesses au bas de l’échelle sociale, tout en les accumulant de plus en plus en haut. C’est donc un problème structurel. Compte tenu de l’impact corrosif des inégalités sur la sphère sociale et économique, sans parler de la sphère politique et démocratique, de nos sociétés, les réponses politiques au problème de l’inégalité doivent être également de nature structurelle.   


It has almost become a cliché to say that the Covid-19 pandemic has exacerbated pre-existing inequalities while also generating new ones. However, the following pages of this year’s Benchmarking Working Europe clearly reveal that, far from being a platitude, the nexus between the pandemic and rising inequalities is both increasingly measurable and alarming. But they also stress that inequality is not just a one-off historical incident linked to a particular crisis. It is in fact the product of an economic model that, for the past three decades, has progressively redistributed less and less wealth to the bottom percentiles of society, while accumulating more and more at the top. In other words, it is a structural problem. Given the corrosive impact that inequalities are having on the social and economic, let alone political and democratic, fabric of our societies, the policy responses to the problem of inequality must be equally structural in character.        

 
 
 
La protection sociale des travailleurs atypiques et indépendants durant la pandémie
 

  

La protection sociale des travailleurs atypiques et indépendants durant la pandémie / Social protection of non-standard workers and the self-employed during the pandemic 

European Trade Union Institute (ETUI), 2021  


La pandémie de Covid-19 a sévèrement affecté certaines catégories de travailleurs atypiques, notamment les indépendants. Les mesures d'urgence ont amorti l'effet potentiellement désastreux sur leur situation sociale, mais ont indéniablement mis encore plus en évidence les lacunes dans leur accès et leur droit aux prestations de protection sociale.  Tandis que le premier rapport de ce projet commun de l’Institut syndical européen (ETUI) et de l’Observatoire social européen (OSE) dressait un état des lieux des mesures prises concernant les allocations de chômage, les indemnités de maladie et les congés pour les travailleurs atypiques et indépendants (Spasova et al. 2021), la présente édition comprend huit études de cas nationales : la Belgique, la France, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, le Portugal, la Roumanie et la Suède.  Ces études de cas ont été produites par des experts nationaux indépendants. Ils ont examiné la situation spécifique à chaque pays en ce qui concerne l'accès à la protection sociale de ces catégories de travailleurs pendant la pandémie et fournissent une description détaillée des mesures prises en matière d'allocations de chômage, d'indemnités de maladie et de congés, ainsi qu'une première évaluation de leurs effets. Cette évaluation - bien qu'elle ne soit actuellement que partielle, car les mesures de lutte contre la pandémie sont toujours en cours et les recherches sont rares - constitue une contribution précieuse, décrivant les principaux problèmes rencontrés par certains groupes spécifiques du marché du travail en matière d'accès à la protection sociale.  Il est important de noter que les chapitres nationaux traitent également de l'implication des syndicats dans l'élaboration des mesures récentes et dans la réponse du pays à la recommandation du Conseil de l'UE de 2019 sur l'accès à la protection sociale. Ils envisagent également les perspectives futures et les moyens d'améliorer l'accès à la protection sociale.       


The Covid‑19 pandemic severely affected some categories of non-standard workers, and particularly the self‑employed. The emergency measures cushioned the potentially disastrous effect on their social circumstances, but undeniably highlighted even more the gaps in their access and entitlement to social protection benefits. While the first report of this joint project of the European Trade Union Institute (ETUI) and the European Social Observatory (OSE) mapped the measures taken in relation to unemployment benefits, sickness benefits and leave for non-standard workers and the self‑employed (Spasova et al. 2021), this edited volume comprises eight country case studies: Belgium, France, Ireland, Italy, Lithuania, Portugal, Romania and Sweden. These case studies have been produced by independent national experts. They looked into the country-specific situation regarding access to social protection for these categories of workers during the pandemic and provide a detailed description of the measures taken regarding unemployment benefits, sickness benefits and leave, as well as an initial assessment of their effects. This assessment – although currently only partial, as the pandemic measures are still on‑going and research is scarce − is a valuable contribution, describing the main issues encountered by some specific labour market groups regarding access to social protection. Importantly, the country chapters also discuss the involvement of trade unions in the development of the recent measures, and in the country’s response to the 2019 EU Council Recommendation on access to social protection. They also consider future perspectives and ways to improve access to social protection.   



 
 
 
Politique sociale de l'Union européenne : état des lieux 2021
 

Politique sociale de l'Union européenne : état des lieux 2021 / Social policy in the European Union: state of play 2021 

Ose/etui, 22/01/2022, Vanhercke B. et Spasova S.   



Sur fond de covid-19 et de changement climatique, les premiers chapitres de cette étude analysent l'impact de la pandémie sur les différents groupes socio-économiques et secteurs économiques tout au long de 2020 et du premier semestre 2021, en se demandant : qui sont les gagnants et les perdants de la pandémie ? L'arsenal de l'UE a été considérablement renforcé par des mesures de soutien économique sans précédent et par la rupture de tabous européens de longue date. Face à cet ennemi de taille, les États membres sont plus enclins à coordonner leurs défenses, ouvrant ainsi la voie à une "Union européenne de la santé plus forte", défendue par la Commission européenne. Faut-il une autre urgence sanitaire pour arriver à un tel changement de paradigme ? Mais la menace du changement climatique est plus insidieuse et nécessitera des changements dans nos modes de production, de consommation et d'organisation de nos sociétés, non pas seulement pour quelques années comme ce fut le cas avec le Covid-19, mais de manière plus permanente. La réponse de l’UE au changement climatique et aux transitions inévitables est le « European Green Deal », le contrat vert européen. Nous examinons ses principales initiatives et la manière dont sa feuille de route de mise en œuvre peut permettre d'atteindre les objectifs climatiques ambitieux mais nécessaires de l'UE. Les sociétés européennes peuvent-elles croître en qualité, plutôt qu'en quantité, et de manière plus équitable ? Comment la numérisation peut-elle être mise au service du climat et de la société, et non des grandes entreprises ? L'équilibre du pouvoir entre les forces économiques et sociales dans la relance de l'UE penchera-t-il enfin en faveur de ces dernières ? Dans la deuxième partie de l'étude, les nouvelles initiatives apportant des réponses à ces questions et fournissant des éléments supplémentaires pour l'agenda social et climatique (post-Covid) de l'UE sont analysées.   


With Covid-19 and climate change as background, the first chapters of this study analyse the impact of the pandemic on various socio-economic groups and economic sectors throughout 2020 and the first half of 2021, asking: who are the winners and losers from the pandemic? The EU’s arsenal has been considerably enhanced by economic support measures unprecedented in size and breaking with longstanding EU taboos. In the face of this global enemy, Member States have become more willing to coordinate their defences, paving the way for the ‘stronger European Health Union’ championed by the European Commission. Do we need another health emergency to arrive at such a paradigm shift? But the threat of climate change is more insidious and will require changes in the ways in which we produce, consume, and organise our societies, not just for a couple of years as was the case  with Covid-19, but in a more permanent fashion. The EU’s answer to climate change and the inevitable transitions is the European Green Deal. We look at its main initiatives and how its implementation roadmap can achieve the EU’s ambitious but necessary climate targets. Can European societies grow in quality, rather than quantity, and in a more equitable way? How can digitalisation be moulded to benefit the climate and society – and not Big Tech? Will the power  balance between economic and social forces in the EU recovery finally be tilted in favour of the latter? In the second part of the study, new initiatives bringing answers to these questions and providing further building blocks for the EU’s (post-Covid) social and climate agenda are analysed.  

 
 
 
 
 
 
 

Santé au travail - Risques professionnels

Santé et sécurité au travail dans l'UE
 

Santé et sécurité au travail dans l’UE / Health and security at work in the UE

Eurogip, octobre 2021, Marie-Amélie Buffet et Isabelle Leleu  


  
La Commission européenne a adopté le 28 juin 2021 un nouveau cadre stratégique pour l’UE en matière de santé et sécurité au travail pour la période 2021-2027. Ce texte a pour but de mobiliser les institutions de l’UE, les États membres, les partenaires sociaux et d’autres acteurs concernés sur les défis et les actions clés à mettre en œuvre autour de trois objectifs transversaux : 

  • anticiper et gérer la mutation qui s’opère dans le nouveau monde du travail,
  • améliorer la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles,
  • renforcer la préparation à d’éventuelles futures crises sanitaires.

Le FOCUS publié par EUROGIP fait le point sur ce nouveau cadre stratégique et notamment sur les actions que la Commission européenne a prévu de mener et celles dans lesquelles elle invite les États membres et les partenaires sociaux à s’investir.    



On June 28, 2021, the European Commission adopted a new strategic framework for the EU on health and safety at work for the period 2021-2027. This text aims to mobilize the EU institutions, Member States, social partners and other stakeholders on the challenges and key actions to be implemented around three cross-cutting objectives :

  • to anticipate and manage change in the new working world  -
  • to improve the prevention of occupational accidents and diseases 
  • to strengthen the preparation for possible future health crises. 

The FOCUS published by EUROGIP takes stock of this new strategic framework and particularly of the actions that the European Commission has planned to carry out and those in which it is inviting the Member States and the social partners to become involved.   



 
 
 
L’OIT et l’IWCA s’associent pour améliorer la sécurité et la santé des femmes dans le secteur du café
 

Un nouvel accord entre l'OIT et l'IWCA vise à améliorer la formation et les connaissances en matière de sécurité et de santé au travail pour les femmes qui dépendent de la production de café pour leur subsistance /  A new agreement between the ILO and the IWCA aims to improve occupational health and safety training and knowledge for women who depend on coffee production for their subsistence  

OIT, 14 février 2022  


  
L’Organisation Internationale du travail et l’International Women’s coffee Alliance (IWCA) mettent en place une action commune pour améliorer la santé et la sécurité des femmes dans le secteur du café.  L’IWCA regroupe un réseau mondial d’organisations locales représentant des femmes de 29 pays, vivant de l’industrie du café. De son côté, c’est au travers du programme Vision Zero Fund (VZF) – Fonds vision zero – que l’OIT soutient des actions collectives pour une meilleure santé et sécurité au travail, dans les chaînes d’approvisionnement mondiales (agriculture, textile, habillement, construction). L’action conjointe entre l’OIT et l’IWCA consiste à développer des interventions spécifiques aux femmes par la formation, la recherche et l’organisation d’événements communs. Les différences existantes dans l’emploi, dans les rôles sociaux, entre les hommes et les femmes induisent des différences dans les risques physiques et psychologiques auxquels ils doivent faire face, dans le monde du travail. Les réponses attendues et développées sont donc différentes selon le public visé et prennent en compte le genre.      


The International Labour Organization and the International Women's Coffee Alliance (IWCA) are taking joint action to improve the health and safety of women in the coffee sector.  The IWCA is a global network of local organizations representing women in the coffee industry in 29 countries. For its part, the ILO supports collective action for better health and safety at work in global supply chains (agriculture, textiles, clothing, construction) through the Vision Zero Fund (VZF) programme. The joint action between the ILO and IWCA consists of developing specific interventions for women through education, research and the organisation of collective events. The existing differences in employment and social roles between men and women lead to differences in the physical and psychological risks they face at work. The responses expected and developed are therefore different depending on the target audience and take gender into account.   

 
 
 
Des changements cruciaux sont nécessaires pour protéger la santé des télétravailleurs


Une nouvelle étude de l’OIT et de l’OMS présente des recommandations pour un télétravail – partiel ou complet – qui soit sûr et productif /  A new ILO/WHO study presents recommendations for safe and productive partial and full telework 

OIT, 2 février 2022  



L'OIT et l’OMS publient un rapport sur la santé et la sécurité en matière de télétravail.  Ils soulignent tout d’abord les avantages du télétravail sur la productivité, sur la séparation entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que sur la réduction du temps de trajet, de la pollution, la flexibilité des horaires etc… Mais le télétravail, imposé du jour au lendemain à des millions de travailleurs, présente des risques, notamment pour la santé physique (maintien de la position assise, fatigue et lésions) mais également pour la santé mentale (dépression, isolement etc…).  Un encadrement par le gouvernement, les employeurs, les travailleurs, les services de santé au travail est donc nécessaire. L’OIT et l’OMS soulignent que la mise en place du télétravail implique la fourniture d’équipement adapté, des discussions entre les différents acteurs pour l’organisation de plans de travail spéciaux, la clarification des objectifs, des attendus et des délais, la mise en avant du « droit à la déconnexion », la promotion de la santé.    


ILO and WHO release a report on health and safety in telework.  First, they underline the advantages of telework on productivity, separation between personal and professional life, reduction of travel time and pollution, flexible working hours… But telework, imposed from one day to the next on millions of workers, presents risks, especially for physical health (sitting, fatigue and injuries) but also for mental health (depression, isolation etc...).    It is therefore necessary for the government, employers, workers and occupational health services to provide a framework. The ILO and the WHO underline that the implementation of telework implies the provision of adapted equipment, discussions between the different actors for the organization of special work plans, the clarification of objectives, expectations and deadlines, the implementation of the "right to disconnect", the promotion of health and well-being at work.    


 
 
 
 
 
 
 

Protection sociale - Financement

Pour des finances sociales soutenables, adaptées aux nouveaux défis
 


Pour des finances sociales soutenables, adaptées aux nouveaux défis / For sustainable social finances, adapted to the new challenges 

HCFIPS, 19/01/2022  


  
Le HCFiPS a été missionné par lettre du Premier Ministre en date du le 7 décembre 2020 en vue de « redonner une vision soutenable et cohérente » du financement de la protection sociale sur le moyen terme. Après avoir rappelé le contexte financier (une crise majeure, atypique, affectant durablement les finances sociales), le document met l’accent sur la nécessité de retrouver un équilibre durable, dont il souligne qu’il doit être assis sur une vision plus stratégique, prospective et cohérente de la protection sociale : les enjeux de la sortie de crise, avec leurs certitudes et leurs incertitudes, doivent impérativement conduire à une modification de la gouvernance des finances sociales. Le tome 1 du rapport présente notamment une comparaison de la situation économique et budgétaire de la France avec celle d’autres pays européens. Le tome 2 dresse notamment une présentation de la protection sociale en Allemagne et en Espagne.     


The Haut Conseil pour le financement de la protection sociale (HCPFiPS - high Council for the financing of social protection) was commissioned by the Prime Minister in a letter dated December 7, 2020 to "restore a sustainable and coherent vision" of social protection financing in the medium term. After recalling the financial context (a major, atypical crisis with a lasting impact on social finances), the document emphasizes the need to regain a sustainable balance, which it stresses must be based on a more strategic, forward-looking, and coherent vision of social protection: the challenges of emerging from the crisis, with their certainties and uncertainties, must imperatively lead to a change in the governance of social finances. Volume 1 of the report presents a comparison of France's economic and budgetary situation with that of other European countries. Volume 2 presents social protection in Germany and Spain.   


 
 
 
 
 
 
 

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