En 2015, toutes les grandes capitales de la planète auront voulu être des smart cities. Si la notion renvoie à un objectif de ville « connectée » ou « verte », à Paris, elle incarne plus fortement une culture de la citoyenneté retrouvée à travers une utilisation collective, créative et réfléchie du numérique.
Développement numérique
Smart City : ce mot-valise qui fut ultra-tendance en 2015, évoque une cité futuriste de l'ère du numérique, tirant partie des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Une ville hyperconnectée est équipée de capteurs, de puces, de GPS, d'antennes, de caméras, de cellules, de domestique dans le mobilier urbain, les bâtiments, la chaussée, les moyens de transport, les arbres. Chaque objet, dès lors"intelligent", peut communiquer, produire et échanger des données, renseigner le big data de la ville. Stockées, croisées et valorisées, ces informations entraîneraient uneamélioration de la vie quotidienne des citadins, qui y accèdent via mobile, tout en rationalisant les coups en terme de consommation d'énergie, en accompagnant latransition écologique et en développant la démocratie participative.
L’échelle de la municipalité est la plus pertinente en terme de démocratie locale participative. « Plus près des problèmes qui affectent la planète et sa population, les villes sont tenues d'y répondre plus vite que les États. Elles ont ainsi l'occasion d'apporter des remèdes immédiatement opérationnels et efficaces. », notait un observateur lors du forum Smart City du Grand Paris organisé par le quotidien La Tribune fin novembre à Paris.
Selon un sondage de l'Observatoire des politiques publiques, réalisé par l'Ifop pour EY et Acteurs publics en septembre 2015, le développement numérique constitue « un enjeu central pour la ville de demain ». Près de huit Français sur dix jugent important ou prioritaire le développement numérique des villes. La réduction de la dépense publique et l'amélioration de la sécurité arrivent en tête des priorités assignées aux "villes intelligentes". Autrement dit, l’idée de ville intelligente redynamise l’espoir d’une citoyenneté de proximité qui rime avec efficacité et participativité.
Via Philippe Serafin, Bruno De Lièvre