Les mouvements dans et entre les zones urbaines sont devenus, ces dernières décennies, un enjeu important des sociétés occidentalisées, expliquant en partie du moins, le développement considérable de la recherche autour des thèmes reliés à la mobilité des personnes (quotidienne, résidentielle, touristique, etc.), des biens ou de l’information.
Dans le but de mieux comprendre ces mouvements, les outils d’observation et de mesure se sont multipliés. Aux enquêtes standard éprouvées et provenant de protocoles validés (enquêtes origine-destination, enquêtes ménages, enquêtes biographiques), s’ajoute actuellement une explosion de la diversité et de la quantité de données produites sur les déplacements humains ou de véhicules grâce aux nouvelles technologies comme par exemple le positionnement global par satellite (GPS), la radio-identification (RFID) qui permet de récupérer des données à distance à partir de marqueurs sur des objets (code-barre ou étiquette électronique), des personnes (passeports, carte de transport ou de paiement), etc. Ces données détaillées dans l’espace et dans le temps et désagrégées à l’échelle de la personne ou du véhicule posent d’énormes défis de confidentialité et de synthèse afin de mieux comprendre les mobilités, notamment en raison desvariations de qualité et de granularité spatio-temporelle.
Par ailleurs, les données utilisées pour étudier les mouvements ne sont pas toujours recueillies dans ce but. Est-ce que les outils méthodologiques développés pour l’analyse des mouvements à partir des données standards (par exemple, la théorie des graphes et des réseaux) sont toujours pertinentspour exploiter les nouvelles données? Quel est le potentiel de l’exploration de données (Data mining), de l’animationet de la géovisualisationdans le cadre de l’analyse des mouvements? Les méthodes usuelles d’analyse statistique doivent-elles être adaptées afin de maîtriser la complexité des instruments de collecte disparates et d’évaluer correctement les interrelations?
L’objectif de ce Forum méthodologique VRM vise à donner aux chercheurs qui travaillent sur les questions de mobilité des personnes, des biens ou de l’information l’occasion de réfléchir ensemble sur les outils sollicités pour mesurer et étudier le mouvement, de présenter leurs instruments méthodologiques qu’ils soient classiques ou plus récents ou de prendre connaissance d’approches novatrices. Nous sollicitons donc des propositions de communications en lien avec la mesure et l’analyse du mouvement des personnes, des biens, de l’information, que le mouvement soit quotidien, périodique ou saisonnier ou plus rare (mobilité résidentielle).
Les propositions de communication (d’une longueur maximale de 2 pages) spécifiant la thématique visée, le contexte d’étude, les données, la méthodologie sont attendues pour le 16 septembre 2013 et devront être adressées à madame Marie-Pier Bresse, coordonnatrice au CRAD, à l’adresse suivante Marie-Pier.Bresse@crad.ulaval.ca . Une réponse sera transmise au plus tard le 23 septembre 2013. Le colloque aura lieu le vendredi 8 novembre sur le campus de l’Université Laval à Québec.