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Francis Cabrel: «Dylan est mon premier modèle»

Francis Cabrel emprunte à Bob Dylan les onze chansons de son nouvel album. Traduction, adaptation, orchestration, un beau gros travail que le chanteur a mené avec la passion d’un fan absolu. Explications.

Par Jean-Blaise Besençon - Mis en ligne le 17.10.2012
Le douzième album studio de Francis Cabrel sort le 22 octobre, précédé d’une promotion monstre à laquelle L’illustré a exceptionnellement été associé. Trente minutes d’entretien ni plus ni moins, à partager avec un confrère belge.

Rendez-vous à Paris, rue de la Paix, dans un palace «coincé» entre la grande boutique Cartier et celle du bijoutier Van Cleef & Arpels. Drôle d’endroit pour une rencontre avec le chanteur qui vit toujours à Astaffort, petite commune du Lot-et-Garonne, où Francis Cabrel, né en 1953, a passé toute son enfance.

A l’heure dite, l’artiste fait son entrée dans le vaste bar réservé pour l’occasion. En jeans, baskets de cuir gris et chandail noir, il commande un thé vert, «le plus clair possible».

«Alors de quoi allons-nous parler? Pas de moi au moins!» C’est une boutade, naturellement, mais nos petites blagues nous racontent aussi. Francis Cabrel est un homme discret, timide de nature, une star sans en avoir l’air…

«Je ne suis pas un bourru ni un loup solitaire. Je suis plutôt sociable et je n’ai pas fait chanteur pour m’éloigner des gens, mais plutôt pour leur parler; alors de temps en temps je fais une petite concession à la curiosité des autres, mais sans en faire trop, parce que dans le trop, il y a quelque chose de racoleur et d’indécent.»

COMME SI C’ÉTAIT HIER
Il a choisi d’asseoir sa fine silhouette dos à la lumière. Il parle vite, d’une voix très douce, chaude de son fameux accent du Sud-Ouest.

«Ça fait trente-cinq ans que j’écris des chansons parce qu’un jour j’ai entendu Bob Dylan…» Il s’en souvient comme si c’était hier. «Je répétais avec un petit groupe dans un garage près d’Agen quand un mec a rapporté directement d’Angleterre Like a Rolling Stone en 45-tours. Ce fut la révélation, le coup de tonnerre, la lumière. J’avais 16 ans et j’ai su que ma musique prendrait cette direction-là. Peu de temps après, j’ai entendu le premier album de Leonard Cohen et tout cela s’est un peu mélangé, mais dans l’attitude, la posture, la démarche, Dylan a toujours été mon modèle.»

«JE N’AVANÇAIS PLUS»
Depuis Les murs de poussières (passé inaperçu en 1977, mais aujourd’hui vendu à plus de 300 000 exemplaires), le chanteur de Je l’aime à mourir – son premier succès, en 1979 – a enregistré une centaine de chansons sur douze albums, qu’il peaufine désormais très tranquillement pendant quatre ou cinq ans. Mais là, l’hiver dernier, quand l’heure fut venue de donner une suite à Des roses et des orties (2008), Cabrel s’est trouvé confronté à ce qu’il appelle «une panne temporaire d’inspiration». «J’avais quatre ou cinq chansons, mais je n’avançais plus, les mots ne venaient pas. Pendant les cinq ans que je prends pour écrire et composer un album, il y a des mois entiers où il ne se passe rien du tout, mais là ça commençait vraiment à durer. Alors je me suis dit: «Faisons autre chose, partons dans une autre direction…» L’occasion de réaliser ce projet d’hommage à Bob Dylan auquel je songeais depu

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