Invités : Bruno Le Maire (ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire), Jean-Pierre Jouyet (président de l'Autorité des Marchés financiers), Olivier De Schutter (rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation), José Bové (député européen Europe Ecologie et vice-président de la Commission Agriculture du Parlement européen)

Pain, farines, huiles, pâtes, biscuits et même viande… les prix ne cessent de grimper. Après l’envolée des cours du pétrole et de l’énergie, c’est au tour des denrées alimentaires de battre des records.
Depuis 2007 et la crise des subprimes, on spécule sur le blé, le maïs, le riz, le colza, l’orge et le soja. Toute la base de notre alimentation est devenue un produit financier comme un autre.
Mais ce n’est pas tout, désormais l’alimentation mondiale est aux seules mains de quelques multinationales. Elles imposent un modèle d’agriculture industriel, où les fermiers sont devenus les ouvriers de l’agro-business. Elles aussi participent à la flambée des prix et à la disparition d’une agriculture locale.
Près d’un milliard d’êtres humains souffrent de la faim, et pourtant toutes les denrées alimentaires ne sont pas forcément destinées à remplir des estomacs.
Une bonne partie des récoltes — blé, maïs, colza, soja, sucre — finissent dans le réservoir de nos voitures. Le meilleur exemple : 40 % du maïs nord-américain sert à fabriquer des agro-carburants !
Les investisseurs et les géants de l’agroalimentaire se sont lancés dans une course effrénée pour cultiver les millions d’hectares à travers le monde, afin de faire main basse sur les meilleures terres arables, en Afrique ou en Amérique du Sud.
Les équipes de "’Pièces à conviction" ont enquêté en France, en Afrique et en Amérique du Sud sur les vraies raisons de la crise alimentaire.

2e partie : http://dai.ly/iK7XIG

Site officiel : http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/