Les parabènes font partie de composés dits «perturbateurs endocriniens» ou «xénoestrogèniques» parce qu'ils interfèrent avec les hormones sexuelles naturelles comme les œstrogènes ou la testostérone, au même titre que le bisphénol A, que l'on trouve dans la plupart des contenants (canettes, bouteilles plastiques, emballages alimentaires, biberons), ou les phtalates, qui servent à ramollir le plastique pour les cosmétiques et les matériels médicaux. La plupart des colorations capillaires, crèmes à raser, shampooings et produits ménagers contiennent des alkylphénols, que l'on retrouve aussi dans des produits plus industriels comme les pneus ou les adhésifs.
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Ce ne sont pas les parabènes qu'il faut spécifiquement incriminer, mais l'addition de tous ces composés, même à faible dose, absorbés simultanément, voire quotidiennement, avec de possibles effets cumulatifs. Une étude américaine de 2003-2004 a ainsi montré que plus de la moitié des femmes enceintes avaient des niveaux détectables de composés xénoestrogéniques dans le sang.
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