Toulouse. L'Enac se sent pousser des ailes à l'étranger | Toulouse networks | Scoop.it

L’école d’ingénieurs de Toulouse qui forme pilotes et ingénieurs travaillant dans les compagnies aériennes ou les aéroports est présente au salon du Bourget. Avec comme objectif de viser le marché international.

 

Il n’y a pas qu’Airbus et Boeing qui signent des contrats lors du salon Le Bourget. Des petites entreprises régionales mais aussi des écoles profitent de ce temps d’exposition pour recruter de nouveaux clients. C’est le cas de l’Enac, l’Ecole nationale de l’aviation civile, basée à Toulouse sur le campus de Rangueil. « Le Bourget ? C’est un rendez-vous incontournable, c’est l’occasion pour nous de voir lors du plus grand show aérien du monde l’ensemble de nos clients », explique Marc Houalla le directeur de l’établissement qui forme 3000 élèves par an et qui affiche un budget de 30 millions d’euros.

Lors de cette semaine, Marc Houalla assisté de plusieurs cadres de l’Enac vont enchainer des dizaines de rendez-vous quotidiens. L’université Mc Gill à Montréal (Canada), mais aussi des clients du Moyen-Orient ou d’Asie, des zones dans lesquelles l’Enac souhaite s’implanter dans les années à venir en nouant des partenariats avec des acteurs locaux, figurent parmi les clients potentiels. « L’augmentation du trafic aérien (+10%) dans ces zones explique ces besoins que l’on retrouve aussi au Brésil et au Maroc… Le marché du pilotage a évolué et de nombreuses compagnies nous sollicitent », explique encore Marc Houalla, conscient que l’Enac joue le rôle de soft power qui consiste à faire du lobbying pour favoriser ensuite les entreprises françaises.

 

Une association Enac, Sup’Aéro et Onera

Mais il n’y a pas qu’à l’étranger que l’Enac souhaite faire briller son savoir-faire : à Toulouse, l’école d’ingénieurs s’inscrit dans un projet de l’Idex et souhaite s’associer avec l’Onera et Sup’Aéro afin de fédérer les 700 chercheurs spécialisés en aéronautique. « En mutualisant les moyens humains, pédagogiques et techniques, on obtiendrait la structure la plus grande au monde afin d’attirer le plus grand nombre d’étudiants étrangers. L’objectif est d’apparaître dans le classement de Shanghai afin d’obtenir davantage de visibilité ».

Le projet qui devrait démarrer à la rentrée 2017 a, selon Marc Houalla, une vraie logique géographique, « car les trois sites se situent dans la continuité ». Il a aussi pour objectif d’être plus performant dans la formation des ingénieurs qui travailleront au sein des compagnies aériennes, des aéroports ou dans le transport aérien. Alors qu’en 2019, le projet qui bénéficie d’un budget de 2 millions d’euros par an devrait être évalué par le Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. La prochaine étape est le lancement à la rentrée prochaine d’un Master en « drones ». A cette occasion, l’Enac devrait inaugurer sa volière à drone de 2000 mètres cubes.


Philippe Font