Civic Tech : les 5 start-up qui pourraient faire bouger la démocratie | Toulouse networks | Scoop.it
Vendredi 10 juin 2016 se tenait le Printemps de la Civic tech organisé par Personal Democracy France dans le cadre de Futur en Seine. Une série de conférences et de rencontres réunissant des acteurs de la Civic Tech issu des secteurs privé, public ou associatif. L’occasion pour RSLN de vous parler des start-up à suivre dans ce secteur en pleine ébullition.

Avec l’arrivée prochaine des élections présidentielles aux Etats-Unis et en France, Futur en Seine a souhaité mettre un coup de projecteur sur le secteur des Civic Tech. La Civic Tech regroupe le champ des initiatives publiques, privées ou associatives cherchant à renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements via les outils du numérique.

Personal Democracy France avait donc invité des intervenants tels que Jessica Morales, Digital Organizing Director de la campagne Hillary For America, ouPablo Soto, élu de Podemos chargé de la participation citoyenne, de la transparence et de la gouvernance ouverte à la ville de Madrid. Mais également les porte-parole de la commission numérique de Nuit Debout, ou les représentants de start-up déjà installées de la Civic Tech comme Voxe.orgou Laprimaire.org.

L’évènement s’est terminé par 10 pitchs de start-up de la Civic Tech. Voici les 5 projets qui ont retenu notre attention. Le futur Uber de la politique en fait peut-être partie…

(c) RSLN

 

Politizr : débattre publiquement des sujets proposés par les citoyens
 

Cette start-up française propose une plateforme de débat politique en ligne qui permet également de suivre l’actualité politique, et ce à tous les niveaux, de la commune à l’Etat. La plateforme propose deux sites distincts, pour les citoyens et pour les élus. Chacun peut proposer aux élus des sujets à débattre (les élus peuvent aussi proposer des sujets), et participer à la discussion.

Politizr veut favoriser la collaboration entre citoyens et élus, mais également entre élus de différentes localités et de différents échelons politiques. Thomas Champion, cofondateur de Politizr, a ainsi donné l’exemple d’un élu de Seine-et-Marne apportant sa contribution dans une discussion concernant la facturation de l’eau… dans une commune de l’Ariège.

Enfin, Politizr propose également un système de réputation pour améliorer la visibilité des publications en fonction de la participation de chacun et de la qualité de ses contributions.

 

Assembl : favoriser l’émergence de l’intelligence collective
 

Un débat regroupant de nombreux participant peut vite devenir illisible et désordonné. Assembl propose donc d’opérer des synthèses régulières des débat ayant lieu sur sa plateforme, afin de favoriser une co-création, dans le domaine politique bien sûr, mais aussi en entreprise, dans l’éducation ou au sein de communautés diverses.

Dans le domaine politique, la start-up souhaite promouvoir la co-construction des lois, en faisant remonter les opinions des citoyens auprès des élus, et en synthétisant ces opinions, pour une démocratie un peu plus participative. Leur credo ?  Les citoyens n’ont pas toujours raison, ils ont raison collectivement… s’ils sont informés.

 
Open Spending : lutter pour la transparence des dépenses publiques
 

Open Spending est une plateforme issue de l’Open Knowledge Foundation. Comme son nom l’indique, la plateforme fonctionne en open source, et se base sur l’open data.

Grâce à l’ouverture des données sur les dépenses publique, Open Spending permet à chacun de vérifier et de visualiser où et comment est dépensé l’argent public. La plateforme est disponible dans 76 pays, y compris la France, et récolte ses données en partenariat avec la ville de Mexico, la Malaisie, le Cameroun ou le gouvernement fédéral allemand entre autres.

Une façon de favoriser la transparence de la gouvernance et de rétablir la confiance des citoyens dans leurs institutions.

 

Stig : visualiser l’opinion publique en temps réel
 

Stig est une application qui vise à faire émerger l’opinion générale, et à proposer une vision en temps réel de cette volonté générale. Il est possible via l’application de soumettre des idées, de voter pour celles des autres et d’améliorer les idées proposées avec des amendements.

Stig récupère alors ces idées et les synthétise en un score qui représente la popularité d’une proposition. L’application se conçoit également comme un outil de décision pour les élus, afin de leur faire connaître les besoins et la volonté de leurs administrés. Et une manière de favoriser l’efficacité politique, soit le sentiment des citoyens qu’ils peuvent comprendre et avoir une influence sur les décisions politiques.

 

Democracy.earth : décentraliser la gouvernance avec la blockchain
 
 

Peut-être la plus révolutionnaire des start-up de Civic Tech présentée le 10 juin à la Gaîté lyrique, Democracy.earth s’appuie sur la technologie blockchain et le Bitcoin pour proposer rien de moins qu’un gouvernement complètement décentralisé. Une « déclaration de souveraineté personnelle » qui propose une certification de l’identité décentralisée, un budget décidé collectivement et infalsifiable, des règles de gouvernance et d’appartenance transparentes. Et finalement une démocratie en open source. Chacun de ces processus est censé être transparent, infalsifiable et reposant sur le consensus grâce à la technologie blockchain.

Vous pouvez revoir les débats ainsi que les pitchs sur le site du Personal Democracy France.