Toulouse. la société Spikenet propose son œil artificiel aux casinos | Toulouse networks | Scoop.it

Hung Do-Duy est le gérant de Spikenet, qui élabore des logiciels basés sur la neuroscience, chargés de reconnaître les formes des objets aussi rapidement que le cerveau humain.

 

Après la sûreté, la robotique ou encore le trafic de voitures, Spikenet, cette PME toulousaine qui développe et commercialise des solutions de visions artificielles, surveille dorénavant le marché des casinos.

 

Ne vous fiez pas au rire tonitruant de Hung Do-Duy, le gérant, lorsqu’il parle de Monsieur Patate. Ni à son allure décontractée. Le patron de Spikenet, cette start-up toulousaine qui emménagera dans de nouveaux locaux en périphérie, à Balma, au cours de ce mois de décembre, est un véritable businessman. D’ailleurs, à peine est-il rentré de Singapour qu’il doit partir à nouveau.

Car les applications des cameras intelligentes, qui intègrent des logiciels d’analyse d’images permettant la reconnaissance des formes et des visages, sont nombreuses. Et ne s’arrêtent pas aux frontières françaises : la sûreté qui assure 50 % du chiffre d’affaires (800.000 euros en 2013), la défense, la robotique, le monitoring des marques en encore l’analyse du trafic. Surtout, la PME s’attaque au marché juteux des casinos en 2014, ceux de Las Vegas et Macao, et « effectue un bond en avant », selon Hung Do-Duy.

Le chiffre d’affaires de cette activité devrait s’établir à 2,5 millions d’euros en 2015. Pour l’heure, six établissements ont adopté les solutions de surveillance, de reconnaissance biométrie faciale et de reconnaissance des billets, des jetons et des cartes de jeu. Trois autres clients devraient signer un contrat avant la fin de l’année.

Perspectives

Pour accompagner cette croissance, deux partenaires potentiels « dont la technologie impacte le business » doivent entrer au capital à la fin de l’année. Spikenet a aussi recruté trois personnes pour compléter l’équipe qui comprend quatorze salariés. Pas plus ? « On veut rester petits, tout en s’appuyant sur des partenaires industriels à qui on externalise l’activité. Ainsi, on touche des royalties et on peut se concentrer sur nos projets ». Et des projets, il y a. Si Monsieur Patate trône sur le bureau du boss, ce n’est pas pour rien. Le jouet « à forts potentiels business, innovant et ludique » est dans le collimateur. Hasbro, le deuxième constructeur mondial, n’ayant pas été séduit, Mattel et Lego ont été contactés. Avec un catalogue d’une dizaine de produits et « briques », l’œil artificiel de Spikenet devrait aussi s’intéresser à la domotique et à la robotique du secteur bio médical.
Audrey Sommazi