La start-up toulousaine Noomeo liquidée avec Erco-Finances | Toulouse networks | Scoop.it
Son innovation, un scanner 3D portatif, était un symbole de l'innovation toulousaine. Mais la levée de fonds réalisée par Erco Finances a été une mauvaise idée : la jeune pousse est partie avec l'eau du bain, quand la société d'investissement a été elle-même liquidée.

En fusionnant avec le groupe Erco-Finances, une holding basée à Montauban, la start-up Noomeo signait son arrêt de mort. Le spécialiste de l’imagerie 3D pour l’aéronautique a été placé en redressement judiciaire en octobre dernier, subissant de plein fouet les difficultés financières de la maison mère.

Fondée en 2007 par Vincent Lemonde et Ludovic Brethes, l’entreprise concevait des solutions de numérisation 3D pour le marché industriel. Elle possédait alors sept brevets et avait réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros en 2010, avant de faire le choix stratégique de se recentrer sur le marché de l’aéronautique, pour offrir les meilleurs débouchés à ses projets. Et, pour gagner en visibilité sur ce secteur, Noomeo avait intégré Erco-Finances en 2012, dirigé par Jean-Luc Guérin, par ailleurs président de l’Union des industries et métiers de la metallurgie (UIMM) de Tarn-et-Garonne, souhaitant ainsi pro¬fiter du réseau des quarante PME qui composait cette holding, tout en gardant son autonomie.

Or, avec la crise, les premières difficultés sont apparues au sein du groupe montalbanais : retards de paiement des fournisseurs, licenciements et promesse non-tenue d’embauches de nouvelles forces commerciales. La situation s’est aggravée en janvier 2013 avec le non-paiement des salaires. Depuis, Noomeo a reçu trois offres de repreneurs qui n’ont pas donné suite.

Quant à Erco-Finances, plombé par une dette qui s’élèverait à 100 mil¬lions d’euros selon la CGT 82, la liste des défaillances s’est allongée. Une à une, les PME du groupe ont été liquidées ou placées en redressement judiciaire, y compris Sedimap, le fleuron, et Erco-Finances, la maison mère. « Les salariés se sont retournés et ont saisi les prud’hommes de Montauban, à tel point que les audiences trop nombreuses ont été reportées de février à septembre », précise une porte-parole de la CGT.