Franck Liguori et Guilhem Peres, cofondateurs de la start-up toulousaine eMotion Tech.
Depuis Toulouse, la start-up eMotion Tech commercialise une imprimante 3D en kit. L'entreprise connaît une croissance rapide sur un marché en pleine explosion.
La start-up toulousaine eMotion Tech fabrique et commercialise Micro delta, une imprimante 3D, à un prix défiant toute concurrence. L’entreprise a été créée par trois toulousains qui se revendiquent comme des geeks, à la sortie de leurs études. « Notre imprimante est à plus de 40% française, et en dehors de l’électronique chinoise, les composants qui ne sont pas made in France sont européens, et le modèle est conçu en France », précise Guilhem Peres, un des cofondateurs de la société.
Cette imprimante 3D présente la particularité d’être vendue en kit dans un objectif pédagogique et d’être issue du modèle open source. « Nous nous adressons majoritairement à une clientèle de particuliers un peu particuliers. Les ingénieurs ou les bricoleurs sont notre cœur de cible, et nous pouvons même préciser qu’il s’agit à 98% d’hommes », s’amuse Franck Liguori, l’un des associés d’eMotion Tech. L’Education nationale est l’autre gros client de la société comme support pour l’apprentissage de la mécanique, de l’électronique ou de la programmation.
Le marché européen en perspectiveeMotion tech a trouvé sa place sur un marché en pleine explosion mais encore atomisé. Les trois modèles d’imprimantes développés par l’entreprise sont commercialisés en ligne ou via des distributeurs spécialisés dans les produits électroniques. « En trois ans d’existence, nous avons déjà vendu plusieurs milliers de modèles. La vente directe via notre site web compte pour 50% de notre chiffre d’affaires, les distributeurs pour 40% et l’Education nationale pour 10% », explique Franck Liguori. « Nous avons la particularité d’apporter beaucoup de conseils à nos clients ce qui fait la valeur ajoutée des entreprises françaises, et comme nous ne vendons pas le même produit que tout le monde, nous sommes assez tranquilles », poursuit Guilhem Peres.
La start-up a connu une croissance relativement rapide, passant en un an de deux à six salariés. « Pour notre deuxième année d’existence, nous totalisons un chiffre d’affaires de 850.000 euros et nous visons un million d’euros pour le prochain exercice ». La société envisage, en outre, de s’attaquer très prochainement au marché européen car elle est aujourd’hui bien implantée en France.
Agnès Frémiot