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Trois nouveaux labellisés French Tech à Toulouse

Trois nouveaux labellisés French Tech à Toulouse | Toulouse networks | Scoop.it

Delair a été la première startup toulousaine à décrocher le label.

 

Le Pass French Tech a été attribué lundi 3 septembre à trois nouvelles entreprises toulousaines. Ainsi le fabricant de drones Delair, la startup Innersense et l’entreprise Sunibrain, spécialisée dans le refroidissement des panneaux solaires, ont reçu cette certification. Celle-ci permet aux startups de bénéficier d’un accompagnement de l’écosystème local durant leur développement.

 

La famille French Tech à Toulouse s'agrandit. Désormais, une vingtaine d'entreprises de l'agglomération toulousaine peuvent se vanter d'avoir le label French Tech, synonyme de visibilité sur la scène nationale et internationale. Ce lundi 3 septembre, trois entreprises locales ont rejoint ce club d'entreprises restreint.

Il s'agit tout d'abord du concepteur de drones basé à Labège, Delair, anciennement Delair Tech, qui vient d'obtenir pour la troisième fois le label French Tech Toulouse. Une entreprise qui se trouve en très forte croissance, caractéristique des entreprises labélisées French Tech.

"Son chiffre d'affaires est passé de 2 millions en 2015 à 7,2 millions de dollars l'année dernière, grâce à un mélange de croissance organique et d'acquisitions", comme l'explique le communiqué faisant référence à l'obtention du label.

En mai, l'entreprise toulousaine qui emploie 120 salariés a lancé la commercialisation d'un nouveau drone : le UX 11. Ce dernier est le plus petit drone proposé par la société, et le moins cher aussi, le but étant de proposer une solution à un prix abordable pour élargir sa clientèle.

Lire aussi : L'UX 11, le nouveau drone "low-cost" du toulousain Delair

 

Deux entreprises néo-labellisées

Autre lauréat, qui obtient cette fois-ci pour la première fois le Pass French Tech, il s'agit de la startup Innersense, basée à Ramonville-Saint-Agne. Fondée en novembre 2014, cette jeune société développe depuis sa création des logiciels et des applications pour visualiser grâce à la 3D et à la réalité augmentée des meubles pour les logements des particuliers notamment. Elle compte ainsi dans ses 70 clients principalement des fabricants de meubles et se concentre donc sur une offre en BtoB. Une innovation qui semble donc trouver son marché au regard des performances économiques de la jeune entreprise.

"Depuis notre création, nous sommes chaque année sur une croissance à trois chiffres en ce qui concerne notre chiffre d'affaires", avoue Xavier Crouilles, le directeur général d'Innersense.

En juillet dernier, Innersense a réalisé une levée de fonds d'un million d'euros, après une première déjà de 600 000 euros à la fin de l'année 2016. Les fonds de cette opération financière vont permettre à la société de poursuivre son développement à l'international avec l'ouverture de filiales en Italie, à Milan et aux Etats-Unis, à Miami.

Lire aussi : Innersense lève un million d'euros pour s'internationaliser

 

Enfin, l'entreprise toulousaine SuniBrain est la troisième et dernière société à obtenir le Pass French Tech. La startup est spécialisée dans la recherche de solutions pour l'optimisation des centrales photovoltaïques. Utilisant l'eau de pluie pour permettre aux propriétaires de toitures photovoltaïques de produire plus 8 à 12% par an. Ce dispositif de refroidissement et de nettoyage automatisé grâce à l'arrosage des toitures solaires permet d'allonger la durée de vie des cellules photovoltaïques. Actuellement, l'entreprise est en pleine réflexion sur son avenir.

"Aujourd'hui, nous discutons avec des fonds d'investissements pour accompagner l'entreprise dans son développement commercial. D'autre part, nous sommes également en discussion avec des industriels d'importance mondiale susceptibles d'accompagner commercialement SuniBrain via des partenariats ou de faire une entrée dans le capital de la société. On pourrait très bien prendre la décision de continuer l'aventure seul aussi", assurait le président de SuniBrain Nicolas Cristi, dans une interview à La Tribune fin février dernier.

Cette décision stratégique pourrait être déterminante pour l'avenir du projet d'Energy Valley dans l'agglomération toulousaine. Depuis plusieurs mois maintenant, SuniBrain travaille à la création d'un centre d'affaires rassemblant tous les acteurs de l'énergie. Nicolas Cristi estime que ce lieu pourrait être un véritable accélérateur de croissance pour les entreprises concernées et il souhaite faire de l'Energy Valley un lieu témoin de sa technologie. Plusieurs sites aux alentours de Toulouse seraient actuellement à l'étude.

 

Par Pierrick Merlet

 

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« Le Quai des Savoirs sera le bâtiment totem du numérique à Toulouse »

« Le Quai des Savoirs sera le bâtiment totem du numérique à Toulouse » | Toulouse networks | Scoop.it

Entretien avec Philippe Coste, Directeur délégué de la French Tech Toulouse, sur les grands rendez-vous à retenir pour 2016.

 

Philippe Coste, quels seront les points forts déjà connus de 2016 pour la French Tech Toulouse ?
On peut se focaliser sur quatre rendez-vous majeurs. Le premier est le déploiement du bâtiment totem de la French Tech Toulouse, coeur du numérique toulousain le Quai des Savoirs qui hébergera le bureau French Tech, la Mêlée*, la Cantine, le Laboratoire des Usages…

Le second est le lancement d’un nouveau site Internet pour la French Tech Toulouse, qui sera déployé par les équipes de Toulouse Métropole d’ici le printemps. Le troisième est le renforcement des actions de la French Tech Toulouse à l’étranger, sachant que c’est également une priorité pour la French Tech au niveau national. De nouveaux « French Tech Hubs » vont voir le jour en plus de ceux qui a déjà été créés à New-York, Tokyo et Tel Aviv.

Le quatrième enfin est la déclinaison à Toulouse du « French Tech Ticket », qui permet à des entrepreneurs étrangers de développer leur projet dans les accélérateurs locaux. Ce dispositif sera lancé en septembre 2016 et les premiers startupers devraient être accueillis dès janvier 2017. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Toulouse reste en attente de la confirmation de son label « French Tech » pour l’année 2016. Les rencontres avec la mission French Tech nationale à ce sujet ont eu lieu fin 2015 et la réponse devrait intervenir d’ici fin janvier. Nous sommes raisonnablement optimistes.

Quatre startups toulousaines ont obtenu le Pass French Tech en 2015** : combien l’obtiendront en 2016 ?

Personne ne peut donner un chiffre précis aujourd’hui et l’objectif n’est pas d’atteindre un quota. Pour obtenir le Pass French Tech et accéder aux aides et aux services induits, il faut répondre à des critères très exigeants, ce qui explique que seules une soixantaine de startups en France l’aient obtenu. Etant donné la richesse de l’écosystème du numérique dans l’agglomération toulousaine, on peut simplement espérer qu’il y en ait autant qu’en 2015. Potentiellement, une dizaine de startups locales pourraient atteindre le niveau d’exigences du cahier des charges du Pass French Tech.

La nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées compte deux métropoles labellisées French Tech, Montpellier et Toulouse, ce qui n’est le cas qu’en Rhône-Alpes-Auvergne avec Grenoble et Lyon. Cela va-t-il changer ?

Tout d’abord, il est faux de penser que cette situation est exceptionnelle. La deuxième vague de labellisation « French Tech », mi-2015, a d’ailleurs montré que les métropoles régionales pouvaient s’associer en « territoires » pour s’associer à la démarche. C’est notamment le cas en Bretagne, en Normandie ou en Lorraine. Depuis la création de la French Tech, tout démontre la pertinence d’avoir choisi de miser sur un réseau d’écosystèmes du numérique plutôt que sur une seule grande métropole. Dans ce contexte, si la question est de savoir si la French Tech Montpellier et la French Tech Toulouse vont être fusionnées, la réponse est que ce n’est pas au programme. Si la question est de savoir si les deux structures doivent collaborer, la réponse est oui et il faut préciser qu’elles le font déjà depuis des mois. Les échanges vont certainement s’intensifier et être plus fréquentes que les réunions de l’ensemble des métropoles French Tech, qui ont pour l’instant lieu tous les deux mois.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news


Jacques Le Bris's insight:

* Ndlr : en l’occurrence, l’association La Mêlée est porteuse des dispositifs de la Cantine Toulouse et du Laboratoire des Usages.

** Delair-Tech, Adveez, Audiogaming et MyFeelBack.


P.S. :
Outre son rôle de directeur délégué de la French Tech Toulouse, Philippe Coste est responsable du développement du réseau des écoles Epitech, qui compte actuellement douze implantations en France et qui devrait ouvrir dans trois métropoles européennes en 2016


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IoT Valley (ex TIC Valley) lance le «Connected Camp»

IoT Valley (ex TIC Valley) lance le «Connected Camp» | Toulouse networks | Scoop.it

Clôture de la journée «Innovation days» au bas le l'immeuble «IoT Valley»

  

Trois ans après sa création, l'immeuble de 4 étages du Sicoval, qui abrite sur 5 000 m², 26 jeunes pousses dans le domaine du numérique a changé de nom ; auparavant TIC Valley, il devient l'IoT Valley (IoT pour «Internet of Things» l'Internet des objets). Une spécialisation dans le secteur des TIC (technologies de l'information et de la communication) autour du nouveau leader mondial Sigfox était devenue nécessaire pour assurer la lisibilité et le développement de ce tout nouvel écosystème dont le marché est évalué à plus de 30 milliards d€.

À l'occasion de la conférence «Innovation Days», jeudi, l'IoT Valley a annoncé l'ouverture à candidature pour 9 nouvelles start-up au «Connected Camp» ; un programme d'accélération dédié aux objets connectés.

Le président de l'IoT Valley et de Sigfox, Ludovic Le Moan, a animé les débats tout au long de la journée. Il a beaucoup insisté sur le fait que l'aide aux jeunes entrepreneurs ne devait pas devenir un business, mais un soutien actif pour les accompagner vers la réussite. Il a ajouté : «Sans les couvrir de plumes et de goudron en cas d'échec».

Bien qu'éloigné de la capitale, la réputation du pôle numérique de Toulouse/Labège se construit peu à peu ; il est important que les jeunes entrepreneurs aient d'emblée une vision mondialisée de leurs projets.

Ludovic le Moan a remercié les élus du Sicoval, Jacques Oberti, le président, et Mireille Garcia, vice-présidente déléguée à l'économie, pour l'engagement de la collectivité depuis le début de l'aventure. Le lancement officiel du Connected Camp a clôturé la journée. Des industriels, Intel, EBV, Sigfox, la SNCF et AG2R, s'étaient joints à l'opération.

Christophe Béchu, sénateur maire d'Angers, était venu saluer l'initiative, souhaitant établir avec l'IoT une collaboration efficace plutôt qu'une compétition. Il invite à visiter la Cité de l'Objet Connecté d'Angers ouverte en juin 2015, qui s'est appuyée sur le savoir-faire industriel de milliers d'employés que comptait la région angevine dans des entreprises telles que Bull, Thomson, Philips.

La journée s'est terminée autour d'un cocktail sous les tentes dressées au bas de l'immeuble IoT, où se pressaient les nombreux invités.

La Dépêche du Midi
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Axelle Lemaire à Toulouse vendredi pour parler spatial et numérique

Axelle Lemaire à Toulouse vendredi pour parler spatial et numérique | Toulouse networks | Scoop.it

Axelle Lemaire sera vendredi 13 février à Toulouse. C'est la première fois que la secrétaire d'État au Numérique se rend dans la Ville rose depuis la labellisation "French Tech" acquise en novembre dernier. Elle devrait notamment visiter La Cantine et la Tic Valley.

 

C'est "une super nouvelle" pour Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole en charge du Numérique, et pour tous les acteurs du secteur à Toulouse.
Après plusieurs rendez-vous manqués, Axelle Lemaire a enfin confirmé sa venue dans la Ville rose, ce vendredi 13 février. "Axelle Lemaire souhaite venir à Toulouse pour rencontrer les acteurs du numérique et du spatial", précise Bertrand Serp. À noter que la secrétaire d'État a rendez-vous mercredi matin (11 février) pour un entretien avec Jean-Paul Herteman, président directeur général du Groupe Safran (aéronautique, astronautique, défense et sécurité).

Visite de La Cantine

Si le programme de la secrétaire d'État à Toulouse n'est pas encore défini, on sait déjà qu'elle sera présente toute la journée. Elle visitera notamment La Cantine, rue d'Aubuisson, lieu "totem" de Toulouse French Tech (qui déménagera bientôt sur le Quai des Savoirs), ainsi que la Tic Valley. "C'est une vraie reconnaissance, se réjouit Bertrand Serp. La preuve qu'on bouge, qu'on fait du bon boulot."

La secrétaire d'État pourrait notamment déjeuner avec Jean-Luc Moudenc et plusieurs start-upper toulousains. Hasard du calendrier, l'accélérateur de start-up privé Ekito, moteur de la French Tech Toulouse, inaugure le soir-même son nouveau bâtiment, le  Grand Builder. Va-t-elle s'y rendre ? En raison de son statut de secrétaire d'État, c'est la préfecture qui gère désormais le planning d'Axelle Lemaire.

Pour rappel, Toulouse fait partie des premières métropoles françaises labellisées French Tech. C'est Philippe Coste, directeur d'Epitech Toulouse, qui a endossé le rôle de directeur délégué French Tech Toulouse. Lui aussi se réjouit, car, il l'a avoué devant 200 personnes le 20 janvier (lors de la table ronde "Numérique, la troisième révolution industrielle") : "Axelle Lemaire, je l'adore !".

Après Fleur Pellerin, qui occupait le même poste avant elle, Axelle Lemaire est un des membres du gouvernement les plus appréciés des entrepreneurs.

Jacques Le Bris's insight:

@FrenchTech_Tlse

@LaCantine_Tlse

@La_Melee

@TICVALLEY

@scoopit

@sigfox

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Ludovic Le Moan, CEO de Sigfox. Qui est vraiment le Toulousain qui veut "détrôner Google" ?

Ludovic Le Moan, CEO de Sigfox. Qui est vraiment le Toulousain qui veut "détrôner Google" ? | Toulouse networks | Scoop.it


Ludovic Le Moan


 

Ludovic Le Moan, CEO de la société Sigfox (Labège), a une ambition : conquérir le monde. Avec son réseau bas débit pour les objets connectés, le chef d’entreprise a surpris le monde des télécoms et poursuit son maillage du globe, avec une longueur d’avance sur ses concurrents. Qui est ce quinquagénaire "rebelle", qui s’apprête à réaliser "la plus grosse levée de fonds d’Europe" ? Comment vend-il sa technologie, quels sont ses projets pour la Tic Valley ? Ludovic Le Moan partage sa vision d’entrepreneur.

Invité ce jeudi de la dernière Matinale Objectif News de l’année, Ludovic Le Moan a répondu ce matin aux questions d'Emmanuelle Durand-Rodriguez (Objectif News) et Gaël Gueguen (TBS). Celui qui a reçu lundi 8 décembre le prix du Décideur de l’année lors des Grands Prix de l’Économie, a joué franco : "je suis un rebelle, j’ai bien conscience d’être un personnage clivant, mais je suis entier. L‘expérience m’a enseigné qu’on ne peut pas plaire à tout le monde." Aujourd’hui CEO de Sigfox (6 M€ de CA, 75 salariés), Ludovic Le Moan, 51 ans, est ambitieux et déterminé. Ses modèles : Steve Jobs ou Xavier Niel. Son objectif : déployer son réseau bas-débit pour objets connectés dans le monde entier. Une idée et une technologie qu’il doit à l’ingénieur toulousain Christophe Fourtet. "Christophe voulait déployer un réseau mondial bas-débit pour connecter entre eux des milliards d’objets, alors que tout le monde avait les yeux rivés sur le très haut débit. Soit il mentait, soit c’était un génie." La suite prouve qu’il ne mentait pas.

 

La planète connectée
Aujourd’hui, Sigfox a installé 1 400 antennes en France. L’Espagne, la Grande Bretagne, les Pays-Bas et très prochainement le Portugal, l’Italie, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne et la Pologne seront équipés. 25 pays d’Afrique seront également couverts d’ici à la fin de l’année. Prochaines étapes : l’Amérique du Nord et l’Asie. "La Corée a décidé de connecter 100% de son territoire. Nous y avons installé 5 000 bornes, même en sous sol, dans les garages, c’est exceptionnel." Objectif, "faire du papillon (le logo de Sigfox, NDLR) le symbole de l’IoT (Internet des objets) dans le monde", et pourquoi pas, détrôner Google. "C’est ce qui excite mes collaborateurs au quotidien. Mais Google, comme Facebook ou les grands acteurs du secteur des télécoms, sont restés dans un modèle hégémonique, dépassé et simpliste. Ils se contentent du Wifi et du Bluetooth et ne comprennent pas l’intérêt d'un réseau supplémentaire. Pourtant notre technologie, très économe en énergie, permet d'utiliser a minima les batteries des objets et répond donc à une vrai problématique." Une situation qui ne dérange pas vraiment le chef d'entreprise. "Mon but n'est pas que Google entre au capital de Sigfox, du moins, pas de suite. Car le jour où Google aura tout compris de ce que l'on veut faire, ce sera un danger pour nous. Ils pourront déployer notre techno dans le monde entier en très peu de temps car ils auront la puissance financière pour le faire." Ludovic Le Moan estime en effet qu’il lui faudra 500 M€ pour couvrir le monde entier. "Pour eux, c’est l'équivalent d'une pièce jaune."

56 pitchs autour du monde

Afin de réaliser une importante levée de fonds (aux alentours de 100 M€), Ludovic Le Moan a réalisé ces derniers mois un tour du monde des investisseurs. "J’ai pitché 56 fois Sigfox." Résultat : "les interlocuteurs intéressés sont les plus atypiques". Le tour de table doit être clos avant Noël, et l’actionnariat de Sigfox va changer, avec l’arrivée au capital de grands opérateurs de télécoms mondiaux, d’industriels, et d’investisseurs africains et asiatiques. "Ce sera la plus grosse levée de fonds en Europe", prévient le CEO.

 

Une antenne  Sigfox = 3 000 €
Comment l’entreprise, basée à Labège, gagne-t-elle de l’argent ? Tout simplement grâce à ses antennes : "Nous vendons une licence d’exploitation et une station qui coûte 3 000 € / pièce. C’est une antenne de 50 centimètres, posée en une heure et très peu consommatrice d’énergie, 25 milliwatts. Ensuite le client nous verse une redevance de 40% de son revenu." Une fois que le réseau sera entièrement déployé, Sigfox devrait passer à une autre phase de son développement avec une application type "market place", "pour acheter, configurer et connecter toutes sortes d’objets". L’étape finale sera "la création d’un moteur de recherche".

Recrutement d’un "chief happiness officer"

Chez Sigfox, tous les salariés (75 aujourd’hui, plus de 200 dans les années à venir) travaillent, beaucoup, "mais on ne vit pas l’entreprise comme on devrait la vivre". Adepte d’un management innovant et inspiré des modèles américains, Ludovic Le Moan va donc recruter un chief happiness officer, "pour diffuser la culture d'entrepreneuriat dans l’entreprise". Il souhaite ainsi développer chez ses collaborateurs l’esprit d’initiative et d’innovation. Autre recrutement important, celui de la nouvelle présidente Anne Lauvergeon, en avril dernier. "Elle permet de faire la traduction entre le conseil d’administration qui n'est pas toujours au fait des questions techniques et notre énergie, notre émotion." L’ancienne présidente d’Areva apporte aussi un carnet d’adresses considérable. "Elle est mondialement connectée, ce qui nous sera précieux en cas de négociations difficiles." L’expérience de la nouvelle présidente sera également utile lors de l’introduction au Nasdaq de Sigfox prévue en 2016.

 

Transformer la Tic Valley en IoT Valley
Président de la Tic Valley, Ludovic Le Moan a également de l’ambition pour l’accélérateur de start-up créé en 2012. "Aujourd’hui, tout le monde veut créer son incubateur. On ne manque pas d’idées ni de technologies mais on manque d’entrepreneurs. Je voudrais apporter une nouvelle coloration à la Tic Valley en la transformant en IoT Valley. Sigfox pourra y contribuer financièrement et j’espère attirer d’autres industriels pour développer un écosystème des objets connectés." La Tic Valley, en partenariat avec le Sicoval où elle est implantée, devrait s’agrandir dans les mois à venir et Ludovic Le Moan souhaite également y accompagner les entreprises prometteuses pendant "1 à 3 ans" au lieu de 6 mois. Pour favoriser la naissance rapide d’un véritable écosystème, l’entrepreneur a annoncé la création d’une fondation dès l’année prochaine, destinée à déployer le réseau, connecter des objets et des capteurs, de façon gratuite ou presque, "pour des causes humanitaires, sociales, environnementales". Objectif : étendre la portée de Sigfox. "Plus il y a de réseau, plus il y aura d’objets connectés. Plus il y en aura, et moins ils seront chers à produire pour les PME. C'est un cercle vertueux."

 

La French Tech, une tarte à la crème
Impliqué dans l’écosystème local, le CEO de Sigfox a néanmoins rappelé sa circonspection vis-à-vis du projet French Tech. "Une tarte à la crème", a-t-il répété ce jeudi. "Un projet qui manque de structure, pas lisible." Le problème de cette labellisation, selon Ludovic Le Moan, "est de faire croire qu’en mettant dans un même panier les choses qui ne marchent pas, ça va marcher". En bon entrepreneur, il estime qu’ "il faut raisonner efficacité, pas branding". Une prise de position qui n’a pas empêché French Tech Toulouse de le porter en exemple de réussite auprès de Paris. Sigfox, identifiée par la Mission French Tech comme une entreprise en forte croissance, pourra même bénéficier du Pass French Tech.

 

Sophie Arutunian

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French Tech : Axelle Lemaire confirme les investissements du gouvernement

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Bonne nouvelle : le budget consacré à l’attractivité de la French Tech est sanctuarisé » s’est réjoui Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique sur Twitter


Le gouvernement a validé les 15 millions d’euros promis pour des opérations d’attractivité internationale de l’écosystème de start-up français. Un dispositif sera aussi mis en place pour faciliter l’implantation de talents étrangers en France. Une décision dont se félicite la secrétaire d'État au Numérique, Axelle Lemaire.

La French Tech est soulagée. L'écosystème de start-up français s'était inquiété cet été que les 15 millions d'euros promis pour des "opérations d'attractivité internationale" ne soient toujours pas débloqués et soient menacés par les coupes budgétaires. Leur sort a été enfin tranché et l'enveloppe est confirmée. La secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire s'est elle-même félicitée hier de cette "bonne nouvelle" à la sortie du conseil de ministres où elle a présenté ses priorités pour faire de la France "une République numérique" (voir le résumé de sa communication dans le compte-rendu du conseil des ministres).

"Le budget consacré à l'attractivité de la French Tech est sanctuarisé" s'est réjoui la ministre sur Twitter.

La French Tech, c'est bien de l'investissement
La ministre a obtenu "l'accord politique. Il ne reste plus qu'à signer la convention, entre la Caisse des Dépôts et le Conseil général à l'investissement (CGI)", explique une source proche du dossier. Le CGI avait des "interrogations" sur ce volet de 15 millions d'euros, perçu par certains comme de la communication, de la publicité : il a fallu lui expliquer que ces opérations de promotion (visite de capitaux-risqueurs américains en France, conférences, stands dans les grands salons mondiaux, etc) n'étaient pas de la publicité mais "constituaient bien un investissement et avaient toute leur place dans le programme des investissements d'avenir", décrypte-t-on à Bercy.

La signature de la convention, qui devrait intervenir fin septembre, début octobre, permettra de donner un nouveau souffle à l'initiative French Tech, lancée il y a près d'un an par la ministre déléguée à l’Économie numérique de l'époque, Fleur Pellerin. Les premières labellisations des métropoles French Tech devraient elles aussi intervenir début octobre.

Un French Tech ticket pour les talents étrangers
Cette convention French Tech couvrira ces 15 millions ainsi que les 200 M€ que Bpifrance investira dans des programmes privés d' "accélération" de startups. Il faudra trouver un financement pour un dispositif baptisé le "French Tech ticket", destiné aux talents étrangers, et qui n'est pas compris dans les 15 M€. Inspiré de programmes existants au Royaume-Uni et au Chili, ce projet de mesure, évoqué en février dernier lors du Conseil stratégique de l'attractivité, devrait comprendre une aide financière de l'ordre de 20.000 à 30.000 euros, une aide logistique à l'installation, un interlocuteur référent chez Bpifrance et l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et la facilitation d'obtention d'un visa (a priori de quatre ans renouvelable).

L'idée est d'attirer des startups étrangères, en priorité américaines, qui viendraient établir une filiale en France afin de se lancer sur le marché européen. Le programme devrait être lancé au début de l'année prochaine et pourrait attribuer à terme une centaine de bourses French Tech par an. Pour les jeunes pousses françaises les plus prometteuses, Bpifrance expérimente depuis mars le "Pass French Tech", une initiative conjointe avec les pôles de compétitivité Cap Digital et Systematic, la DGCIS, Ubifrance, la Coface, l'INPI, qui donne un accès privilégié et personnalisé aux services des institutions soutenant les startups.

Nouveau régime d'actions gratuites
L'ambition de la ministre est de "faire de la France l'usine du monde des ingénieurs", déclare-t-elle dans une interview aux Échos. Axelle Lemaire annonce aussi son souhait de créer "des actions gratuites "d'intrapreneurs" pour attirer les talents lors des embauches dans les petites structures", alors que le régime actuel des actions gratuites est critiqué comme complexe et inopérant (nécessité de payer l'Urssaf pour la patrie patronale dès la distribution notamment). Le périmètre des bons de créateurs d'entreprises (BCE) pourrait aussi être élargi, selon une source bien informée à Bercy. Confirmée à son poste dans le gouvernement Valls II, Axelle Lemaire espère voir son futur projet de loi sur le numérique débattu au Parlement au premier trimestre 2015.

Delphine Cuny

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"Start-up Assembly" : les start-up du numérique ouvrent leurs portes à Toulouse. Interview de Bertrand Serp

"Start-up Assembly" : les start-up du numérique ouvrent leurs portes à Toulouse. Interview de Bertrand Serp | Toulouse networks | Scoop.it


Bertrand Serp


Du 12 et 14 juin, le grand public toulousain sera convié à faire connaissance avec les entrepreneurs et start-up du numérique du territoire. La manifestation, baptisée "Start-up Assembly", est coordonné par Toulouse Métropole dans le cadre du Festival French Tech, lancé en début de semaine par la secrétaire d’État au numérique Axelle Lemaire. Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole en charge du numérique, est le porteur de projet. Interview.

Comment va se dérouler le Festival French Tech à Toulouse ?

Le festival est un événement national. Nous saisissons la balle au bond à Toulouse, et nous allons en profiter pour présenter au grand public les start-up et entrepreneurs du numérique de notre écosystème. Nous organisons la Start-up Assembly, qui est en fait le nouveau nom des Journées du patrimoine des start-up. Les startups de la French Tech ouvriront leurs portes pour permettre de découvrir leur projet, leur fonctionnement et surtout leur motivation. Cela se passera à La Cantine, les 12 et 13 juin, mais aussi à la TIC Valley, car le Sicoval est partenaire de Toulouse Métropole pour porter le projet Toulouse French Tech. Le but est clair : buzzer, et sensibiliser un public plus large à la thématique du numérique.

Quand sera envoyé le dossier de Toulouse pour l’obtention du label French Tech ?

Il sera envoyé fin juin aux services de David Monteau, directeur de la French Tech, à Paris. Une première vague de labellisation aura lieu à l’automne et je souhaite que Toulouse fasse partie des premières métropoles labellisées.

Quels sont les atouts du dossier toulousain ?
Notre capacité d’innovation, la qualité de nos accélérateurs de start-up, la présence de pépites parmi nos entreprises et l’appui de grands groupes. Notre écosystème est diversifié, et puissant. Et surtout, nous jouons collectif. Toulouse Métropole, le Sicoval, la TIC Valley, La Mêlée, Digital Place et la Cantine travaillent de concert.

Quelles sont ses faiblesses ?

Il n’y en a pas ! Mais je rappelle que ce n’est pas une compétition entre métropoles. Le but est de promouvoir le territoire, pas de se faire la guerre.

Que va changer, concrètement, l’obtention de ce label pour l'écosystème numérique toulousain ?
Il va donner à Toulouse un rayonnement international. Le but est de dire aux start-up étrangères "venez chez nous, venez en France, vous y serez bien accueillies". Et puis il y a aussi des financements : 200 millions d'euros seront investis dans des initiatives privées, principalement des programmes d’accélération, tels le Camping de la TIC Valley. Les entreprises en croissance des métropoles labellisées bénéficieront également d’un accès favorisé aux offres de BPI France et d’Ubifrance.

propos recueillis par Sophie Arutunian

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Internet des objets : la startup Telegrafik lève un million d'euros

Internet des objets : la startup Telegrafik lève un million d'euros | Toulouse networks | Scoop.it

Carole Zisa-Garat, fondatrice de Telegrafik

 

La startup fondée à Toulouse par Carole Zisa-Garat vient de lever un million d'euros pour accélérer sa commercialisation. Telegrafik propose une solution de téléassistance pour les personnes âgées vivant seule à leur domicile et se base sur les technologies du big data et des objets connectés.

 

La startup toulousaine Telegrafik, lancée en 2013, annonce une levée de fonds d'un million d'euros pour permettre à l'entreprise d'accélérer la commercialisation de sa solution de téléassistance : un service dédié aux personnes âgées vivant seules à leur domicile (Otono-Me). La société, qui se positionne à la frontière de l'internet des objets et de la silver économie, est l'une des porte-drapeaux de la French Tech toulousaine.

 

Lire aussi : Startups : qui a levé le plus de fonds en 2016 à Toulouse ?

 

Pour ce tour de table Telegrafik est accompagnée par des fonds d'investissement reconnus pour être attentifs à l'impact sociétal des entreprises :

  • Citizen Capital,
  • Aviva Impact Investing France (géré par le Comptoir de l'Innovation),
  • La coopérative de financement Initiatives pour une Économie Solidaire,
  • Le réseau des Business Angels des Grandes Écoles,
  • Le family office Financière de Blacailloux,
  • BPI France Financement.

Telegrafik, qui compte actuellement 7 salariés, devrait doubler ses effectifs d'ici 2 ans, mais ne souhaite pas communiquer son chiffre d'affaires. Pour rappel, la présidente de la société Carole Zisa-Garat est membre du conseil national du numérique.

 

SOPHIE ARUTUNIAN

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Philippe Coste, le techno dandy

Philippe Coste, le techno dandy | Toulouse networks | Scoop.it

Philippe Coste, directeur de l'école Epitech et directeur délégué de French Tech à Toulouse, est un amateur de nouvelles technologies, mais il ne manquerait pour rien au monde un détour par la librairie Ombres blanches. Nous lui avons demandé quel était son Toulouse. Vous définissez-vous comme un geek ?

 

Le numérique, l'informatique et le code font partie de ma formation. Je suis un grand consommateur de digital et donc de smartphones et de tablettes. J'apprécie les opportunités qu'il offre. Mais je ne me perçois pas comme un geek, plutôt comme un hacker (...)

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Axelle Lemaire défend la French Tech à Barcelone

Axelle Lemaire défend la French Tech à Barcelone | Toulouse networks | Scoop.it
  • La secrétaire d’Etat en charge du numérique Axelle Lemaire s’est rendue au Mobile World Congress de Barcelone.

 
La secrétaire d’Etat à l’Economie numérique est venue soutenir les start-up françaises au Mobile World Congress. Elle rappelle la nécessité d’appliquer des règles équitables entre fournisseurs d’accès et les géants du web.
 

Baptême du feu pour Axelle Lemaire. Deux mois après avoir arpenté les allées du CES à Las Vegas, la secrétaire d’Etat en charge du numérique s’est rendu pour la première fois au Mobile World Congress de Barcelone. Arrivée lundi après-midi dans la capitale catalane, elle devait repartir mercredi à Paris. Elle a profité de ces deux jours pour prendre le pouls de l’industrie des télécoms, s’informer des dernières innovations, mais aussi rendre visite aux nombreuses sociétés françaises présentes sur le salon. Au total, elles sont 184 à exposer leurs technologies au MWC. Parmi elles figurent évidemment les grands groupes comme Orange et Gemalto, mais aussi les étoiles montantes comme Criteo et Sigfox. Le plus gros contingent a trouvé refuge sous le pavillon de la « French Tech », la bannière gouvernementale créée pour la promotion du numérique à la française, avec 120 PME et start-up rassemblées. « Dès que je peux, je viens soutenir les entrepreneurs français du numérique », confie Axelle Lemaire aux « Echos ».

 

Outre le volet soutien aux start-up, la ministre a aussi pris le temps de rencontrer les nombreux responsables politiques présents sur le salon. Elle a ainsi pu échanger avec ses homologues tunisiens et brésiliens sur des sujets de coopération économique mais aussi de gouvernance de l’Internet mondial. La rencontre avec le ministre espagnol du numérique fut l’occasion d’évoquer les avancées sur l’Agenda numérique européen, qui représente l’un des chantiers prioritaires de la nouvelle Commission.

Géants du net
 

Pas de rencontre, en revanche, avec les géants du net, curieusement, alors même que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, et Sundar Pichai, le responsable produits de Google, étaient sur place. « J ’ai vu un petit stand Google derrière un gros stand Sigfox », sourit Axelle Lemaire. La ministre a toutefois croisé, par hasard, un représentant de Twitter lundi soir, avec qui elle s’est entretenue sur les possibilités de coopérations concernant le signalement de contenus illicites sur le web. « Ils sont plus réceptifs qu’avant », souligne la ministre. « Il faut une meilleure coopération et une conscience plus claire de cette responsabilité des plateformes », dit-elle, tout en se déclarant « très sensible à l’expression des opinions de manière libre ».

 

Les débats, au Mobile World Congress, ont aussi porté sur l’intérêt croissant des géants du web pour le secteur des télécoms. Google a par exemple confirmé à Barcelone son intention de devenir opérateur de téléphonie mobile virtuelle aux Etats-Unis. Pour la ministre, « tout reste ouvert ». « Les géant du web ne sont rien sans les réseaux des opérateurs télécoms et la réponse de ces derniers doit être celle de l’innovation », considère-t-elle. « Mon rôle est de m’assurer que les conditions d’accès au marché sont égales pour tous, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle », les acteurs du Net étant nettement moins régulés que les opérateurs télécoms. La ministre plaide par conséquent en faveur d’une adaptation du droit de la concurrence européen. « Non, monsieur Obama, ce n’est pas être protectionniste que de dire cela, c’est défendre la libre concurrence », pointe-t-elle, en référence à la récente sortie du président américain sur les relations entre l’Europe et les GAFA.


Derrière ce débat, se cache celui qui ne fait que commencer sur la neutralité du net ou l’accès équitable de tous les acteurs au réseau. Le régulateur des télécoms américain a annoncé de nouvelles règles en la matière, interdisant notamment aux opérateurs télécoms de prioriser certains contenus passant par leur réseau moyennant paiement. Refusant la comparaison avec les Etats-Unis, un marché très différent de la France, la ministre reste générale, se déclarant « pour l’affirmation forte au niveau européen d’un principe de neutralité du net ». Reste à le définir clairement.


Romain Gueugneau / Journaliste et Fabienne Schmitt / Chef de service adjoint
 
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Les startups de la French Tech ont "cassé la baraque" à Las Vegas

Les startups de la French Tech ont "cassé la baraque" à Las Vegas | Toulouse networks | Scoop.it

Emmanuel Macron au CES 2015 (au centre) en compagnie d'Henri Seydoux (à droite), Président de la société Parrot.

 

Les innovations des entreprises françaises ont été largement primées et ont bluffé la presse américaine au grand salon de l’électronique Consumer Electronics Show (CES) qui a fermé ses portes vendredi 9 janvier. Il reste à la French Tech à transformer cette forte impression en succès économique.

 

«On entend parler la langue de Molière tous les 10 mètres ! », s'amuse Séverin Marcombes, le cofondateur de la start-up Lima, venu présenter son boîtier de stockage à Las Vegas.

Déjà nombreuses et remarquées l'an dernier, les entreprises françaises ont encore fait plus parler d'elles cette année au Consumer Electronics Show (CES), le rendez-vous mondial incontournable de l'électronique grand public, qui vient de fermer ses portes ce vendredi.

Et pas seulement dans la presse française : sur les grands sites américains spécialisés couvrant l'événement, de TechCrunch à Mashable en passant par Engadget et le magazine Wired, ou même les généralistes comme le Washington Post et USA Today, les innovations des start-up « Frenchies », largement primées, sont omniprésentes, en particulier dans les objets connectés, domaine d'excellence de la « French Tech », gadget pour les uns, marché d'avenir pour les autres.

Plus que la télévision 4K ou la voiture connectée, « le gagnant du CES sera la France », prédit ainsi le responsable de la rubrique technologie du site américain Yahoo, attiré par les gadgets les plus insolites : « Si vous voulez un aperçu de l'avenir, prêtez attention aux bidules absurdes mais magiques venus de France », prévient-il. « Les Français cassent la baraque au CES », renchérit sa collègue Alyssa Bereznak.

« Quand même, la classe : sur les "11 objets les plus cool du CES" de Wired, cinq produits sont français, trois d'Asie, deux des US et un du UK », constatait, admiratif, Georges-Etienne Faure, le conseiller technique au numérique du Premier ministre, sur son compte Twitter en début de semaine.

Parmi les objets sortant du lot, la montre Activité Pop de Withings, les écouteurs Parrot Zik Sport, les roulettes électriques de Rollkers, le casque de relaxation Melomind de MyBrain, la pédale intelligente de Connected Cycle. Les efforts de communication autour de « l'équipe de France du high-tech », sous la bannière French Tech, déployés depuis un an par le gouvernement pour attirer l'attention sur les pépites hexagonales de la technologie, semblent donc commencer à porter leurs fruits.

« le visage entreprenant de la france »

« Notre objectif de les rendre plus visibles est rempli : la présence française est clairement reconnue dans la presse internationale, il n'y a pas d'autre pays qui se démarque, à part la Chine, très représentée historiquement », confiait depuis Las Vegas David Monteau, le directeur de la mission French Tech, rattachée à Bercy.

Il est vrai que la France a emmené sur place la première délégation européenne (la cinquième au niveau mondial) avec 120 entreprises, loin devant l'Allemagne (39) et le Royaume-Uni (33), allant des grands groupes tels que Dassault Systèmes, L'Oréal, La Poste ou Valéo, aux start-up, 66 contre 38 l'an dernier. Soit une sur trois dans l'espace dédié du salon Eureka Park ! Seuls les États-Unis en ont présenté davantage (152), même Israël, la « start-up nation » autoproclamée, n'en a que 13. Gary Shapiro, le président de la Consumer Electronics Association (CEA) qui organise le CES, a parlé en plaisantant d'« invasion » en accueillant la délégation française ! Il a invité le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, à couper le ruban d'inauguration du salon, mardi 6 janvier. Le ministre a visité les principaux stands des Français, notamment le grand espace du spécialiste des drones Parrot.

Accompagné d'Axelle Lemaire, la secrétaire d'État au Numérique, le ministre a rencontré des « VC », des investisseurs en capital-risque américains afin de montrer « le visage entreprenant de la France », d'expliquer les atouts de ses start-up et de démonter certaines idées reçues sur le pays, sa fiscalité, son droit du travail, etc.

La mission French Tech avait prévu des brochures en anglais montrant, chiffres à l'appui, que « France is innovante » mais aussi « startup-friendly ». Car l'accès aux capitaux demeure le point faible de l'écosystème français. Trente start-up ont ainsi « pitché » lundi devant des investisseurs lors d'un déjeuner spécial French Tech. Ce soutien gouvernemental et le buzz sur l'inventivité made in France sont appréciés des start-up, qui échangent de bons conseils entre compatriotes : « On sent un esprit de groupe, d'équipe, de collectif, qui s'incarne aussi dans l'hébergement de start-up sur le stand de PME comme Avenir Telecom », se félicite David Monteau.

Venir au CES permet à toutes ces jeunes entreprises innovantes de profiter de cette formidable vitrine internationale, avec ses 150.000 participants venus de 140 pays. Ce n'est malgré tout pas si facile au milieu de 3.600 exposants, dont les géants de l'électronique Samsung, LG et Sony, et des constructeurs auto comme Ford et Mercedes, dans un gigantesque barnum qui s'étend sur 185.000 m2 entre le centre de convention de la ville et les grands hôtels du Strip, le boulevard des casinos, aux décors et moquettes kitschissimes, en contraste total avec l'univers high-tech et design !

Si elles dépensent plusieurs milliers d'euros - de 2.000 euros le stand de 9 m2 sur le pavillon French Tech d'Ubifrance, sans compter les billets d'avion et l'hôtel, à 50.000 euros en moyenne pour « le CES du pauvre » selon Fred Potter, le patron de Netatmo, et plusieurs centaines de milliers d'euros pour ceux qui voient les choses en grand, comme Parrot -, c'est avant tout pour accrocher l'attention sur leurs produits des grands distributeurs d'électronique, en particulier américains, des chaînes de magasins physiques comme BestBuy au mastodonte de l'e-commerce Amazon, mais aussi des journalistes et blogueurs influents internationaux, de partenaires potentiels et d'investisseurs en quête de futurs champions.

Des commandes fermes débouchent souvent de ces quatre jours de salon, voire des levées de fonds. Prudent, le directeur de la mission French Tech reconnaît qu'il est « impossible de quantifier l'effet "business" » de ce coup de projecteur appuyé, « l'effet se verra à long terme. »

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À Toulouse, l'entrepreneur Cédric Giorgi porte les couleurs de la French Tech

À Toulouse, l'entrepreneur Cédric Giorgi porte les couleurs de la French Tech | Toulouse networks | Scoop.it


Cédric Giorgi, PDG de Cookening


 

L'entrepreneur toulousain de 31 ans s'octroie une pause dans le développement de sa start-up Cookening pour participer activement à la mise en lumière des initiatives de la French Tech à l'international.

Épinglé sur la poche au niveau de son cœur, un coq rouge semble prêt à pousser un retentissant "Cocorico !". Cédric Giorgi n'est pas peu fier de ce badge aux allures d'origami. "C'est le symbole de la French Tech. Seuls quelques exemplaires ont été distribués. J'y tiens beaucoup", sourit l'entrepreneur de 31 ans, devenu depuis quelques mois un héraut de la marque française du numérique.
Tout a commencé à Austin, au Texas. Venu pour promouvoir son entreprise Cookening lors de l'édition 2013 du festival South by South West (SXSW), le nouveau rendez-vous incontournable des amateurs de technologie dans la musique, le cinéma et les start-up, il a constaté que les entrepreneurs français manquaient de visibilité sur place : "Nous étions quelques-uns à avoir fait le déplacement et à avoir noué des contacts au gré des rencontres. Mais aux yeux de l'ensemble des 2000 visiteurs de l'événement, la présence française passait inaperçue, car nous n'avions pas de délégation nationale, contrairement aux Allemands par exemple."

Quelques mois plus tard, apprenant que le gouvernement lançait un label pour renforcer la notoriété des start-up françaises à l'international, Cédric Giorgi rencontre David Monteau, le directeur de la Mission French Tech, et son adjointe Clara Delétraz, pour monter ensemble une opération pilote : fédérer les entrepreneurs français sous une même bannière lors de l'édition 2014 du festival SXSW. Ainsi, en mars dernier, un "French Tech Club" a été mis en place et animé par Cédric Giorgi et deux autres entrepreneurs - Louis Montagne de AF83 et Anthony Gongora de Souderbox aux côtés d'un pavillon français soutenu par Ubifrance, la région Île-de-France, l'Inpi et Invest in France. "Le réseau French Tech a besoin d'animateurs, et Cédric Giorgi est de ceux qui nous prêtent main-forte", salue David Monteau.

Le startupper originaire de Toulouse ne ménage pas ses efforts pour redorer le blason tricolore à l'étranger. "Quand on parle de la France aux États-Unis, c'est pour railler notre protectionnisme en citant l'affaire Dailymotion, ou pour nous demander s'il est bien vrai qu'aucun Français ne répond plus à ses mails professionnels passé 18 heures. Pour combattre les préjugés, il faut montrer nos savoir-faire, et améliorer notre communication en se groupant en meute", professe sans ambages ce rassembleur qui ignore la langue de bois. Sitôt dit, sitôt fait. En juin, il coorganisait la première French Tech Conference impulsée par Gaël Duval, le fondateur de Jechange. fr.
"Nous avons réuni 80 intervenants comme Jean-David Chamboredon, le fondateur du fonds Isai, Marie Ekeland, de France Digitale, et nos fleurons de l'innovation comme Withings, Medtech, Exoplus, Sigfox, Lengow... Sans oublier une douzaine de start-up prometteuses comme 1001 Menus et Jellynote. Et nous avons eu l'honneur de la présence de la ministre Fleur Pellerin et de la secrétaire d'État Axelle Lemaire", énumère Cédric Giorgi, tout sourire.

"Cédric a une très bonne connaissance de l'écosystème français du Web. Elle sera complète quand il aura renforcé ses liens avec les intrapreneurs et les acteurs de l'innovation dans les grands groupes, que nous inviterons pour la deuxième édition", souligne Gaël Duval.
Après avoir attiré 350 visiteurs en deux jours, l'événement sera reconduit en juin 2015.

"J'ai toujours aimé rassembler"
Ce carnet d'adresses fourni, Cédric Giorgi l'a acquis un gré de ses expériences dans le numérique. Un secteur que cet ingénieur télécom diplômé de l'INSA Toulouse a découvert par hasard, en 2005, alors qu'il était stagiaire chez Airbus à Munich, chargé d'explorer comment construire "un intranet différent". Se prenant au jeu du Web, il lance un blog dans la foulée et pendant cinq ans, il y présente ses visions du marketing. Pour affiner ses analyses, il complète sa formation avec un master en marketing et communication à Sup de Co Toulouse. En marge des cours, avec ses amis Maxime Garrigues et Benoît Ramus, il lance en 2007 l'initiative BlogSurGaronne, pour permettre aux blogueurs de la Ville Rose d'échanger et de se rencontrer.
"Je crois que j'ai toujours aimé rassembler les gens et faire vivre les communautés. Adolescent déjà, j'étais animateur dans des colonies de vacances", sourit ce fils de travailleurs sociaux.

L'effervescence de Cédric Giorgi est rapidement remarquée.
"Un jour d'avril 2007, un certain Marc Rougier m'a proposé de rejoindre les premiers salariés de sa société Goojet. C'est ainsi que je suis devenu le responsable marketing d'un portail Web et mobile synchronisé, qui allait croître jusqu'à 20 salariés et pivoter en 2010 pour devenir la plate-forme de partage de veille Scoop It." Depuis, les deux entrepreneurs sont restés amis. "Cédric avait 23 ans, et déjà une grande aisance à communiquer et beaucoup de conviction dans ses idées. D'ailleurs, il pouvait se montrer boudeur quand je ne tranchais pas dans son sens", confie Marc Rougier. Cédric est un homme de confiance, qui aime se rendre utile, et il s'engage beaucoup pour l'écosystème. "Mais quand on est entrepreneur, il faut parfois se montrer radical, jusqu'au-boutiste et penser d'abord à soi", souligne Marc Rougier.
L'intéressé en a conscience. Attaché à son rôle de père d'une petite fille de 1 an, il sait que le temps manque pour mener de front l'organisation d'événements pour la French Tech et le développement de Cookening. Il a donc choisi de "laisser grandir tout seul" le service d'échanges culturels autour d'une invitation à dîner chez l'habitant, commercialisé depuis mai 2013. "Des repas ont été organisés chaque semaine dans 30 pays, avec 300 hôtes et 10.000 inscrits qui sont enchantés de l'expérience. Mais notre business model inspiré d'Airbnb est nouveau, et on ne peut pas évangéliser un marché avec 300.000 euros de financement. Surtout quand notre concurrent principal, l'israélien Eatwith, démarrait en levant 1 million de dollars, puis 10 millions. Mes deux associés et moi avons donc renoncé à notre projet de lever des fonds, et décidé de faire autre chose pour le moment", expose-t-il en toute simplicité.

C'est avec la même humilité qu'il a témoigné lors de la dernière édition parisienne de Failcon, la conférence sur l'échec entrepreneurial. "Cédric a été très direct et d'une transparence rare, sur un sujet qui n'est pas simple : il a expliqué comment il s'était senti perdu dans le dédale des différents types d'investisseurs et de seuils d'investissement, et les erreurs qu'il a pu commettre. Il sait se remettre en question", explique Roxane Varza, organisatrice de Failcon en France. Tous deux se connaissent bien, ayant rédigé ensemble le blog TechCrunch France sur les start-up, jusqu'à sa fermeture en 2011. Quand cette page s'est tournée, Cédric Giorgi est alors contacté par Loïc Le Meur, qui le propulse business développeur de sa société Seesmic. "Nous avons ouvert un bureau européen, et transformé Seesmic, qui était un réseau social pour les marques, en partenaire de Salesforce", se souvient Cédric Giorgi. Après la vente de Seesmic en 2012, il poursuit sa collaboration avec Loïc Le Meur sur leur autre cheval de bataille : LeWeb. L'événement parisien, qui attire des visiteurs de 50 pays et les ténors des sociétés phares du numérique mondial, est désormais dupliqué à Londres. L'international, Cédric Giorgi y a pris goût.

Perrine Créquy, LaTribune.fr

Jacques Le Bris's insight:

En savoir plus :
Où le rencontrer ?

Lors d'un événement dédié au numérique : "Je participe à l'organisation de Start-up Assembly et LeWeb, à Paris. Mais vous pouvez aussi me contacter par mail ou via Twitter."

Comment l'aborder ?

Montrez ce qui vous intéresse "Posez-moi une question sur un thème précis. C'est plus sympathique que de me demander directement de donner tel ou tel contact."

À éviter !

En vouloir trop, trop vite. "Comprenez que, non, je ne peux pas spammer mon carnet d'adresses pour faire la pub de votre boîte. J'adore connecter les gens, mais avec de la courtoisie."

Timeline :
Décembre 1983 Naissance à Toulouse.
Juin 2005 Découvre le numérique à Munich
Mars 2010 Rejoint TechCrunchFrance.
Juin 2011 Coorganise l'événement LeWeb.
Juillet 2012 Fonde Cookening.
Mars 2014 Installe un pavillon French Tech lors du festival SXSW à Austin.
Juin 2014 Coorganise la première French Touch Conference à New York.
2016 Fonde une nouvelle start-up.

AUDIT & REDAC'WEB's curator insight, September 11, 2014 1:16 PM

Un super entrepreneur "toulousain" pour un super projet !

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Ces start-up toulousaines qui épatent les Américains

Ces start-up toulousaines qui épatent les Américains | Toulouse networks | Scoop.it
Céline Lazorthes, née à Toulouse./Photo DDM

Toulouse et son agglomération seraient-elles une mine d'or pour les pépites du monde de la tech ? Oui si on en croit la French Touch Conference, qui vient de s'achever à New York.

L'économie digitale n'est pas que parisienne mais se développe aussi en province. Fleur Pellerin secrétaire d'État au commerce extérieur, en est persuadée. Et de citer l'entreprise toulousaine Sigfox qui envisage de se déployer dans la Silicon Valley.

Spécialiste de l'Internet des objets, l'entreprise possède son siège social et ses activités de recherches et développement à Labège. Arrivé du Havre pour son premier emploi il y a 20 ans, Ludovic Le Moan, le PDG, est resté. «À Toulouse, il y a de bonnes écoles et de bons profils», souligne le patron venu défendre la dynamique de la tech française aux États-Unis.

Frédéric Montagnon, Overblog

Une raison partagée par Frédéric Montagnon, le génie toulousain d'Overblog, qui a monté trois start-up dans la capitale de Midi-Pyrénées, avant de s'installer il y a un an à New York pour développer Secret Media, une solution permettant de monétiser le trafic des utilisateurs des logiciels qui bloquent la diffusion de publicités sur un navigateur. «Quand il a fallu choisir l'école pour mes études, je voulais Toulouse pour ma formation. Ensuite, j'ai récupéré beaucoup de Parisiens qui en avaient marre de la capitale.»

Marc Rougier, Scoop It

Pour Marc Rougier, c'est le recrutement qui l'a incité à s'installer dans la ville rose. «J'ai monté Meiosys à Toulouse en 2000, car je n'arrivais pas à embaucher à Paris». Après avoir revendu son affaire à IBM cinq ans plus tard, connu un échec avec Goodjet, il retrouve le succès avec Scoop It, une plateforme de publication sur Internet pour les entreprises. Là encore à Toulouse, même si la partie «business» est basée à San Francisco. «Les États-Unis sont moins conservateurs que la France où il faut un réseau, un pedigree pour parler aux grands donneurs d'ordres. Quand l'offre est innovante : les Américains essaient plus facilement, mais jettent aussi plus facilement».

La TIC Valley vantée à New York

À La French Touch Conference de New York, Marc Rougier est venu aussi parler de la TIC Valley, l'association de 24 entreprises innovantes, installées à Labège. «Il faut favoriser ce type d'environnement favorable à l'économie digitale. La France est en retard : cela ne correspond qu'à 3 % de notre PIB, quand nos pays partenaires sont à 6 %».

Avec un écosystème favorable et des conditions de vie privilégiées, Toulouse attire. Mais certains s'expatrient quand même comme Céline Lazorthes, PDG de Leetchi.com, un service de collecte d'argent élu comme la meilleure start-up en 2013 par Wired Europe. Parmi les intervenants à New York, elle était une des seules femmes. Il y avait aussi Cédric Giorigi, le Toulousain fondateur de Cookening, qui propose des repas chez l'habitant. Et, c'est avec son petit accent du sud-ouest qu'il a vanté les atouts de la French Tech.

Genticel à la rencontre d'investisseurs aux USA

Réussite de la biotech française, L'entreprise de biotechnologie de Labège (Haute-Garonne) a présenté son activité à une cinquantaine d'investisseurs américains à New York. Elle faisait partie d'une délégation de dix-neuf entreprises, emmenées par l'association France Biotech, dans le cadre de la première édition de la French Life Sciences Days. «Je me suis rendu compte que nous avions beaucoup d'entreprises françaises dans la biotechnologie et la medtechnologie qui pouvaient séduire les investisseurs américains. Nous sommes des champions en innovation et en autorisation de mise sur le marché», souligne Pierre-Olivier Goineau, le président.

Cotée à Euronext Paris et Bruxelles depuis le 4 avril dernier, l'entité haute-garonnaise est spécialisée dans le développement d'immunothérapies pour les femmes infectées par le papillomavirus humain qui n'ont pas de lésions. Pour 25 % d'entre elles, le virus a de fortes chances de se développer et, s'il n'est pas soigné à temps, de provoquer un cancer du col de l'utérus. Genticel vient dont de terminer la phase un des essais cliniques de ProCervix, son produit phare. Et les résultats sont de l'aveu du patron labégeois, plutôt bons : trois quarts des femmes éliminent le virus. L'objectif de la société est d'arriver à prouver l'efficacité de ce produit chez l'homme et ensuite de l'octroyer à un partenaire industriel pour la commercialisation. Selon Genticel, le potentiel est estimé à un milliard d'euros de chiffre d'affaires par an. Cette première rencontre avec les fonds d'investissement spécialisés vise à préparer l'avenir du travail du laboratoire haut-garonnais.

En effet, l'entrée en bourse il y a moins de quatre mois a déjà permis une levée de fonds de 34.7 millions d'euros, supérieure aux attentes de la société.

Les Etats-Unis restent dans tous les cas incontournables pour le développement de la société : à terme, si le produit est commercialisé, ils pourraient représenter 45 % du marché mondial. D'autant que les gynécologues du pays, contrairement à l'Europe, recommandent déjà le diagnostic en première détection du HPV lors du frottis annuel. Les essais cliniques de l'autre côté de l'Atlantique devraient commencer dès décembre 2015.

Correspondance particulière d'Anaïs Digonnet à New York
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Le président de la République et la french tech, Ludovic Le Moan raconte

Le président de la République et la french tech, Ludovic Le Moan raconte | Toulouse networks | Scoop.it

Ludovic Le Moan


Le voyage de François Hollande dans la Silicon Valley a signé le début d’un nouveau type de relations entre le président de la République et les start-up. De retour à Toulouse après avoir fait partie de la délégation française, Ludovic Le Moan, président de la TIC Valley et PDG de Sigfox, confie les échanges qu’il a eu avec François Hollande.
 
- Vous avez accompagné le président de la République dans la Silicon Valley aux États-Unis. Que retenez-vous de ce voyage ?
C’était un voyage extrêmement positif pour moi, pour Sigfox et aussi je pense pour les start-up du numérique dont il a été beaucoup question lorsque nous étions dans la Silicon Valley. J’ai rencontré Jack Dorsey, cofondateur de Twitter, avec qui nous avons l’objectif commun de rendre disponible la technologie à un public plus large grâce aux messages courts. Twitter l’a fait pour le web et Sigfox pour l’internet des objets.


- Avez-vous pu faire passer des messages à François Hollande ?
Oui, au cours du voyage, nous avons eu plusieurs discussions ensemble. Je l’ai trouvé très à l’écoute et soucieux de trouver des mécanismes nouveaux, notamment pour ce qui concerne le financement. Je l’ai alerté sur la nécessité de financer des projets ambitieux, créateurs de valeur et créateurs d’emplois.


- Quel est le problème de financement dont souffrent les entrepreneurs français ?
Il y a un rapport d’un à dix entre les investissements que peuvent consentir les fonds anglo-saxons et les fonds français. Aux États-Unis, un projet sérieux et ambitieux peut être financé à hauteur de 10 M€ quand en France le même projet devrait se contenter de 1 M€. Ce fossé doit être comblé, au moins en partie, et je pense qu’il est possible d’atteindre une moyenne de 5 M€. Il y a beaucoup d’argent en France et je pense que beaucoup de patrons peuvent mettre 5 M€ sur des projets novateurs, ambitieux et sérieux. Mais pour cela il faut créer des conditions favorables et trouver un mécanisme fiscal qui permette de compenser le risque. Je n’ai pas eu de réponse immédiate mais j’ai senti que François Hollande avait l’ouverture d’esprit pour cela. Il a pris l’engagement de favoriser l’investissement.


- Vu de France, il y avait au cours de ce voyage une sérieuse dissension entre le Medef et François Hollande sur le pacte de responsabilité. L’avez-vous ressentie ?
Sincèrement, pas du tout. Et j’ai trouvé que les journalistes voyaient les choses par le petit bout de la lorgnette. Leurs questions étaient orientées de façon à opposer la vision du chef de l’État et celle du Medef. Je pense que nous n’arriverons nul part si on continue à opposer les deux mondes. Il faut faire les choses intelligemment.


- On vous sent presque conquis par François Hollande, vous êtes hollandiste ?
Certainement pas, je ne fais pas de politique. Mais c’est vrai que j’ai été impressionné par l’homme et aussi par ses engagements en faveur des start-up.

- Avez-vous pu évoquer avec lui le projet des quartiers numériques ?

Non, mais j’en ai parlé avec Fleur Pellerin qui était aussi aux États-Unis. La ministre semble favorable à un projet french tech dédié à l’internet des objets au sein de la TIC Valley.


- Comment se porte Sigfox ?
L’entreprise est en forte croissance et le réseau dédié à l’internet des objets continue à se déployer. Nous venons d’annoncer le lancement du réseau en Espagne sur les infrastructures d'Abertis Telecom. L’Espagne se raccordera donc au réseau déjà constitué en France, aux Pays-Bas et en Russie.

Propos recueillis par Emmanuelle Durand-Rodriguez

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