NanoCar Race. Toulouse va accueillir la première course auto à l'échelle de molécules ! | Toulouse networks | Scoop.it

À l'automne 2016, Toulouse va accueillir une première technologique mondiale : la NanoCar Race, une course de molécules-voitures. Explications d'un événement soigneusement préparé.

 

 

Folie ? Génie ? Un peu des deux à la fois, et surtout tout le savoir-faire technologique du microcosme toulousain. C’est le cocktail qui promet d’être servi à la rentrée 2016 à Toulouse dans le domaine scientifique. Après la course de robots prévue le 28 septembre sur les allées Jules-Guesde, c’est un autre rendez-vous renversant qui se prépare depuis plusieurs mois dans la Ville rose.

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Travail conjoint du CNRS et de Paul-Sabatier

À l’automne 2016 (la date n’est pas encore arrêtée, mais ce sera sans doute au mois d’octobre), Toulouse sera le théâtre de la première course internationale de molécules-voitures : la NanoCar Race, grâce au travail du Centre d’élaboration de matériaux et d’études structurales (Cemes) du CNRS (Centre nationale de recherche scientifique) et de l’université Paul-Sabatier.

« Ces voitures de quelques nanomètres de longueur et propulsées grâce à un courant électrique s’affronteront sur un circuit composé d’atomes d’or. Les participants auront jusqu’en octobre 2016 pour synthétiser et tester leur molécule-voiture », explique le CNRS dans un communiqué. Les nano-cars seront activées par de brèves impulsions électriques.

Comme lors d’une course de Formule 1, chaque équipe devra parcourir le plus vite possible le circuit, depuis les deux atomes représentant le départ jusqu’aux deux atomes d’arrivée, précise le CNRS.

Cinq concurrents, dont un nano-véhicule toulousain

Les cinq concurrents avaient été présentés à l’occasion du rendez-vous de l’innovation Futurapolis, en novembre 2015. On retrouvera, en compagnie du NanoMobile du CNRS et de Paul-Sabatier, la Nano-Car Team des universités Rice (USA) et Graz (Autriche), la Nano-windmill Company de l’université de Dresde (Allemagne), la Ohio Bobcat Nano-wagon Team de l’université de Ohio (USA) et la Nano-Vehicle de l’Institut Mana-Nims de Tsubuka (Japon).

Microscope à effet tunnel

Et puisque nous sommes plongés là dans le monde des nanos, la course ne sera évidemment pas visible à l’œil nu. Mais l’équipement pour suivre la course sera au rendez-vous grâce à un ensemble de microscopes « à effet tunnel unique au monde. »

Le microscope toulousain est le seul au monde à posséder quatre pointes et pouvoir faire concourir quatre équipes en même temps, poursuivent le CNRS et Paul-Sabatier.

La NanoCar Race, qui se déroulera sur le LT-NanoProbe, situé dans le bâtiment Pico-Lab du campus CEMES-CNRS (29, rue Jeanne Marvig, quartier Saouzelong-Rangueil), sera retransmise sur écran géant et sur le site internet de l’événement. Une course-marathon que les chercheurs ont déjà surnommée « les 38 h de Toulouse ».

Vidéo de présentation du CNRS de la NanoCar Race toulousaine :


NanoCar Race, des molécules sur la ligne de départ par CNRS

 

Infos pratiques : 
Plus d’infos sur le site internet de la NanoCar Race

 

Anthony Assemat

Journaliste, chef d'édition à Côté Toulouse