Toulouse. La jeune pousse Eyelights prend de la vitesse avec son GPS pour motards | Toulouse networks | Scoop.it

La start-up toulousaine Eyelights propose un GPS projeté sur la visière des casques de moto. Une innovation inspirée de la technologie militaire pour laquelle elle va chercher à lever un million d’euros cette année.

  

Tout a commencé en 2013 quand Romain Duflot, l’un des deux fondateurs de Eyelights, alors étudiant à l’Institut Catholique des Arts et Métiers (Icam), passait son permis moto. « Je trouvais qu’il était difficile d’installer un GPS sur la moto sans risquer de tomber à chaque fois pour le consulter », explique le jeune homme âgé de 25 ans. « Je me suis intéressé à cette question et comme notre école demandait d’instaurer un projet de création d’entreprise pendant six mois, nous nous sommes lancés avec cinq autres étudiants ».

Moto Display nait en 2013. L’entreprise développe alors le prototype d’un boitier équipant le casque du motard, faisant apparaitre les informations à la hauteur de ses yeux. Fort de leur innovation, les étudiants présentent leur projet au Concours régional des étudiants créateurs d’entreprise (Crece), où il remporte le troisième prix en juin 2014. Ils commencent alors à tester leur solution auprès de la communauté des motards, pour mieux comprendre leurs besoins. « Nous avons participé au Mondial des deux roues avec Motoblouz, ce qui nous a aidé à améliorer le prototype », souligne Thomas de Saintignon, le second fondateur d’Eyelights. « Nous avons affiné l’utilisation, la durée de vie de la batterie ou encore l’intégration dans le casque ».

Le challenge de l’industrialisation

En mai 2015, les deux jeunes entrepreneurs remportent le prix régional En émergence de la Banque publique d’investissement bpifrance, doté de 40.000 euros. « Nous avions déposé le brevet il y a deux ans, cette récompense nous a conforté dans l’idée qu’il était important d’être suivi pour notre développement », assure Romain Duflot. Ils intègrent le Connected Camp, l’accélérateur de start-up spécialisées dans les objets connectés à Labège, près de Toulouse. « Cela va nous permettre d’avancer dans l’industrialisation de notre produit, pour en baisser le prix à moins de 1000 euros. La plus-value de notre système, c’est son intégration dans n’importe quel équipement, ce qui permet aux motards de garder leur casque, contrairement aux produits de nos concurrents ».

Pour accélérer l’industrialisation, ils prévoient une levée de fonds d’un million d’euros cette année. « Nous visons une centaine d’ambassadeurs qui pourront pré-commander le produit en en juin, pour une livraison en octobre », détaille Thomas de Saintignon. « Le but est d’en vendre un millier la première année ».
Julie Rimbert