Toulouse. La jeune pousse Arborati expose l'art sur ses vêtements | Toulouse networks | Scoop.it

La troisième collection de la marque Arborati, oXXygen, a été lancée début juin sur le thème du Brésil, Coupe du monde oblige.


Créée en 2012, la start-up toulousaine Arborati, qui expose des œuvres d'artistes contemporains sur la toile de ses vêtements et de ses accessoires, vient de lever 300.000 euros pour se développer sur le web et à l'international.

Des commandes d’un avion à une ligne de vêtements, il n’y a parfois qu’un pas. C’est celui qu’a franchi Olivia Lans-Hébrard, cofondatrice avec Olivier Mathiot, PDG de Priceminister et Daniel Luciani d’Icom, en créant Arborati. Le nom de cette start-up et de sa marque éponyme de prêt-à-porter et accessoires made in France rend en effet hommage à sa grand-mère Renée Arborati, qui fut l’une des premières femmes pilotes en Indochine. Passée elle aussi par la sphère aéronautique en tant que directrice business développement, Olivia Lans-Hébrard a décidé de « se jeter à l’eau » et « d’assouvir sa passion pour l’art » en exposant le travail d’artistes contemporains sur des vêtements et des accessoires de mode.

Fabriqués à 500 exemplaires numérotés, les tee-shirts, pantalons, tuniques en soie ou sacs à main de la marque Arborti sont des œuvres en-soi et sont accompagnés par de petites histoires témoignant de la démarche ou du message des artistes. Le plasticien bordelais Jean-Luc Feugeas ou encore le graffeur toulousain Sismik ont notamment vu leur travail imprimé sur la toile des tissus Arborati via une impression numérique.

« Donner du sens à l’acte d’achat »

Lancée en 2012 avec un capital de départ de 54.000 euros, la jeune société, qui distribue sa marque sur son site et dans une vingtaine de boutiques en France, vient de sortir sa troisième collection sur le thème du Brésil, Coupe du monde oblige. Pour témoigner de son « engagement positif » et « donner du sens à l’acte d’achat », elle reversera une partie de ses ventes à l’association Moda Fusion pour son projet d’école de mode ouverte aux jeunes issus des favelas cariocas. « Nous nous positionnons comme un facilitateur entre l’art et la rue, un passeur de messages sociétaux forts autour de quatre collections annuelles, rythmées sur la cadence des expositions », explique Olivia Lans-Hébrard. Engagée, Arborati l’est aussi sur le plan de la confection puisqu’elle fait appel à des sociétés ou des artisans toulousains et tarnais comme La Maille au personnel.

En mai dernier, la start-up « arty », qui a intégré la dernière promotion de l’incubateur Midi-Pyrénées, a bouclé sa première levée de fonds de 300.000 euros auprès de du réseau de business angels midi-pyrénéen Capitole Angels. Avec cet apport, Arborati compte renforcer sa communication et sa présence sur le web et les réseaux sociaux, se développer à l’international, notamment en Belgique et au Japon via des revendeurs et créer une plate-forme collaborative pour mettre en relation les artistes et sa communauté de clients.
Johanna Decorse