Le développement de la fibre devra être réexaminé - 08/06/2018 | Toulouse networks | Scoop.it

Parmi les divers dossiers qui ont été examinés et ont reçu l'approbation du comité syndical, pour terminer la séance, le conseil communautaire devait valider le fond de concours au SDAN31 (schéma d'aménagement numérique 31) pour l'année 2018 ; il concerne la participation des communes au financement et le mode de calcul correspondant en approuvant les termes de la convention à intervenir avec les diverses communes. Préalablement le vice-président maire de Pouze, Pierre Lattard, a apporté les derniers développements de la réunion du syndicat mixte et le résultat récent de l'appel d'offres. L'entreprise adjudicataire Altitude a proposé le phasage des travaux et en a donné le détail. Il a fait ressortir que toutes les communes seront raccordées pour la fin 2022 et, carte à l'appui, fait part de la répartition arrêtée par le syndicat mixte. Seront dans l'ordre raccordées dès

2018-2019 les communes d'Escalquens et de Labège,

 

en 2019-2020 Auzielle, Pechbusque, Auzeville, Pompertuzat, Deymes, Donneville Belberaud, Fourquevaux, Labastide Beauvoir, Les Varènes, Baziège, Ayguesvives, Montgiscard

 

en 2021-2022 Lacroix-Falgarde, Vieille-Toulouse, Auzeville-Tolosane, Castanet-Tolosan, Mervilla, Péchabou, ensuite Odars, Rebigue, Aureville, Goyrans, Clermont-Le-Fort, Corronsac, Espanès, Montbrun, Belbèze-Lauragais, Noueilles, Issus et Pouze.

 

L'entreprise, précise-t-il, s'est engagée à déployer la fibre optique sur l'ensemble du territoire du Sicoval par réseau souterrain, selon un rythme du déploiement sur 4 ans. Pour ce qui concerne les prises, et l'organisation, il existe déjà un accord avec Bouygues et, en discussion avec Free et Orange ; précision est donnée sur le fait que l'entreprise qui installe les réseaux n'est pas celle qui commercialise les prises.

 

 

Les élus sicovaliens ont «la fibre» sensible

À l'issue de l'exposé les réactions ne se font pas attendre, c'était sans compter que les élus sicovaliens ont «la fibre» sensible ! En effet, Arnaud Lafon maire de Castanet 1er intervenant, précisait entre autres : «J'ai une interrogation sur les choix techniques qui ont consisté à phaser de manière calendaire la desserte des habitants de notre territoire. On demande à nos communes du Nord de faire un effort en matière d'accueil de population, sans pour autant leur offrir les services d'usage auquel ils ont droit. J'ajoute que pour ma commune sur les 6200 ménages 2000 habitent en collectif cette décision ne correspond pas à ce qui nous avait été préalablement indiqué. Je ne manquerai pas de rappeler à mes administrés que pour le conseil départemental ils ne sont pas prioritaires !» De son côté, François Régis Valette maire d'Auzeville, très contrarié, précisait : «Je découvre cette situation nouvelle. Ce n'est pas ce qui nous avait été indiqué antérieurement. Je trouve cela extrêmement surprenant. Lorsqu'il nous a été présenté, le déploiement était bien prévu en 2019 ! C'est incompréhensible.» Après les diverses interventions, Bruno Caubet vice-président maire d'Issus intervenait : «je pense que nous devons poser cette question à l'effet de savoir quels ont été les critères qui ont motivé à retenir cette programmation ? Sont-ils techniques géographiques identitaires etc. ?» Le président lui a répondu que la question sera posée officiellement.

 

Une intervention technique.

Mireille Garcia maire de Vieille-Toulouse, apportait très longuement sa contribution technique détaillée, laquelle a été religieusement écoutée par les édiles, amenant ainsi un éclairage nouveau à l'imbroglio. Toutefois, elle reconnaît que cette couverture pose deux soucis : «Un choix technique lié au découpage des zones d'influence que sont les «nœuds de raccordements d'abonnés» qui couvrent soit une commune, soit deux ou trois communes». Elle conclut à : «la nécessité d'obtenir le plan des nœuds où sont raccordés des points de mutualisation. C'est ce tableau que chacun d'entre nous doit avoir. D'autre part les entreprises qui ont candidaté ne sont pas tenues de respecter stricto sensu ce cahier des charges, elles ont le choix de la manière dont elles ont programmé les travaux ; Il est nécessaire de réclamer ce planning avec les points de mutualisation.». Pour conclure, le président Oberti a précisé qu'il n'était pas question de délibérer ce soir sur le calendrier des opérations.

 

Jean-Louis Laffont