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À Toulouse, l'entrepreneur Cédric Giorgi porte les couleurs de la French Tech

À Toulouse, l'entrepreneur Cédric Giorgi porte les couleurs de la French Tech | Toulouse networks | Scoop.it


Cédric Giorgi, PDG de Cookening


 

L'entrepreneur toulousain de 31 ans s'octroie une pause dans le développement de sa start-up Cookening pour participer activement à la mise en lumière des initiatives de la French Tech à l'international.

Épinglé sur la poche au niveau de son cœur, un coq rouge semble prêt à pousser un retentissant "Cocorico !". Cédric Giorgi n'est pas peu fier de ce badge aux allures d'origami. "C'est le symbole de la French Tech. Seuls quelques exemplaires ont été distribués. J'y tiens beaucoup", sourit l'entrepreneur de 31 ans, devenu depuis quelques mois un héraut de la marque française du numérique.
Tout a commencé à Austin, au Texas. Venu pour promouvoir son entreprise Cookening lors de l'édition 2013 du festival South by South West (SXSW), le nouveau rendez-vous incontournable des amateurs de technologie dans la musique, le cinéma et les start-up, il a constaté que les entrepreneurs français manquaient de visibilité sur place : "Nous étions quelques-uns à avoir fait le déplacement et à avoir noué des contacts au gré des rencontres. Mais aux yeux de l'ensemble des 2000 visiteurs de l'événement, la présence française passait inaperçue, car nous n'avions pas de délégation nationale, contrairement aux Allemands par exemple."

Quelques mois plus tard, apprenant que le gouvernement lançait un label pour renforcer la notoriété des start-up françaises à l'international, Cédric Giorgi rencontre David Monteau, le directeur de la Mission French Tech, et son adjointe Clara Delétraz, pour monter ensemble une opération pilote : fédérer les entrepreneurs français sous une même bannière lors de l'édition 2014 du festival SXSW. Ainsi, en mars dernier, un "French Tech Club" a été mis en place et animé par Cédric Giorgi et deux autres entrepreneurs - Louis Montagne de AF83 et Anthony Gongora de Souderbox aux côtés d'un pavillon français soutenu par Ubifrance, la région Île-de-France, l'Inpi et Invest in France. "Le réseau French Tech a besoin d'animateurs, et Cédric Giorgi est de ceux qui nous prêtent main-forte", salue David Monteau.

Le startupper originaire de Toulouse ne ménage pas ses efforts pour redorer le blason tricolore à l'étranger. "Quand on parle de la France aux États-Unis, c'est pour railler notre protectionnisme en citant l'affaire Dailymotion, ou pour nous demander s'il est bien vrai qu'aucun Français ne répond plus à ses mails professionnels passé 18 heures. Pour combattre les préjugés, il faut montrer nos savoir-faire, et améliorer notre communication en se groupant en meute", professe sans ambages ce rassembleur qui ignore la langue de bois. Sitôt dit, sitôt fait. En juin, il coorganisait la première French Tech Conference impulsée par Gaël Duval, le fondateur de Jechange. fr.
"Nous avons réuni 80 intervenants comme Jean-David Chamboredon, le fondateur du fonds Isai, Marie Ekeland, de France Digitale, et nos fleurons de l'innovation comme Withings, Medtech, Exoplus, Sigfox, Lengow... Sans oublier une douzaine de start-up prometteuses comme 1001 Menus et Jellynote. Et nous avons eu l'honneur de la présence de la ministre Fleur Pellerin et de la secrétaire d'État Axelle Lemaire", énumère Cédric Giorgi, tout sourire.

"Cédric a une très bonne connaissance de l'écosystème français du Web. Elle sera complète quand il aura renforcé ses liens avec les intrapreneurs et les acteurs de l'innovation dans les grands groupes, que nous inviterons pour la deuxième édition", souligne Gaël Duval.
Après avoir attiré 350 visiteurs en deux jours, l'événement sera reconduit en juin 2015.

"J'ai toujours aimé rassembler"
Ce carnet d'adresses fourni, Cédric Giorgi l'a acquis un gré de ses expériences dans le numérique. Un secteur que cet ingénieur télécom diplômé de l'INSA Toulouse a découvert par hasard, en 2005, alors qu'il était stagiaire chez Airbus à Munich, chargé d'explorer comment construire "un intranet différent". Se prenant au jeu du Web, il lance un blog dans la foulée et pendant cinq ans, il y présente ses visions du marketing. Pour affiner ses analyses, il complète sa formation avec un master en marketing et communication à Sup de Co Toulouse. En marge des cours, avec ses amis Maxime Garrigues et Benoît Ramus, il lance en 2007 l'initiative BlogSurGaronne, pour permettre aux blogueurs de la Ville Rose d'échanger et de se rencontrer.
"Je crois que j'ai toujours aimé rassembler les gens et faire vivre les communautés. Adolescent déjà, j'étais animateur dans des colonies de vacances", sourit ce fils de travailleurs sociaux.

L'effervescence de Cédric Giorgi est rapidement remarquée.
"Un jour d'avril 2007, un certain Marc Rougier m'a proposé de rejoindre les premiers salariés de sa société Goojet. C'est ainsi que je suis devenu le responsable marketing d'un portail Web et mobile synchronisé, qui allait croître jusqu'à 20 salariés et pivoter en 2010 pour devenir la plate-forme de partage de veille Scoop It." Depuis, les deux entrepreneurs sont restés amis. "Cédric avait 23 ans, et déjà une grande aisance à communiquer et beaucoup de conviction dans ses idées. D'ailleurs, il pouvait se montrer boudeur quand je ne tranchais pas dans son sens", confie Marc Rougier. Cédric est un homme de confiance, qui aime se rendre utile, et il s'engage beaucoup pour l'écosystème. "Mais quand on est entrepreneur, il faut parfois se montrer radical, jusqu'au-boutiste et penser d'abord à soi", souligne Marc Rougier.
L'intéressé en a conscience. Attaché à son rôle de père d'une petite fille de 1 an, il sait que le temps manque pour mener de front l'organisation d'événements pour la French Tech et le développement de Cookening. Il a donc choisi de "laisser grandir tout seul" le service d'échanges culturels autour d'une invitation à dîner chez l'habitant, commercialisé depuis mai 2013. "Des repas ont été organisés chaque semaine dans 30 pays, avec 300 hôtes et 10.000 inscrits qui sont enchantés de l'expérience. Mais notre business model inspiré d'Airbnb est nouveau, et on ne peut pas évangéliser un marché avec 300.000 euros de financement. Surtout quand notre concurrent principal, l'israélien Eatwith, démarrait en levant 1 million de dollars, puis 10 millions. Mes deux associés et moi avons donc renoncé à notre projet de lever des fonds, et décidé de faire autre chose pour le moment", expose-t-il en toute simplicité.

C'est avec la même humilité qu'il a témoigné lors de la dernière édition parisienne de Failcon, la conférence sur l'échec entrepreneurial. "Cédric a été très direct et d'une transparence rare, sur un sujet qui n'est pas simple : il a expliqué comment il s'était senti perdu dans le dédale des différents types d'investisseurs et de seuils d'investissement, et les erreurs qu'il a pu commettre. Il sait se remettre en question", explique Roxane Varza, organisatrice de Failcon en France. Tous deux se connaissent bien, ayant rédigé ensemble le blog TechCrunch France sur les start-up, jusqu'à sa fermeture en 2011. Quand cette page s'est tournée, Cédric Giorgi est alors contacté par Loïc Le Meur, qui le propulse business développeur de sa société Seesmic. "Nous avons ouvert un bureau européen, et transformé Seesmic, qui était un réseau social pour les marques, en partenaire de Salesforce", se souvient Cédric Giorgi. Après la vente de Seesmic en 2012, il poursuit sa collaboration avec Loïc Le Meur sur leur autre cheval de bataille : LeWeb. L'événement parisien, qui attire des visiteurs de 50 pays et les ténors des sociétés phares du numérique mondial, est désormais dupliqué à Londres. L'international, Cédric Giorgi y a pris goût.

Perrine Créquy, LaTribune.fr

Jacques Le Bris's insight:

En savoir plus :
Où le rencontrer ?

Lors d'un événement dédié au numérique : "Je participe à l'organisation de Start-up Assembly et LeWeb, à Paris. Mais vous pouvez aussi me contacter par mail ou via Twitter."

Comment l'aborder ?

Montrez ce qui vous intéresse "Posez-moi une question sur un thème précis. C'est plus sympathique que de me demander directement de donner tel ou tel contact."

À éviter !

En vouloir trop, trop vite. "Comprenez que, non, je ne peux pas spammer mon carnet d'adresses pour faire la pub de votre boîte. J'adore connecter les gens, mais avec de la courtoisie."

Timeline :
Décembre 1983 Naissance à Toulouse.
Juin 2005 Découvre le numérique à Munich
Mars 2010 Rejoint TechCrunchFrance.
Juin 2011 Coorganise l'événement LeWeb.
Juillet 2012 Fonde Cookening.
Mars 2014 Installe un pavillon French Tech lors du festival SXSW à Austin.
Juin 2014 Coorganise la première French Touch Conference à New York.
2016 Fonde une nouvelle start-up.

AUDIT & REDAC'WEB's curator insight, September 11, 2014 1:16 PM

Un super entrepreneur "toulousain" pour un super projet !

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Ludovic Le Moan : « Les patrons doivent avoir un rôle social vis-à-vis des start-up »

Ludovic Le Moan : « Les patrons doivent avoir un rôle social vis-à-vis des start-up » | Toulouse networks | Scoop.it
Ludovic Le Moan poursuit le développement de la société Sigfox. Celle-ci a levé quelque 25 millions d'euros en moins de deux ans et s'apprête à déployer sa technologie dans la baie de San Francisco. Le serial entrepreneur toulousain nous livre sa définition de l'entrepreneuriat.


Ludovic Le Moan, vous avez créé des boîtes, fermé d’autres. L’échec fait partie de la vie de l’entreprise ?
Dans la vie, rien n’est jamais acquis… je me souviens de Nomatica*, qui avait été portée aux nues comme la success story du moment, et qui avait eu les faveurs de la presse. Et puis la boîte a planté. Mais pour moi, ces gens ont eu le mérite de monter leur société et d’être les pionniers du e-commerce français. Sigfox peut très bien connaître le même chemin. Tu fais tout pour imaginer toutes les menaces possibles et avancer. Si tu ne le fais pas, tu restes sur place et ce n’est jamais bon. Mais je n’ai pas de boule de cristal et puis l’entrepreneuriat doit rester une aventure. Après, le succès est en filigrane, mais ce n’est pas pour ça que tu te lèves le matin…

Pourtant, le patron reste l’icône vivante de l’entreprise…

Je pense qu’il faut démystifier le rôle du patron, et éviter les grands poncifs du style « patrons voyous », même si cela existe hélas, ou encore « patrons contre salariés ». Quand tu es chef d’entreprise, tu n’es pas non plus seul maître à bord. Les choses ne sont jamais aussi simples. Très souvent, il y a un actionnariat qui a ses objectifs et sa propre vision de la société. Et c’est là qu’il faut, le plus souvent, trouver des terrains d’entente.

A contrario, l’individualisme du patron a longtemps été érigé en modèle…
Il faudrait que les grands patrons prennent conscience qu’en local, il existe un tissu d’entreprises qu’ils pourraient aider. Ce genre de synergie pourrait accompagner notre industrie. Ça peut être, par exemple, en augmentant les volumes de production pour faire baisser les coûts et ainsi, accroître le business. Il y a eu à une époque le pacte PME, mais ça s’est un peu endormi.

Est-ce qu’il existe assez d’aides pour les entreprises ?
Il y a des outils d’aide à l’entreprise qui sont assez positifs, comme le CIR** ou encore les aides de Bpifrance, la banque publique d’investissement. Mais ce qu’il faudrait en premier lieu, c’est changer les mentalités de façon collective. Il faut que les patrons aient un rôle social vis-à-vis des start-up ; et de l’autre côté, je pense que nos start-up doivent avoir plus d’ambitions. Pourquoi devons-nous limiter le business à une ville ou une région quand, aux États Unis, les créateurs raisonnent international dès le lancement de leur projet ?

On a longtemps rêvé de créer un Google à la française. Pourquoi c’est si difficile ?
(Rires) Google ne mettra jamais 1 milliard d’euros dans une société française. Il faudrait d’abord qu’elle soit américaine. En France, tu as du mal à lever 1 million d’euros, quand aux États-Unis, le ticket est supérieur à 10 millions ! L’idéal, ce serait d’avoir le curseur au milieu : 5 millions d’euros, pour lancer une boîte innovante en France, ce serait déjà pas si mal.

Mais pourquoi autant d’argent ?
Il existe un seuil psychologique pour amorcer la pompe et créer une sorte de bulle où ceux qui réussissent réinvestissent dans de nouveaux projets. Dans les faits, les chefs d’entreprise qui ont bien vendu leur société réinvestissent plus de 50% de ce qu’ils ont gagné. L’intérêt de ces business angels, c’est qu’ensuite, ils se relancent dans un projet avec un réseau et de l’expérience. Navré de revenir dessus, mais c’est comme ça que ça marche aux États-Unis.
Aujourd’hui, certes, l’excitation est là, mais il faut juste ne pas rater la transformation : quand on injecte 300.000 euros dans une start-up, elle doit être capable de générer entre 1 et 2 millions d’euros de plus-value. Et quand on met 10 millions d’euros, il doit y avoir le même phénomène vertueux. C’est le facteur 5.

Vous avez lancé Goojet. Pourquoi ça n’a pas marché ?
Typiquement sur Goojet, on a eu l’idée de faire ce qu’Apple a fait beaucoup mieux que nous, dix-huit mois après. Nous avons été obligé de réorienter les énergies sur la société Scoop it***. Rétrospectivement, je dirais que si cela n’a pas marché pour nous, c’est parce que nous avions vu trop petit. Si on a l’ambition d’être le leader mondial, il faut s’en donner les moyens. Et c’est exactement ce que fait Google aujourd’hui.
Propos recueillis par M.V.

Jacques Le Bris's insight:

* Nomatica : start-up toulousaine qui de 1999 à 2004 a régné
sur la vente d’appareils photo sur Internet, avant de péricliter
brutalement.
** CIR : Crédit Impôt Recherche
*** Scoop-it : site web qui permet de faire de la curation sur
Internet.

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