French Tech Toulouse : les start-up à suivre - Economie réelle | Toulouse networks | Scoop.it

La région Midi-Pyrénées est la deuxième en TIC derrière l’Ile-de-France. Le numérique y représente plus de 34 000 emplois.

  

Le label a investi la ville rose fin 2014, au cœur d’une région, la deuxième en TIC derrière l’Ile-de-France, où le numérique représente plus de 34 000 emplois. Un écosystème dont Economie Réelle vous présente une sélection des start-up les plus prometteuses.

  

France Pari, la mise gagnante

Créée dans la région toulousaine en 2008, France Pari est aujourd’hui l’un des poids lourds du secteur des jeux et paris sportifs en ligne en France, avec environ 6% du marché, rivalisant avec la Française des Jeux. Sur l’année 2014, elle affiche pour 17,8 millions d’euros de vente, soit une croissance de plus de 40%. Le site propose de miser sur une vingtaine de sports (y compris les paris hippiques, depuis fin 2011). Elle commercialise également un logiciel en marque blanche (Sportnco, cinq clients), récemment décliné en application mobile.

Basée à Labège, au sud-est de la ville rose, France Pari dispose de parrains de choix, tels que Franck Leboeuf, Fabien Pelous ou encore Alain Prost (actionnaire de la société depuis ses débuts). La start-up a les reins solides et un avenir prometteur : selon l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), la montant total des mises enregistrées a atteint 351 millions d’euros au premier trimestre 2015. Soit un bond de 38% par rapport à la même période un an plus tôt.

  

Eurecia et ses 500 clients

Depuis qu’elle a vu le jour en 2006, Eurecia n’a cessé de grandir et est devenue aujourd’hui une société présente dans 43 pays, sur quatre continents. Cette spécialiste de la gestion des RH et du management commercialise une solution permettant de gérer les congés et absences, les notes de frais, les temps et activités ou encore les plannings de ressources et le suivi RH. Basée à Castanet-Tolosan (au sud de Toulouse), Eurecia connaît une croissance fulgurante, avec un chiffre d’affaires triplé depuis trois ans, qui atteint aujourd’hui 1,5 million d’euros. Elle compte environ 500 clients (iDTGV, 20 Minutes, l’Institut Curie, KPMG, Bic…), avec plus de 50 000 salariés qui utilisent ses solutions à travers le monde.

La société emploie vingt-six personnes, dont huit en R&D, domaine où elle injecte chaque année près du tiers de ses revenus. Eurecia prévoit encore une dizaine d’embauches d’ici la fin de l’année 2016.

  

Wiseed, au top du crowdfunding

Cette plateforme d’equity crowdfunding (financement participatif sous forme de capital) créée en 2009 surfe sur le succès de l’économie collaborative. Forte de plus de 40 000 contributeurs, elle a financé 55 start-up et a annoncé il y a quelques semaines avoir dépassé la barre des 20 millions d’euros levés. Le tout pour un chiffre d’affaires qui a plus que doublé par rapport à 2014. Wiseed (18 salariés) s’est même positionnée en début d’année pour collecter des fonds afin de racheter 16% des parts… de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Malgré 18 millions d’euros prêts à être investis par 8 000 internautes, la société a finalement renoncé.

La plateforme a lancé en 2011 sa filiale dédiée au crowdfounding immobilier, celle-ci ayant depuis récolté 2,6 millions d’euros de financements. Le modèle économique de Wiseed -qui vise une entrée en bourse d’ici deux à trois ans- a, semble-t-il, de beaux jours devant lui : selon le cabinet spécialisé Massolution, le total des sommes levées dans le monde via le crowdfounding devrait doubler cette année, pour atteindre 34,5 milliards de dollars.

  

Les bons retours de MyFeelBack

Née à Toulouse en décembre 2011, MyFeelBack (une dizaine de salariés) propose aux entreprises un logiciel leur permettant de mieux connaître l’opinion de leurs clients. Une solution qui consiste en la création, le ciblage et la diffusion de questionnaires dont les réponses seront ensuite analysées et qui a déjà récolté plus de dix millions de « retours clients ». Cette jeune société (qui ne communique pas son chiffre d’affaires, estimé toutefois à plus de dix millions d’euros) a annoncé en fin d’année dernière la levée de 1,3 million de dollars de fonds, afin d’appuyer son développement à l’international en installant un bureau à New-York.

Aujourd’hui, plus de 35 000 personnes dans le monde utilisent la technologie MyFeelBack, qui compte parmi ses clients de grands noms tels qu’Airbus, Orange, Sanofi, Natixis ou BMW France. Positionnée entre Big Data et institut de sondage, MyFeelBack se situe sur un marché auquel on promet un bel avenir : évalué à quatre milliards de dollars, le « smart survey » devrait atteindre 8,5 milliards de dollars d’ici 2019.

  

Sigfox, la start-up record

Voilà une start-up qui n’en finit plus de faire parler d’elle dans la sphère des nouvelles technologies. La toulousaine Sigfox a lancé en 2010 son réseau bas débit (moins coûteux et plus facile à déployer) permettant de connecter les objets partout dans le monde, qu’il s’agisse de domaines aussi variés que la construction, l’automobile, l’agriculture ou les services de santé. Leader mondial d’un secteur encore jeune, la start-up (80 salariés) a annoncé en début d’année une levée de fonds de 100 millions d’euros, un record pour une jeune entreprise en France. « Une nouvelle victoire pour la French Tech », twittait dans la foulée le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, félicitant ainsi Sigfox.

Installée à Labège, avec des filiales à Madrid et San Francisco, au cœur de la Silicon Valley, la société a réalisé un chiffre d’affaires de six millions d’euros en 2014. Engie (ex-GDF Suez), qui a participé à la levée de fonds, a récemment crée une filiale afin de développer le réseau Sigfox en Belgique. Mieux, il y a quelques jours, c’est le géant Samsung qui annonçait un partenariat avec la pépite toulousaine, qui intégrera sa technologie à la nouvelle plateforme du groupe sud-coréen (baptisée Artik). Et le marché de l’Internet des objets lui ouvre bien des perspectives : selon le cabinet IDC, il pèsera 1 700 milliards de dollars en 2020. A noter que le conseil d’administration de Sigfox est présidé depuis avril 2014 par Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva.