Trois Toulousains inventent  l'imprimante 3D prête à monter | Toulouse networks | Scoop.it

Présent sur le salon ICS, la jeune société toulousaine a suscité la curiosité des professionnels

 

Seule l'électronique est importée, tout le reste est usiné et fabriqué en Midi-Pyrénées avec du plastique 100% végétal. Voici l'imprimante 3D livrée en kit. Orange est intéressée pour ses nouvelles liveBox. 

 

L'imprimante 3D est déjà une réalité dans un marché hyperconcurrentiel où il faut offrir un produit différent pour arriver à percer. La société toulousaine eMotion Tech a visiblement trouvé sa voie avec un kit Micro Delta vendu pour 400 euros. Du prêt à monter version Ikea.

Certes l'assemblage n'est pas à la portée du premier venu. Mieux vaut avoir un solide bagage d'ingénieur et une pleine journée devant soi pour monter cette imprimante aux vertus sacrément pédagogiques. «Nous avons fondé la société en mai 2012. autant vous dire qu'en impression 3D, nous sommes déjà des anciens. À la base, nous étions trois associés. C'est encore le cas aujourd'hui, mais avec trois salariés en plus et deux stagiaires en ingénierie et design. Notre cœur de métier ? Les imprimantes 3 D vendues en pièces détachées pour lesquelles nous sommes à la fois fabricants, développeurs et constructeurs», explique Guilhem Peres, cofondateur de la société et juriste.

 

Made in Midi-Pyrénées

Particularité de ces imprimantes ? Les usinages sont faits en Ariège et le plastique 100 % végétal provient du Tarn.»

En fait, seule l'électronique est importée car c'est un savoir-faire qu'on a perdu en France. «Pour le peu qu'il en reste, c'est devenu extrêmement cher. Pour de basses raisons de coût, toute l'électronique est désormais asiatique», poursuit Guilhem Peres. Par contre, toute la conception et une partie de la structure métallique sont faites à Toulouse.

Au départ donc, trois compères aux parcours universitaires diversifiés : Franck Liguori est diplômé de Sup de Co, Guilhem Peres est donc juriste, et Hugo Flye, ingénieur en mécatronique. «Notre matériel est présenté en pièces détachées, un peu comme un Lego ou un Meccano. Il s'adresse surtout à des geeks, des gens qui, à la base, ont une formation d'ingénieurs», reconnaît Guilhem Peres. Le marché s'est orienté naturellement vers les particuliers qui représentent 70 % des acheteurs de Micro delta. Mais une commande sur cinq provient des établissements scolaires (écoles d'ingénieurs, collèges ou lycées). «Il y a donc une forte vocation pédagogique dans ce produit. Avec l'assemblage de ces machines, on fait tout à la fois de la mécanique, de l'électronique, de la programmation, de la CAO», rappelle aussi le coassocié. Mais ce nouveau marché intéresse aussi les professionnels. Orange ne vient-il pas d'acquérir un modèle 3D pour produire des nouvelles LiveBox ?

Jean-Marie Decorse