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C’est à Toulouse qu’est né l’un des leaders mondiaux de la formation continue en biologie et en médecine, mais c’est probablement à Toulouse que cela se sait le moins. Présentation d’une pépite de Midi-Pyrénées.

Première information : l’association FCBM (Formation Continue en Biologie et Médecine) fête cette année son 30ème anniversaire et peut être aujourd’hui considérée comme l’un des leaders mondiaux de la formation continue dans les domaines de la biologie et de la médecine. Paradoxalement, c’est probablement à Toulouse que cela se sait le moins. Comme le dit le proverbe, « Nul n’est prophète en son pays », résume dans un sourire le professeur Joël X Corberand, fondateur et président de l’association FCBM.
Née en 1984, l’association a diffusé ses programmes sur papier puis sur Minitel avant de se convertir à Internet en 1997. Puis, en 2005, elle s’ouvre à l’étranger dans le cadre du programme européen Leonardo da Vinci. Ses programmes d’hématologie sont alors diffusés en 8 langues (l’allemand, l’anglais, l’espagnol, le français, l’italien, le néerlandais, le polonais et le portugais). Une autre étape est franchie en 2009 avec le lancement des programmes de parasitologie et de mycologie médicale.
La principale explication de ces développements, c’est le succès de FCBM en termes de résultats : le nombre d’abonnements aux programmes passe de 75 en 1997 à près de 9 000 en 2014. Cette forte croissance permet à l’association et à sa marque « e-MEDICINimage » d’obtenir plusieurs subventions européennes depuis 2005 (plusieurs centaines de milliers d’euros) et de développer à la fois de nouveaux programmes et de proposer ses programmes en e-learning dans de nouvelles langues, comme le chinois-mandarin.

Prochaines étapes : l’arabe et le russe

Née à Toulouse, la structure est ainsi présente aujourd’hui dans 56 pays. Ses perspectives de développement sont notamment liées au nombre de langues dans lesquelles sont produits les programmes de formation : « l’arabe et le russe seront les prochaines langues sur lesquelles nous réfléchissons », explique le professeur Joël X. Corberand.
Une autre voie de développement est l’agrément des grands organismes de santé, au niveau national ou international. En l’occurrence, FCBM est actuellement en discussion avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour que ses enseignements soient accrédités et que les pays en voie de développement puissent accéder gratuitement aux programmes.
Malgré cette croissance, FCBM fonctionne, selon l’expression de son président Joël X. Corberand, « comme une montre suisse ».
Outre son président bénévole, l’association fait travailler trois personnes à plein temps : une secrétaire/trésorière, un responsable informatique et une personne chargée de la qualité.
Au-delà, l’équipe toulousaine s’appuie sur 19 responsables étrangers, notamment chargés de proposer des sujets pour l’établissement du programme annuel et de présenter les dossiers dans la langue de leur pays (à la base, tout est écrit en anglais). Ce sont eux qui assurent aussi le tutorat dans leur langue.
« Nous travaillons aujourd’hui sur un autre axe de développement, explique Joël X. Corberand. Il s’agit de la mobilité : tous nos programmes seront prochainement disponibles sur les tablettes et les smartphones ! ».

Pascal Boiron, MID e-news