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Data : comment l’Occitanie veut construire sa charte éthique

Data : comment l’Occitanie veut construire sa charte éthique | Toulouse networks | Scoop.it

La Région Occitanie, via l'association Occitanie Data, veut instaurer une gestion éthique des données sur son territoire.

 

Près d'un an après la création de son association Occitanie Data, le Conseil régional d'Occitanie affirme ses ambitions dans la gestion des données. Pour devenir un territoire référent en la matière, l'organisme qui réunit plusieurs acteurs locaux travaille à la création d'une charte éthique autour de la data. Une démarche qui pourrait faire la différence par rapport aux GAFA et certaines forces étatiques.

 

Comment les données de l'Occitanie ne pourraient-elles pas se faire absorber par les GAFA, devant leur développement qui semble inarrêtable ? Afin de garder, la gestion - et le contrôle - sur les données publiques des collectivités et celles des entreprises du territoire, la Région Occitanie s'est engagée dans une démarche unique à l'échelle d'une région.

À l'instar de l'Union européenne, qui travaille actuellement sur l'élaboration d'un cadre pour la valorisation des données en lien avec le développement de l'intelligence artificielle, l'association Occitanie Data (qui va bientôt fêter son premier anniversaire) veut développer une gestion éthique des données. Ce "cluster", qui doit regrouper acteurs privés, publics et universitaires, doit permettre de faire émerger un écosystème régional autour de la donnée et son exploitation.

"La création d'un écosystème performant sur le Big data est un projet de grande importance pour la Région. Mais cette avancée passe avant tout par une instauration de la confiance. Sur ce sujet, si l'Europe veut exister entre les États-Unis et les pays asiatiques, ça se jouera sur le terrain de l'éthique. Il y a ceux qui, comme les GAFA, prennent vos données et créent de la data mais il n'y a aucun juste retour. Nous, on veut créer ce cadre d'une exploitation responsable des données", explique Bertrand Monthubert, le président d'Occitanie Data.

Lire aussi : L'Occitanie, futur territoire de la data ?

 

Une étape vers l'acceptabilité de l'IA

Pour y parvenir, l'Occitanie Data veut mettre en place une charte pour une gestion éthique des données. Une démarche réalisée, notamment, en collaboration avec  l'institut interdisciplinaire d'intelligence artificielle de Toulouse (ANITI) et le cluster Toulouse is AI. L'intégration de ces deux acteurs locaux démontre un constat : une gestion éthique de la data permettra l'acceptabilité de l'intelligence artificielle.

Philippe Coste, le manager du groupement Toulouse is AI, explique que le projet de charte éthique pourrait ainsi permettre de crédibiliser l'intelligence artificielle alors que la crainte d'un nouvel "hiver de l'IA" s'accroît.

"La donnée est le pétrole de la nouvelle économie. Seulement aujourd'hui, la frontière entre donnée personnelle et industrielle est encore clairement floue. Cette barrière empêche le développement de certaines technologies. C'est un éclaircissement impératif".

S'inspirer de l'initiative de Montréal

Alors, pour rédiger ce document, la collectivité locale et son association Occitanie Data ont fait appel à Christophe Abrassart, cofondateur de la Déclaration de Montréal sur l'IA responsable. Signée par 1866 citoyens et 108 organisations à l'heure actuelle, cette déclaration a engagé une importante discussion outre-atlantique autour des enjeux sociétaux de l'intelligence artificielle. Elle s'appuie sur dix principes qui doivent être suivis pour une acceptabilité de son usage dans la société.

"Le développement de l'intelligence artificielle pose beaucoup d'incertitudes. À la fois pour le meilleur, lorsque l'on imagine à quel point le Big Data pourrait renforcer des politiques publiques (transport, agriculture, emploi), mais aussi pour le pire. Et ce pire, il faut l'aborder franchement afin de mieux l'encadrer et pour accorder à cette société tous les bénéfices qu'elle pourrait tirer de l'intelligence artificielle", estime Christophe Abrassart.

Au Canada, l'inclusion des citoyens est passée par des ateliers dans des bibliothèques où des scénarios mettaient en scène des controverses éthiques qui pourraient surgir dans les prochaines années, comme la sécurité d'un véhicule autonome par exemple. Occitanie Data aurait déjà imaginé un dispositif similaire avec un camion s'arrêtant dans une multitude de villes de la région pour faire participer les citoyens à la rédaction de cette charte.

Lire aussi : Smart City : "il faut concevoir une IA avec ses utilisateurs et non pas pour eux"

 

Quel impact pour les entreprises ?

La question majeure reste celle de l'impact sur les entreprises : vont-elles être bridées dans leurs activités, pour celles qui travaillent autour de la donnée en Occitanie ? Cette charte éthique reste pour le moment assez floue quant aux conséquences qu'elle pourrait avoir sur le business de la data dans la région. Mais Bertrand Monthubert se veut rassurant avec les entreprises.

"L'éthique est très souvent perçue comme un frein. Ça pourrait l'être si on mettait en place quelque chose de très rigide. Nous, nous voulons en faire un levier de développement, et même pourquoi pas un facteur de compétitivité ! Il faut voir cette charte comme un atout : si chaque entreprise se met à faire la sienne, ce sera impossible. On veut les aider à se positionner sur ces questions, sinon ce seront les autres qui domineront. Nous avons tout intérêt à ce que les entreprises occitanes et françaises s'emparent de ce sujet, tout en se développant".

Par ailleurs, quelles sanctions seront mises en place contre les entreprises qui ne respectent pas ces futurs principes ? Le conseiller régional préfère souligner l'aide qui sera apportée aux entreprises pour se mettre progressivement en conformité. D'ici là, une première version du texte doit sortir à l'automne 2020.

 

Thomas Alidières

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L'Europe veut relever le défi de l'intelligence artificielle

L'Europe veut relever le défi de l'intelligence artificielle | Toulouse networks | Scoop.it

La Commission européenne veut développer les investissements dans l'intelligence artificielle et accompagner son essor par un meilleur partage des données. Elle prépare un code éthique sur le recours au robot.

 

C'est une révolution « qui est déjà là » et que l'Europe doit prendre à bras-le-corps : mercredi, la Commission européenne a dévoilé un plan d'action en faveur de l'intelligence artificielle (IA) en soulignant l'« urgence » de ne plus se laisser distancer par les Etats-Unis et l'Asie dans cette compétition mondiale.

Rattraper l'Amérique

« L'Europe doit investir au moins 20 milliards d'euros d'ici à 2020 », insiste Andrus Ansip, vice-président de l'exécutif européen. La Commission montre l'exemple, en promettant d'y consacrer 2 milliards de fonds européens, qui devraient générer selon elle 2 autres milliards d'euros d'investissement via les partenariats publics privés liés, en particulier dans le Big Data et la robotique. Elle appelle les Etats à lancer eux aussi des plans en ce sens, à l'instar de celui annoncé récemment par Emmanuel Macron ou de celui que prépare l'Allemagne. « La concurrence féroce au niveau international exige une action coordonnée » de l'UE, insiste la Commission, qui va préparer un plan en ce sens avec les Etats membres. Le 10 avril, 24 pays de l'UE, et la Norvège, ont signé une déclaration d'intention d'unir leur force dans le développement de l'IA. « Après 2020, il faudrait atteindre au moins 20 milliards d'euros investis chaque année », estime la commissaire au Numérique, Mariya Gabriel.

Le nerf de la guerre est bien financier. Si l'Europe peut se targuer de la qualité de ses chercheurs, de ses start-up et de son savoir-faire technologique (transports, médicaments, agriculture, etc.) comme autant d'atouts actuels et futurs, les fonds peinent à suivre : les investissements publics et privés dans l'IA ne pèsent aujourd'hui que de 4 à 5 milliards d'euros par an en Europe, deux à trois fois moins qu'en Asie et trois à quatre fois moins qu'aux Etats-Unis.

 

Libérer les données publiques

Les trois quarts proviennent globalement de l'investissement privé, que Bruxelles espère doper en favorisant l'accès aux données non personnelles, qualifiées d'« engrais de l'intelligence artificielle ». La commission propose pour cela de réviser la directive sur la réutilisation des informations du secteur public pour l'étendre aux secteurs des transports et des services collectifs et faciliter la réutilisation des données de recherche en libre accès résultant de financements publics. Elle annonce aussi, au passage, des recommandations sur la façon dont les dossiers médicaux électroniques des citoyens européens peuvent être échangés entre Etats membres.

 
 

Charte éthique

Le plan d'action prévoit enfin l'établissement, d'ici la fin de l'année, d'une charte éthique du recours à l'intelligence artificielle, comme le réclame un rapport du Parlement européen de janvier 2017. Bruxelles n'a en revanche pas retenu la proposition des eurodéputés de créer , jugeant cette option très prématurée.

 

Derek Perrotte
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