Les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont fait supprimer, de façon cavalière selon la communauté Wikipédia, un article francophone qui donnait des informations précises sur la station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute. Résultat : les internautes se sont défendus en remettant en ligne les informations depuis la Suisse, et en traduisant la page en 20 langues. C'est ce qu'on appelle un effet Streisand : le résultat de la censure est l'inverse du résultat escompté.
Cette polémique a tourné en ridicule le très réputé contre-espionnage français sur les cinq continents, entraînant une réaction sur notre site de la part du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). Ce dernier a rappelé que c'est le parquet antiterroriste de Paris qui dirige le dossier, et non la DCRI, et il a évoqué le filtrage des pages de Wikipédia, qui pourrait être ordonné aux fournisseurs d'accès à Internet par la justice. Christophe Henner, vice-président de Wikimédia France, répond aux arguments des policiers pour Le Point.fr.
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Cette histoire sème le doute parmi les contributeurs les plus avertis de Wikipédia. Beaucoup se demandent si eux aussi peuvent se retrouver dans cette situation à cause de leur activité bénévole.
La Loi prévoit des recours juridiques clairs bien plus efficaces que de menacer un bénévole pour qu'il masque un article, qui par la suite sera restauré, traduit dans 20 langues et vu par des centaines de milliers de personnes...