Entretien avec Philippe Coste, Directeur délégué de la French Tech Toulouse, sur les grands rendez-vous à retenir pour 2016.
Philippe Coste, quels seront les points forts déjà connus de 2016 pour la French Tech Toulouse ?
On peut se focaliser sur quatre rendez-vous majeurs. Le premier est le déploiement du bâtiment totem de la French Tech Toulouse, coeur du numérique toulousain le Quai des Savoirs qui hébergera le bureau French Tech, la Mêlée*, la Cantine, le Laboratoire des Usages…
Le second est le lancement d’un nouveau site Internet pour la French Tech Toulouse, qui sera déployé par les équipes de Toulouse Métropole d’ici le printemps. Le troisième est le renforcement des actions de la French Tech Toulouse à l’étranger, sachant que c’est également une priorité pour la French Tech au niveau national. De nouveaux « French Tech Hubs » vont voir le jour en plus de ceux qui a déjà été créés à New-York, Tokyo et Tel Aviv.
Le quatrième enfin est la déclinaison à Toulouse du « French Tech Ticket », qui permet à des entrepreneurs étrangers de développer leur projet dans les accélérateurs locaux. Ce dispositif sera lancé en septembre 2016 et les premiers startupers devraient être accueillis dès janvier 2017. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Toulouse reste en attente de la confirmation de son label « French Tech » pour l’année 2016. Les rencontres avec la mission French Tech nationale à ce sujet ont eu lieu fin 2015 et la réponse devrait intervenir d’ici fin janvier. Nous sommes raisonnablement optimistes.
Quatre startups toulousaines ont obtenu le Pass French Tech en 2015** : combien l’obtiendront en 2016 ?
Personne ne peut donner un chiffre précis aujourd’hui et l’objectif n’est pas d’atteindre un quota. Pour obtenir le Pass French Tech et accéder aux aides et aux services induits, il faut répondre à des critères très exigeants, ce qui explique que seules une soixantaine de startups en France l’aient obtenu. Etant donné la richesse de l’écosystème du numérique dans l’agglomération toulousaine, on peut simplement espérer qu’il y en ait autant qu’en 2015. Potentiellement, une dizaine de startups locales pourraient atteindre le niveau d’exigences du cahier des charges du Pass French Tech.
La nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées compte deux métropoles labellisées French Tech, Montpellier et Toulouse, ce qui n’est le cas qu’en Rhône-Alpes-Auvergne avec Grenoble et Lyon. Cela va-t-il changer ?
Tout d’abord, il est faux de penser que cette situation est exceptionnelle. La deuxième vague de labellisation « French Tech », mi-2015, a d’ailleurs montré que les métropoles régionales pouvaient s’associer en « territoires » pour s’associer à la démarche. C’est notamment le cas en Bretagne, en Normandie ou en Lorraine. Depuis la création de la French Tech, tout démontre la pertinence d’avoir choisi de miser sur un réseau d’écosystèmes du numérique plutôt que sur une seule grande métropole. Dans ce contexte, si la question est de savoir si la French Tech Montpellier et la French Tech Toulouse vont être fusionnées, la réponse est que ce n’est pas au programme. Si la question est de savoir si les deux structures doivent collaborer, la réponse est oui et il faut préciser qu’elles le font déjà depuis des mois. Les échanges vont certainement s’intensifier et être plus fréquentes que les réunions de l’ensemble des métropoles French Tech, qui ont pour l’instant lieu tous les deux mois.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news