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Axelle Lemaire défend la French Tech à Barcelone

Axelle Lemaire défend la French Tech à Barcelone | Toulouse networks | Scoop.it
  • La secrétaire d’Etat en charge du numérique Axelle Lemaire s’est rendue au Mobile World Congress de Barcelone.

 
La secrétaire d’Etat à l’Economie numérique est venue soutenir les start-up françaises au Mobile World Congress. Elle rappelle la nécessité d’appliquer des règles équitables entre fournisseurs d’accès et les géants du web.
 

Baptême du feu pour Axelle Lemaire. Deux mois après avoir arpenté les allées du CES à Las Vegas, la secrétaire d’Etat en charge du numérique s’est rendu pour la première fois au Mobile World Congress de Barcelone. Arrivée lundi après-midi dans la capitale catalane, elle devait repartir mercredi à Paris. Elle a profité de ces deux jours pour prendre le pouls de l’industrie des télécoms, s’informer des dernières innovations, mais aussi rendre visite aux nombreuses sociétés françaises présentes sur le salon. Au total, elles sont 184 à exposer leurs technologies au MWC. Parmi elles figurent évidemment les grands groupes comme Orange et Gemalto, mais aussi les étoiles montantes comme Criteo et Sigfox. Le plus gros contingent a trouvé refuge sous le pavillon de la « French Tech », la bannière gouvernementale créée pour la promotion du numérique à la française, avec 120 PME et start-up rassemblées. « Dès que je peux, je viens soutenir les entrepreneurs français du numérique », confie Axelle Lemaire aux « Echos ».

 

Outre le volet soutien aux start-up, la ministre a aussi pris le temps de rencontrer les nombreux responsables politiques présents sur le salon. Elle a ainsi pu échanger avec ses homologues tunisiens et brésiliens sur des sujets de coopération économique mais aussi de gouvernance de l’Internet mondial. La rencontre avec le ministre espagnol du numérique fut l’occasion d’évoquer les avancées sur l’Agenda numérique européen, qui représente l’un des chantiers prioritaires de la nouvelle Commission.

Géants du net
 

Pas de rencontre, en revanche, avec les géants du net, curieusement, alors même que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, et Sundar Pichai, le responsable produits de Google, étaient sur place. « J ’ai vu un petit stand Google derrière un gros stand Sigfox », sourit Axelle Lemaire. La ministre a toutefois croisé, par hasard, un représentant de Twitter lundi soir, avec qui elle s’est entretenue sur les possibilités de coopérations concernant le signalement de contenus illicites sur le web. « Ils sont plus réceptifs qu’avant », souligne la ministre. « Il faut une meilleure coopération et une conscience plus claire de cette responsabilité des plateformes », dit-elle, tout en se déclarant « très sensible à l’expression des opinions de manière libre ».

 

Les débats, au Mobile World Congress, ont aussi porté sur l’intérêt croissant des géants du web pour le secteur des télécoms. Google a par exemple confirmé à Barcelone son intention de devenir opérateur de téléphonie mobile virtuelle aux Etats-Unis. Pour la ministre, « tout reste ouvert ». « Les géant du web ne sont rien sans les réseaux des opérateurs télécoms et la réponse de ces derniers doit être celle de l’innovation », considère-t-elle. « Mon rôle est de m’assurer que les conditions d’accès au marché sont égales pour tous, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle », les acteurs du Net étant nettement moins régulés que les opérateurs télécoms. La ministre plaide par conséquent en faveur d’une adaptation du droit de la concurrence européen. « Non, monsieur Obama, ce n’est pas être protectionniste que de dire cela, c’est défendre la libre concurrence », pointe-t-elle, en référence à la récente sortie du président américain sur les relations entre l’Europe et les GAFA.


Derrière ce débat, se cache celui qui ne fait que commencer sur la neutralité du net ou l’accès équitable de tous les acteurs au réseau. Le régulateur des télécoms américain a annoncé de nouvelles règles en la matière, interdisant notamment aux opérateurs télécoms de prioriser certains contenus passant par leur réseau moyennant paiement. Refusant la comparaison avec les Etats-Unis, un marché très différent de la France, la ministre reste générale, se déclarant « pour l’affirmation forte au niveau européen d’un principe de neutralité du net ». Reste à le définir clairement.


Romain Gueugneau / Journaliste et Fabienne Schmitt / Chef de service adjoint
 
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La ville intelligente annonce-t-elle un monde urbain meilleur ?

La ville intelligente annonce-t-elle un monde urbain meilleur ? | Toulouse networks | Scoop.it

La "ville intelligente" n'est plus un rêve futuriste, l'impact du numérique dans le développement urbain est désormais une réalité. Voici pourquoi.

 

La ville du futur ne relève plus de la science-fiction. Elle est désormais à portée de main. Cette ville  entièrement connectée - surnommée  "ville intelligente" ou smart city- proposera des services publics plus performants et durables dans les domaines de la santé, des infrastructures, des transports ou encore de l'énergie. Elle aura aussi un impact beaucoup plus important sur les citadins via le partage numérique de données. "Le numérique ne sera plus subi mais maîtrisé", explique l'architecte Rudy Ricciotti.

La smart city fait désormais partie des préoccupations des grands groupes informatiques, à l'image de Microsoft qui a consacré une partie de ses Tech Days (organisés début février à Paris) à cette thématique. 

Aux origines de la "ville intelligente"

Le rêve de villes entièrement connectées s'est concrétisé en 2003 en Corée du Sud, avec le projet U-Korea, s'appuyant sur le concept d'ubiquitous computing ("informatique omniprésente").  A quelques kilomètres d'une capitale surpeuplée, la U-City ultramoderne de Songdo pousse en quelques années au bord de la mer Jaune. Le maillage Wi-Fi est total, la vidéo surveillance omniprésente et, entre autres, des systèmes innovants de gestion de l'énergie sont mis en place.

Ce n'est cependant qu'en 2005 que le terme de smart city a fait son apparition, utilisé par Bill Clinton à l'occasion d'un défi lancé par sa fondation au géant du numérique Cisco. L'ancien président des Etats-Unis avait alors appelé l'entreprise à "développer des plans de décongestion des villes, à commencer par San Francisco, Séoul et Amsterdam" afin de "diminuer les émissions de CO2 et économiser à la fois pour les citoyens et les communautés locales du temps et de l'argent", selon son livre Giving: How Each of Us Can Change the World.

L'entreprise américaine investit donc à l'époque 25 millions de dollars dans un programme de recherche en Connected Urban Development (développement urbain connecté). Au terme de son engagement à la Clinton Foundation en 2010, Cisco décide de poursuivre l'aventure en lançant son département Smart and Connected Communities (communautés intelligentes et connectées) dans le but de commercialiser les produits et services nés du programme.

Depuis ces premiers projets, d'autres géants du numérique ainsi que des start-up se sont saisis de l'opportunité en lançant leurs propres programmes de développement, notamment IBM avec son programme "Smarter Cities" lancé en 2009 et Microsoft avec "Microsoft CityNext" en 2013.

Le marché encore relativement peu exploré de la "ville intelligente" a en effet de quoi séduire puisqu'il devrait représenter d'ici 2020 plus de 1.500 milliards de dollars, selon une étude de Frost&Sullivan. L'énergie "intelligente" représente un quart de ce nouveau marché grâce au développement des smart grids et autres solutions d'optimisation de la consommation énergétique pour les villes.  Selon le cabinet de conseil australien, on devrait par ailleurs dénombrer d'ici dix ans 26 "villes intelligentes", dont la moitié localisées en Europe et en Amérique du Nord.

Des villes pionnières

"Le numérique n'est pas une fin en soi ; la question est plutôt de savoir en quoi il va aider les villes à se  transformer et se développer", insiste Laurence Lafont, Directrice Secteur Public chez Microsoft France. Deux villes européennes pionnières en la matière ont ainsi adopté des modes de gestion innovants, au service de la communauté. 

 

  •          Barcelone,  ville sensible

La ville catalane s'est lancée un nouveau défi en voulant devenir le modèle universel de la ville intelligente. Pour cela, elle a multiplié les services connectés. "Le principal enjeu, ce sont les transports", martèle Lluis Sanz Marco, le directeur des systèmes d'information de la ville de Barcelone. A peu de frais, la municipalité espère considérablement fluidifier les déplacements dans la métropole, en permettant à la fois des économies de temps mais aussi une réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

Selon une étude dévoilée par l'Observatoire IDC à l'occasion des Tech Days de Microsoft, les DSI devraient faire partie des profils les plus recherchés lors des recrutements par les entreprises dans les années à venir et pour cause, l'étude des interactions des Barcelonais avec leur territoire fait espérer une nette amélioration du fonctionnement des services de la ville.

Plusieurs mesures ont ainsi été expérimentées. Un système de géolocalisation des places de parking vides a notamment été mis en place dans certains quartiers. A l'aide d'une application téléchargeable sur leur smartphone, les conducteurs peuvent ainsi s'épargner de longues minutes d'errance en quête d'un endroit où garer leur véhicule. D'autre part, l'étude des déplacement quotidiens des usagers des transports en commun a permis à la municipalité d'optimiser son réseau de bus, grâce à des dessertes organisées sur un plan "orthogonal", limitant à un seul changement tout voyage d'un point à un autre de la ville.

Selon une étude à l'échelle mondiale publiée en février 2015 par l'application de planification de trajets Moovit, Barcelone ferait ainsi figure de meilleure élève avec en moyenne "seulement" 18 minutes de temps d'attente par jour dans les transports.

LIRE : Comment Barcelone veut devenir le modèle de ville intelligente

 

  •          Issy-les-Moulineaux et l'intelligence énergétique

La ville d'Issy-les-Moulineaux entend elle aussi gagner le qualificatif de "smart city". Le projet IssyGrid de gestion énergétique "intelligente" à l'échelle d'un quartier en est une preuve.

Incluant le quartier d'affaire de Seine Ouest ainsi que l'éco-quartier du Fort d'Issy,  le projet à pour but de mutualiser et d'optimiser les consommations en énergie de plusieurs entreprises - Alstom, Bouygues Immobilier, Bouygues Télécom énergies et services, EDF, ERDF, Microsoft, Schneider Electric, Steria et Total - ainsi que des habitants du quartier. Entrent plus particulièrement en ligne de mire les pics de consommation, souvent difficiles à gérer par les fournisseurs.

"La connaissance de la consommation énergétique de ces bâtiments -équipés d'appareils domotiques- nous aide à réguler la consommation en mettant les habitants du quartier à contribution", explique Eric Legale, Directeur Général d'Issy Média, société chargée de la communication et de l'innovation de la ville d'Issy-les-Moulineaux.

Des lampadaires intelligents ont également été installés par Bouygues Energie. Equipés de détecteurs de présence, ils peuvent adapter leur éclairage. "En France, 40% de la facture énergétique d'une ville est liée à l'éclairage ; à Issy, nous dépensons deux fois moins que dans la moyenne des villes françaises", s'exclame Eric Legale.

Pour la municipalité d'Issy-les-Moulineaux, comme pour celle de Barcelone, l'enjeu reste à présent de recueillir le soutien des citadins eux-mêmes, parfois frileux à l'idée de relayer certaines données. "La smart city, c'est aussi l'assurance d'une plus grande transparence de la gouvernance", précise Eric Legale en évoquant entre autres la publication des budgets publics sur la plateforme d'open data d'Issy-les-Moulineaux. "L'accès encore limité à certaines informations constitue le seul frein réel au développement de la smart city", reconnaît Lluis Sanz Marco. 

En effet, sans même évoquer le risque de l'avènement d'une société totalitaire à la 1984, entièrement sous contrôle du numérique, comment ne pas s'interroger sur la question de la protection des données personnelles, quand la progression du big data tend à faire disparaître la frontière entre données publiques et privées ? Comment aussi ne pas redouter leur piratage par un hacker, à l'image de celui du jeu vidéo Whatch Dogs ? Sur ces questions, les discours des grands défenseurs de la smart city se font plus évasifs...

 

Justine Babin

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