La Californie réclame 6,7 millions d'euros à Uber | Toulouse networks | Scoop.it

La Californie, berceau de naissance d’Uber semble vouloir s’affranchir de la très polémique société de transports par voitures privées. Récemment condamnée pour manquements de l’une de ses filiales, Uber doit payer 6,7 millions d’euros.

 
Le géant américain se dit « profondément déçu » par le jugement et sans grand etonnement fera appel de cette décision. D’après un communiqué publié mercredi 15 juillet par la Commission californienne des services publics (CPUC), Uber a trente jours pour payer cette amende auquel cas elle  risque une suspension de son permis d’exercer en Californie, l’État où se trouve son siège social, une cocasserie pour le moins complaisante.

 

En outre, la justice américaine déplore le manque de transparence d’Uber, en effet celle-ci avait réclamé à la société de VTC des informations concernant, entre autres, l’équipement des véhicules pour l’accueil des passagers handicapés, le nombre de courses demandées qui ont été refusées et les causes des incidents routiers impliquant un conducteur d’Uber. À plusieurs reprises, la start-up californienne a refusé de communiquer ces informations. Or le juge constate qu’Uber refuse pour le moment de livrer des données sur le nombre de clients qu’elle transporte avec un animal de service (typiquement un chien d’aveugle), ou une chaise roulante. Uber ne fournit pas non plus de données sur le nombre de courses demandées via l’application pour certains codes postaux, et combien de ces courses ont effectivement été réalisées, ce qui est censé permettre de vérifier que des quartiers réputés difficiles ou moins rentables ne soient pas délaissés.

 
Uber applique l’adage « pour vivre heureux vivons cachés » en se contentant de fournir des données agrégées en moyennes ou en pourcentages, avec des « heatmaps » (représentations graphiques de données statiques servant à mettre en lumière des chiffres), ce qui n’est pas conforme à la loi.