La gare Matabiau, à Toulouse, le 12 septembre 1914.
Savez-vous à quoi ressemblaient les lieux les plus emblématiques de la Ville rose il y a un siècle ? On rembobine !
La place du Capitole
Un endroit symbolise plus que n’importe quel autre édifice la ville de Toulouse : il s’agit du Capitole, bâti sur la place éponyme. Aujourd’hui, il abrite, notamment, la mairie de la quatrième ville de France.
Mais les bâtiments qui entourent l’une des places les plus emblématiques de Toulouse ont longtemps été enduits de peinture blanche. C’est à partir de 1949 que le blanc s’efface progressivement des façades.
Les archives municipales ont publié une photo de la place le 9 août 1919, quelques mois seulement après la fin de la Première Guerre mondiale. La voici :
La place du Capitole, le 9 août 1919. (©Archives municipales de Toulouse / 85Fi1171 / Marius Bergé)
Le pont Saint-Pierre
A quelques hectomètres du Capitole et pour rallier l’Ouest de la ville, le pont Saint-Pierre est l’un des passages obligatoires, avec le non moins réputé pont Neuf. Il permet également de se rendre devant le Dôme de la Grave.
Mais cet édifice a vécu plusieurs vies : un premier pont est livré en 1852, endommagé par la crue de 1855. Le deuxième subit le même sort suite aux inondations de 1875. Le troisième, achevé en 1877, vivra un règne bien plus long. Il a été photographié en 1924.
Le pont Saint-Pierre, en 1924, avec le Dôme de la Grave au loin. (©Archives de Toulouse)
Il laissera la place à un quatrième pont, en 1931, pour assurer le développement de la circulation automobile. Enfin, le cinquième et dernier pont date de 1988 : il a permis de renforcer l’avant-dernier édifice.
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La gare Matabiau
Porte d’entrée de la Ville rose, la gare Matabiau a fait l’objet de grands travaux ces dernières années. Création d’un parvis, tunnel rénové, démolition du bas de l’avenue de Lyon : les chantiers se poursuivent et une nouvelle Halle des transports devrait aussi voir le jour, à l’horizon 2028.
Mais il y a un tout de petit peu plus d’un siècle, la Grande Guerre battait son plein en Europe. Comme l’expliquent les Archives municipales, « les gares toulousaines ont été des espaces stratégiques de circulation« . Ville de l’arrière, Toulouse « a pu soutenir l’effort de guerre grâce à ses gares ».
Voici à quoi ressemblaient la gare Matabiau et ses abords, le 12 septembre 1914, alors que la Première Guerre mondiale n’en était qu’à ses débuts…
Le quartier Arnaud-Bernard
En plein cœur de Toulouse, le quartier Arnaud-Bernard est aussi chargé d’histoire. Fin décembre 2021, la mairie de la Ville rose confiait à Actu Toulouse qu’il s’agissait « d’un poumon de Toulouse ».
Lui aussi en grande mutation, il laissait place, au début du XXe siècle, à une architecture totalement différente. En effet, il y a cent ans, une halle était située au beau milieu de la place. Construite en 1881, elle a finalement été détruite en 1964.
Les halles Arnaud-Bernard, au début du XXe siècle. (©Archives municipales de Toulouse)
Un hôpital en plein milieu du boulevard de Strasbourg
Au rayon des artères incontournables de la Ville rose, le boulevard de Strasbourg est un produit phare. Depuis Jeanne d’Arc, il mène jusqu’au plein centre de Toulouse puisqu’il s’achève au secteur Jean-Jaurès, où les deux lignes de métro se croisent.
Et si de nombreuses adresses, notamment de restaurants, ont élu domicile aux abords du boulevard, celui-ci ne vivait pas au rythme des assiettes, il y a un siècle. Au numéro 72, c’était un hôpital qui y siégeait lors de la Première Guerre mondiale.
Le 72 boulevard de Strasbourg était occupé, il y a un siècle… par un hôpital ! (©Archives municipales de Toulouse)
Plus de 100 ans plus tard, l’adresse est aujourd’hui occupée, entre autres, par un cabinet d’experts-comptables.
Par Quentin Marais
Publié le 13 Mar 22