Les collectivités ne veulent plus d'un dépôt de carburants Esso au coeur de Toulouse | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Le Plan de protection des risques technologiques (PPRT) du site nord toulousain ne satisfait pas les collectivités

 

Après les riverains, c'est au tour de la mairie de Toulouse et du Conseil départemental de désapprouver le Plan de prévention des risques du dépôt de carburants Esso de Fondeyre.

 

Le front commun se poursuit au sujet du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) concernant le dépôt de carburants Esso de Fondeyre (avenue de Fondeyre, au nord de Toulouse), construit en 1963 sur une superficie de 6,3 hectares, et d’une capacité de stockage de 38 000 m3.

Après la désapprobation du comité de quartier Minimes-Barrière de Paris et des riverains, lors d’une réunion publique organisée le 24 mai 2016, les collectivités sont entrées dans la danse du niet.

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La loi Bachelot de 2003, qui avait été votée après la catastrophe d’AZF en 2001 (causant 31 morts et des milliers de blessés), impose aux sites industriels classés Seveso seuil haut de mettre en place un PPRT en phase avec les pouvoirs publics et la population. C’est la deuxième mouture de ce PPRT (la première avait été approuvée en janvier 2010 avant d’être annulée par le tribunal administratif en novembre 2012), présentée par les services de l’État qui a été rejetée par la mairie de Toulouse, lundi 27 juin, et par le Conseil départemental de Haute-Garonne, mercredi 29 juin.

 

Le déménagement du site Esso, une « hypothèse privilégiée »

Pour le Capitole, « l’étude des dangers fournie par la société Esso n’indique aucune justification sur la possibilité ou non de prévoir des dispositions complémentaires de protection ou de prévention passives avec les coûts associés. Aussi, dans le contexte actuel, la Ville de Toulouse privilégie avant tout l’hypothèse du déplacement de l’entreprise Esso ».

Vue en hauteur et descriptif du site Esso de Toulouse (Capture d'écran site internet de la Dreal Midi-Pyrénées)
Coût estimé à 2,3 millions d’euros
 

Même son de cloche au Conseil départemental, qui a maintenu son « opposition au principe même de maintenir ce site situé sur la commune de Toulouse au regard de l’ensemble des risques élevés en demandant la délocalisation des établissements situés en zone urbaine dense ».

En cas de déménagement du site, la mairie de Toulouse précise que « les charges correspondant au coût du délaissement des trois bâtiments concernés est à ce jour estimé à 2,3 millions d’euros ». Selon le comité de quartier Minimes-Barrière de Paris, l’enquête publique autour de ce PPRT devrait démarrer en octobre 2016.

 

Anthony Assemat

Journaliste, chef d'édition à Côté Toulouse