L’OMS doit encore prouver les liens entre Zika et les cas de microcéphalie | Think outside the Box | Scoop.it

La présence du virus Zika, chez la mère ou chez l’enfant, a été identifiée dans au moins 17 cas de microcéphalie confirmés au Brésil.


 

Quelle est la cause des cas de microcéphalie qui se multiplient au Brésil ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reste prudente. La recherche scientifique étaye de plus en plus le lien entre le virus Zika et les cas de microcéphalie, mais sans le démontrer clairement, a déclaré l’organisation, vendredi 19 février. L’OMS, qui parle pour l’heure d’une « association possible », se donne un délai de quatre à six mois pour parvenir à des conclusions.

Cette anomalie congénitale est en recrudescence au Brésil où au moins 17 cas confirmés de bébés souffrant de microcéphalie, c’est-à-dire naissant avec une tête plus petite que la normale ou un arrêt de la croissance de la tête après la naissance, ont été observés par l’OMS.

L’organisation juge également « hautement probable » les liens entre le virus, qui se transmet principalement par des piqûres de moustique du genre Aedes, et une autre affection neurologique, touchant l’adulte, le syndrome de Guillain-Barré. Trois personnes ayant contracté le virus Zika et souffrant de ce syndrome neurologique sont mortes en Colombie, apprenait-on en février.

Lire aussi :   Virus Zika : le temps des rumeurs au Brésil

Pour le pape, l’avortement reste « un crime »

Le virus, détecté au Brésil au printemps 2015, y a été contracté par 1,5 million de personnes depuis. Anodin dans la plupart des cas, il s’attaquerait au système nerveux central. Mais certaines questions restent en suspens : pourquoi les fœtus de certaines femmes sont-ils contaminés et pas d’autres ? Pourquoi certains malades ne présentent-ils aucun symptôme ? Quels autres effets que la microcéphalie le virus Zika peut-il provoquer lors d’une contamination intra-utérine ? Les conclusions de l’OMS doivent notamment lever le doute sur des rumeurs incriminant des produits toxiques.

Lire aussi :   Zika, le virus qui menace les bébés brésiliens

Début février, L’ONU demandait aux pays touchés par le virus Zika d’autoriser l’accès à l’avortement. Le pape, à l’issu de sa visite au Mexique fin février, a affirmé qu’« éviter une grossesse n’est pas un mal absolu », dans une allusion aux méthodes contraceptives. Mais pour le souverain pontife, la réponse au virus, qui sévit notamment en Amérique du Sud, ne peut pas être l’avortement, qui « n’est pas un mal mineur, c’est un crime ».


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/02/19/l-oms-doit-encore-prouver-les-liens-entre-zika-et-les-cas-de-microcephalie_4868759_1651302.html#l8WjDcTab1FwRFXy.99