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Influence diplomatique: la France numéro 1 grâce à « l'effet Macron »

Influence diplomatique: la France numéro 1 grâce à « l'effet Macron » | Think outside the Box | Scoop.it

La France est première, devant le Royaume-Uni et les États-Unis, sur le podium des pays les plus influents, selon l'étude d'un cabinet américain qui a mesuré la capacité de conviction de 30 États.

La France a doublé le Royaume-Uni de même que les États-Unis sur le podium des nations les plus influentes d'un point de vue diplomatique. C'est ce que révèle la troisième édition d'une étude annuelle réalisée par le cabinet britannique de conseil stratégique en communication Portland qui mesure le "soft power", soit le pouvoir de convaincre et d'influencer sans agir par la contrainte, de 30 États, rapporte The Guardian

 

 

Défaite du FN et élection du plus jeune président

Le "soft power", c'est aussi, comme le précise le quotidien britannique, "la capacité de lier des alliances internationales et de façonner les préférences des autres grâce à l'attractivité d'un pays". L'Hexagone a ainsi grimpé de la cinquième à la première place, en grande partie grâce à l'influence de son nouveau président de la République, estime l'étude réalisée en collaboration avec le Centre de diplomatie publique de l'Université de Californie du Sud.

"Le 'soft power' de la France a sans aucun doute été encouragé par la défaite du Front national et l'élection du plus jeune président de son Histoire, Emmanuel Macron, indique à Newsweek Jonathan McClory, auteur du rapport. Élu sur la base d'un programme de réformes pro-européennes, le président surfe sur une vague de popularité nationale et internationale." 

 

Un changement dans l'équilibre des influences mondiales

Le rapport assure également que malgré les attentats et le maintien de l'état d'urgence, "la menace terroriste n'a pas arrêté les nombreux touristes de venir en France et de profiter de sa riche offre culturelle et gastronomique et de son mode de vie".

Selon cet index, les bons résultats français sont aussi à mettre sur le compte de son efficace réseau diplomatique. L'étude pointe également le vote en faveur du Brexit et l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche pour expliquer l'ascension française.

"Dans des circonstances normales, le 'soft power' est une valeur relativement stable. Mais nous ne sommes pas dans des circonstances normales, a analysé Joseph Nye, l'universitaire américain qui a développé le concept, rapporte le communiqué de presseLe résultat de cette enquête reflète le changement dans l'équilibre des influences mondiales (...) Le désir de Donald Trump de faire passer 'l'Amérique d'abord' sape le 'soft power' des États-Unis."

 

La Turquie dernière

Afin de mesurer ce pouvoir d'influence, le cabinet a comparé huit différents critères, aussi bien politiques que culturels: comme l'opinion internationale du pays, le réseau diplomatique, l'influence numérique, la capacité à porter des initiatives de portée internationale, la perception de l'accueil touristique des étrangers ou encore l'ouverture sur les pays étrangers, précise le communiqué de presse.

Washington, premier l'année dernière, est tombé à la troisième place derrière Londres, qui était en tête du peloton il y a deux ans. L'Allemagne et le Canada figurent respectivement aux quatrième et cinquième places. En queue de classement se trouvent la Russie, la République tchèque, la Hongrie, le Brésil et la Turquie, qui paient chacun ou leur régime autoritaire, leur politique défavorable face aux migrants ou encore leur instabilité politique. 

 
 
 
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Céline Hussonnois-Alaya
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Fuir la Syrie par le trou d’une aiguille

Fuir la Syrie par le trou d’une aiguille | Think outside the Box | Scoop.it

Des combattants du groupe Etat islamique ordonnent à des Syriens massés près de la frontière turque de retourner chez eux, le 13 juin (AFP / Bülent Kiliç)

 

AKÇAKALE (Turquie), 15 juin 2015 – Cela fait près d'une semaine que nous sommes ici, à Akçakale, à la frontière turco-syrienne. En face de nous, nous pouvons voir la ville syrienne de Tall Abyad, au cœur d’une féroce bataille entre le groupe Etat islamique qui la tient et les forces kurdes qui cherchent à la reprendre. Des milliers de personnes fuient les combats et essayent de rejoindre la Turquie, où quelque 1,8 million de Syriens ont déjà trouvé refuge. Mais le 10 juin, après avoir laissé entrer plus de 13.500 habitants de Tall Abyad, les autorités turques, craignant d’être débordées par un afflux massif, ont fermé la frontière.

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La Turquie lance l’offensive contre les Kurdes

La Turquie lance l’offensive contre les Kurdes | Think outside the Box | Scoop.it

Manifestation contre les frappes turques visant des positions du PKK en Irak, à Diyarbakir (au Kurdistan turc), le 25 juillet
  


Des chasseurs bombardiers turcs ont mené, dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 juillet, un nouveau raid aérien sur les positions des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) dans le nord de l’Irak. Positionnée à Semdinli (dans la région de Hakkari), l’artillerie turque a visé plusieurs heures durant, dimanche, des bases du PKK situées de l’autre côté de la frontière. Dans le même temps, des chars turcs bombardaient d’autres positions kurdes, en Syrie cette fois, dans le village de Zur Maghar. Ces frappes sont intervenues après l’explosion d’une voiture piégée, dans la nuit de samedi à dimanche, au passage d’un véhicule militaire sur une route près de Diyarbakir, la grande ville kurde du sud-est de la Turquie. L’attentat, qui a causé la mort de deux soldats, a été revendiqué par les Forces de défense du peuple (HPG), le bras armé des rebelles kurdes.

La Turquie est confrontée à une flambée de violence depuis l’attentat, attribué à un kamikaze turc d’origine kurde ayant effectué des séjours en Syrie, qui a fait 32 morts lundi 20 juillet à Suruç (sud-est), non loin de la frontière avec la Syrie. Deux jours plus tard, le PKK se vengeait en assassinant deux policiers, complices selon lui de complaisance envers les djihadistes, à Ceylanpinar (sud-est).

  

Le processus s’accélère.

Les régions kurdes sont sous tension, des commissariats ont été mitraillés à Diyarbakir, Siirt, Mardin, des voitures ont été brûlées à Kars, sans faire de victimes. Violence aussi à Istanbul, où un policier a été abattu, dimanche 26 juillet, dans le quartier de Gazi, lors de heurts survenus pendant l’enterrement d’une militante d’extrême-gauche, tuée quelques jours auparavant lors d’un coup de filet de la police.

Quelque 590 personnes – islamistes radicaux, sympathisants du PKK, militants du DHKP-C (gauche radicale) – ont été arrêtées dans 22 régions du pays. Lundi 27 juillet à l’aube, une opération a été lancée dans le quartier de Hacibayram à Ankara, réputé pour ses réseaux de recrutement de djihadistes vers la Syrie. Un climat d’état d’urgence règne, plusieurs sites prokurdes ont été bloqués le 25 juillet tandis qu’une manifestation pour la paix, prévue dimanche 26 à l’appel d’associations de gauche, a été interdite par le préfet d’Istanbul.

 

Bombardement contre l’EI

L’armée turque est sur les dents. L’état-major a fait annuler les vacances des officiers qui servent dans les « zones critiques »« Les opérations vont continuer jusqu’à ce que les centres de commandements d’où sont programmées les attaques contre la Turquie et les dépôts d’armes soient détruits », a annoncé le premier ministre Ahmet Davutoglu.

Ces tensions surgissent au moment où le gouvernement turc a effectué un virage à 180° dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI), lançant son aviation contre des positions des djihadistes au nord de la Syrie. Ankara a également offert l’usage de bases aériennes aux forces de la coalition anti-EI, un tournant par rapport aux réticences formulées jadis pour rejoindre la coalition.

« La Turquie n’a pas l’intention d’envoyer des troupes au sol en Syrie mais elle pense, comme les Etats-Unis, qu’il faut apporter un appui aérien aux rebelles syriens modérés », a expliqué M. Davutoglu dans un entretien accordé à plusieurs journaux turcs. Les bombardements turcs sur la Syrie se déroulent au nord d’Alep où des combats font rage entre l’EI et l’Armée syrienne libre.

C’est précisément sur cette bande de terre que les Turcs ont obtenu des Américains la création d’une « zone tampon », réclamée de longue date par le président Recep Tayyip Erdogan. « Une fois que l’EI sera chassée de cet endroit, des zones sécurisées apparaîtront naturellement, constituant un abri pour les déplacés », a expliqué samedi le ministre des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

image: http://s1.lemde.fr/image/2015/07/27/534x0/4700684_6_7ddd_dans-le-centre-de-diyarbakir-la-capitale-du_b10f330b9a0baa9d34f774bead1ab0c9.jpg

Blanc-seing de la Maison Blanche

Ankara a apparemment obtenu un blanc-seing sur les raids de l’aviation contre le PKK au Nord de l’Irak. La Maison Blanche a reconnu dimanche le droit des Turcs à « mener des actions contre des cibles terroristes », selon le conseiller adjoint du président Barack Obama à la Sécurité nationale, Ben Rhodes. Plus mesurée, la chancelière allemande Angela Merkel a invité son homologue turc, Ahmet Davutoglu, dimanche par téléphone, à plus de modération en lui rappelant « le principe de proportionnalité » dans la riposte. En quête de soutien, la diplomatie turque a demandé une réunion extraordinaire du conseil de l’Otan qui aura lieu mardi.

Deux raisons ont poussé les Turcs à s’entendre avec les Etats-Unis : le risque des infiltrations de djihadistes en Turquie, souligné à l’envi par les services ces derniers mois et aussi la perspective d’un retour de l’Iran sur la scène régionale suite à l’accord trouvé sur le dossier nucléaire. L’engagement turc « change la donne régionale », a fait valoir ­Ahmet Davutoglu.

« LE CESSEZ-LE-FEU N’A PLUS AUCUNE SIGNIFICATION APRÈS LES RAIDS INTENSIFS DE L’ARMÉE TURQUE D’OCCUPATION »

Négocié pied à pied ces dernières semaines avec Washington, l’accord, salué par les alliés de l’OTAN, s’est assorti de l’ouverture d’un second front contre le PKK en Irak qui a fait voler en éclat le processus de réconciliation avec les rebelles kurdes, engagé en 2012. « Le cessez-le-feu n’a plus aucune signification après les raids intensifs de l’armée turque d’occupation », affirme le PKK dans un communiqué.

Les deux parties semblent déterminées à brûler tous les ponts, au risque de revenir aux terribles affrontements de la fin des années 1990, quand le sud-est du pays était ravagé par la guerre entre l’armée turque et le PKK, au prix de dizaines de milliers de morts et de millions de déplacés. Cette escalade aura un coût politique et économique au moment où la Turquie a besoin de plus de croissance et d’investissements.

 

Nouvelles élections

Ce changement de cap survient au moment où le parti de la Justice et du développement (AKP, islamo-conservateurs), privé de sa majorité parlementaire depuis les législatives du 7 juin, tente péniblement de former un gouvernement de coalition. S’il n’y parvient pas avant la fin du mois d’août, il y aura de nouvelles élections.

Selon les analystes, l’AKP entre en guerre contre l’EI et le PKK dans l’espoir de récupérer les voix perdues lors du dernier scrutin. Cette soudaine perte de popularité fut vécue comme une claque pour ce parti, vainqueur haut la main de toutes les élections depuis 2002.

Le Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) joue lui aussi la carte préélectorale en annonçant sa bonne disposition à former un gouvernement avec l’AKP « pour le salut du pays ». Le grand perdant de la nouvelle donne est le Parti de la démocratie des peuples (HDP, gauche, prokurde), jusqu’ici en première ligne pour négocier l’accord de paix entre le PKK et le gouvernement.

Les dirigeants du HDP se retrouvent désormais entre le marteau et l’enclume, marginalisés par les autorités pour leurs liens avec le PKK, contourné par la direction militaire du mouvement rebelle, moins encline que jamais à rendre les armes.



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L’Etat islamique à la « conquête » d’Istanbul

L’Etat islamique à la « conquête » d’Istanbul | Think outside the Box | Scoop.it

L’Etat islamique poursuit sa redoutable opération marketing et lance Konstantiniyye, un magazine mensuel en turc, également disponible gratuitement en ligne. Le premier numéro est paru le jour de la date d’anniversaire de la conquête de Constantinople par les Ottomans, le 29 mai 1453, fêté en grande pompe en Turquie.

Konstantiniyye n’est pas le premier instrument d’une propagande soigneusement mise en scène par l’Etat islamique. Sa revue en arabe, Dabiq, lancée en 2014, a ensuite été déclinée en anglais, en russe et dans une version française dénommée Dar Al-Islam. L’organisation terroriste se sert de son puissant organe de communication, l’éditeur Al-Hayat Media, pour relayer ses idées dans le monde et in fine recruter ses prochains combattants.

Avec 46 pages en couleur, illustrées de photos des plus beaux monuments stambouliotes, Konstantiniyye rassemble tous les codes d’un magazine traditionnel. Son contenu, en revanche, propose une autre vision de la Turquie. On y trouve des articles encourageant la destruction des idoles et des analyses critiquant vivement la démocratie. À la page 41, une photo du caricaturiste français Luz vient alimenter la propagande anti-Charlie Hebdo. « En Turquie, le public est réceptif à ce genre de discours », estime Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste du Moyen-Orient. Le 16 janvier, une manifestation de soutien aux frères Kouachi avait réuni une centaine de personnes devant la mosquée Fatih à Istanbul.

 
L’EI renforce son réseau multinational

Revendiquant sa dimension populaire et globale, le magazine souligne dans un éditorial sa volonté de faciliter l’accès pour les Turcs aux « informations, articles et vidéos » publiés par l’Etat islamique. Selon Wassim Nasr, « cette revue s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie des djihadistes de l’Etat islamique : utiliser la communication comme outil de recrutement ». En déclinant ses publications dans plusieurs langues, le « califat » vise un public plus large et mondialisé. L’organisation a progressivement élargi son champ de propagande aux populations occidentales anglophones et francophones, puis russophones. L’appel au djihad se propage désormais en Turquie, en Asie centrale et en Asie du Sud, où le calife autoproclamé, Abou Bakr Al-Baghdadi, a notamment fait traduire son discours en bengali. L’Etat islamique a en outre diffusé en juin sur Internet une vidéo à destination des Balkans, prônant une conquête de l’Europe du Sud par les « armées de l’islam ». A travers ses propres canaux médiatiques, l’EI parvient ainsi à s’adapter aux populations locales pour recruter des djihadistes.

 

En publiant une revue en turc, l’Etat islamique manifeste d’autant son désir d’expansion en Anatolie. Dans un article intitulé « Immigration », l’organisation enjoint formellement les musulmans de Turquie à gagner les territoires du « califat ». Ingénieurs, professeurs et soldats sont invités à émigrer vers l’Etat islamique. « Ils recrutent massivement et à tous les niveaux, y compris des Kurdes et des Turkmènes d’Irak », ajoute Wassim Nasr. En mai, un rapport de l’ONU a recensé au moins 1 300 Turcs répartis dans des groupes djihadistes dans le monde.

Une conquête idéologique

Konstantiniyye ne reconnaît pas la prise d’Istanbul par le Sultan Mehmet II en 1453 et appelle à une « vraie » conquête de Constantinople, « sans guerre ni sang ». Cette fois, l’Etat islamique n’incite pas ses sympathisants à prendre les armes mais à s’emparer de la cité d’Istanbul par une action spirituelle. « La conquête de Constantinople est un objectif symbolique que l’EI n’a jamais caché, poursuit le spécialiste. L’organisation vise idéologiquement la Turquie mais ce n’est pas une déclaration de guerre ».

En ne proférant aucune menace directe contre la sécurité de la Turquie, l’Etat islamique fait finalement fait passer un message explicite : « Si vous ne vous mêlez pas de nos affaires, nous ne nous mêlerons pas des vôtres tant que vous ne devenez pas des apostats ». Mais la récente défaite électorale des islamo-conservateurs du parti AKP de Recep Tayyip Erdogan pourrait mettre à mal une sorte de « pacte de non-agression » informel entre la Turquie et l’Etat islamique dénoncé notamment par certains laïques et Kurdes.


  • Ghalia Kadiri

 
Jacques Le Bris's insight:

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