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Coronavirus : Recul de l'épidémie à Marseille

Bulletin d'information scientifique de l'IHU - Nous avons le droit d'être intelligents !
Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection

 

La lutte contre l’épidémie de COVID-19 a impliqué l’exploration de nombreuses pistes thérapeutiques, qui ont donné lieu à des recherches in vitro et in vivo. Cependant, les praticiens dans le monde n’ont pas attendu les résultats de ces recherches pour utiliser ce qui leur paraissait être le traitement le plus adéquat (1). Cela oblige à faire preuve de rapidité dans la réalisation de recherches puis dans la diffusion des résultats aux médecins confrontés à l’épidémie sur le terrain, pour orienter leur prise en charge thérapeutique des patients.

L’utilisation de traitements potentiels sur des patients permet de produire des données, utilisables ensuite dans la recherche. Dans la communauté scientifique, la réalisation d’essais cliniques randomisés en double-aveugle est devenue le gold standard permettant de valider l’efficacité d’un traitement. Cependant, lorsque l’urgence est de soigner des patients dont la vie est en danger, il n’est pas éthique de leur donner un placebo lorsque l’état de l’art donne au médecin l’intime conviction que la balance bénéfice-risque est en faveur de l’administration du traitement qu’il souhaite expérimenter. Nous ne devons donc pas oublier que des études simple-bras, sans randomisation, peuvent être tout aussi probantes que des études randomisées.

Deux éléments nous apparaissent cruciaux pour qu’une étude réalisée sans randomisation soit significative. Il faut d’abord qu’elle étudie des end-point clairement identifiés. Pour le COVID19, nous en identifions trois : la mortalité, le passage en réanimation, et la charge virale. Il faut en outre qu’elle soit comparative. Il faut que l’étude compare les résultats suite à l’utilisation d’un traitement à des séries de résultats historiques, ou à une série de résultats dans d’autres centres de soin.

Aujourd’hui, 5 pistes thérapeutiques se dégagent pour lutter contre l’épidémie de coronavirus et sont l’objet d’essais cliniques dans le monde : la chloroquine/hydroxychloroquine, l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine, le lopinavir/ritonavir (Kaletra), le remdesivir et l’utilisation de plasma de patients guéris d’une infection à COVID-19. Nous nous proposons de passer en revue les résultats publiés au sujet de ces 5 pistes thérapetiques.

  • Des résultats in vitro ont montré une efficacité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine (3). Sur la base de ce travail, les résultats de trois études ont été publiées : une en France portant sur 24 patients et concluant à l’efficacité de ce traitement (4), et deux en Chine, la première ne concluant pas à une efficacité suite à l’expérimentation sur 15 patients avec groupe contrôle (3), la deuxième ayant conclu à l’efficacité de l’hydroxychloroquine suite à une expérimentation sur 31 patients avec groupe contrôle (5). Deux limites dans ces études limitent aujourd’hui la connaissance. D’abord, ces études ne rapportent ni la même durée de traitement, ni la même posologie. Ensuite, les deux études chinoises ne donnent pas de précisions concernant les autres traitements utilisés dans le cadre du protocole.
  • Concernant l’utilisation de la combinaison hydroxychloroquine + azithromycine, notre équipe a publié deux études observationnelles, le premier portant sur 80 patients (6), le deuxième portant sur 1061 patients (7). Tous deux concluent à une efficacité de ce traitement pour les trois end-points définis plus haut. Nos points de comparaison sont, concernant la durée de portage viral, des études chinoises sur l’histoire naturelle de la maladie (8), et concernant les aspects cliniques, les études réaliséesdans des services n’utilisant pas cette prescription.
  • Concernant le kaletra, une étude comparative avec deux bras a conclu à son inefficacité (9). Son efficacité in vitro reste à démontrer.
  • Concernant le remdesivir, une étude intéressante financée par Gilead a été publiée dans le New England Journal of Medicine (10). Elle permet uniquement de conclure à la toxicité du remdesivir pour les patients à qui il a été administré (60% d’effets secondaires, 23% d’effets secondaires graves, 8% menant à l’arrêt du traitement). S’il est encourageant de constater que des équipes sérieuses, comme celle qui a écrit cet article, comprennent qu’il n’est pas éthique de donner un placebo à un patient dont la vie est en danger, il ne faut pas que cela implique d’oublier qu’une étude qui ne comporte ni end-point, ni comparatif, ne peut permettre de conclure quoi que ce soit.
  • L’utilisation de plasma est une idée théoriquement intéressante. Deux études ont été publiées à ce jour (11,12). Scientifiquement, cette solution pose problème car l’utilisation du plasma est difficile à envisager dans les formes non-graves de la maladie. Dans les formes graves, le problème n’est pas virologique mais immunitaire.

Au vu de ces données de la littérature, les équipes médicales de l’IHU, comme médecins s’étant engagés à respecter le serment d’Hippocrate, ont pris la décision de poursuivre le traitement des patients atteints de COVID19 avec le protocole hydroxychloroquine+azithromycine, en l’attente de nouveaux résultats.

 

Yanis Roussel, Didier Raoult

Jacques Le Bris's insight:

 

  1. Sermo (2020) Sermo COVID-19 Real Time Barometer. https://app.sermo.com/covid19- 442 barometer?utm_campaign=wwwsermo_covid19
  2. Gautret P, Lagier J-C, Parola P, et al. Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial. Int J Antimicrob Agents 2020;105949.
  3. Wang M, Cao R, Zhang L, Yang X, Liu J et al (2020) Remdesivir and chloroquine 427 effectively inhibit the recently emerged novel coronavirus (2019-nCoV) in vitro. Cell 428 Res 30:269-271.
  4. Chen J, Liu D, Liu L, et al. A pilot study of hydroxychloroquine in treatment of patients with common coronavirus disease-19 (COVID-19) J Zhejiang Univ (Med Sci) 2020, 49 (1): 0-0.   DOI: 10.3785/j.issn.1008-9292.2020.03.03
  5. Chen Z, Hu J, Zhang Z, et al. Efficacy of hydroxychloroquine in patients with COVID-19: results of a randomized clinical trial [Internet]. Epidemiology; 2020 [cited 2020 Apr 1]. Available from: http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.03.22.20040758
  6. Gautret P, Lagier J-C, Parola P, Hoang VT. Clinical and microbiological effect of a combination of hydroxychloroquine and azithromycin in 80 COVID-19 patients with at least a siw-day follow up : an observational study. Preprint.
  7. Million M, Lagier J-C, Gautret P, COLSON P, Parola P, RAOULT D. Early treatment of 1061 COVID-19 patients with hydroxychloroquine and azithromycin, Marseille, France. 2020
  8. Zhou F, Yu T, Du R, Fan G, Liu Y et al (2020) Clinical course and risk factors for 395 mortality of adult inpatients with COVID-19 in Wuhan, China: a retrospective cohort 396 study. Lancet 395:1054-1062
  9. Cao B, Wang Y, Wen D, et al. A Trial of Lopinavir–Ritonavir in Adults Hospitalized with Severe Covid-19. N Engl J Med 2020;NEJMoa2001282.
  10. Grein J, Ohmagari N, Shin D, et al. Compassionate Use of Remdesivir for Patients with Severe Covid-19. N Engl J Med 2020;NEJMoa2007016.
  11. Duan K, Liu B, Li C, et al. Effectiveness of convalescent plasma therapy in severe COVID-19 patients. Proc Natl Acad Sci USA 2020;202004168.
  12. Shen C, Wang Z, Zhao F, et al. Treatment of 5 Critically Ill Patients With COVID-19 With Convalescent Plasma. JAMA [Internet] 2020 [cited 2020 Mar 29];Available from: https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2763983
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Dessaler l’eau de mer -

Dessaler l’eau de mer - | Think outside the Box | Scoop.it

Des chercheurs du MIT ont mis au point une petite usine mobile de désalinisation qui fonctionne à l’énergie solaire.

 

L’accès à l’eau conditionne l’agriculture, l’industrie, l’urbanisation, le développement… La disponibilité, pour tous, du précieux liquide est un des enjeux majeurs de ces prochaines années et de la lutte contre le réchauffement climatique. L’eau c’est la vie.

 

La bonne nouvelle nous vient des Etats-Unis où des chercheurs du MIT, Amos Winter et Natasha Wright, ont mis au point une petite usine mobile de dessalement de l’eau de mer qui fonctionne à l’énergie solaire !


La prouesse est d’autant plus grande que traditionnellement la désalinisation est un procédé très énergivore. Ici le système développé par la prestigieuse université en partenariat avec la société indienne Jain Irrigation Systems Ltd. repose sur l’électrodyalyse.

 

L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques alimente une bat
terie
acide telle que celles qu’on trouve dans les voitures ou les camions. L’eau salée passe à travers des couches de membranes dans lesquelles les ions chargés en sodium (Na+) sont séparés des ions chlorurés (Cl-). Toutes ces particules sont attirées vers les électrodes de part et d’autre, laissant place à une eau potable. Enfin les rayons ultraviolets du soleil sont également mis à contribution pour purifier l’eau douce obtenue. Un procédé peu coûteux, sobre énergétiquement, facile à mettre en œuvre et affichant un rendement fabuleux : près de 90% de l’eau salée est rendue potable (contre 40 à 60% pour les procédés recourant à l’osmose inverse).

 

L’invention d’Amos Winter et Natasha Wright a été récompensée par l’Agence américaine de développement (USAID) avec un prix de 160 000 $ USD. Mais surtout, ils ont pu tester leur procédé en Inde, dans des zones rurales où la seule eau disponible est saumâtre et impropre à tout usage. Leur unité mobile est parvenue à retirer le sel de près de 8000 litres d’eau en 24h, largement de quoi subvenir à l’irrigation locale. Et assurer le développement de villages entiers !


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Race to find COVID-19 treatments accelerates | Science

Race to find COVID-19 treatments accelerates | Science | Think outside the Box | Scoop.it

With cases of the new coronavirus disease 2019 (COVID-19) climbing steeply everywhere from Madrid to Manhattan , overwhelming one hospital after another and pushing the global death toll past 17,000, the sprint to find treatments has dramatically accelerated. Drugs that stop the novel coronavirus, severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2), could save the lives of severely ill patients, protect health care workers and others at high risk of infection, and reduce the time patients spend in hospital beds.

The World Health Organization (WHO) last week announced a major study to compare treatment strategies in a streamlined clinical trial design that doctors around the world can join. Other trials are also underway; all told, at least 12 potential COVID-19 treatments are being tested, including drugs already in use for HIV and malaria, experimental compounds that work against an array of viruses in animal experiments, and antibody-rich plasma from people who have recovered from COVID-19. More than one strategy may prove its worth, and effective treatments may work at different stages of infection, says Thomas Gallagher, a coronavirus researcher at Loyola University Chicago's Health Sciences Campus. “The big challenge may be at the clinical end determining when to use the drugs.”

Researchers want to avoid repeating the mistakes of the 2014–16 West African Ebola epidemic, in which willy-nilly experiments proliferated but randomized clinical trials were set up so late that many ended up not recruiting enough patients. “The lesson is you start trials now,” says Arthur Caplan, a bioethicist at New York University's Langone Medical Center. “Make it a part of what you're doing so that you can move rapidly to have the most efficacious interventions come to the front.”

 

To that end, WHO on 20 March announced the launch of SOLIDARITY, an unprecedented, coordinated push to collect robust scientific data rapidly during a pandemic. The study, which could include many thousands of patients in dozens of countries, has emphasized simplicity so that even hospitals overwhelmed by an onslaught of COVID-19 patients can participate. WHO's website will randomize patients to local standard care or one of the four drug regimens, using only ones available at the patient's hospital. Physicians will simply record the day the patient left the hospital or died, the duration of the hospital stay, and whether the patient required oxygen or ventilation. “That's all,” says Ana Maria Henao Restrepo, a medical officer at WHO's Emergencies Programme.

The design is not blinded: Patients will know they received a drug candidate, and that could cause a placebo effect, Henao Restrepo concedes. But it is in the interest of speed, she says. “We are doing this in record time.” The agency hopes to start to enroll patients this week.

Rather than taking years to develop and test compounds from scratch, WHO and others want to repurpose drugs that are already approved for other diseases and have acceptable safety profiles. They're also looking at experimental drugs that have performed well in animal studies against the other two deadly coronaviruses, which cause SARS and Middle East respiratory syndrome (MERS). And they are focusing on compounds plentiful enough to treat a substantial number of patients.

For its study, WHO chose an experimental antiviral called remdesivir; the malaria medication chloroquine (or its chemical cousin hydroxychloroquine); a combination of the HIV drugs lopinavir and ritonavir; and that combination plus interferon-beta, an immune system messenger that can help cripple viruses. The treatments would stop the virus by different mechanisms, but each has drawbacks.

Remdesivir, developed by Gilead Sciences to combat Ebola and related viruses, shuts down viral replication by inhibiting a key viral enzyme, the RNA polymerase. It didn't help patients with Ebola in a test during the 2019 outbreak in the Democratic Republic of the Congo. But in 2017, researchers showed in test tube and animal studies that the drug can inhibit the SARS and MERS viruses.

The drug, which is given intravenously, has been used in hundreds of COVID-19 patients in the United States and Europe under what's known as compassionate use, which required Gilead to review patient records; some doctors have reported anecdotal evidence of benefit, but no hard data. Gilead says it is now starting to supply remdesivir under a simpler “expanded use” designation. Five other clinical trials underway in China and the United States are testing it and may have preliminary results soon. Of the drugs in the SOLIDARITY trial, “remdesivir has the best potential,” says Shibo Jiang of Fudan University, who works on coronavirus therapeutics.

Like most drugs for acute infections, remdesivir may be much more potent if given early, says Stanley Perlman, a coronavirus researcher at the University of Iowa—and that could be a challenge. “What you really want to do is give a drug like that to people who walk in with mild symptoms,” he says. “And you can't do that because it's an [intravenous] drug, it's expensive, and 85 out of 100 people don't need it” because they won't develop severe disease.

GRAPHIC: V. ALTOUNIAN/SCIENCE
 

Chloroquine and hydroxychloroquine have received intense attention because of positive results from small studies and an endorsement from President Donald Trump, who said, “I feel good about it.” The drugs decrease acidity in endosomes, compartments that cells use to ingest outside material and that some viruses co-opt during infection. But SARS-CoV- 2's main entryway is different: It uses its so-called spike protein to attach to a receptor on the surface of human cells. Studies in cell culture have suggested chloroquine can cripple the virus, but the doses needed are usually high and could cause severe toxicity. “Researchers have tried this drug on virus after virus, and it never works out in humans,” says Susanne Herold, an expert on pulmonary infections at the University of Giessen.

Results from COVID-19 patients are murky. Chinese researchers who treated more than 100 patients touted chloroquine's benefits in a letter in BioScience, but they did not publish data. And WHO says “no data has been shared” from more than 20 other COVID-19 studies in China using chloroquine or hydroxychloroquine. French microbiologist Didier Raoult and colleagues published a study of hydroxychloroquine in 20 COVID-19 patients that concluded the drug had reduced viral load in nasal swabs. (It seemed to work even better with the antibiotic azithromycin.) But the trial, reported in the International Journal of Antimicrobial Agents, was not randomized, and it didn't report clinical outcomes such as deaths.

Hydroxychloroquine might actually do more harm than good. It has many side effects and can, in rare cases, harm the heart—and people with heart conditions are at higher risk of severe COVID-19, says David Smith, an infectious disease physician at the University of California, San Diego. “This is a warning signal, but we still need to do the trial,” he says. There have also been reports of chloroquine poisoning in people who self-medicated.

Many coronavirus researchers are similarly skeptical of the lopinavir-ritonavir combination. Abbott Laboratories developed the drugs to inhibit the protease of HIV, an enzyme that cleaves a long protein chain during assembly of new viruses. The combination has worked in marmosets infected with the MERS virus, and has also been tested in patients with SARS and MERS, though those results are ambiguous. But the first trial with COVID-19 was not encouraging. When doctors in Wuhan, China, gave 199 patients standard care with or without lopinavir-ritonavir, the outcomes did not differ significantly, they reported in The New England Journal of Medicine on 15 March. The authors say the patients were very ill and treatment may have started too late.

The fourth arm of SOLIDARITY combines these two antivirals with interferon-beta, a molecule involved in regulating inflammation that has lessened disease severity in marmosets infected with MERS. But interferon-beta might be risky for patients with severe COVID-19, Herold says. “If it is given late in the disease it could easily lead to worse tissue damage, instead of helping patients,” she cautions.

SOLIDARITY is designed to provide a quick, useful verdict, based on the outcomes that are the most relevant for public health, says virologist Christian Drosten of the Charité University Hospital in Berlin. More detailed data could come from an add-on trial in Europe, announced on 23 March by the French biomedical research agency INSERM. To include 3200 patients, it will test the same drugs, including hydroxychloroquine but not chloroquine, and collect additional data such as blood gas levels or lung imaging.

Other approved and experimental treatments are in testing against coronavirus or likely soon to be. They include drugs that can reduce inflammation, such as corticosteroids and baricitinib, a treatment for rheumatoid arthritis. Some researchers have high hopes for camostat mesylate, a drug licensed in Japan for pancreatitis, which inhibits a human protein involved with infection. Other antivirals will also get a chance, including the influenza drug favipiravir and additional HIV antiretrovirals. Researchers also plan to try to boost immunity with “convalescent” plasma from recovered COVID-19 patients or monoclonal antibodies directed at SARS-CoV-2.

Perlman says the smartest way to test the drugs is in people in early stages of disease who doctors think are most likely to get much worse. How would you determine that? “That is the key question,” he says. Researchers might find a biomarker in blood that helps them predict disease course.

Crucially, doctors and researchers around the world are tackling the problem with urgency, Henao Restrepo says. “This is a crisis like no other and we will have to work together,” she says. “That is the only way perhaps we are going to find a solution.”

 

 

Correction (30 March 2020): Ana Maria Henao Restrepo's role at WHO has been updated.

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Transformer des pneus usagés en pétrole, le pari d'une start-up franco-allemande

Transformer des pneus usagés en pétrole, le pari d'une start-up franco-allemande | Think outside the Box | Scoop.it

C’est le pari d’un bon nombre de sociétés du monde entier: transformer, par pyrolyse, des pneus usagers en pétrole. Chaque année, 17 millions de tonnes de pneus usagers sont à recycler. Une start-up Franco-Allemande dit pouvoir commercialiser sa solution dans les prochains mois.

Recycler de vieux pneus en pétrole de qualité? En Sarre (ouest de l’Allemagne), une jeune entreprise franco-allemande s’en déclare capable, grâce à un procédé par pyrolyse. Mais l’industrie pneumatique reste encore méfiante et mène ses propres recherches.

Après trois ans de travaux et dix millions d’euros d’investissements, Pyrum Innovations, basée à Dillingen, près de la frontière française, peaufine les derniers réglages de sa première unité industrielle, un silo en métal de 25 mètres de haut.

Son principe: dans un milieu inertisé pour éviter leur combustion, des granulats de pneus usagés sont chauffés à près de 700°C dans un réacteur vertical, aux faux airs de capsule Soyouz, truffé de sondes de contrôle et contenant quelque 300 chicanes.

« Le pétrole se forme dans la partie de condensation des molécules », explique Pascal Klein, 28 ans, l’un des deux fondateurs de Pyrum. Après raffinage, le pétrole obtenu peut être transformé à 60% en équivalent diesel, à 30% en équivalent essence et à 10% en solvants, selon lui.

Avec son unité de production conçue pour transformer 5.000 tonnes de pneus par an, Pyrum affirme pouvoir dégager 50% de pétrole, 38% de coke et 12% de gaz, lequel sert à alimenter l’immense groupe électrogène du site, fonctionnant ainsi en autarcie énergétique.

Pyrum, qui participait cette semaine au concours Lépine à Paris qui présente des inventions originales, espère pouvoir commercialiser sa technologie dans les prochains mois. Sur le papier, le marché potentiel est colossal: 17 millions de tonnes de pneus usagés sont générées chaque année dans le monde, selon l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Les pneus en fin de vie servent généralement de combustible alternatif dans des cimenteries ou des centrales thermiques ou, dans une moindre mesure, sont réutilisés pour des fondations de route, du mobilier urbain ou des cloisons antibruit. Les fabricants de pneumatiques cherchent, eux aussi, à dépasser ces valorisations classiques et à refaire des pneus avec des anciens. L’un d’eux « a déjà fait des pneus avec notre pétrole, il les a testés sur un circuit et il en était satisfait », selon M. Klein. « Mais ils ne veulent pas s’engager pour l’instant », regrette-t-il.

FAFA pour l'Europe's curator insight, June 15, 2015 3:11 PM

Une start-up franco-allemande innovante en Sarre.