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Covid-19: l’hydroxychloroquine marche, une preuve irréfutable

Covid-19: l’hydroxychloroquine marche, une preuve irréfutable | Think outside the Box | Scoop.it

De longs échanges ont enflammé la toile et les réseaux sociaux sur le rôle de l’hydroxychloroquine comme traitement contre la Covid-19. Ces échanges se résument souvent à se jeter à la figure les résultats d’études diverses et variées. Il s’ensuit un débat d’experts sur la validité de l’étude et des divers protocoles, permettant de donner à chacun l’opportunité d’avancer, avec une certaine mauvaise foi, ses arguments orientés. En effet, il est toujours possible de trouver un argument en faveur du résultat d'une étude si elle tend à démontrer l'inefficacité de l'hydroxychloroquine, et inversement.

Quand son efficacité n'est pas en question, on parle de ses effets secondaires.  La réalité est que ce médicament est prescrit depuis 65 ans (1955). Ses effets secondaires et précautions d’usage sont bien documentés.

Un débat quasi incompréhensible pour les Français

Il est de plus en plus difficile pour les téléspectateurs ou lecteurs de savoir où donner de la tête, les débats d’experts portant sur des points de détail tellement restreints qu’on en oublie l’essentiel : il y a eu des morts, beaucoup trop de morts et des malades. Pendant que les experts d'un certain monde médical déconnecté des réalités débattaient sur les plateaux de télévision, d’autres médecins se battaient avec la maladie sans avoir le droit de prescrire en leur âme et conscience (selon l'état raisonnablement établi de la science médicale).  L’étude de The Lancet aura fait beaucoup de mal aux patients puisqu’elle fut suivie d’effets immédiats comme la suspension des autorisations de prescription et de délivrance de l’hydroxychloroquine. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prit des décisions de suspendre les essais ou d’interdire tout simplement la délivrance en ville de ce médicament.  La Suisse fit de même aux alentours du 27 mai 2020.

L’étude frauduleuse fut rétractée dès le 4 juin, mais les patients suisses restèrent privés de ce traitement jusqu’au 11 juin, "L'OFSP a décidé de lever les mesures mises en place pour sa prescription et sa remise. Le Plaquenil® et l'Hydroxychloroquine Zentiva® peuvent à nouveau être commandés directement auprès du grossiste.” Selon les détracteurs de l'hydroxychloroquine, ces 15 jours de prohibition auraient dû être sans incidence sur la survie des patients. Cependant ce n’est pas le cas : il suffit de regarder l’évolution au cours du temps de la proportion de morts parmi les cas nouvellement résolus, pour constater que l’hydroxychloroquine, seule molécule interdite dans ce laps de temps, marche.

L’hydroxychloroquine sauve des vies.

Il a suffi de la collaboration de trois internautes pour résoudre cette énigme (voir l’article “histoire d’une découverte”) : la découverte d’une suspension temporaire stricte de l’HCQ en Suisse, l’indice nrCFR* d’efficacité des traitements, l’observation d’une “bosse” de ~2 semaines dans cet indice pour la Suisse, le lien avec la suspension, et finalement l’analyse concluant à la significativité statistique de cette corrélation avec un très haut degré de certitude (>99%).  Toutes les analyses ont été faites à partir des données internationales “global time series” “Deaths” et “Recovered” de la Johns Hopkins University mises à jour chaque nuit.

 

Intéressons-nous à la période où l’hydroxychloroquine a été interdite en Suisse, c'est-à-dire du 27 mai au 11 juin 2020, Le 27 mai correspond à 5 jours écoulés après la parution de l’étude décriée dans The Lancet, qui prétendait démontrer la toxicité et l'inefficacité de l’hydroxychloroquine.  Les conséquences de cette publication ont eu une portée mondiale entraînant la suspension de l’hydroxychloroquin et privant ainsi nombre de malades d’un traitement.  Cette interdiction au prétexte de la “précaution” a sûrement fait bien plus de mal aux patients que ce que nos ministres de la Santé ont dit.

En regardant la courbe d'évolution de cet indice pour la Suisse, on note une “vague de sur-létalité” de deux semaines du 9 au 22 juin, décalée d'une douzaine de jours par rapport à la période de suspension de l'usage de l'hydroxychloroquine par l'OMS.  Ceci démontre, sans réfutation possible, l'effet de l'arrêt de l'utilisation de ce médicament en Suisse (pays qui suit les recommandations de l'OMS, installée à Genève).  Pendant les semaines qui précèdent l’interdiction, l’indice nrCFR fluctuait entre 3% et 5%.  Quelque 13 jours après le début de la prohibition, l’indice nrCFR augmente considérablement pour se situer entre 10 et 15% pendant 2 semaines.  Quelque 12 jours après la fin de la prohibition, la létalité retombe à son faible niveau habituel.

Nous cherchions un signal, une preuve, la voilà à la taille d’un pays comme la Suisse. Pratiquement la taille de l’Île-de-France.

Quels arguments le ministre de la Santé, les experts en études contrôlées randomisées pourraient-ils opposer à une preuve prosaïquement observationnelle aussi flagrante ?

En fait The Lancet et l’Organisation Mondiale de la Santé auront servi à quelque chose.  Merci à eux!

 

Une différence statistiquement significative

Pour ceux qui ne seraient pas convaincus du résultat observationnel, nous avons conduit un test de différence statistique en comparant les trois périodes : 28 mai - 8 juin, 9 - 22 juin, 23 juin - 6 juillet. La période du 9 au 22 juin est celle où l’indice a augmenté quelque 13 jours après la suspension de l’hydroxychloroquine.  Il y a bien entendu un effet de retard entre l'arrêt de la prescription du médicament et les décès éventuels, ce qui explique le décalage de 13 jours.

 

Nous observons donc que pour la période du 28 mai au 8 juin l’indice est de 2,39% puis passe à 11,52% soit 4,8 fois plus pour redescendre ensuite à 3%.   

En faisant le test de significativité statistique entre les diverses observations, la différence est significative à 99% avec un p<0.0001.  13 jours après la reprise de la prescription de l’HCQ l’indice redescend à 3% et c’est de nouveau un effet significatif.

 

Et pour la France

Cet indice pour la France sur la même période se trouve dans le graphe ci-dessous. On note que dans la période de prohibition de l’hydroxychloroquine en Suisse, l’indice nrCFR était à peu près identique entre la France et la Suisse.

 

 

Ces informations importantes devraient mettre tout le monde d’accord.

 

Note de la rédaction : 

Remerciements à Nathalie Izzo (@Nathalienath19) et à Annie Wypychowski. 

*L'indice nrCFR a été créé par Michel Jullian.

Auteur(s): Michel Jullian et Xavier Azalbert pour FranceSoir

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Les Suisses vont voter sur un revenu universel (de 2.260 euros)

Les Suisses vont voter sur un revenu universel (de 2.260 euros) | Think outside the Box | Scoop.it
 
 

Dimanche 5 juin, les Suisses sont invités à voter l’introduction dans la constitution fédérale du principe d’un revenu de base inconditionnel (RBI) qui "doit permettre à l'ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique". La loi en fixerait les modalités mais d’ores et déjà, les initiateurs du référendum proposent de fixer ce revenu à 2.500 francs suisses (FS) mensuels par adulte (2.260 euros) et 625 francs (565 euros) par enfant, non imposables.

 

 

Si cette réforme était votée dimanche, tout Suisse serait assuré de recevoir au moins cette somme à la fin de chaque mois, sans condition. Ceux qui, par leur travail, gagnent moins que 2.500 FS recevraient un complément pour atteindre ce montant. Ceux qui ne travaillent pas recevraient la somme totale. Ce revenu de base inconditionnel se substituerait à diverses prestations sociales. Il ferait disparaître à jamais le stress face au risque de perdre son emploi, ou de ne pas en retrouver ; il renforcerait le pouvoir des individus face à leur entreprise ou à l’Etat ; il simplifierait radicalement l’Etat providence, supprimant des montagnes de paperasse...

 

Mais ne fantasmons pas trop vite. La probabilité pour que ce projet de loi référendaire soit voté dimanche est très mince. Il faudrait que la majorité des Suisses l’approuve dans les 26 cantons. Or, à croire les sondages, moins de 40% des électeurs interrogés affirment soutenir l’initiative.

 

Mais ne fantasmons pas trop vite. La probabilité pour que ce projet de loi référendaire soit voté dimanche est très mince. Il faudrait que la majorité des Suisses l’approuve dans les 26 cantons. Or, à croire les sondages, moins de 40% des électeurs interrogés affirment soutenir l’initiative.

 

 

Une défaite annoncée, mais une avancée

Et pourtant, le fait qu’un pays riche se penche ainsi collectivement sur le revenu de base, une idée utopique restée marginale pendant plus d’un siècle, est en soi une nouvelle victoire pour ceux qui la défendent. Les auteurs du projet référendaire sont contents de leur coup :  "Même si on ne gagne pas cette fois, je suis bien plus optimiste que je ne l’étais il y a deux ans", nous déclare Gabriel Barta, membre du comité d’initiative, qui se bat depuis dix ans pour l’idée :

"Il y a désormais un grand débat dans tout le pays, il a été plus intense que sur la plupart des autres votations. C’est un premier stade. La première grève générale pour la rente de vieillesse [la retraite, NDLR] a eu lieu en 1918, mais elle n’a été instaurée que trente ans plus tard ! Je pense qu’à la prochaine votation sur le revenu de base, dans cinq ou dix ans, ça passera."

Le gouvernement suisse a fait campagne contre ce projet : à l’écouter, il risque d’inciter les Suisses à quitter leur travail et il coûterait 25 milliards de francs suisses par an au contribuable : il faudrait pour le financer recourir à de nouveaux impôts ou amputer des dépenses publiques.

Les défenseurs du revenu de base rétorquent que la Suisse est un pays suffisamment riche pour pouvoir mettre en place cette petite révolution : une taxe minime sur toutes les transactions électroniques permettrait aisément de la financer.

La somme de 2.500 FS peut sembler très élevée (les défenseurs français du revenu de base évoquent plutôt une somme inférieure à 1.000 euros), mais il faut savoir qu’en Suisse, le seuil de pauvreté est estimé à 2.200 FS. Quant au risque d’une course vers la sortie du travail, les sondages semblent le minimiser : selon un sondage de janvier, seuls 2% des sondés ayant un travail affirment qu’ils le quitteraient si un tel mécanisme était mis en place.

Un collectif hétérogène (plutôt de droite)

C’est un collectif de citoyens d’horizons divers qui a lancé ce débat en Suisse. On ne peut imaginer plus hétérogène : des libéraux de Zurich, des entrepreneurs, des amis "antroposophes" de Bâle, un social démocrate de Bern, un socialiste de Genève…  "C’est bien simple, je suis le seul type de gauche du comité d’initiative. Il y a bien un autre socialiste, Oswald Sigg, mais il est très centriste", s'amuse Gabriel Barta. En dehors des Verts, aucun grand parti, aucun grand syndicat ne soutient l’initiative.

Une récolte de signatures a été lancée par le collectif en 2012. Elle a réuni plus de 100.000 signatures (126.000 exactement), le seuil nécessaire pour avoir le droit de déclencher une "votation". Pour leur campagne, les défenseurs du RBI n’ont pas mis en avant la lutte contre la pauvreté ou contre les inégalités : ils ont surtout vanté la liberté individuelle qu’apportera à chacun l’existence de ce revenu de base. Chacun sera libre de ses choix de vie ; et en remplaçant les diverses allocations publiques par un revenu inconditionnel, on rendra, selon eux, le pouvoir aux citoyens.

Les initiateurs du projet référendaire insistent également beaucoup sur la poussée actuelle de l’automatisation (algorithmes, robots…), qui va, selon eux, détruire massivement des emplois. Professeur de finances à l’Université de Zurich, Marc Chesley, qui défend le RBI,  explique ainsi dans une vidéo :  

"De plus en plus de robots et d’ordinateurs sont présents, donc la production est plus efficace, l’offre est plus efficace. Mais la demande souffre, parce que les robots ne vont pas au cinéma, ne partent pas en vacances."

 

 

Pascal Riché 

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Corruption : la Suisse ose enfin fâcher sa chère Fifa

Corruption : la Suisse ose enfin fâcher sa chère Fifa | Think outside the Box | Scoop.it

Sepp Blatter lors de la finale de la Coupe du monde 2014 (Allemagne-Argentine), stade Maracana, Rio de Janeiro le 13 juillet 2014

 


Presque toutes les fédérations sportives se trouvent en Suisse, où elles profitent d’une paix royale. Mais, sous la pression internationale, Berne prépare une loi anticorruption qui ennuie la Fifa et son président.

Quand la Fifa a choisi de quitter Paris pour Zurich, en 1932, c’était officiellement pour sa position centrale, la neutralité de la Suisse et l’accessibilité par le train. Près d’un siècle plus tard, la Suisse fout toujours une paix royale aux fédérations sportives et ça ne gâche rien.

Une quarantaine de fédérations sportives sont installées en Suisse, ce qui en fait leur terre d’accueil favorite, très loin devant Monaco. Le Comité international olympique (CIO), qu’il ne faut jamais avoir trop loin de soi, agit comme un aimant mais il n’y a pas que ça.

Les fédérations sportives, même lorsqu’elles gagnent un milliard d’euros par an comme la Fifa, sont des associations, et on ne fait pas beaucoup plus souple que le droit suisse des associations. La Fifa ou le CIO ont le même statut que le club de boules du quartier.

Bientôt, une « Lex Fifa »

Elles sont considérées comme une organisation à but non-lucratif – malgré le milliard d’euros en réserves de la Fifa –, n’ont aucune obligation de publier leurs comptes, payent moitié moins d’impôts sur les bénéfices et ne sont pas soumises à la législation suisse contre la corruption.

Quand on est cerné en permanence par les soupçons de pots-de-vin, c’est assez confortable. Mais la Suisse pourrait durcir dans les prochains mois sa législation anticorruption, grâce aux petites bêtises de la Fifa. Jean-François Tanda, spécialiste de la maison Blatter pour le journal Blick :

« L’attribution de la Coupe du monde au Qatar, la dernière élection de Sepp Blatter, l’affaire ISL, ce sont ces événements qui ont amené les politiciens à réfléchir pour savoir si on devait pas changer la loi. »

Combler un vide juridique

Le processus législatif suisse est très long. Mais, fin novembre, le Parlement commencera enfin à examiner un projet de loi surnommé « Lex Fifa ». Le but : inscrire la corruption privée dans le code pénal et faire en sorte qu’elle soit poursuivie d’office.

Aujourd’hui, la Suisse est l’un des pays qui lutte le plus efficacement contre la corruption de ses agents mais la corruption privée n’est poursuivie que sur plainte. Or, il y a rarement quelqu’un pour se plaindre d’un cas de corruption, les protagonistes ayant tout intérêt à cacher la chose. Avec cette loi, la justice suisse pourrait se saisir de l’affaire aussitôt prévenue par un lanceur d’alerte ou par un autre pays.

Transparency International a contribué à l’élaboration de la loi. Sa présidente, Delphine Centlivres à Rue89 :

« Si les autorités d’un pays demandent la collaboration des autorités suisses pour avoir des preuves, elles pourraient saisir les ordinateurs, consulter les comptes bancaires.

Il y a un vide juridique, nous avons l’occasion de le combler et de donner les moyens à tout le monde d’enquêter. »

Elle estime qu’il y a 60% de chances qu’elle soit votée en l’état devant le Parlement.

Un match avec des parlementaires

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Adolf Ogi cloue le bec de Sarkozy

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Pour Adolf Ogi (à dr.), pas de doute: Nicolas Sarkozy a manqué de respect envers la Suisse

Vendredi, lors du Swiss Economic Forum d’Interlaken (BE), Adolf Ogi a renvoyé Nicolas Sarkozy à ses études, rapportait SonntagsBlick. Quelle mouche l’a piqué? Joint hier, l’ancien conseiller fédéral nous donne sa version des faits.Les exigences formulées par M. Sarkozy avaient manifestement déjà un brin agacé les organisateurs. Arrivée la veille, sa secrétaire avait ordonné qu’il n’y ait ni caméra ni photos durant l’intervention de l’ancien président. Et aucune question sur la politique intérieure française.

One-man-show de Sarko

Puis, vendredi matin, ce qui devait être un débat a tourné au one-man-show. «M. Sarkozy a fait son numéro. Il a plu, par sa rhétorique, ses mimiques. Il s’est imposé, donnant le spectacle qu’il voulait donner. Mais le pauvre journaliste n’a pas pu poser ses questions. Je commençais à voir le problème arriver», note Adolf Ogi.

Moi aussi, j’ai été président!

L’ex-président français a ensuite pris une heure de repos à l’hôtel. Puis une rencontre était prévue avec des personnalités et sponsors. Une vingtaine de personnes. Là, M. Ogi ne souhaitait pas que Nicolas Sarkozy «kidnappe» de nouveau l’événement. Il a tenu à mettre les points sur les i d’emblée. «En tant que président du Forum, je devais m’assurer que tout se passe bien. Monsieur le président, lui ai-je dit, je ne suis pas journaliste. Je ne souhaite pas entrer dans le petit jeu des questions-réponses. Comme vous, je suis un ancien président. Un ancien président qui avait des relations privilégiées avec vos prédécesseurs, M. Mitterrand comme M. Chirac.»

Adolf Ogi souhaitait indiquer qu’il y avait un pied d’égalité à respecter. Et a donné la parole à Sarko. Qui en a bien profité… Il s’est mis à expliquer que la Suisse devait entrer dans l’Union européenne. Qu’un pays ne peut pas être gouverné par un président qui change chaque année. Ou que notre système avec sept conseillers fédéraux est inefficace, désuet… «Il est allé trop loin. Il fallait dire stop. Je l’ai interrompu», raconte M. Ogi.

«Je ne laisse pas passer»

Estime-t-il que Sarkozy a manqué de respect à la Suisse? «Si vous posez la question de cette manière, je me dois de répondre oui. Si une personne se montre irrespectueuse envers notre pays, je ne laisse pas passer. C’était le cas lorsque j’étais au Conseil fédéral. C’est toujours le cas aujourd’hui. Et ce le sera demain.»

M. Ogi a alors rappelé la richesse de la Suisse, ses quatre cultures, ses 26 cantons, ses plus de 160 ans de paix. Ou que la Confédération reste pour beaucoup un exemple de ce que l’Union européenne essaie en vain de recréer.

Sur le fond, M. Ogi entendait-il démontrer que la «petite» Suisse n’a à courber l’échine devant personne? «J’ai toujours exigé de mes interlocuteurs – y compris les plus puissants – le même respect que je leur accordais. Oui, la Suisse ne doit jamais se laisser marcher sur les pieds. Nous devons discuter d’égal à égal avec tout le monde.»

(Le Matin)

C’est l’histoire du montagnard qui rabat le caquet au Parisien

Nicolas a fait son Sarkozy. Nicolas a fait son citadin. Nicolas a fait son Parisien. Vendredi matin, Nicolas Sarkozy a oublié qu’il était avant tout à Interlaken, avant d’être à un forum économique. Et Interlaken, dans le canton de Berne, c’est l’air, l’oxygène, l’alpha et l’oméga, bref, le paradis d’Adolf Ogi.

Donc, lorsqu’on vient à Interlaken devant Adolf Ogi, on se tient comme il faut, on essuie ses talonnettes avant d’entrer et on ne pisse pas contre les sapins. Et pourtant Nicolas Sarkozy a fait des caprices. D’accord il parlerait, mais pas de journalistes, pas de questions, pas de photos, pas d’interruptions. Juste sa voix et l’écho des montagnes d’Interlaken. Pourquoi pas, après tout, un caprice est constitutif du potentiel comique d’une star. Seulement voilà, ça s’est gâté un peu plus tard, car Nicolas, ne se sentant plus de joie, a ouvert un large bec et laissé tomber des énormités. En gros, la Suisse pourrait faire mieux politiquement. Et changer de président chaque année, franchement, ce n’est pas sérieux.

Notre formidable Bernois ne l’a pas entendu de cette oreille. Après tout, on est entre anciens. Toi, ancien président de la République française, et moi, ancien président de la Confédération helvétique. Alors Adolf Ogi a mis fin au monologue et au caprice. Il a rappelé l’osmose entre la démocratie directe suisse et son système politique. Bref, il a rappelé que ce qui faisait de ce pays une magnifique exception dans le paysage civique mondial apportait de la sérénité.

Ça fait du bien de savoir qu’il existe encore de vrais patriotes sur le chemin des nationalistes. Le patriotisme, c’est l’amour simple et entier des siens. Tandis que le nationalisme, c’est l’opposition des siens aux autres. Vendredi matin, le président montagnard comme un Parisien l’a clairement démontré au président parisien comme un montagnard.

Stéphane BerneyRédacteur en chef adjoint


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Rémunérations des dirigeants : la Suisse s'apprête à voter sur les salaires excessifs de ses patrons

Rémunérations des dirigeants : la Suisse s'apprête à voter sur les salaires excessifs de ses patrons | Think outside the Box | Scoop.it
Dimanche, les Suisses sont appelés aux urnes pour se prononcer sur le renforcement des droits des actionnaires afin d'empécher le versement de salaires et de bonus trop élevés aux dirigeants.

 

Les sondages donnent le oui favori

 

Les Suisses sont en colère contre leurs patrons. Et veulent leur faire savoir. L’histoire débute en février 2008. Thomas Minder, président du conseil d’administration d’une PME de cosmetique - devenu en 2011 député fédéral sans étiquettes - dépose alors une initiative populaire - devenue depuis “initiative Minder” - avec plus de 118.000 signatures  pour que les actionnaires votent les rémunérations des administrateurs et des managers. Dans la loi suisse, cela appelle à une votation : un réferendum sur le sujet évoqué.

 

Le pouvoir aux actionnaires

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"Un café et une pipe, s'il vous plaît!"

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Importé de Thaïlande, le concept du "café-pipe" pourrait débarquer à Genève prochainement, selon Le Matin.

Un entrepeneur génevois déjà actif dans le secteur de l'érotisme projette d'ouvrir un café dans lequel dès l'aurore, les clients pourront se voir proposer une fellation en accompagnement de leur café pour la somme de 60 francs suisses (55 euros).

Le concept existe depuis 20 ans en Thaïlande. En Suisse, ce serait une première, souligne le concepteur du projet -qui souhaite rester anonyme- pour le quotidien suisse Le Matin. "En cinq à dix minutes", tout est plié, ajoute-t-il, pragmatique. "Le café est un moment privilégié et rapide. Des études ont démontré que les hommes étaient plus performants au travail après avoir été satisfaits durant la matinée", poursuit-il pour appuyer son idée.

Le café serait ouvert de 6h à 20 heures et proposerait également des boissons, des pâtisseries et des sandwiches mais ni champagne, ni alcool fort.

Le dossier, remis à la police génevoise, est étudié par le Département de la sécurité et de l'économie. L'entrepreneur espère ouvrir son premier établissement à la fin de l'année. Si rien n'est prévu à ce stade pour la clientèle féminine, il promet d'y réfléchir.

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Une septuagénaire en bonne santé euthanasiée, car "la vieillesse n'est pas drôle"

Une septuagénaire en bonne santé euthanasiée, car "la vieillesse n'est pas drôle" | Think outside the Box | Scoop.it

Avant de mourir, l'ancienne infirmière de 75 ans Gill Pharaoh, euthanasiée en Suisse, s'est expliquée auprès de médias britanniques.

  

Une histoire qui devrait faire des vagues. Les médias britanniques relaient le cas de Gill Pharaoh, une ancienne infirmière de 75 ans qui s'est fait euthanasier le 21 juillet dernier dans la clinique Lifecircle à Bâle alors qu'elle était en bonne santé. Avant de mourir, la septuagénaire s'est confiée au The Sunday Times pour expliquer sa décision.

« Je me suis occupée de vieilles personnes tout au long de ma vie, et j'ai toujours dit,je refuse de vieillirJe ne pense pas que la vieillesse est drôle », a expliqué au journal Gill Pharaoh, refusant que « les gens se souviennent d'elle comme d'une espèce de vieille dame claudiquant dans la rue ». Gill Pharaoh a par ailleurs indiqué dans les colonnes du Sunday Times que « la réalité de la vieillesse n'est pas souvent comprise ». Or « généralement, c'est affreux ».

  

Un cas « profondément troublant »

L'ancienne infirmière, qui a écrit deux livres de conseils pour prendre soin des personnes âgées, a assuré avoir reçu le soutien de son compagnon et de ses enfants, en dépit du fait que cela n'aurait pas été leur décision. Sa fille Caron aurait même « lutté » pour accepter le choix de sa mère. Gill Pharaoh a profité de ses dernières heures pour se promener dans la ville de Bâle, avant de dîner sur les rives du Rhin.

Sans surprise, des associations contre la mort assistée ont vivement critiqué la décision de la septuagénaire. Care Not Killing a notamment évoqué auprès du Sunday Times un cas « profondément troublant », soulignant le peu de valeur accordée par la société aux personnes âgées en Grande-Bretagne.

  

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La corruption au sein de la Fifa ne laisse plus la Suisse indifférente

La corruption au sein de la Fifa ne laisse plus la Suisse indifférente | Think outside the Box | Scoop.it

La justice suisse veut mettre son nez dans les fédérations sportives installées sur son sol. À commencer par la Fédération internationale de football.

Si plus d'une trentaine de fédérations sportives internationales - comme la Fédération internationale de football (Fifa), l'Union européenne des associations de football (UEFA), le Comité international olympique (CIO) ou la Fédération internationale de cyclisme - possèdent leur siège en Suisse, c'est probablement pour la beauté de ses lacs. Mais ce choix est peut-être aussi dicté par de très attractives exonérations fiscales. Sans oublier certaines particularités du droit pénal helvétique, qui poursuit la corruption publique, mais pas la corruption privée.

Il y a quelques années, la justice suisse avait découvert que la société de marketing sportif International Sport and Leisure (ISL), domiciliée à Zoug, avait versé des pots-de-vin aux responsables de la Fifa pour obtenir les droits de diffusion de la Coupe du monde. Les Brésiliens Ricardo Teixeira, président de la fédération brésilienne et vice-président exécutif de la Fifa, et João Havelange, président de la Fifa de 1974 à 1998, empochaient respectivement 10 millions de francs suisses (8 millions d'euros) et 1,24 million de francs (environ 1 million d'euros).

Les poches gonflées de billets de banque

"Bien que l'existence du versement de ces sommes ait été attestée, le procureur n'a pas pu accuser Havelange et Teixeira d'une infraction de corruption. Les crimes de corruption dans le secteur privé n'existent pas en Suisse", dénonce l'association Transparency International Suisse. Quant à la loi sur la concurrence déloyale, elle ne s'applique pas dans le domaine sportif : la Fifa étant la seule association habilitée à choisir le lieu des compétitions sportives. Aucune autre fédération sportive ne lui conteste ce pouvoir d'attribution.

Autre exemple : l'auteur de cet article peut témoigner d'un étrange manège qui s'est déroulé en sa présence à l'hôtel Lausanne Palace dans les années 2000. Les membres du CIO se succédaient toutes les dix minutes environ dans une suite louée par un "porteur de valises" opérant pour la Russie. Plus tard, en sabrant le champagne, ce dernier pouvait annoncer fièrement : "C'est Sotchi qui sera choisie pour les Jeux olympiques d'hiver, même si les gens du CIO ne savent toujours pas situer cette ville sur une carte !" Même surpris avec les poches gonflées de billets de banque à la sortie de l'hôtel, les participants n'auraient pas pu être arrêtés par la police suisse.

Joseph Blatter dans la ligne de mire

Mais les temps changent. Les soupçons de corruption qui planent sur l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar (ainsi que la Coupe du monde 2018 en Russie) embarrassent la Suisse. Ils contribuent à la détérioration de son image. D'autant que le président de la Fifa, Joseph Sepp Blatter, est un Suisse, né en 1936 dans le canton du Valais. Malgré son âge (78 ans) et les multiples soupçons de détournements de fonds et de corruption qui entachent la Fédération internationale de football, cet ancien responsable de relations publiques de l'Office du tourisme valaisan a annoncé qu'il briguerait un cinquième mandat en mai 2015 à Zurich.

"La corruption privée sera poursuivie et réprimée d'office, même dans le cas où elle n'entraîne pas de distorsions concurrentielles", annonce le Conseil fédéral (gouvernement suisse), insistant sur les "nombreuses fédérations sportives internationales qui ont leur siège en Suisse et dont les décisions ont été discréditées, à plusieurs reprises, par des scandales de corruption". Difficile d'être plus clair. Cette révolution pénale est défendue par Simonetta Sommaruga, la ministre socialiste de la Justice et de la Police.

Plus de 30 fédérations sportives internationales

Si les socialistes sont minoritaires au sein du gouvernement helvétique (deux ministres sur sept), ils semblent cette fois être appuyés par la droite, et même l'extrême droite. Dans le mensuel La Cité, le député populiste Roland Büchel réclame un contrôle accru sur les fédérations sportives internationales. "Cela doit être clair pour tout géant mondial de l'industrie du sport et du divertissement que le droit actuel aussi bien que les privilèges fiscaux ne sont pas gravés dans la pierre", lâche-t-il.

Outre la Fifa, installée à Zurich, le CIO, à Lausanne, l'UEFA, à Nyon, la Suisse accueille notamment les fédérations internationales de ski, de hockey sur glace, d'athlétisme, de volley-ball, de base-ball, de bobsleigh, de canoë, d'escrime, de natation, ainsi que le Tribunal arbitral du sport. Cette semaine à Genève, pour évoquer la lutte contre la corruption, Michael Lauber, le procureur général de la Confédération, était accompagné de Delphine Centlivres, la directrice de Transparency International Suisse, et de Nicolas Giannakopoulos, président de l'Observatoire du crime organisé (OCO). Les temps changent.

De notre correspondant à Genève, Ian Hamel

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Suisse: vers un revenu de base de 2.000 euros?

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Les Suisses vont être appelés à se prononcer sur une initiative populaire déposée ce vendredi 4 octobre. Elle préconise un revenu de base de 2.500 francs suisses soit 2.000 euros.

 

Une initiative qui va en séduire plus d'un. Les Suisses seront appelés à se prononcer sur l'instauration d'un revenu de base par mois, pour tout adulte actif ou non, à la suite du dépôt vendredi 4 octobre à la chancellerie fédérale d'une initiative populaire qui a recueilli plus de 100.000 signatures.

Le projet préconise que toute personne vivant légalement en Suisse, qu'elle travaille ou non, reçoive de l'Etat une certaine somme. Il ne fixe pas de montant précis mais ses initiateurs avancent un chiffre de 2.500 francs mensuels pour les adultes et de 625 francs pour les moins de 18 ans. Cela représenterait un coût de 200 milliards de francs.

La date de la votation reste à fixer par le gouvernement.

Un seuil de pauvreté à 1.950 euros

Cet été, l'Office Fédéral de la Statistique (OFS) estimait que le nombre de personnes considérées comme "pauvres" en Suisse s'élevait à 580.000 en 2011, soit 7,6% de la population.

Les seuils en-dessous desquels une personne est considérée comme pauvre ont de quoi impressionner: 2.400 francs suisse, soit 1.950 euros pour une personne seule, et 5.100 francs suisse, soit 4.124 euros pour un couple élevant deux enfants. Ces chiffres sont très supérieurs aux autres pays. En France, le chiffre s'élevait à 964 euros pour une personne seule, en 2010, selon l'Insee.

Jacques Le Bris's insight:

 

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