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Covid-19 : un rapport confidentiel accable le ministère de la Santé

Covid-19 : un rapport confidentiel accable le ministère de la Santé | Think outside the Box | Scoop.it

Impréparation, désorganisation, guerre entre services... L'audit de l’Inspection générale des affaires sociales sur la gestion de la première vague du Covid au printemps 2020, qui n'a jamais été rendu public, serait particulièrement accablant pour le ministère de la Santé.

Alors que l'Hexagone en est à sa neuvième vague de Covid, un document confidentiel, révélé par nos confrères du Parisien ce mercredi 4 janvier, est venu jeter un pavé dans la mare : il s'agit d'un audit de 205 pages de l’Inspection générale des affaires sociales sur la gestion de la toute première vague du Covid par le ministère de la Santé au printemps 2020. Nos confrères avaient tenté de se procurer le document par voie officielle, sans succès. Commandé par le ministre de la Santé d'alors, Olivier Véran, à la fin du mois de juin 2020, le rapport était censé être un "retour d’expérience du pilotage de la réponse à l’épidémie de Covid", un bilan des "réussites, les difficultés et les lacunes" observées au sein du ministère, expliquent nos confrères. Censé être transparent, il n'a finalement jamais été rendu public.

Personnel non formé, cacophonie générale...

Pendant près de trois mois, quatre inspecteurs se sont entretenus avec près de 375 membres de l'administration française – ministère, ARS, élus, hôpitaux... Le texte serait particulièrement critique, notant la désorganisation, l'impréparation et le circuit de décision peu lisible, détaille le quotidien. Le rapport a été communiqué à la Cour de justice de la République, habilitée à juger les membres du Gouvernement dans l'exercice de leur fonction, très critiqués notamment pour la pénurie de masques ou le maintien des élections municipales en mars 2020. Cette juridiction a ouvert une enquête pour juger de la part de responsabilité de l'exécutif dans la gestion du Covid qui a causé près de 160.000 morts.

 

Dans son rapport, l’Inspection générale des affaires sociales relève que le groupe de gestion de crise qui s'organise au déclenchement de la crise du Covid réunit principalement du personnel non formé. Selon le document commenté par nos confrères, au sein du groupe règne alors une cacophonie sans nom, avec des activités faites en doublon, des sujets qui passent à la trappe notamment dus à un manque de vision d'ensemble...

 

À LIRE AUSSI Covid-19 : “Tout le monde s’en foutait”, les révélations choc d’Agnès Buzyn

 

 

Côté pilotage de la crise, il est noté qu'on se réorganise continuellement, sans parvenir à trouver une organisation durable. Il y aurait eu 25 organigrammes différents entre mars et juin, notent nos confrères. La coopération entre la cellule logistique interministérielle de crise et Santé publique France aurait viré à la guerre de clochers alors que les soignants manquent cruellement de masques. Le rapport finit par lister 32 recommandations à suivre pour mieux gérer la prochaine crise sanitaire... qui n'aura lieu que quelques mois plus tard, avec la deuxième vague du Covid. Et plus de deux ans après la remise dudit rapport, ces recommandations n'auraient pas ou peu été suivies d'effets, les changements demandés étant titanesques, souligne le média parisien. Contacté par nos confrères, le ministère n'a pas répondu à leur sollicitation.

 

À LIRE AUSSI Covid-19 : Agnès Buzyn convoquée à la Cour de justice de la République, possible mise en examen en vue

 

 

 

Par Stéphanie Bascou

Publié le 04/01/2023

 

 

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Etude: des pesticides décelés proches de cerveaux d’enfants

Etude: des pesticides décelés proches de cerveaux d’enfants | Think outside the Box | Scoop.it

La recherche dirigée par le médecin chef du service de pédiatrie du Réseau hospitalier neuchâtelois Bernard Laubscher a relevé des traces chez les quatorze enfants étudiés

 

Un groupe de chercheurs vaudois et neuchâtelois, issu notamment de l'Université de Neuchâtel et du Réseau hospitalier neuchâtelois, a récemment fait une découverte mondiale, dans le cadre de la recherche des effets des pesticides sur la santé. La présence de néonicotinoïdes a été détectée pour la première fois dans le liquide céphalo-rachidien de quatorze enfants. Jusqu’alors, seules deux études chinoises avaient relevé les traces dans le sang et l’urine, mais jamais en Europe. « Nous savons que les néonicotinoïdes sont dangereux pour le système nerveux des insectes et potentiellement des humains. L’idée était donc de s’en approcher le plus possible », explique le professeur Bernard Laubscher, médecin chef du service de pédiatrie du Réseau hospitalier neuchâtelois.

L’étude de ce liquide a été possible au sein du service d’oncologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Le prélèvement a pu être fait sur des enfants atteints de leucémie. « Ces patients bénéficient d’injections de chimiothérapie autour du cerveau. Dans ce cadre là, une petite quantité de liquide céphalo-rachidien doit être enlevée. Ethiquement et moralement, nous avons ainsi pu l’analyser », précise le médecin. Les résultats sont sans appel :

 

Bernard Laubscher : "On ne s'y attendait pas"

 

On ne connaît pas encore précisément l’environnement précis dans lequel vivaient ces enfants. Un questionnaire soumis aux patients doit être analysé. Mais pour les chercheurs, il y a des conclusions à tirer:

 

Bernard Laubscher : "Il y a probablement une contamination chronique de toute la population"

 

Bernard Laubscher ne souhaite toutefois pas céder à l’alarmisme. Des études complémentaires seraient nécessaires pour approfondir cette première recherche:

 

Bernard Laubscher : "C'est un problème de santé publique qu'il faut affronter"

 

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Sueurs froides pour l’Europe de la santé

Sueurs froides pour l’Europe de la santé | Think outside the Box | Scoop.it

Aussi prometteur soit-il, notamment pour la recherche, l’European Health Data Space demandera encore de nombreux arbitrages technologiques et politiques.

 

La Commission européenne a présenté mardi son projet pour donner naissance à un «espace européen de santé pour les personnes et pour la science». Une initiative louable qui ne manquera pas de donner des sueurs froides à ceux qui devront la mettre en œuvre concrètement.

Les médecins luxembourgeois peuvent accéder aux données de santé de leurs patients venus de République tchèque, de Malte, du Portugal et de Croatie. Comme la France. Cela fait de ces deux pays, deux des pays parmi les plus avancés en matière d’intégration européenne du «marché» de la santé. Seuls la Croatie et le Portugal jouent même sur deux tableaux, celui de la circulation des dossiers médicaux et celui de la prescription de médicaments.

Avec le projet de règlement présenté mardi par la Commission européenne, l’Europe de la santé pourrait connaître un grand bond en avant… à condition que tout le monde s’entende sur l’interopérabilité des systèmes déployés dans chaque État membre, sur la protection des données personnelles, GDPR oblige, sur la protection des données contre les cyberattaques, sur le contrôle par chaque Européen de ses données et sur l’accès à ces précieuses données de santé par le monde de la recherche, public ou privé et ce n’est pas la même chose.

 
«Ces données, accessibles dans le cadre de solides garanties de sécurité et de confidentialité, seront également un trésor pour les scientifiques, les chercheurs, les innovateurs et les décideurs politiques travaillant sur le prochain traitement salvateur.

La commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides

Et que le dispositif matche avec les envies des citoyens européens eux-mêmes: 89% sont favorables à un dispositif pour aider la recherche, 88% pour avoir le contrôle de leurs données et 83% pour faciliter les soins des personnes en mobilité, soit professionnelle, soit personnelle, soit de loisir.

Des Big Pharma déjà prêtes

Il suffit de prendre cinq (dix?) minutes dans les 222 pages de l’an dernier sur les règles à mettre en place pour être conforme au GDPR à la lueur des législations nationales pour s’apercevoir du cauchemar à venir. Du travail à accomplir, répondent les plus optimistes. Dans les six pages qui concernent le Luxembourg, on peut lire que rien ne garantit l’interopérabilité du système de Dossier de santé partagé (page 136), ni la sécurité des données ou même leur qualité. Aucun «coordinateur» n’y est même désigné. Elles ne renvoient pas l’image d’un pays aux avant-postes, mais, dans ce champ d’activité, ça bouge.

Alors que l’usage secondaire des données à des fins de recherche est largement plébiscité par les Européens et que le texte de loi ne distingue pas la recherche publique et privée, le Luxembourg est associé, via le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’Université du Luxembourg, au projet européen du HealthyCloud .

«Une gestion sécurisée et responsable des données est de la plus haute importance. Nous sommes heureux d’apporter notre expertise de longue date dans ces domaines au développement d’un espace européen des données de santé», explique le professeur Reinhard Schneider, chercheur principal du noyau bio-informatique du LCSB et responsable du nœud ELIXIR-Luxembourg, en charge du développement de la conformité ELSI pour la gouvernance de la future plateforme décentralisée HRIC ainsi que la conception de l’architecture du métacatalogue de données de santé basée sur FAIR. Le projet est piloté par deux cas d’utilisation réels sur le cancer et la fibrillation auriculaire.

Les Big Pharma, eux, sont déjà prêts. Éléments de langage et appétit pour l’or bleu de la donnée de santé. «Le covid-19 est tragique, mais un point positif est qu’il a montré le manque évident de données et les problèmes qui en résultent», a ainsi déclaré dès mardi André Trottier, responsable mondial de la politique de soins de santé personnalisés du Laboratoire Roche dans un post très détaillé . «Notre réponse mondiale à la pandémie a été complètement étouffée par des questions de partage des données – la disponibilité de celui-ci, que ce soit de bonne qualité, et même des tests et des diagnostics. Les gouvernements ne peuvent plus ignorer cet écart. Du côté positif, la crise a été un catalyseur pour une plus grande acceptation de la construction de cette infrastructure de données et une accélération de l’acceptation des outils numériques. Cette infrastructure de données nécessitera un investissement gouvernemental. Il y a un coût, mais il y a tellement de potentiel pour un bien meilleur bénéfice pour le patient, ce qui en fin de compte réduit les coûts. Une population en meilleure santé est une population moins coûteuse.»

Une dizaine de milliards d’euros d’investissement

Pas question d’utiliser les données pour des décisions préjudiciables aux citoyens, telles que la conception de produits ou de services nuisibles ou l’augmentation d’une prime d’assurance, martèle la Commission européenne dans sa communication, qui prévoit non pas une base de données de santé, mais deux, une pour les soins et l’autre pour la recherche ou les usages secondaires. Un nouveau comité européen de l’espace des données de santé sera créé, composé des représentants des autorités de santé numérique et des nouvelles instances d’accès aux données de santé de tous les États membres, de la Commission et d’observateurs.

«Ces données, accessibles dans le cadre de solides garanties de sécurité et de confidentialité, seront également un trésor pour les scientifiques, les chercheurs, les innovateurs et les décideurs politiques travaillant sur le prochain traitement salvateur. L’UE franchit une étape véritablement historique vers les soins de santé numériques en l’UE», s’enthousiasme la commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides.

L’EHDS devrait permettre à l’UE d’économiser environ 11 milliards d’euros sur dix ans: 5,5 milliards d’euros seront économisés grâce à un meilleur accès et un meilleur échange des données de santé dans le domaine de la santé et 5,4 milliards d’euros supplémentaires seront économisés grâce à une meilleure utilisation des données de santé pour la recherche, l’innovation et l’élaboration des politiques. Plus de 13 milliards d’euros pourraient être mobilisés dans le cadre des projets de santé numérique.

En coulisses, les petites mains en charge de coudre la robe ont déjà des sueurs froides.

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