Des minibus sans conducteur à Lyon | Think outside the Box | Scoop.it

Le premier minibus qui roule sans intervention humaine est lancé ce vendredi à Lyon (Rhône). Ce véhicule électrique de 4 m de long peut transporter jusqu’à quinze personnes. Il circulera au milieu des piétons, des cyclistes et autres poussettes, sur une distance 1,35 km. Une véritable prouesse technologique.

Pierre Salomé «Aishuu»

 

Pas de volant ni de pédale de frein et encore moins de conducteur. Le premier minibus qui roule sans intervention humaine est lancé ce vendredi à Lyon (Rhône). Ce véhicule électrique de 4 m de long, qui peut transporter jusqu’à quinze personnes, circulera au milieu des piétons, des cyclistes et autres poussettes, sur une distance 1,35 km. Une véritable prouesse technologique. En effet, si les premiers taxis autonomes ont récemment fait leur apparition en Asie, et plus précisément à Singapour, c’est la première fois au monde qu’un service de bus quotidien est réalisé par un véhicule autonome. Une réussite made in France.
 

Pierre Salomé «Aishuu»
 
La société Navya, qui a conçu le minibus, mais aussi l’entreprise Keolis, spécialiste du transport public, qui exploite la navette, sont toutes les deux tricolores. «Nous ne pouvons pas encore prédire ce que sera l’avenir des véhicules autonomes, analyse Jean-Pierre Farandou, président du groupe Keolis. Mais il fallait être présent dés le début de l’Histoire. Nous ne pouvions pas être spectateur ».
 
Baptisé Navly, la navette circulera dans le quartier Confluence (IIe arrondissement de Lyon), en bordure de Saône, à la vitesse de 20 km/h, où elle effectuera cinq arrêts. Un périmètre qui n’a pas été choisi au hasard. Confluence est la nouvelle vitrine urbaine de Lyon. Un éco-quartier ultra moderne qui mélange centre commercial, musée, logements et nombreuses entreprises. Surtout, il permet aux deux navettes qui seront mises en service de ne franchir aucun feu routier et aucune intersection. « Ni la technologie ni la réglementation ne permettent encore à ce type de véhicule de circuler au milieu des autre voitures, rappelle Jean-Pierre Farandou. Nous l’avons donc installée là où ses caractéristiques actuelles peuvent être exploitées, c’est à dire pour effectuer le dernier kilomètre entre le  tramway et les différentes entreprises ». 
 
Pour éviter toute collision, le minibus est bardé de capteurs

 
Pour éviter toute collision, de jour comme de nuit, avec les piétons ou avec le mobilier urbain, le minibus est bardé de capteurs. « Dès qu’un obstacle est détecté, au centimètre près, le véhicule s’arrête, décrit Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon. Toutes les mesures de sécurité ont été prises. Avant de lancer cette navette autonome, nous avons fait trois ans de test ». D’ailleurs, un employé sera présent en permanence dans le véhicule, afin d’aider les usagers à se familiariser avec ce nouveau mode de transport mais aussi pour s’assurer que le nombre maximum de voyageur est respecté ou encore pour pousser le bouton d’arrêt urgence en cas de problème.
 
Gratuite, au moins pendant la durée du test fixée à un an, la navette circulera tous les jours de 7 h 30 à 19 heures. « Mais en cas d'événement particulier, par exemple culturel, on peut imaginer élargir la plage horaire, prévient Keolis. C’est l’avantage d’un mode de transport léger comme celui-là. Il est modulable ». Quoi qu’il en soit, cette navette est appelée à se multiplier : « Plusieurs dizaines de contacts en France mais aussi à l’étranger, notamment avec des aéroports, devraient aboutir dans les six mois », se réjouit Jean-Pierre Farandou.
 
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