La sonde Rosetta a récemment entamé une phase de descente qui va la voir rejoindre Philae à la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko le 30 septembre.
Anny-Chantal Levasseur-Regourd1 : Oui, c’est l’ultime phase d’un long périple à proximité du noyauet dont la navigation aura été très complexe pendant toute la durée de la mission. En effet, on ne peut pas se mettre en orbite autour d’un noyau cométaire, qui a une masse et donc une attraction très faible, comme on peut le faire dans le cas d’une planète ; on ne peut pas non plus rester à proximité du noyau quand il est très actif et éjecte des gaz et des poussières. Lorsqu’il a été décidé de donner cette fin à Rosetta, les phases de préparation ont débuté afin que la descente de Rosetta soit optimale pour les opérations techniques comme pour la science.
Beaucoup parlent de « collision », mais il s’agit plutôt d’un impact contrôlé, un deuxième atterrissage, qui serait presque aussi complexe à réaliser que celui de Philae en novembre 2014.
A.-C. L.-R. : En effet, la vitesse de la sonde Rosetta au moment où elle se posera sur le noyau pourrait être de l’ordre de 50 cm/s (1,8 km/h), soit deux fois moins que celle du robot Philae. Pour une vitesse aussi faible, parler d’impact ou de collision est un peu excessif, même si cette fin sera tout de même douloureuse pour Rosetta. Vu la surface si irrégulière de la comète, les immenses panneaux solaires vont peut-être souffrir, ainsi que l’antenne à haut gain, qui de toute façon ne pourra pas rester orientée vers la Terre et donc ne transmettra plus. Un atterrissage en douceur, mais qui signifie tout de même la fin de la mission.
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