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La bataille des paradis fiscaux

La bataille des paradis fiscaux | Think outside the Box | Scoop.it
Oxfam révèle dans son rapport « La bataille des paradis fiscaux » comment la course à la concurrence fiscale prive les pays en développement de milliards de dollars.
13/12/2016

Oxfam révèle son classement des 15 pires paradis fiscaux au monde, auxquels les entreprises ont recours pour échapper à l’impôt. Ces paradis fiscaux alimentent une dangereuse concurrence fiscale qui voit les Etats du monde entier réduire considérablement l’imposition des entreprises pour attirer des investissements privés sur leur territoire. 

Les 15 pires paradis fiscaux dans le monde

Des îles paradisiaques, des pays de l’Asie de l’Est et des Etats membres de l’Union européenne figurent parmi les 15 pires paradis fiscaux selon le classement d’Oxfam. Les voici par ordre de nocivité de leurs politiques fiscales : (1) Bermudes (2) Îles Caïmans (3) Pays-Bas (4) Suisse (5) Singapour (6) Irlande (7) Luxembourg (8) Curaçao (9) Hong Kong (10) Chypre (11) Bahamas (12) Jersey (13) Barbade, (14) Maurice et (15) Îles Vierges britanniques. Quatre de ces territoires se trouvent sous la couronne britannique [1].

Oxfam dresse ce classement en s’appuyant sur les politiques fiscales des pays encourageant les formes les plus extrêmes d’évasion fiscale des entreprises. Le rôle des paradis fiscaux n’est pas neutre : ils aident les grandes entreprises à soustraire aux États des milliards de dollars de recettes fiscales par an et soutiennent un système économique dangereusement inégalitaire, compromettant la redistribution des richesses et  empêchant de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités.

Il n’est ainsi pas étonnant de voir figurer dans cette liste des pays bien connus pour avoir été au cœur de scandales d’évasion fiscale qui ont fait la une des médias. Par exemple l’Irlande, qui a accordé à Apple des avantages fiscaux illégaux permettant au géant mondial de l’informatique de payer seulement 0,005 % d’impôts dans le pays. Ou encore le Luxembourg, théâtre du scandale LuxLeaks et des enquêtes de la Commission européenne sur les accords secrets que le pays aurait conclu avec Engie, McDonald’s, Fiat et Amazon. 

Une dangereuse course à la concurrence fiscale

Mais ces paradis fiscaux ne sont que la partie visible de l’iceberg. S’ils ont certainement un grande part de responsabilité dans le nivellement vers le bas du taux d’imposition des sociétés, aucun pays n’y échappe. Les États du monde entier réduisent la fiscalité des entreprises dans l'espoir de les attirer sur leur territoire. Le taux moyen d’imposition des sociétés dans les pays du G20 est ainsi passé de 40 % il y a 25 ans à moins de 30 % aujourd’hui. La France aussi n’est pas en reste, car elle vient d’adopter une baisse progressive de son taux d’imposition sur les sociétés, de 33 % à 28 %.

Mais quelles sont les conséquences de cette course vers le bas ? Concrètement, les impôts sur les bénéfices des entreprises génèrent des recettes supplémentaires pour les budgets nationaux qui, lorsqu'elles sont investies dans les services publics tels que l’éducation et la santé, réduisent les inégalités en redistribuant les richesses.

Mais lorsque les États réduisent la charge fiscale des multinationales, pour combler ce manque à gagner, ils peuvent soit réduire les dépenses essentielles et indispensables pour lutter contre les inégalités et la pauvreté, soit augmenter d'autres impôts touchant des tranches moins aisées de la société, comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cette tendance est clairement confirmée par les derniers chiffres de l’impôt dans les pays de l’OCDE, où une baisse de 0,8 % du taux d’imposition sur les sociétés entre 2007 et 2014 a été en partie compensée par une hausse de 1,5 % du taux moyen de TVA entre 2008 et 2015.

Ceux qui paient le prix de cette concurrence irresponsable sont donc les citoyens, en particulier les plus pauvres, avec l’augmentation des impôts sur le revenu des particuliers et la réduction de services essentiels, comme la santé et l’éducation. L’évasion fiscale des multinationales coûte au moins 100 milliards de dollars par an : une somme qui permettrait d’assurer la scolarisation de des 124 millions d’enfants non scolarisés dans le monde…

Pour que les multinationales ne puissent plus se soustraire à leurs obligations vis-à-vis des sociétés au sein desquelles elles génèrent leurs bénéfices, les politiques fiscales internationales doivent changer.  Oxfam appelle notamment les Etats à collaborer pour mettre fin à cette course folle à la concurrence fiscale et à  créer une instance fiscale internationale qui encadre et coordonne une coopération fiscale incluant tous les pays sur un pied d'égalité.

Infos complementaires: 

[1] Il s’agit des îles Caïmans, Jersey, les Bermudes et les îles Vierges britanniques.

 

Téléchargez le rapport "La bataille des paradis fiscaux: http://oxf.am/ZLKz  et son résumé: http://oxf.am/ZLKK

 

Cet article a été produit avec le soutien financier de la Commission européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité d'Oxfam France et ne reflète pas nécessairement les positions de la Commission européenne et de ses services.

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"Déclaration des droits de l'humanité" : de quoi parle-t-on ?

"Déclaration des droits de l'humanité" : de quoi parle-t-on ? | Think outside the Box | Scoop.it

Corinne Lepage, ex-ministre de l'Environnement, a remis vendredi matin à François Hollande un rapport sur la "Déclaration des droits de l'humanité".

  

Un nouveau texte pour sauver l'humanité… Ex-ministre de l'Environnement, l'avocate écologiste Corinne Lepage a remis vendredi à France Hollande un rapport portant la création d'une "Déclaration universelle des droits de l'humanité". Ce dernier portera devant les Nations unies ce texte qui comprend 4 principes : la solidarité intergénérationnelle, la "dignité de l'humanité", la "continuité de l'existence de l'humanité", et la "non-discrimination à raison de l'appartenance à une génération". Après la Déclaration des droits de l'Homme de 1789 et la Déclaration universelle des droits de l'Homme (1948), quel besoin avait-on d'un nouveau texte, à portée internationale ? Corinne Lepage s'explique auprès de metronews.

D'où vient ce rapport ?
Il s'agit d'une demande qui m'a été faite par le président de la République (en juin dernier, ndlr), qui souhaitait porter cette proposition en marge des négociations de la Cop 21 qui se tiennent en France. Le chef de l'Etat l'avait évoquée lors de ses vœux aux Français début 2015. Pour élaborer ce projet de Déclaration, je me suis entourée d'une équipe assez éclectique composée de spécialistes de droits publics, de représentants d'ONG, d'anciens ministres de l'Environnement. Il s'agit d'un texte court reposant sur quatre principes, six droits et six devoirs (voir ci-dessous). Le Président souhaite maintenant qu'un débat soit engagé sur le sujet dans la société civile, et je vais m'y employer.



Une nouvelle Déclaration est-elle vraiment nécessaire ?
Ce texte traduit une demande très forte de la société civile. Bien sûr, la Déclaration des droits de l'Homme a une importance capitale, l'actualité nous le montre tous les jours, notamment avec l'affaire de la peine de mort en Arabie saoudite. Mais l'humanité aujourd'hui encourt de grands dangers. Le principe consiste à rappeler que la génération présente a le devoir de sauvegarder le patrimoine légué par les générations passées, mais également de faire des choix qui engagent sa responsabilité vis-à-vis des générations futures. François Hollande a voulu réaffirmer le droit "pour tous les habitants de la Terre de vivre dans un monde dont le futur n’est pas compromis par l’irresponsabilité du présent".

Cette notion de responsabilité entre générations n'existait-elle pas déjà ?
Nous avons fait des recherches dans tous les textes existants. On trouve des bribes de textes sur ce sujet, mais aucun texte global déclarant les droits et les devoirs de l'humanité.

Que va-t-il advenir de votre rapport ?
Le Président choisira les voies diplomatiques qu'il souhaite emprunter le porter. Ce texte n'entrera pas dans les négociations de la Cop 21, qui sont déjà assez compliquées. Mais la Cop 21 est une occasion formidable, avec la présence en France de responsables politiques du monde entier. Ce processus vise à aboutir à une adoption du texte par l'Assemblée générale des Nations unies courant 2016. Comme il s'agit d'une déclaration, et non d'un texte contraignant, il sera plus facile à faire adopter. A très long terme cependant, la Déclaration universelle des droits de l'humanité pourrait permettre d'édicter des textes contraignants pour les Etats.


http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/r0dc21o2f3vste5s7ezej9x3a10rp3w$mz993oke8yrarqz3dboj9nyhafevr3t/Capture-decran-2015-09-25-a-12.jpeg


Les six droits et six devoirs de la Déclaration des droits de l'Humanité.

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La France vue depuis Bruxelles

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Testet : le rapport d'experts confirme les arguments des opposants au barrage

Testet : le rapport d'experts confirme les arguments des opposants au barrage | Think outside the Box | Scoop.it

Le rapport d’experts sur le barrage de Sivens constate la surestimation des besoins, la médiocrité de l’étude environnementale, la faiblesse du montage financier. Ce que disent, depuis des années, les opposants au barrage.

La préfecture du Tarn a publié ce matin tôt le rapport d’experts commandé par la ministre de l’Ecologie à des experts. Il analyse le projet de barrage de Sivens. Le voici en téléchargement :

Télécharger le rapport ici :

Rédigé par deux ingénieurs généraux des ponts, des eaux et des forêts, Nicolas Forray et Pierre Rathouis, il confirme très largement les arguments posés de longue date par les opposants :

"L’estimation des besoins a été établie sur des données anciennes et forfaitaires (...)

 "La mission conclut à une surestimation des besoins de substitution de l’ordre de 35 % (...)

 "Le contenu de l’étude d’impact est considéré comme très moyen (...)

 « Il existe un véritable problème de compatibilité entre le projet, tel qu’il est actuellement présenté, les règles d’intervention du FEADER, et les règles applicables en matière d’aides publiques (...). »

Le rapport assure cependant qu’il faut poursuivre le chantier, quitte à affecter le barrage à d’autres usages et selon une autre gestion. Une conclusion que rejette nettement les opposants pour qui les altenatives doivent être étudiées, et que tant que le béton n’a pas été coulé, la nature peut reprendre sa place sur le terrain.

 

Source : Camille Martin pour Reporterre.

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