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La cérémonie 2017 des Prix éthiques et des Casseroles

La cérémonie 2017 des Prix éthiques et des Casseroles | Think outside the Box | Scoop.it

Anticor a remis ses Prix éthiques et ses Casseroles pour l’année 2016, le 28 janvier 2017, à la Maison de l’Amérique Latine, devant plus de 200 personnes. Chaque année, en effet, l’association récompense les comportements vertueux et les actions exemplaires de l’année précédente.

La liste des récipiendaires met traditionnellement à l’honneur journalistes, lanceurs l’alertes, citoyens engagés, élus ou artistes. Cette année, Anticor a fait la part belle aux jeunes en récompensant « Osons causer » et « Le Fil d’Actu ». L’association reconnaît ainsi l’importance des nouveaux médias dans la lutte contre la corruption, la fraude fiscale et le gaspillage de l’argent public.

La soirée était animée par la comédienne Audrey Vernon qui a conclu la soirée en espérant l’avènement « d’une démocratie idéale serait composée de citoyens qui s’évertueraient à mériter un prix éthique » !

 

 

Prix éthiques

1/ Jacques Duplessy et Guillaume de Morant pour leur enquête sur la corruption endémique dans leur livre Le tour de France de la corruption (Grasset). Jacques Duplessy et Guillaume de Morant sont deux journalistes indépendants. Ils dressent un tableau édifiant de la corruption hexagonale ordinaire: conflits d’intérêts, népotisme, appels d’offres truqués, enveloppes de billets, train de vie luxueux aux frais du contribuable.

2/ Christian Chesnot et Georges Malbrunot pour leur travail sur la corruption de certains responsables politiques français et la publication du livre Nos très chers émirs (Michel Lafon). Christian Chesnot et Georges Malbrunot dénoncent dans ce livre-enquête les « dérives » de la relation entre le Qatar et des personnalités politiques de tous bords, dont Jean-Marie Le Guen qui a décidé de porter plainte pour diffamation.

3/ Le collectif Osons Causer, pour leur regard critique et pertinent sur l’actualité et la corruption sur leur chaîne Youtube « Osons Causer ». Ludovic Torbey, Stéphane Lambert et Xavier Cheung ont plus de 98 000 abonnés sur leur chaîne. « Osons Causer » est un vidéoblog qui cherche à construire et transmettre des outils de compréhension du monde. Ils travaillent en collaboration avec Médiapart.

4/ Tatiana Jarzabek-Ventôse pour le « Fil d’actu ». Le Fil de l’Actu diffuse, chaque semaine, un JT d’une dizaine de minutes. Chaque mardi, Tatiana Jarzabek enregistre un JT diffusé sur les réseaux sociaux et sur leur chaîne Youtube.

Le Fil d’Actu et Osons Causer ont édité un livre, #OnVautMieuxQueCa (Flammarion).

5/ Daniel Ibanez pour organiser, chaque année, le Salon des lanceurs d’alerte (Des Livres et l’Alerte) et pour son travail de lanceur d’alerte sur les dessous du tunnel Lyon-Turin. Son salon encourage est un espace de réflexion sur le lancement d’alerte et le rôle de ceux qui la déclenchent. Daniel Ibanez est également l‘auteur de Trafics en tous genres (tim buctu éditions) et Lyon-Turin les « Réseaux » qui déraillent (tim buctu éditions).

6/ Françoise Verchère pour son action et son combat avec les armes du droit contre le projet Notre-Dame-des-Landes. Ancienne élue et ancien Maire de Bouguenais, elle connaît tous les dessous du projet de cet aéroport. Elle est d’ailleurs l’auteur de Notre-Dame-des-Landes, la fabrication d’un mensonge d’État, dans lequel elle s’interroge sur les modalités de la décision publique et la place des citoyens dans une démocratie  (tim buctu éditions).

7/ Rémy Garnier est le lanceur d’alerte de l’affaire Cahuzac. Il reçoit un prix éthique pour son courage face aux obstacles dressés par sa hiérarchie dans ce dossier. Ancien inspecteur des impôts, il a révélé à sa hiérarchie, dès 2008, l’existence d’un compte appartenant à Jérôme Cahuzac (alors ministre délégué au Budget de la France de mai 2012 à mars 2013), en Suisse.

8/ François Ruffin pour son film « Merci patron ! » posant par l’humour la question de l’éthique des affaires. « Merci patron! » est un documentaire satirique. François Ruffin montre son parcours pour porter auprès de Bernard Arnault, la voix de la famille Klur dont le père et la mère ont été licenciés de l’entreprise Ecce, sous-traitant du groupe LVMH, à la suite d’une délocalisation de la production. Par ailleurs, François Ruffin est le fondateur et le rédacteur en chef du                                    journal Fakir.

9/ Nicole Ferroni pour avoir notamment dénoncé la directive « Secret des affaires » et beaucoup d’autres dysfonctionnements démocratiques, avec humour et pertinence. Nicole Ferroni est une comédienne et humoriste. Depuis février 2013, elle tient une chronique hebdomadaire sur les ondes de France Inter, dans la matinale de Patrick Cohen. Le 14 avril 2016, jour du vote de la loi sur le secret des affaires au parlement européen, elle publie une vidéo contre le projet de loi. En moins de deux jours, la vidéo a été vue près de 7 millions de fois.

Casseroles

1/ Prix de l’acharnement à Sylvie Andrieux. Elle était député des Bouches-du-Rhônes, jusqu’à sa démission le 8 décembre 2016. Elle a siégé à l’Assemblée nationale avec un bracelet électronique afin de reculer l’échéance de sa démission, qui lui a finalement été imposée en novembre 2016, date du rejet de son pourvoi par la cour de cassation. Cette décision rend définitive la condamnation de l’élue à quatre ans de prison dont trois avec sursis, 100 000 euros d’amende                                  et cinq ans d’inéligibilité pour « détournement de fonds publics ».

François Colcombet, juge à la Cour de Justice de la République de 1997 à 2002.

2/ Prix de la connivence à la Cour de Justice de la République. Cette juridiction a été créée, en 1993, pour juger les crimes ou délits commis par les membres du Gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions. Christine Lagarde est la septième ministre à comparaître devant cette cour.

Nous remercions la Maison de l’Amérique Latine pour nous avoir chaleureusement accueilli.

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Et si le baril de pétrole chutait à 20 dollars ?

Et si le baril de pétrole chutait à 20 dollars ? | Think outside the Box | Scoop.it

Selon plusieurs analystes, les problèmes de stockage aux États-Unis, où la production ne montre aucun signe de ralentissement, pourraient faire s'effondrer les prix du baril dans les prochains mois.

 

Le pétrole n'en a pas fini de dégringoler. C'est en tout cas l'avis partagé par de nombreux experts. Depuis le début du mois, les prévisions pessimistes se succèdent alors que le baril de WTI a touché son plus bas niveau en six ans la semaine dernière.

La première salve est venue de Goldman Sachs, début mars. Dans une note, la banque américaine affirme que le baril de référence américain peut chuter à 40 dollars, un niveau qu'il n'avait plus visité depuis fin 2008-début 2009, au plus fort de la crise financière mondiale. Quelques jours plus tard, l'Opep assurait que les cours du pétrole auraient du mal à remonter jusqu'à 100 - 120 dollars le baril, c'est-à-dire leur niveau de l'été dernier. Aujourd'hui, les analystes de Bloomberg enfoncent le clou : selon eux, le cours du baril pourraient dévisser à 20 dollars, «voire même plus bas».

Tous pointent du doigt le problème des stocks américains de pétrole. La situation est en effet critique. Malgré la fermeture des plateformes de forage (335 en moins entre janvier et février selon les derniers calculs de la société parapétrolière Baker Hughes), la production des États-Unis ne donne aucun signe de ralentissement. Au contraire, elle défie les pronostics: en février, elle a atteint 12,6 millions de barils en moyenne chaque jour, contre 11,8 millions en 2014. Résultat: la semaine dernière, les stocks atteignaient des sommets à 458,5 millions de barils et battaient un record depuis novembre 1930. Les cuves de Cushing, référence des cours du WTI, sont quasi pleines, tout comme celles situées sur la Cote du Golfe.

«L'équilibre est mauvais et il ne fait qu'empirer»

Bloomberg

Or la demande est loin de suivre le même rythme. «Les États-Unis accumulent un à deux millions de barils par jour de plus que ce qu'ils consomment. L'équilibre est mauvais et il ne fait qu'empirer», écrivent les analystes de Bloomberg. Les prochains mois seront à ce titre très sensibles. Le printemps est l'époque choisie par les raffineries pour faire leur maintenance. «Sans raffinerie, le pétrole n'a nulle part où aller», souligne Bloomberg. «On craint que les réserves atteignent en avril les limites des capacités de stockage aux États-Unis», renchérit Bart Melek, de TD Securities.

Les marchés attendent fébrilement la publication ce mercredi des nouveaux chiffres hebdomadaires sur les réserves pétrolières américaines. L'accumulation de l'offre de pétrole aux États-Unis s'ajoute au refus de l'Opep de fermer ses robinets et à un dollar fort qui pénalise les achats. A la mi-journée, le baril de WTI reculait à 47,38 dollars tandis que le Brent était stable à 55,3 dollars.

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La folle semaine de Jean Tirole, le Nobel d'économie se rend en Suède pour recevoir son prix

La folle semaine de Jean Tirole, le Nobel d'économie se rend en Suède pour recevoir son prix | Think outside the Box | Scoop.it


Jean Tirole, prix Nobel d'économie et président de Toulouse School of Economics.


 

L'économiste toulousain Jean Tirole se rend en Suède ce vendredi soir 5 décembre. Mercredi, il recevra à Stockholm le Prix Nobel 2014 de la Banque de Suède en sciences économiques. Programme du séjour, rencontres, composition de la délégation. On vous dit tout.

Deuxième économiste français à recevoir le prix de la Banque de Suède en sciences économiques, Jean Tirole a été récompensé le 13 octobre pour ses travaux sur l'économie de l'entreprise et les marchés. Deux mois plus tard, le président de Toulouse School of Economics se rend donc en Suède pour recevoir le prix.

Le programme est chargé. Jean Tirole s'envole dès ce vendredi soir depuis l'aéroport de Toulouse, direction Stockholm. Quatre heures de vol plus tard, il rencontrera les autres lauréats du prix Nobel autour d'un pot informel. Il y trinquera sans doute avec Patrick Modiano, l'autre prix Nobel français 2014 (en littérature).

Après une première journée dans la capitale suédoise, Jean Tirole participera à un dîner officiel samedi soir, le premier d'une longue série, réunissant ses invités, et Tore Ellingsen, le directeur du comité Nobel en Sciences économiques.

Dimanche matin, Jean Tirole donnera une conférence de presse avec les autres prix Nobel, avant de répéter le cours magistral de 30 minutes qu'il réalisera le lendemain après-midi. La journée sera close par un dîner à l'Académie Royale des Sciences en compagnie des autres lauréats.

Lundi, la conférence de l'économiste toulousain sera retransmise en direct sur le site www.nobelprize.org à partir de 14h. En introduction, Tomas Sjöström, professeur d'économie et membre du comité Nobel, expliquera pourquoi Jean Tirole a été choisi pour le prix 2014.

Mardi, le prix Nobel déjeunera avec le gouverneur de la Banque de Suède, Stefan Ingves. Il rendra ensuite visite à des lycéens de Stockholm, avant de se rendre au Nordic Museum pour assister à une réception de la Fondation Nobel et de l'Académie des Sciences.

Mercredi sera la journée la plus importante du séjour puisque la cérémonie (retransmise en direct) de remise des prix aura lieu à 16h30. Jean Tirole a pu inviter 14 personnes à cet événement : sa famille, des amis ainsi que des collègues, d'après nos informations.

Jeudi, l'économiste participera à Nobel Mind, une émission produite par BBC World et la télévision suédoise. Il se rendra ensuite au Palais Royal où il rencontrera la reine et le roi de Suède, quelques jours après leur première rencontre à Toulouse, jeudi 4 décembre. 

Vendredi, Jean Tirole sera présent au séminaire de l'école d'économie de Stockholm. En fin de journée, la Fondation Nobel organise une réception de clôture dans ses locaux.

Avant de rentrer dimanche en France, Jean Tirole visitera l'université d'Uppsala samedi où il donnera un cours magistral.

À noter que les journées sont courtes en décembre en Suède. Le Nobel toulousain bénéficiera de moins de 6h30 de jour pendant son voyage, avec des couchers de soleil attendus avant 15h.

Gael Cérez

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On a retrouvé le pain au chocolat à moins de 15 centimes de Copé

On a retrouvé le pain au chocolat à moins de 15 centimes de Copé | Think outside the Box | Scoop.it
Interrogé ce lundi matin par un auditeur d’Europe 1 sur le prix d’un pain au chocolat, Jean-François Copé a estimé le prix de la viennoiserie "entre 10 et 15 centimes" suscitant de nombreuses moqueries sur la toile. Il est pourtant possible de trouver des viennoiseries à ce prix en France. 

"Je n'en ai aucune idée de combien coûte un pain au chocolat... Ça dépend des tailles... Ça doit être autour de 10 ou 15 centimes d'euro peut-être?" Interrogé par un auditeur ce matin sur Europe 1, Jean-François Copé s'est pris les pieds dans la viennoiserie en tentant d'estimer le prix d'un pain au chocolat. De fait, dans une boulangerie, il faut généralement compter autour de 1 euro l'unité. Mais ça peut monter beaucoup plus haut, notamment dans des établissements de luxe parisiens. On en trouve ainsi à 2,30 euros chez Pierre Hermé, 2,40 euros chez le spécialiste des macaronsLadurée et même 3 euros au Café Pouchkine de Saint-Germain.

Même en version "mini", le candidat à la primaire de la droite et du centre ne trouvera pas une boulangerie dans sa bonne ville de Meaux qui lui vende aussi peu cher le pain au chocolat qui agrémente son petit-déjeuner. 

Selon une enquête de l'UFC Que Choisir de 2013, le coût moyen d'un pain au chocolat est de 94 centimes avec un prix mini de 42 centimes et un prix maxi de 1,40 euro. Mais la boulangerie ne représente qu'une partie des ventes de pains au chocolat  en France. Le marché de la viennoiserie industrielle représente 800 millions d'euros en France. Nombreux sont les Français qui les achètent dans les hypermarchés ou les enseignes de hard-discount, à des prix nettement moins élevés.

 

Moins de 15 centimes en grande distribution 

Pour autant trouve-t-on en grande surface des pains au chocolat à moins de 15 centimes? A ce prix-là Jean-François Copé devra se passer de la version pur beurre vendue à l'unité ou par lot de 4 ou 6. Après une rapide recherche sur les sites de vente des distributeurs, il est difficile d'en trouver à moins de 50 centimes d'euro. Deux fois moins cher qu'en boulangerie, mais le compte n'y est toujours pas.

Pour donner raison au maire de Meaux, il faut chercher dans les pains au chocolat vendus en sachet de 8 ou 10. Les fameux pains au chocolat mous souvent gorgés d'huile de palme mais que les enfants adorent. Et c'est là, entre le pain de mie et le pain au lait qu'on trouve enfin le précieux sésame: le pain au chocolat entre 10 et 15 centimes. Evidemment, ils ne sont pas vendus à l'unité mais généralement par paquet de 8, 10 ou 16. Il faut aussi ne pas se montrer regardant sur la marque. Pas question de s'offrir du Pasquier. Seule la MDD (la marque de distributeur) est capable de fournir du pain au chocolat à prix "Copé". Si Intermarché échoue à tomber sous les 15 centimes avec son paquet de 16 à 2,68 euros (16,75 centimes pièce), les autres grands distributeurs y parviennent. Leclerc le propose ainsi à 14,6 centimes pièce, Casino à 14,5 centimes, Carrefour à 14,25 centimes.

Et on peut descendre encore plus bas pour frôler les 10 centimes de Jean-François Copé. Lidl propose ainsi un paquet de 10 pains au chocolat à 1,19, soit 11,9 centimes la pièce. Mais il s'agit d'une promotion. Hors promo il est à 2,19 euros, soit 21,9 centimes pièce. 

 

Super U le moins cher!Pour trouver le moins cher, il faut se rendre chez Super U. L'enseigne propose ainsi sous sa marque premier prix Bien Vu, un paquet de 10 pour 1,10 euro. Soit un prix plancher de 11 centimes le pain au chocolat. Jean-François Copé fait peut-être ses courses au Super U de Couilly-Pont-aux Dames, le plus proche de Meaux (11 km).A noter que si les enseignes savent casser les prix sur les pains au chocolat, les boulangeries, elles, s'assurent des marges grassouillettes sur la viennoiserie. Du moins celles qui se contentent d'acheter des pâtes surgelées toutes faites à cuire ou réchauffer dans un four. Acheté aux alentours de 30 centimes pièce comme on peut le voir sur ce site d'industriel, le pain au chocolat est ensuite revendu trois fois plus cher dans le point de vente. Peut-être Jean-François Copé voulait-il tout simplement dénoncer ces marges?

Frédéric BIANCHI

Journaliste

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Soirée AntiCor 2015

Prix Casserole décerné à Patrick Balkany.


Prix Ethique décerné à

- Roger Lombertie, Maire de Limoges

- Stéphanie Gibaud, Lanceur d'alerte UBS

- Patrick Malick, Lanceur d'alerte

- Elisabeth Lucet, Cash Investigation

- Fabrice Arfi, Journaliste - Médiapart

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Prix "La Tribune" Jeune entrepreneur 2014 : découvrez les lauréats

Prix "La Tribune" Jeune entrepreneur 2014 : découvrez les lauréats | Think outside the Box | Scoop.it


La cérémonie s'est tenue lundi soir au Grand Rex à Paris


Lundi 2 juin en soirée s’est tenue la cérémonie des remises du Prix "La Tribune" Jeune entrepreneur 2014 au Grand Rex, à Paris. Cet événement vise à récompenser les jeunes qui se sont lancés dans l'aventure de l’entrepreneuriat. Portraits des six lauréats, dont deux viennent de Bordeaux.

Dorian Tourin-Lebret (26 ans), Smart Impulse

Hauts-de-Seine

Traquer le gaspillage d'électricité

Pour réduire la consommation énergétique d'un bâtiment, encore faut-il savoir où se trouve le potentiel d'économie d'énergie. Dorian Tourin-Lebret a creusé cette question à Centrale Paris avec sept autres étudiants, tous travaillant pendant leur temps libre. "J'ai ensuite convaincu l'école de soumettre trois sujets aux étudiants pour m'aider à creuser les aspects marché et technique de mon premier prototype." Son système de tracking détermine distinctement le nombre de kilowattheures absorbés par les lampes à LED, les ordinateurs, et tout autre appareil. "Chaque équipement émet un signal électrique spécifique. Nous les avons identifiés, et nous pouvons ainsi mesurer la consommation électrique de chacun. Cette technologie est dans la tête des chercheurs depuis vingt ans", expose l'entrepreneur aux cinq brevets internationaux.

"Notre solution SaaS permet jusqu'à 30 % d'économies d'énergie en installant un boîtier sur le réseau électrique." Associé à deux anciens camarades depuis mars 2011, il équipe des hôtels, des immeubles de bureaux et des sites industriels, en France et à l'étranger. Ils ont compacté leur dispositif Smart Analyzer, un pavé de 20 cm sur 30 cm, en un boîtier de 5 cm de côté. "Demain, notre solution tiendra sur une puce comme celle-ci", promet Dorian Tourin-Lebret, en montrant un centimètre carré de silicone.

Arnaud Desrentes (33 ans), Exoès

Gironde

Choisir des pointures mondiales comme copilotes

Après cinq ans de difficiles mises au point, Arnaud Desrentes, le fondateur d'Exoès, a signé à la fin de 2013 un premier contrat avec un grand équipementier américain. Dans quelques mois, sa technologie "EVE" aux neuf brevets équipera des camions neufs qui consommeront moins de carburant. "Seuls les deux tiers de votre plein de carburant font rouler votre véhicule. Autrement dit, quand vous dépensez 100 euros pour remplir votre réservoir, 33 euros sont perdus en gaz d'échappement. Notre système de récupération de la chaleur à l'échappement permet un gain d'énergie de 5 à 10 %", illustre cet ingénieur des Arts et Métiers, diplômé de l'École du pétrole et des moteurs, et ancien motoriste du groupe PSA. "Si notre technologie équipait tous les véhicules dans le monde, nous économiserions 400 millions de barils de pétrole par an."

Il négocie déjà avec d'autres constructeurs et équipementiers de rang 1. "En 2014, tout s'accélère enfin. Nous venons de boucler une levée de fonds de plusieurs millions d'euros pour accompagner notre expansion commerciale", explique l'entrepreneur de 33 ans, qui s'est aussi entouré d'experts pour le conseiller dans sa stratégie."Ce board est composé d'anciens PDG qui ont géré des sociétés générant plusieurs milliards de chiffre d'affaires. Ils me font progresser en challengeant mes idées, et leur réseau à l'étranger ouvre la voie à un déploiement rapide." D'ici à cinq ans, Arnaud Desrentes prévoit qu'Exoès comptera une centaine de salariés.

Matthieu Glayrouse (32 ans), Octopepper

Gironde

Se positionner là où Facebook ne veut pas aller

"La créativité est notre levier de croissance. 20 % de notre temps de travail lui sont dédiés", confie Matthieu Glayrouse, cofondateur d'Octopepper avec Mathieu Cholon. Depuis 2009, leur agence digitale explore des projets d'édition de contenus, comme un site sur le sport, plateforme communautaire de la chaîne TV BeIn Sports. Début 2012, le duo a trouvé un nouveau cheval de bataille : créer un réseau social autour des animaux de compagnie. "Mark Zuckerberg a fait la chasse aux photos de chats et de chiens sur Facebook, jugeant qu'elles polluaient le réseau social. Nous y avons vu une opportunité : le marché des animaux génère autant d'investissements publicitaires que le luxe", assène Matthieu Glayrouse.

Sa plate-forme en ligne Yummypets, accessible aussi via des applications mobiles, devrait franchir le million d'utilisateurs européens cette année. "Autour du noyau social, nous proposons des services en relation avec l'animal : petites annonces, comparateur de prix... Nous voulons aller plus loin, avec un collier connecté réalisé en partenariat avec Orange et Mars Petcare, qui sera déployé fin 2014." Dominant déjà son marché (de niche) en Europe, Yummypets a l'ambition de devenir leader mondial d'ici à 2017.

Massoud Ayati (29 ans), Des bras en plus

Seine-Saint-Denis

Piloter le prix d'un déménagement comme une réservation de vol

En deux ans, ce trio d'associés de moins de 30 ans a déjà créé 30 emplois. Massoud Ayati (sur la photo), Farid Lahlou et Zafar Baryali se sont rencontrés à l'université de Nanterre, où ils suivaient des études de finance. Pour arrondir les fins de mois, ils deviennent ponctuellement déménageurs ; le soir, dans leur cité universitaire, ils se demandent comment innover dans ce métier traditionnel. De leurs réflexions est née Des bras en plus, une agence de déménagement qui reste ouverte le soir après 18h et les week-ends.

"Le déménagement est la troisième plus grande cause de stress des Français. Nous voulons faciliter la vie de nos clients, notamment quand ils souhaitent déménager en dehors des heures de bureau. Notre plate-forme permet à chacun de visualiser le prix de notre prestation en fonction du jour et de l'heure de rendez-vous, et de réserver en quelques minutes", expose Massoud Ayati. L'idée de faire varier leurs prix en fonction du calendrier et de la demande, ils l'ont empruntée aux compagnies aériennes, pionnières du "yield management". Pour garantir la qualité de leurs prestations, ils forment leurs nouvelles recrues au sein de leur "Des bras en plus academy". Le résultat ? "Notre chiffre d'affaires double chaque année, et nous sommes quatre fois plus rentables qu'une entreprise de déménagement classique."

Laurent Berthuel (34 ans), Printerre

Eure-et-Loire

Une entreprise sociale pour concurrencer la Chine

En 2012, Laurent Berthuel réalisait 3 millions d'euros de CA grâce à son activité de reconditionnement de cartouches d'encre vides. En confiant à des sous-traitants chinois le soin de les remplir avant de les remettre en circulation en France, il dégageait des marges confortables. "C'est alors que mon premier fils est né, différent. J'ai réalisé que le profit ne pouvait pas être le but de mon activité", explique l'entrepreneur de 34 ans. Il décide de transformer sa société, créée cinq ans plus tôt, en entreprise sociale, et de veiller à réduire l'empreinte écologique de son activité. Plus question d'envoyer les cartouches vides en Chine : le reconditionnement est désormais réalisé dans la région.

"Il a fallu repartir de zéro. Et adapter l'organisation du travail en fonction des besoins de l'équipe, composée à 80 % de travailleurs handicapés. Mais aujourd'hui, nos cartouches socialement responsables et écologiquement performantes sont économiquement compétitives face aux produits reconditionnés en Chine", détaille cet homme discret, qui espère l'obtention prochaine d'une certification sociale et environnementale. Fin mars, il a remporté un appel d'offres auprès du groupe La Poste. Un contrat pluriannuel, prévoyant une montée en charge progressive, qui devrait lui permettre d'atteindre en quelques années un volume de ventes équivalent à celui généré par son ancien business model. En attendant, Laurent Berthuel poursuit ses efforts pour améliorer la traçabilité de ses produits et de ses déchets. Il réfléchit également à une solution de valorisation des toners d'imprimantes usagés. Des déchets pour lesquels il n'existe pas de débouché à l'heure actuelle.

Rémy Perla (31 ans), Rêve aux lettres

(Bas-Rhin)

L'expérience utilisateur au service de la pédagogie

Comme le chroniqueur des têtes couronnées Stéphane Bern, Rémy Perla déroule des histoires de princesses avec un grand sourire et un phrasé emphatique. Mais s'il se passionne pour les intrigues de palais, c'est pour mieux aider les enfants à apprendre à lire. Pour endiguer la chute de la France dans le classement du Programme international de suivi des acquis des élèves (Pisa), le fondateur de Rêve aux lettres parie sur une méthode innovante, validée par des pédagogues : une correspondance épistolaire avec l'enfant pour l'immerger dans une histoire dont il est le héros et en partie l'auteur. "Imaginez : l'enfant découvre dans le courrier du jour une grande enveloppe à son nom. Intrigué, il l'ouvre, et trouve à l'intérieur un document officiel lui annonçant qu'il a été désigné roi d'un pays. Du fait de ces nouvelles fonctions, il reçoit d'autres missives, envoyées par ses sujets qui lui demandent conseil. La réponse qu'il rédigera orientera la suite de l'histoire", conte l'entrepreneur, en guise de pitch de son activité.

Derrière son âme d'enfant, cet informaticien formé à l'université de Strasbourg cache de solides compétences en ingénierie logicielle. "Notre algorithme prédit les différentes réponses possibles de l'enfant. Tous les épisodes de l'histoire sont ainsi déjà rédigés, jusqu'à la fin, quand le mandat du roi arrive à son terme. C'est-à-dire quand l'abonnement souscrit par les parents est échu." Outre sa formule «royale», pour un envoi automatisé des courriers via La Poste, Rêve aux lettres propose une formule «princière» permettant aux parents moins fortunés de recevoir un kit de lettres à imprimer eux-mêmes."Quand nous aurons atteint notre taille critique, nous confierons la mise sous pli à un établissement social d'aide par le travail alsacien", précise Rémy Perla. Et que les réfractaires aux contes de fées se rassurent : il déclinera aussi sa méthode dans d'autres univers.

Gagner des prix d'entrepreneurs, à quoi ça sert ?

Les créateurs d'entreprise ont des journées bien chargées. S'ils prennent le temps de remplir des dossiers pour participer à des concours comme le prix La Tribune du Jeune Entrepreneur (PLTJE), et de "pitcher" pour décrocher un titre, ce n'est pas (uniquement) par amour de la compétition. "Me voir sacré "meilleur jeune entrepreneur de France", ça ferait tellement plaisir à ma mère", plaisanteront les plus facétieux… tout en peaufinant leur plan de communication.

Car ces concours leur permettent de faire parler de leur société et, in fine, d'attirer les clients. C'est aussi l'occasion d'animer la communauté qu'ils fédèrent autour de leur marque, en ajoutant la fameuse touche d'émotion dans la relation client, tant recherchée aujourd'hui par les marketeurs. Parfois, l'exposition médiatique entraîne des retombées inattendues. Ainsi, Jean-Paul Di Cristo, fondateur d'Aide@venir et finaliste du PLTJE 2013 dans la catégorie Social Business, a été invité par le cabinet de la ministre des Affaires sociales dans le cadre d'une réflexion sur les relations intergénérationnelles et le maintien à domicile des personnes âgées.

"On ne serait jamais venu me chercher sans la visibilité offerte par le PLTJE", assure l'entrepreneur, qui a fondé sa société de services à la personne en zone rurale, en Gironde. Installé à Joux-La-Ville, en Bourgogne, depuis huit ans, Geoffrey Chopard s'est vu proposer par la mairie un site pour réaliser son projet de construction d'une usine pour fabriquer sa propre gamme de biscuits.

D'autres concurrents ont signé des contrats avec des membres du jury du
PLTJE, représentants d'Orange, d'EDF et de la Caisse d'épargne. Mais
tous le reconnaissent : s'il ne suffit pas de remporter des prix pour
obtenir des crédits auprès de son banquier, ces récompenses rassurent et
contribuent à créer des relations plus détendues. Plusieurs candidats
ont fait affaires entre eux. Certains ont noué des amitiés, et
s'appellent régulièrement pour échanger des idées et conseils.

À l'exception d'un entrepreneur, qui a cessé son activité pour prendre des responsabilités chez un de ses clients, Airbus, tous sont encore en activité et suivent leur business plan : nouvelles embauches, contrats à l'export, création de filiales. Quelques-uns continuent leur moisson de distinctions. En mars dernier, Guilhem Velvé Casquillas, le fondateur d'Elvesys, et Romain Ravaud, qui développe Whylot, à Cambes (Lot), finalistes du PLTJE 2013, ont été sélectionnés parmi les 100 lauréats du Concours mondial de l'innovation, piloté par la Commission Innovation 2030 et lancé par le président de la République en décembre 2013.

LaTribune.fr

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