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Le hit des politiques qui font honte

Le hit des politiques qui font honte | Think outside the Box | Scoop.it

Les Français sont trop indulgents avec leurs responsables politiques. Ils sont défaitistes et s’en remettent beaucoup trop vite au « ils-sont-tous-les-mêmes ». C’est faux. Il en est beaucoup d’honnêtes et de profondément dévoués à la cause de l’amélioration du sort de leur pays. C’est pour cela qu’il ne faut rien laisser passer aux autres, aux carriéristes médiocres ou misérables.

Il y a plusieurs catégories parmi ceux-là. Les nuls d’abord, la plus nombreuse. Par nuls on entend des personnes qui, faute de travail ou parfois d’intelligence, voient le monde de leur petite fenêtre ou de leur section politique de quartier, de leur « cellule », selon le terme révélateur du Parti communiste. Toujours, ils acceptent une responsabilité sans rien y connaître, c’est comme ça qu’on les reconnaît. Ils argumentent que « tout est politique », décident de mesures biaisées par leurs calculs politiciens. C’est-à-dire qu’ils ne font rien, au mieux, ou font de graves bêtises. Cécile Duflot, l’ancienne ministre du Logement, est l’incontestée reine des nuls. Elle a fait perdre 0,4 point de PIB par an à la France, dixit l’objectif Insee, et des dizaines de milliers d’emplois. Mais retournée dans sa cellule verte, elle continue de pérorer et de manigancer.

Les clowns. Cette catégorie est en croissance grâce à la médiatisation. La presse en crise commerciale redemande des « bons clients », ceux à fortes paroles, ceux qui cassent la baraque, ceux qui racontent n’importe quoi pour alimenter la galerie de petites phrases et de réponses aux petites phrases. Dans ce genre, on attend avec une bouillante impatience le retour d’Arnaud Montebourg. L’intrépide ex-ministre du si drôle « Redressement productif » a fréquenté deux mois l’Insead et revient pour nous expliquer ce qu’est l’entreprise. Il est sacré, depuis des années, le roi du cirque. Souvent battu dans les arbitrages ministériels et ailleurs, il est, sur la piste, imbattable. Reviens Montebourg  !

Mais il existe une troisième catégorie. Au-delà de la première, ceux qui nous désolent, et de la deuxième, ceux qui parviennent encore à nous égailler tant ils sont ridicules, il y a ceux qui nous font honte. Ceux qui piétinent toute morale, crachent sur toute dignité pour agir au nom de leur intérêt personnel le plus bas. En haut de cette affiche de la honte s’était installé Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale. Il calculait qu’il allait perdre son poste en juin 2017 et qu’un siège à la tête d’une région lui permettrait de durer encore. Le voilà candidat en Ile-de-France, région de gauche, donnée comme gagnée. Il va la perdre, ne proposant rien ou pas grand-chose faute de travail et faute d’idées, et tenant des propos infects sur son adversaire Valérie Pécresse. Le lendemain, le vaincu est retourné sur son perchoir de l’Assemblée comme si de rien n’était, comme si le peuple ne lui avait pas signifié un cinglant échec. Pour lui, la politique, c’est sa pomme, que sa pomme, rien que sa pomme. Sur son front s’est imprimée la honte.

Mais ce héros est renversé sans débat par Emmanuelle Cosse. Le mardi, la présidente d’EELV réaffirme tout le mal qu’elle pense de la politique du gouvernement, sur la ligne économique générale comme sur le chapitre du nucléaire ou sur celui, fondamental, de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle dénonce le désir de ses petits amis Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili d’aller à la soupe. Elle se prononce pour une primaire à gauche, hypothèse déstabilisante pour le chef de l’Etat. La voilà en leader d’EELV ferme et déterminée. Jeudi, elle est ministre. La mâchoire de Marianne se décroche. Puis la stupéfaction est immédiatement balayée par le dégoût. Au hit de la honte, Mme Cosse est tout en haut.

 

Pas au Logement !

Ce serait sans importance aucune. On laisserait vite Mme Cosse à son bonheur d’avoir une voiture avec un gyrophare bleu qu’elle croit vert. Son pimpon-pimpon lui sera très utile dans les embouteillages de Paris que son mari, ex-responsable des Transports à la ville, s’est tant échiné à multiplier, avec succès. La voilà ministre. Toute sa vie elle pourra se faire appeler « Madame la ministre ». Formidable. Mais François Hollande l’a nommée au Logement, le poste saboté par son ex-copine ennemie Mme Duflot.

Cette décision constitue une erreur incompréhensible. La nommer ministre de n’importe quoi d’autre au nom de calculs pour 2017 passe encore. Mais au Logement ! Comment le président de la République peut-il ainsi rejeter le doute vert dans un secteur qui se remet tout juste de la dévastation Duflot ?

Bob Dylan + IBM Watson sur le langage 

Watson et Dylan parlent musique, paroles et langage. Watson entonne même un air pour illustrer son « talent » de chanteur.

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Comment ne comprend-il pas que par son apport de 0,4 point de PIB, ce secteur du BTP représente le supplément de croissance indispensable pour inverser la courbe du chômage quand la conjoncture extérieure vient s’abîmer ? Les prix du logement remontaient, la construction repartait, et que dit Mme Cosse dans sa toute première déclaration ? Que la loi ALUR de sa copine est géniale et que la modération des loyers va s’étendre à plein de villes.

Même si ensuite, comme je l’imagine, Manuel Valls va tenir en double bride cette ministre déshonorée, ce que n’a jamais pu ou su faire Jean-Marc Ayrault pour Cécile Duflot, et même s’il va rassurer la profession du bâtiment, le mal est forcément fait.

Comme toujours depuis janvier 2013 lorsqu’il a opté pour une politique sociale-démocrate, François Hollande a continué à démolir la confiance en donnant des gages à la gauche de la gauche qui combat cette ligne. Laisser agir les Frondeurs ou nommer Mme Cosse au ministère du Logement c’est une combinazione politicienne qui casse les conditions économiques de sa propre réélection. Incompréhensible.

 

Macron et Millepied, même combat

Ce remaniement comporte une autre erreur du même type : la rétrogradation du ministre de l’Economie. Même déplorable mauvais signal aux forces économiques. Même jeu risqué avec ce 0,4 point de PIB qui manquera. Emmanuel Macron est à la politique ce que Benjamin Millepied est à la danse. Le chorégraphe star de l’Opéra de Paris a voulu rénover « la vieille dame », promouvoir les jeunes et faire son métier de passion à Paris. Il s’est heurté à la herse des conservatismes.

Emmanuel Macron et lui sont nés la même année, 1977. Ils étaient partis ailleurs, dans ce XXIe siècle internationalement ouvert aux talents, mais ils ont décidé de revenir pour aider la vieille dame France. Ils ont accepté de rentrer dans le cirque pour changer les choses, parce qu’ils sont, eux, profondément dévoués à la cause de l’amélioration du sort de leur pays. Le départ de Benjamin Millepied est une catastrophe. Le signal donné en négatif est de la plus haute importance. Plutôt que de promouvoir des nuls, des clowns et des déshonorés, M. Hollande aurait dû savoir le retenir.

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Arnaud Montebourg : "Je voterai pour Hollande"

Arnaud Montebourg : "Je voterai pour Hollande" | Think outside the Box | Scoop.it
Le Monde.fr - Le député de Saône-et-Loire, troisième homme de la primaire, explique au "Monde" qu'il ne donnera pas de consigne de vote à ses électeurs.

 

Arnaud Montebourg, qui a obtenu 17 % des voix au premier tour de la primairesocialiste le 9octobre, explique son refus de donner une consigne de vote pour dimanche.

 

- Quel message adressez-vous à vos électeurs pour le second tour?

 

J'ai un premier devoir : respecter la liberté de choix des Françaises et des Français qui m'ont fait confiance. J'ai voulu pleinement les éclairer par les échanges de lettres publiques que j'ai eus avec Martine Aubry et François Hollande. Les citoyens peuvent désormais faire leur choix en leur âme et conscience, et je me refuse à donner une consigne de vote. Car dans le mot consigne, il y a l'image de la caserne et de l'enfermement qui est incompatible avec l'esprit de la primaire et de la VIe République. Chacun se déterminera au vu des choix exprimés par les candidats.

 

- Quel bulletin glisserez-vous dans l'urne dimanche ?

 

Pierre Mendès France disait: "Gouverner, c'est choisir." Même lorsque cela est difficile. Il me paraît de l'ordre des qualités demandées à un dirigeant politique de ne pas se dérober. C'est mon second devoir. Dans ce choix, il y a d'abord l'obligation de faire gagner la gauche en 2012. Les propositions des deux candidats étant pour moi équivalentes, je ne peux me déterminer en fonction de ma seule éthique de conviction. C'est pourquoi mon choix relèvera avant tout de l'éthique de responsabilité: je veux faire gagner la gauche et battre Nicolas Sarkozy. A titre exclusivement personnel, je voterai donc pour François Hollande, arrivé en tête du premier tour, à mes yeux meilleur rassembleur. Il a su dans sa lettre jeter un pont entre nos deux rives, et je lui en sais gré.

 

- En votant François Hollande, ne cédez-vous pas à l'argument du vote utile ?

 

Mais je souhaite être utile! Utile à la gauche et à la France. Au premier tour, on choisit par conviction. Au second, on choisit l'efficacité. Comme tous les candidats de premier tour, dont mon amie Ségolène Royal qui a formulé souvent des propositions similaires aux miennes, je choisis de voter François Hollande. Mieux vaut éviter la fragmentation, donner de la force à celui qui est arrivé en tête et soutenir le meilleur rassembleur plutôt que de rester sur mon Aventin. Le résultat de la primaire ne doit pas donner le signal de l'impossibilité de rassemblement. Ce serait une preuve offerte au sarkozysme de notre incapacité à nous unir.

 

- Ne craignez-vous pas de heurter vos cadres locaux, plutôt favorables à Martine Aubry ?

 

Chacun de mes amis fera son choix en conscience, et je le respecterai. Je n'ai pas d'argument qui me permette de penser que Martine serait plus à gauche que François, ou l'inverse d'ailleurs! Leur choix doit être libre. La décision leur appartient, tout comme la mienne.

 

- N'y a-t-il pas une contradiction à voter pour M. Hollande après avoir souligné pendant toute votre campagne sa proximité avec Mme Aubry ?

 

Non. Je continue de penser, surtout après le débat de mercredi soir, que ces deux candidatures sont identiques, et qu'elles auraient dû se mettre d'accord dès le début. Si j'avais été au deuxième tour, nous aurions eu un débat d'orientation plutôt qu'un débat de tempéraments et de personnes. Mais j'ai mené cette campagne pour changer la gauche, pour que celle-ci puisse à son tour changer la France. Pas pour témoigner.

 

- En quoi leurs réponses à votre lettre ouverte aux finalistes ont-elles guidé votre choix ?

 

J'ai utilisé une méthode innovante et inédite dans l'histoire de la VeRépublique: questionner publiquement, par écrit, les deux candidats. Ceux-ci m'ont répondu de façon sincère et précise, et je les en remercie. Je les ai rencontrés pour une conversation approfondie. Et eux-mêmes ont choisi de rendre publique la lettre qu'ils m'ont adressée et qui vaut engagement de leur part pour l'avenir.

 

- M. Hollande et Mme Aubry se seraient donc subitement convertis à vos thèses ?

 

Non, et je ne le leur demandais pas. Mais tous deux ont réalisé une forme de dépassement d'eux-mêmes. Ils ont avancé vers la mise sous contrôle des banques et la lutte contre la concurrence déloyale mondiale. Tous deux ont repris des morceaux de VIeRépublique, même en pièces détachées… Mon travail, dans cet entre-deux-tours, aura été celui d'un éclaireur. Certains ont dit que j'aurais été arrogant. C'est se méprendre. J'ai perdu cette élection, je suis arrivé troisième. Mais ma manière d'interpeller les autres candidats était une façon pour moi de marquer une fidélité à ces gens qui attendent que la gauche soit différente de celle que nous avons connue dans le passé.

 

- Quelles garanties avez-vous obtenues de M.Hollande concernant vos propositions?

 

Les garanties sont les engagements que Martine et François ont pris devant les Français et qu'ils ont rendus publics dans leur lettre.

 

- Avez-vous évoqué avec M.Hollande la question des postes que vous et vos proches occuperiez dans son équipe de campagne si d'aventure il était désigné ?

 

Non. Je ne suis candidat à aucune fonction dans la campagne, car j'ai déclaré depuis le début de cette primaire que je serai au service du vainqueur, quel qu'il soit.

 

- Dans quel rôle ?

 

J'en parlerai avec le candidat investi, le moment venu et selon ses besoins.

 

- Votre contentieux avec Martine Aubry sur le cas de Jean-Noël Guérini, ex-patron de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, a-t-il joué dans votre décision ?

 

Non. Il est vrai que j'avais été mis en accusation au bureau national pour avoir dit, à juste titre, ce qu'il fallait penser des pratiques du système Guérini. Mais je m'en suis expliqué jeudi avec Martine. J'ai écarté toute considération personnelle. On ne fonde pas des choix pour la France sur des déceptions intimes.

 

- Comment comptez-vous capitaliser sur ces 17 % recueillis au premier tour ?

 

Mon combat pour cette “Nouvelle France” va continuer. Mes idées sont désormais à l'ordre du jour du débat politique. Dès lundi 17 octobre, quel que soit le résultat, je serai au service du vainqueur et entamerai une tournée européenne pour défendre les propositions et solutions que j'ai portées dans le débat de la primaire. Je me rendrai d'abord en Espagne pour y présenter mon livre, qui vient d'y être traduit, et les idées démondialisatrices et européennes que je défends.

 

- Quel bilan tirez-vous d'ores et déjà de cette primaire ?

 

Cette primaire, que j'ai réussi à imposer au PS, a créé une situation nouvelle et extraordinaire. Même la droite nous envie cette innovation démocratique majeure. Le PS a réussi à intéresser 2,5 millions de citoyens, à dépasser un projet fabriqué en laboratoire clos, issu des alambics des équilibres de courants et de chapelles. S'il réussit l'unification, nous serons très forts face à Nicolas Sarkozy. Nous pouvons être fiers. De la vieille chenille vient de sortir un beau papillon.

 

Propos recueillis par David Revault d'Allonnes

 

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