On les rencontre sur les marchés, dans les petits commerces, sur internet ou dans les réseaux militants. Elles s’appellent Sol, Plume, Abeille, Piaf, Normaille, Eusko ou Mesure. Elles entendent relocaliser l’économie, tisser du lien social, nous aider à comprendre le fonctionnement du système monétaire, à gagner en autonomie et à changer de mode de vie... Qui sont ces drôles de dames aux noms exotiques et aux ambitions surprenantes ? Il s’agit des monnaies alternatives.
En France, on les a vues se multiplier ces dernières années, autant pour faire face à la crise économique que pour des raisons politiques. « Le monopole des monnaies conventionnelles est mort », assure l’économiste Bernard Lietaer aux Echos. Et le phénomène ne se borne pas à nos frontières. Cet universitaire, qui a travaillé sur le lancement de l’euro, dénombre 5 000 monnaies parallèles dans le monde. Mais toutes n’ont pas les mêmes ambitions ni les mêmes modes de fonctionnement. Pour y voir plus clair et comprendre ce qui les différencie, je me suis penché sur l’exemple de Toulouse qui compte trois monnaies locales.
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