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Après la Grèce, l’Espagne ? Organisée par le parti antilibéral espagnol Podemos, une grande "marche pour le changement" s’est déroulée ce samedi à Madrid. Prévue à partir de 12h00 (11h00 GMT) place de Cibeles à Madrid, le cortège devait relier la Puerta del Sol, dans le centre historique. Une foule compacte composée de dizaines de milliers de personnes était présente au démarrage.
"Si se puede, si se puede" ("Oui, c’est possible"), scandait la foule. "Tic tac, tic tac, c’est l’heure du changement", lisait-on aussi sur les grands calicots de manifestants débarquant de bus provenant des quatre coins de l’Espagne pour participer. "Cette marche doit enlever la peur aux gens. Syriza a ouvert le chemin", confiait l’un des manifestants, Sergio Dominguez, 33 ans, mécanicien dans l’aéronautique, au chômage depuis trois ans.
Jean-Luc Mélenchon présent à Madrid
Une marche qui intervient moins d’une semaine après la victoire dimanche en Grèce du parti de gauche Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos. Issus de deux des pays européens ayant vécu le plus durement la crise, avec encore plus d’un cinquième de leur population active au chômage, Podemos et Syriza partagent le même rejet de la "troïka" et un même but : mettre fin à l’empire de la finance internationale qui oublie l’humain et poser la question d’une restructuration de la dette.
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"Ce qui s’est passé en Grèce est historique. Tout le monde sait que la suivante, c’est l’Espagne", a assuré samedi au quotidien espagnol en ligne Publico Jean-Luc Mélenchon. Le dirigeant du Parti de gauche en France, également allié de Syriza et Podemos, a participé à la marche à Madrid.
Le rassemblement intervient à moins d’un an des législatives en Espagne et à quatre mois d’élections régionales partielles et municipales où des candidats de Podemos, "Nous pouvons" en espagnol, ont prévu de se présenter. Fondé il y a tout juste un an, le parti a créé la surprise dès mai 2014 en obtenant 1,2 million de voix et cinq députés aux Européennes. Son ascension dans les sondages a depuis été fulgurante, dépassant régulièrement le Parti socialiste et parfois même le Parti populaire (droite) au pouvoir. L’occasion de devenir théoriquement la première ou la deuxième force politique du pays.
