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Bilan de Macron selon le quotidien anglais The Daily Telegraph : une France en chaos et en déclin

Bilan de Macron selon le quotidien anglais The Daily Telegraph : une France en chaos et en déclin | Think outside the Box | Scoop.it

Les Français le savaient, la presse étrangère le confirme : le pays des Lumières, historiquement reconnu comme une référence à l’international, se porte mal.

Fort mal. Un article du Télégraph, paru ce dimanche 6 novembre, est venu dépecer ce qu’il restait d’illusions, décrivant la France comme une nation plongée dans le « chaos » et le « déclin ».

 

Le vieux et prestigieux quotidien britannique, créé en 1855 et plutôt conservateur, n’y va pas de main morte. Il dresse un constat apocalyptique et introduit son propos par cette phrase lapidaire : « Humilié, Emmanuel Macron préside un pays qui a perdu sa raison d’être. »

La formule blesse et soulève de but en blanc une question existentielle, développée dans la suite de l’article. Les raisons du déclin sont multiples et le journaliste les expose sans prendre de pincettes : déclin politique, économique, culturel, gestion risible des questions géopolitiques…

La puissance mondiale qu’était la France est devenue une pauvre nation, « saisie par la politique du désespoir culturel ».

 

Ce déclin, le journaliste Daniel Johnson l’impute au Président Macron, créateur d’une ambiance « crépusculaire, parfois presque apocalyptique », au sein de laquelle demeure à peine « un aperçu de la gloire à laquelle les Français associent un passé qui s’éloigne rapidement ».

Un constat corroboré par un sondage publié par CNews, la semaine dernière : 7 Français sur 10 pensent que la France est en déclin. Un sentiment qui s'est aggravé depuis un an…

Les Français s’inquiètent pour leur pays, et pour cause : comme le souligne le Telegraph, le lien de confiance entre le Président et ses citoyens a été brisé maintes et maintes fois pour, finalement, disparaître une bonne fois pour toutes. Comment ne pas penser, en ce sens, au gouvernement dans son ensemble ? Que dire du bilan d’un Dupond-Moretti, d’un Gérald Darmanin ? Comment espérer que leurs grandes et fermes promesses et condamnations continuent à faire illusion, dès lors que ces dernières n’ont jamais été suivies d’effet ?

Les grands discours ne fonctionnent plus, les promesses ne sont pas tenues, et pourtant des choses se font. Ou, plutôt, se défont.

Ainsi de l’économie, méthodiquement dépecée par l’État, et qui donne toujours plus de pouvoir à la concurrence étrangère.

Ainsi de la pression fiscale qui ne cesse de s’accentuer et qui a tout de même permis à la France d’accéder à un podium : celui du deuxième pays le plus taxé de l’OCDE.

Ainsi de l’éducation, gangrenée par le wokisme, déshonorée à l’international avec un niveau en chute libre et un classement PISA (Program for International Student Assessment) désastreux.

Quant à la géopolitique, le mépris des puissances internationales pour la France est officiel, comme en témoigne, pour ne citer que cet exemple, le fonctionnement à sens unique du prétendu « couple » franco-allemand. Notre confrère Georges Michel évoquait, dans un article récent, la France dans le rôle du « cocu magnifique »

Humiliante réalité, encore une fois. Dire que la Macronie regarde avec mépris le pays du Brexit...

L’article du Telegraph se conclut sur une réécriture du Cogito de Descartes, soulignant que le peuple français peut désormais se résumer ainsi :

« Je ne pense plus, donc je ne suis plus. »

La conclusion est amère et surtout profondément pessimiste. Si le diagnostic de Daniel Johnson est imparable, il ne faut tout de même pas oublier ces « Gaulois réfractaires » vomis par Emmanuel Macron à l'été 2018, ces derniers vestiges de la France d’avant qui n’entendent pas laisser leur pays sombrer sans relever la tête.

Bien sûr, le gouvernement s’emploie méthodiquement à déconstruire toute trace qui renverrait aux siècles passés, mais c’est compter sans cette nouvelle génération, imprégnée de la nostalgie d’une époque qu’elle n’a pourtant pas connue et qu’elle travaille de toutes ses forces à ressusciter. L'époque où la France était grande, prestigieuse et respectée. Le combat a beau être existentiel, il n’en est pas pour autant désespéré !

 

Marie-Camille Le Conte 7 novembre 2022

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Francis Lalanne au Défi de la vérité

Francis Lalanne dans l'émission qui devait accompagner son "J'Appelle" : https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/le-defi-de-la-verite-francis-lalanne

Francis Lalanne a relevé le Défi. Son "J'appelle !" a suscité beaucoup de réactions. On a salué son courage, on l'a félicité, mais on lui a aussi fait des procès d'intention, on l'a agoni, on l'a vilipendé... Sans l'avoir lu, ou mal, le plus souvent, parmi ses détracteurs. La majorité des réactions a surtout souligné l'incapacité à lire de ses détracteurs.

Cette émission devait être diffusée vendredi 22 janvier. Sa publication a été retardée par une censure de la chaîne FranceSoir sur YouTube.
Ce jour, YouTube nous a informé que la vidéo mise en cause respectait toutes leurs conditions d'utilisation.

Au micro de Richard Boutry, la sensibilité d'un artiste, la colère d'un homme, le cri d'un citoyen.


La pétition :
https://www.change.org/p/francis-lalanne-manquement-%C3%A0-l-%C3%A9thique-et-mensonge-du-gouvernement

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La France, malade de ne plus rien produire

La France, malade de ne plus rien produire | Think outside the Box | Scoop.it

Les faits sont là, insultants. La France, 6e puissance mondiale, ne produit plus rien de ce qui pourrait la sortir de son confinement sanitaire : ni masques, ni tests, ni respirateurs, ni rien. Pas même du doliprane. La nation, qui s’enorgueillissait de son coûteux système de Santé, est semblable à un pays du tiers-monde dans ses pénuries d’outils essentiels. La voici en effet contrainte, terrassée par le Covid-19, d’appeler à l’aide des pays qui, légitimement, servent en priorité leurs propres intérêts. Le gouvernement s’achemine, faute de solutions alternatives rapides, vers l’imposition d’une quarantaine effective, comme aux pires moments des grandes épidémies de jadis. Le confinement de quinze jours a déjà prolongé de deux semaines, ce week-end, par le premier ministre. Cet immobilisme forcé s’annonce économiquement et socialement explosif. Ce lundi, les premiers masques ont été livrés par la Chine. Mais il en faudrait au moins un milliard pour que la population en bénéficie. Or la France ne peut en fabriquer que 6 à 8 millions par semaine. Les seuls besoins hospitaliers en demandent 40 millions par semaine. Les tests de dépistage manquent pareillement, faute notamment d’industries françaises de biologie moléculaire. Quand l’Allemagne arrive à proposer dès à présent 500.000 tests par semaine, la France en aligne dix fois moins. Les respirateurs sont semblablement devenus des équipements rares, fabriqués ailleurs pour l’essentiel. Quant à l’usine proche de Lyon qui fabrique de la chloroquine, ce remède contre le virus, elle a été placée en redressement judiciaire. Le naufrage français est impressionnant.

 

Quand le ministre de la Santé, Olivier Véran, assure dans le JDD : "Il n’y a eu aucun retard (…) L’anticipation a été absolue dès le premier jour >, il abime une parole officielle qu’il avait réussi à crédibiliser en usant de sobriété. La défense d'Edouard Philippe n’est pas plus convaincante quand il déclare, samedi : "Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement". Le premier ministre a assurément pris la bonne décision. Reste que c’est son gouvernement qui avait préalablement autorisé le premier tour des municipales. J’ai moi-même défendu ce choix à l’époque, au vu des éléments qui étaient rapportés. A posteriori, l’erreur est patente. Toutefois la question est de savoir quel était alors le véritable degré d’information du pouvoir. A en croire depuis Agnès Buzyn, ancien ministre de la Santé, Emmanuel Macron avait été prévenu, le 11 janvier, de la catastrophe (Le Monde, 18 mars). Pourquoi l’Etat ne s’est-il affolé qu’au dernier moment ? Dans le Figaro Magazine, le patron des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, Philippe Juvin, pointe la responsabilité des conseillers, qu’il accuse de "trahison". Le professeur Didier Raoult, promoteur de la chloroquine, est proche de cette longueur d’onde quand il accuse d’incompétence, dans Le Monde de ce week-end, le Conseil scientifique mis en place par le gouvernement. Les politiques sont-ils à la hauteur ? La question, en tout cas, s’impose.

 

Par Ivan Rioufol

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Coronavirus en France : le désastre Macron

Coronavirus en France : le désastre Macron | Think outside the Box | Scoop.it

Face à une pandémie, il y a les dirigeants politiques dignes de ce nom, et il y a les abrutis dangereux.

Donald Trump est un dirigeant politique digne de ce nom : dès qu’il a appris ce qui se passait en Chine et voyait que ce qui prenait forme était une épidémie délétère qui faisait des morts, il a fait contrôler très strictement tous les vols arrivant de Chine, puis, très vite, a décidé que plus aucun avion venant de Chine ne se poserait sur le sol américain. Des Américains étant sur des bateaux de croisière placés en quarantaine en Asie, il les a fait rapatrier, et les a placés en quarantaine sur le sol américain, en prenant toutes les précautions requises. Cela n’a pas évité totalement la présence de personnes contaminées sur le sol américain, mais cela a fortement réduit celle-ci. Il y a en tout une centaine de cas aux Etats-Unis, essentiellement à New York, Boston, Seattle, San Francisco, Los Angeles et Chicago. Dans le Nevada où je vis, il y a zéro cas, et il en va de même dans l’essentiel du pays. Il n’y a aucune panique, aucun magasin où des produits alimentaires ou des solutions hydroalcooliques sont en rupture de stock. Les hôpitaux sont préparés et pleinement opérationnels. Les Démocrates ont dit n’importe quoi, comme d’habitude et ont dit que fermer les frontières aux gens venant d’Asie était raciste : c’est normal qu’ils aient dit n’importe quoi, ils sont de gauche. Binyamin Netanyahou est lui aussi un dirigeant politique digne de ce nom. Il a interdit l’entrée sur le territoire israélien de toute personne non israélienne ou non résidente d’Israël, et n’a autorisé le retour d’Israéliens qui étaient à l’étranger qu’en imposant aux Israéliens décidant de rentrer en Israël de se placer en quarantaine stricte une fois de retour dans le pays. Il y a très peu de personnes contaminées en Israël. Trump et Netanyahou ont parlé posément, sans paniquer quiconque.

Il y a aussi, disais-je les abrutis dangereux. Ceux qui dirigent l’Italie, Giuseppe Conte, Mouvement Cinq Etoiles, et sa Ministre de l’intérieur, Luciana Lamorgese, Parti démocrate, en sont de superbes spécimens. Après n’avoir pris aucune mesure stricte vis-à-vis de gens arrivant de Chine, par refus de la fermeture et de la xénophobie, ils ont été, quelle surprise, confrontés aux conséquences, et ont dû prendre des mesures d’urgence. La grande presse parle de “propagation foudroyante” du virus en Italie, sans énoncer de relation de cause à effet. Des personnes potentiellement ou effectivement contaminées arrivent dans le pays avec un virus qui se transmet très aisément, et une “propagation foudroyante” s’opère. Etonnant, non ? Des villes entières sont placées sous quarantaine. Les écoles, lycées et universités sont fermés. Les rassemblements publics sont interdits, les hôpitaux en situation de saturation. Toutes les régions du pays sont touchées. L’Italie est le pays le plus touché en Europe.

 

Les dirigeants français ne valent pas mieux que les dirigeants italiens (Macron est d’ailleurs allé voir Conte en Italie voici peu). La Suisse a fermé ses frontières avec l’Italie. La France a-t-elle fait de même ? Non… Qu’allez-vous imaginer ? Des supporters de football ont même pu venir par milliers assister à un match en France. L’Europe doit être un continent sans frontières et qu’importe le virus ! Des crétins du gouvernement français osent dire qu’un virus ne s’arrête pas aux frontières, sans préciser qu’un virus ne voyage pas tout seul, sans un être humain pour le porter, et qu’un être humain, lui, peut être arrêté à une frontière, avec le virus qu’il porte. La France ne voulant sans doute pas fâcher la Chine, les vols Shanghai-Paris ou Pékin-Paris ont été un temps suspendu pour Ai France, mais pas pour des compagnies étrangères, et il est toujours possible de faire le voyage. Je l’ai vérifié directement sur des sites de vente de billets. Des Français rapatriés de Chine ont été placés en quarantaine, mais des voyageurs arrivant de Chine en France ont pu arriver sans discontinuer, et les témoignages abondent pour dire qu’à l’aéroport d’arrivée en France, il n’y a jamais eu que des contrôles légers, voire pas de contrôles du tout. Ce qui est étonnant dans ces conditions n’est pas qu’il y ait des malades, mais qu’il n’y en ait pas davantage. Et je passe sur la réception de Français rapatriés de Chine sur la base de Creil, sur leur accueil par des militaires non protégés et sur le fait que l’un de ces militaires au moins est tombé malade, a dû être hospitalisé, mais n’a pas subi un diagnostic de manière appropriée car, lui, ne revenait pas de Chine. De nombreuses personnes ont été contaminées dans l’hôpital.

Le virus se dissémine en France. Des mesures au cas par cas sont prises, de manière hétéroclite. Les rassemblements de plus de cinq mille personnes sont interdits, mais ceux de quatre mille neuf cent personnes sont autorisés : le virus sait sans doute qu’il ne doit s’attaquer à des gens que s’ils sont plus de cinq mille, et il sait compter, qu’on se le dise ! Il n’y a aucune anticipation, ou presque. Et il semble que la maladie ait toujours plusieurs coups d’avance. Macron vient de dire que l’épidémie en France est maintenant “inexorable”. Des magasins sont pris d’assaut et affichent des rayons vides. Un marché noir des solutions hydroalcooliques a pris forme. Il y a pénurie de masques, y compris pour les médecins. Des écoles et lycées sont fermés, et si la situation s’aggrave, le nombre d’écoles et de lycées fermés va s’accroître considérablement, Les universités vont fermer aussi. Les transports en commun vont s’interrompre. Il restera la voiture, mais le béton coulé par milliers de tonnes dans les villes pour asphyxier la circulation va jouer son rôle. Il restera le vélo, comme en Chine sous Mao, ou la planche à roulettes. Les hôpitaux français sont en pénurie de lits et de personnel. Les médecins soignent sans protection. Je pourrais donner d’autres détails, mais j’en passe. Je n’aimerais pas tomber malade en France.

Je suis triste pour le pays où je suis né. Je suis en colère. Je pense depuis le début, bien avant qu’il soit élu, que Macron est un abruti désastreux. Il s’est entouré de gens incompétents et plus abrutis que lui.  

Il ne manquait plus qu’une épidémie pour que le désastre Macron soit complet. Ce sera bientôt le cas. Comment les Français ont-ils pu porter à la présidence un tel personnage ? Avant lui, ce n’était pas brillant, je sais. On pouvait se demander si après Hollande, il serait possible de trouver pire. La réponse est apportée.

 

© Guy Millière pour Dreuz.info.

 

 

 

 

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Quel avenir politique?

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La réélection du président Macron en 2022, longtemps considérée comme une quasi certitude par la société politico-médiatique, n’aura sans doute pas lieu. Les événements de ces derniers jours ne font que confirmer cette intuition, à contre-courant des bêlements du troupeau, cette intuition qui s’exprime depuis deux ans et demi dans ces pages.

La mission centrale d’un chef de l’Etat est de préserver la paix civile, le bien-être et l’unité nationale. Jamais les Français ne lui pardonneront un an de crise des Gilets Jaunes, déclenchée par une cascade d’erreurs autour de la taxe carbone, et jamais, encore moins, les Français ne lui pardonneront l’interminable naufrage dans le chaos issu de l’échec de la réforme des retraites.

Les peuples ont une mémoire d’éléphant. Après ce que les Français ont subi, y compris l’humiliation de leur pays, ils n’auront pas envie non plus de l’aventure lepéniste et du risque de prolonger voire d’amplifier un interminable chaos.

 

Alors ?

Le salut ne viendra pas d’un programme grandiloquent ni de la démagogie: qui peut encore croire à des slogans tels que le « nouveau monde » ou à la « transformation de la France »?

Dans l’état présent de notre culture politique, la seule perspective d’une sortie de crise, avant même celle du redressement, réside dans la figure de l’apaisement et de la sagesse: la modestie plutôt que la mégalomanie; l’unité plutôt que la déchirure; la discrétion plutôt que la boulimie de paroles; l’écoute du peuple, plutôt que le mépris; la vision de long terme, plutôt que l’excitation;  la vérité, plutôt que la posture; la France, plutôt que la démesure narcissique. 

Un projet donnera la priorité à la baisse de la dette publique et des charges sur les entreprises, à l’autorité de l’Etat, la sécurité intérieure et la maîtrise des frontières, plutôt qu’au délire transformiste qui ne transforme rien du tout. Les Français auront à cœur – faut-il espérer – de nommer un honnête homme à l’Elysée (déterminé à présider le pays et rien d’autre),  plutôt que de se chercher un autre sauveur providentiel, cette source de toutes les catastrophes.

 

Maxime TANDONNET

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UN CAMOUFLET DE DOUZE MILLIONS

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Michel Onfray a regardé hier soir la conférence de presse d'Emmanuel Macron censée apporter des réponses à la crise de gilets-jaunes

 

 

Tout ce barnum qui a éloigné le président de la République de son bureau de travail pendant de longues semaines a eu lieu et, après deux longues heures d’un interminable monologue narcissique présenté comme une conférence de presse à même de faire un bilan de ces six mois, nous en avons désormais bien la certitude: rien ne va changer, la direction est la bonne, il faut continuer dans ce sens, et même accélérer le rythme. Le principe étant que, si l’Europe (mot tabou pendant ces deux heures: normal, c’est le mot du seul enjeu véritable…) déçoit c’est parce qu’il n’y a pas assez d’Europe, dès lors il faut plus d’Europe encore. C’est aussi malin qu’un cancérologue qui dirait à son patient souffrant de sa maladie qu’il lui faudrait plus de cancer encore pour aller mieux…

J’ai annoncé la chose et je l’ai écrite plusieurs fois, c’était facile de savoir que les choses se passeraient ainsi. Tout le monde peut désormais le savoir: le Grand (sic) Débat était une affaire d’enfumage pour calmer ceux des gilets-jaunes qui ont cru à cette opération de communication. Je le répète: dans le cadre étroit de l’Etat maastrichtien, Macron n’a pas d’autre choix que de maintenir le cap. Il le maintient. Junker peut lui envoyer des roses rouges.

Cette conférence de presse, c’était en fait le chef de la France d’en haut qui parlait aux domestiques de la France d’en haut pour leur dire que cette même France d’en haut n’avait rien à craindre: le cap maastrichtien allait être maintenu. Les gilets_jaunes disent-ils depuis des semaines que pareille direction conduit aux vortex marins? Leur cas est vite expédié par le jeune homme: "ce ne sera pas une réponse aux gilets-jaunes, mais à tous les Français" -ce qui donne, traduit dans la langue qui pourrait être celle de la meuf Ndiaye propulsée porte parole du gouvernement, probablement pour son style fleuri et son art de la synthèse: "Virez moi ces gueux, je n’ai rien à dire à ces connards, passons aux choses sérieuses." Le plus honnête eut été de s’exprimer ainsi.

 

En effet, dès les premières minutes, les gilets-jaunes ont été habillés par le président de la République avec ses crachats habituels: homophobes, racistes, antisémites, complotistes, etc. Les médias ont abondamment délayé ces vomissures depuis une demie année, on connaît désormais très bien ces insultes qui passent pour un argumentaire -c’est ainsi que cet homme à la pensée complexe se repose de trop penser et de penser trop haut.

Moins de cinq minutes après le début de cette sotie -la sotie est une "farce satirique et allégorique du Moyen Âge, jouée par des acteurs en costume de bouffon"- , les gilets-jaunes pouvaient éteindre leur télévision, cette soirée ne serait pas la leur. Pendant des semaines ils ont demandé un orage civique; Macron leur a offert une rosée médiatique et ce fut un pissat de colibri.

"Nous sommes avant tout les enfants des Lumières", a-t-il asséné, probablement après avoir pompé dans le Lagarde & Michard -lui ou la Meuf. A l’écouter, rien n’était moins sûr… Tout dans son intervention était brumeux et fumeux, fuligineux et vaporeux, en un mot: ennuyeux. Rien de la drôlerie ironique de Voltaire, rien de la profonde légèreté de Diderot, rien de la radicalité de Rousseau, rien de la pensée élégante de Montesquieu, rien de l’espièglerie de La Mettrie, rien de la profonde humanité d’Helvétius, rien de la puissance de d’Holbach. De Lumières, il n’y en eut point, juste une veilleuse de nuit au pied du lit. Un colibri vous dis-je. Lui qui, après avoir professé jadis que la culture française n’existait pas, a changé de bord, et ça n’est pas la première fois, en parlant de "cet art un peu particulier d’être français". Pour le coup, ce soir-là comme tant d’autres, il n’a pas été un bien grand Français!

Il se peut qu’armé de cette loupiotte il n’ait pas vu grand chose pendant son marathon dans la France rurale. Mais il fit bonne figure et eut toutefois un air inspiré, comme madame Trogneux le lui a probablement appris en jouant "Les Fourberies de Scapin" au lycée des jésuites d’Amiens, un air profond, comme il est dit dans les didascalies des pièces de théâtre du genre: "Ici on aura l’air grave." Après avoir ménagé un silence pendant lequel il devait compter mentalement les secondes "une, deux, trois -il a repris la parole et confessé ces propos d’un converti : il a vu "l’épaisseur de la vie des gens". Tudieu! Le bougre est devenu président de la République alors qu’il ignorait tout de l’épaisseur de la vie des gens! Quel talent ce Scapin qui a eu besoin d’un tour de France à douze millions d’euros pour apprendre ce qu’il aurait dû savoir depuis bien plus longtemps que ça -disons: juste après son stage de l’ENA…

Après la conversion de Claudel derrière un pilier de Notre-Dame, il faut désormais compter avec la conversion de Macron aux pieds d’un pommier de Bourguignotte en Normandie! Il a vu "la France profonde" comme l’auteur du "Partage de minuit" avait vu dieu. Même si cette apparition parait plus modeste, elle mérite d’être marquée d’une pierre blanche. Gageons qu’il en sortira une purification existentielle -c’est du moins ce qui a été annoncé par l’impétrant.

Mais, dans ce tour de France par un seul enfant, Emmanuel Macron n’a pas vu de gilets-jaunes. S’il ne les a pas vus, il ne les a pas entendus non plus -il n’entend que les propos racistes, les propos homophobes, les propos antisémites, etc, que lui rapportent, au choix, le philosophe Castaner, ou le ministre de l’Intérieur BHL, sinon le comédien Luc Ferry ou le penseur François Berléand. Mais ce peut-être aussi Alain Sloterdijk ou Peter Badiou, je ne sais plus, les ennemis des gilets-jaunes ne manquent pas…

Macron n’entend pas les gilets-jaunes, mais il leur répond quand même: vous vouliez le référendum d’initiative citoyenne? Vous ne l’aurez pas bandes de paltoquets! A la place, (il y a des mois que j’annonce que la chose sera ainsi notifiée…), vous aurez l’élargissement du référendum d’initiative partagée. Quèsaco? Un référendum par lequel on demande aux parlementaires, dont les gilets-jaunes veulent faire l’économie, qu’ils en envisagent la pertinence, la validité, la justesse, l’opportunité, puis de décider, ou pas, de l’examiner au parlement, avant de le jeter à la poubelle! Le tout est de savoir s’il sera envoyé à la déchetterie avant ou après l’examen au parlement. Avec ce genre de dispositif, pas de crainte: aucun sujet de société ne sera confié aux gueux, seuls leurs représentants pourront continuer à les trahir. Peine de mort, avortement, contraception, immigration: laissez tout ça aux gens sérieux bande de crétins.

Vous vouliez la démocratie directe? Vous ne l’aurez pas bande de foutriquets! Et Macron de flatter les élus dans le sens du poil en leur disant qu’une nouvelle décentralisation leur donnerait plus de pouvoir. On a vu il y a peu que le chef de l’Etat a décidé de faire servir des petits déjeuners à un euro dans les écoles de certaines communes tout en laissant aux maires le soin de payer la plus grosse part, après qu’il leur ait supprimé les rentrées d’argent comme les taxes d’habitation. Voilà le genre de pouvoir qu’on va donner aux élus qui vont s’amuser en campagne à trouver de l’argent pour payer les réformes décidées à Paris par Macron, le tout avec une caisse qu’il a pris soin de vider au préalable! Vous en vouliez de la démocratie directe? En voilà…

Vous vouliez la reconnaissance du vote blanc? Vous ne l’aurez pas bande de freluquets! Voter c’est élire monsieur Machin ou madame Bidule pour agir en votre nom et place, pas "monsieur Blanc" a dit le président de la République qui a dû pour ce bon mot récolter le jus de cervelle d’une cinquantaine d’énarques mis à la tâche pendant six mois pour obtenir ce seul petit effet.

Vous vouliez le vote obligatoire? Vous ne l’aurez pas bandes de demeurés! Pour la bonne et simple raison que c’est impossible de faire payer une amende à ceux qui ne se déplaceraient pas, qui seraient si nombreux, et qui trouveraient ainsi une occasion facile de passer pour des rebelles.

Vous vouliez la retraite à soixante ans? Vous ne l’aurez pas bande d’attardés! Ce fut un sommet de rouerie politicienne, de sophistique et de rhétorique où il fut dit par Macron qu’il ne toucherait pas aux 35 heures ni à l’âge légal du départ à la retraite, mais, mais, mais: que ceux qui s’évertueraient à partir à soixante ans tout de même n’auraient pas une retraite pleine, c’est-à-dire n’auraient quasi rien. A quoi il a ajouté qu’il faudrait travailler plus pour gagner plus, le tout à négocier par branche dans les entreprises. Ce qui donnait immédiatement cette contre-vérité dans un bandeau passant de BFMTV: "Emmanuel Macron ne veut pas revenir sur les 35 heures, ni sur l’âge légal du départ à la retraite"- pour être juste, une suite aurait du préciser: "mais vous travaillerez quand même plus longtemps". Des millions de français sont au chômage, mais la solution pour lutter contre c’est de faire travailler plus longtemps ceux qui travaillent affirme le Président: "c’est du bon sens" a-t-il même dit! Il me semble que le bons sens serait de partager le travail pour alléger ceux qui en ont trop et souffrent de maladies professionnelles, en même temps que de pourvoir ceux qui n’en ont pas et souffrent de leur inexistence sociale.

Vous vouliez restaurer l’impôt sur la fortune? Vous ne l’aurez pas bande de gougnafiers! Cet impôt fait fuir les riches et appauvrit le pays! "On a besoin de riches, sinon qui exploitera les pauvres", aurait presque pu dire le président de la République s’il avait décidé de nous livrer le fond de sa pensée ce soir-là. Que dit d’autre sa foireuse théorie du ruissellement?

Vous vouliez un système de retraite solidaire socialisé? Vous ne l’aurez pas bandes d’argoulets! Bien au contraire, vous allez vous la payer avec un système de points, par capitalisation. Si vous n’en avez pas les moyens, vous n’en aurez pas, c’est tout simple. C’est une version en marche du fameux "salaud de pauvres!".

Vous vouliez la proportionnelle intégrale? Vous ne l’aurez pas bande de tarés! Vous en aurez un peu, suffisamment, mais pas trop, assez pour vous leurrer, mais pas trop pour nous empêcher de vous gruger. La chose est voulue par le président de la République et, comme il faut bien paraître gaullien de temps en temps, en vertu du principe que le président préside et que le gouvernement gouverne -Macron confie en passant qu’il a relu Michel Debré, quelle conscience professionnelle!-, le Premier ministre verra pour l’intendance… Les ciseaux du ministre de l’Intérieur reprendront du service et les circonscriptions seront taillées pour bien partager le gâteau entre maastrichtiens de droite et maastrichtiens de gauche.

Vous vouliez une Constituante? Vous ne l’aurez pas bande de paumés! En lieu et place d’une autre assemblée, on garde la même et on la dégraisse un peu en réduisant le nombre d’élus. De combien demandera une journaliste? Le chef évacuera la question de l’impertinente en disant que sa valetaille gouvernementale verrait ces choses-là plus tard et en son temps.

Vous vouliez la fin de l’ENA? Vous ne l’aurez pas bande de décérébrés! Mais, on annonce quand même que vous l’aurez pour mieux la maintenir: en gros, on garde les locaux, on garde le personnel, donc les enseignants, dès lors je vois mal dès lors comment ils pourraient y enseigner autre chose et autrement que ce qui s’y trouve déjà enseigné, mais l’ENA changera de nom parce qu’on va la refonder! Abracadabra…

Pour le reste des revendications des gilets-jaunes, il n’en fut pas du tout question! Rappelons en quelques unes: loger les SDF; modifier l’impôt; y assujettir les GAFA; augmenter le SMIC; mener une politique en faveur des petits commerces en ville ou dans les bourgs; supprimer les taxes sur les carburants; interdire les délocalisations pour protéger l’industrie française; en finir avec le travail détaché; lisser les systèmes de sécurité sociale; limiter le nombre des contrats à durée déterminée et augmenter le nombre des contrats à durée indéterminée; activer une réelle politique d’intégration des immigrés; mettre fin aux politiques d’austérité indexées sur le remboursement de la dette; limiter le salaire maximum; encadrer les prix des loyers; interdire la vente des biens nationaux; accorder des moyens à la police, à la gendarmerie, à l’armée, à la justice; payer ou récupérer les heures supplémentaires effectuées par les forces de l’ordre; réinstaurer un prix public convenable du gaz et de l’électricité; maintenir les services publics en activité; couper les indemnités présidentielles à vie – toutes choses auxquelles je souscris. Le silence du chef de l’Etat sur ces questions dit tout: vous n’aurez rien!

Quand fut venu le temps des questions, alors qu’on lui demandait si cette conférence de presse annonçait un nouvel acte dans sa politique, il a vrillé de la bouche, frisé des yeux, on a bien vu qu’il a retenu son une idée parce probablement trop provocatrice; il s’est contenté de récuser le mot -qu’il utilisera quand même plus tard…-, avant de dire qu’il était préempté par les gilets-jaunes dans leur "gymnastique"- coup de pied de l’âne…

Ensuite, dernière allusion aux gilets-jaunes, il fit savoir qu’ils pouvaient bien continuer à brandir des pancartes "longtemps" et que ça ne l’émouvait pas -on avait bien compris…

Puis, conclusion dans la conclusion, la métaphore de la cathédrale détruite et à rebâtir fut convoquée. La Meuf a dû trouver que rameuter l’incendie, c’était bon pour l’image. Pour un peu, Macron nous aurait dit que, via Notre-Dame de Paris, la vierge Marie elle-même irait voter pour sa liste aux prochaines élections européennes. Son staff n’a pas osé aller jusque là, mais il s’en est fallu de peu…

Ce fut donc un très grand discours de campagne pour un candidat qui aspire à devenir président de la République. Mais il faudrait peut-être que quelqu’un dise à ce jeune homme -la Meuf peut-être?- que, président de la République, il l’est déjà depuis deux ans et qu’il serait temps qu’il s’en aperçoive. Le temps est passé du verbe, des mots, des paroles, de la rhétorique, de la logorrhée, de la verbigération. Six mois de monologues avec les moyens pharaoniques de la République pour un coût de 12 millions d’euros, c’est un camouflet pour les gilets-jaunes qui aura décidément coûté bien cher. Or, les camouflets restent rarement sans réponses. Leçon élémentaire d’éthologie.

 

Michel Onfray

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Lettre à Manu sur le doigté et son fondement

Lettre à Manu sur le doigté et son fondement | Think outside the Box | Scoop.it

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

 

Votre Altesse,

Votre Excellence,

Votre Sérénité,

Mon cher Manu,

Mon Roy,

Mais aussi:

Mon Chéri,

   Je me permets en effet cette familiarité, mon cher Manu, car des photos t’ont récemment montré partout sur la toile aux Antilles enlaçant un beau black, bodybuildé en prison, luisant de sueur tropicale, ce qui semblait te ravir jusqu'au plus profond – si tu me permets l’expression… Ton sourire béat montre en effet que ta dilection va plus facilement à qui accompagne son selfie avec toi d’un doigt d’honneur qu’aux intellectuels qui n’ont pas l’heur de te plaire parce qu’ils ne te font pas la cour. Décidément, tu sembles n’aimer que ceux qui te font savoir leur amour d’une façon qui ne prête pas à confusion: il faut t’enlacer torse nu pour te plaire, essuyer sa transpiration sur ta chemise blanche, et passer plus de temps en salle de sport qu’en bibliothèque. Je comprends dès lors que le philosophe Etienne Balibar, avec lequel tu dis avoir rédigé un mémoire universitaire sur Machiavel, n’ait plus le souvenir de toi. Il n’est probablement pas assez couvert de sueur, trop âgé et trop intellectuel à ton goût.

   A ceux qui voudraient augmenter un peu leur culture, ce qui n’est pas de trop ces temps-ci, consultons l’encyclopédie en ligne Wikipédia, soyons fous! Elle nous donne cette signification du doigt d’honneur: "Le majeur dressé autour des autres doigts baissés évoque un phallus et le reste de la main, un scrotum". Traduction pour qui ne maîtriserait pas toutes ces subtilités lexicales, il s’agit tout bonnement d’un "doigt dans le cul". Le doigt, on voit bien à qui il appartient, le cul, on se tâte – si je puis dire! Est-ce le tien personnellement? Auquel cas c’est ton affaire, mais n’en fais pas un étalage public: un président, ça ne devrait pas faire ça comme dirait l’autre… Ce cul, est-ce le nôtre en tant que tu incarnes la souveraineté populaire? Est-ce celui de la France dont tu es le corps mystique? On ne sait. Mais cette fois-ci, ça nous concerne. Et permets qu’on puisse ne pas jouir d’une pareille intromission dans notre intimité sans notre consentement. Demande à madame Schiappa: c’est la définition légale du viol.

   Quoi qu’il en soit de ce fondement et de son propriétaire, c’est proprement manquer de doigté envers la République que de se laisser mettre de la sorte en arborant ce sourire radieux qui témoigne de ton contentement. Pareil goût relève de ta vie privée qui est celle du second corps du roi, elle ne devrait pas affecter ton premier corps qui est politique et républicain. Ce sourire, c’est le même que tu arborais sur les marches de l’Elysée le jour de la fête de la musique en compagnie d’une brochette d’individus, eux-aussi férus de ce très subtil langage des signes. On ne dira pas que tu caches ton jeu. Il n’y a que les crétins pour feindre que tu dissimules. Tu es du genre à nous le mettre bien profond, pour dire clairement ce qui ne devrait pas te choquer sous forme de mots, puisque la chose te ravit quand elle se trouve exprimée sous forme de geste. Mais mettre ou ne pas mettre, là est la question…

   Or, cette question, tu l’as franchement résolue. Car, depuis quelque temps, tu montres en effet que, toi ou tes services, vous n’avez pas grand souci de la légalité (je ne parle plus de moralité, on sait désormais dans quelle estime tu tiens toute morale…), je parle de légalité.  En adoptant cet angle de vue, on voit bien comment tu nous la mets, tu nous le mets, tu nous les mets…    

    D’abord, premier doigt, il y eut cette étonnante évaporation de tes bénéfices en tant que banquier chez Rothschild: tu sembles en effet avoir habilement fait disparaître cette somme considérable de ta déclaration de patrimoine avant les présidentielles. Quid en effet des cinq millions d’euros que tu as engrangés comme banquier pendant huit ans et dont personne ne retrouve la trace ? (source : "Cinq millions d’euros en huit ans, où est l’argent, Emmanuel Macron?" dans Economie Matin du 16 février 2017). Cinq millions, ça en fait des billets de cinq euros que tu voles dans la poche des étudiants qui reçoivent l’APL!

    Ensuite, deuxième doigt, il y eut cette soirée de levée de fonds à Las Vegas qui a permis, via des facturations de Havas-Business, le prestataire de service de cette soirée apparemment effectuée sans appel d’offre, donc illégalement, de dégager de considérables marges, en dizaines de milliers d’euros, pour le candidat que tu étais alors. Qui organisait ce genre de soirée fort peu légale ? Muriel Pénicaud, ton actuelle ministre du travail (source : "Déplacement de Macron à Las Vegas: la très chère soirée organisée par Havas" dans Le Parisien du 8 juillet 2017). Fillon est tombé pour trois costumes: cette seule soirée t’aurait permis d’acheter des pardessus et des pantalons pour tout ton gouvernement et leurs cabinets pendant de longues années. Or, ce ne fut pas la seule soirée ayant permis des largesses à ton endroit.

   Troisième doigt, devenu président, il y eut l’affaire Benalla. Chacun a eu le loisir, durant ce feuilleton de l’été débordant sur la rentrée, de voir combien et comment tu couvrais qui te couvre. Entre mensonges, stratégies de communication, enfumage, intoxication, désinformation, instrumentalisation, bien malin qui peut désormais savoir où se trouve la vérité. Dans cette affaire, je veux n’en retenir qu’une. C’est une affaire dans l’affaire. Quand ton petit protégé s’est retrouvé en garde à vue, la police n’a pu effectuer une perquisition à son domicile pour cause de légalité: elle n’intervient pas la nuit. Comment se fait-il qu’une équipe ait pu être diligentée pendant ce temps-là au domicile de Benalla pour ouvrir son coffre et faire disparaître son contenu, dont des armes à feu? Qui a dit quoi, et à qui, pour que ce forfait qui entrave la bonne marche de la justice ait été commis? Et par qui? Il faudrait demander à feu Gérard Collomb et lui demander si ça n’a pas un peu à voir avec sa récente démission… On ne fera croire à personne que ce faux cambriolage ait pu avoir lieu à cette heure, dans ce lieu, dans cet endroit de l’appartement d’un homme que tu protèges contre vents et marées, sans que tu sois un peu au courant! Qu’y-a-t-il entre lui et toi pour que se trouvent détruites les preuves des coups tordus de cette affaire? De quels doigts et de quels fondements symboliques, ou non, est-il ici question? (source: "Affaire Benalla. Compagne introuvable, coffre-fort disparu… les zones d’ombre subsistent" dans Ouest-France du 23 août 2018)

   Puisque nous sommes dans la cambriole, ajoutons un autre forfait, ce sera le quatrième doigt, nous ne sommes pas bien loin de toute la main. Chacun sait désormais que la communication de monsieur Benalla, qui mettait tant dans l’embarras monsieur Collomb (un nom qui, je le jure sur ta tête, n’entre en rien dans ma métaphore filée du doigt et du fondement…), est pilotée par la Reine Mimi.

   Qui est Mimi? Laissons parler les éditions Grasset qui publient bientôt une biographie non autorisée du personnage. Voici la quatrième de couverture du livre en question : "On l’appelle 'Mimi'. Michèle Marchand, la papesse des paparazzis, la gardienne des rumeurs, des secrets de la politique et des affaires. Elle collectionne les scoops sur les puissants mais elle a compris que le plus utile n’était pas de les vendre. Les posséder suffit. Et en parler, ici ou là. Elle ne dispose d’aucun titre officiel mais 'Mimi' se rend tous les jeudis à l’Elysée. Son agence de presse, Bestimage, a l’exclusivité de l’image de la Première Dame et de celles, privées, du couple Macron. (sic !) Une manne. Et une première. Jamais un couple présidentiel n’avait concédé un tel passe-droit à une 'petite marchande de photos'. Comment 'Mimi' a-t-elle pris le contrôle des secrets de Paris? Pourquoi lui est-il accordé tant de privilèges? Que sait-elle? Que tait-elle? Difficile d’enquêter sur cette femme, puissante et redoutée. Ses amis se taisent et ses obligés ont peur." Et puis ceci, qui ne manque pas de piment : "Garagiste, tenancière de boîte de nuit, mariée à des braqueurs puis à un policier, championne de ski, reine de la presse people… avant d’arriver au cœur du pouvoir. La vie de 'Mimi' est une énigme et un vertige."

   On comprend que ce vertige en donne à d’autres. Voilà pourquoi, fort étrangement, l’appartement de l’un des journalistes a été cambriolé. Par qui? Toi seul le sait me semble-t-il. Ou Monsieur Collomb, qui a récemment fait ses valises… comme un voleur! Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que l’équipe de monte-en-l’air qui a œuvré sur le coffre fort de Benalla était aussi de service chez l’un des biographes de la désormais fameuse Mimi. (source: "Un des biographes de 'Mimi' Marchand mystérieusement cambriolé" dans L’Obs du 26 septembre 2018).

   Pour les besoins de ma démonstration, je sais que tu me comprendras, j’ai besoin d’un cinquième doigt. De sorte qu’ainsi, nous pourrons franchement parler d’un "Fist Fucking" – autrement dit, pour ceux qui se trouveraient autant déroutés par cette expression formulée dans la langue de Shakespeare que par  les subtilités lexicales du corps humain, voici une libre traduction de mon cru : "La main, puis tout le bras dans le cul". Tu m’excuseras toutes ces variations proctologiques, mais c’est toi qui m’y contrains, après avoir commencé aux Antilles…

   A plusieurs reprises, celui qui te sert de Benalla pour tes discours, Sylvain Fort, a fait savoir que tu n’appréciais pas un certain nombre d’intellectuels - dont ma pomme! Il fut dit un temps qu’un genre de "cellule riposte" allait être mise en place pour répondre aux idées "nauséabondes", bien sûr, de ces personnes dont j’étais et dont je suis. Notre Sylvain avait alors sorti du chapeau les noms de Michel Serres et de Pierre Nora: tu voulais du sang neuf et rajeunir la société française, ces académiciens totalisent 174 ans à eux deux, c’est réussi. (source : "Le devoir de mémoire de Macron" dans Le Parisien du 11 juin 2017).

   Tout le monde a pu voir que tu étais capable de changer la loi pour récompenser Philippe Besson qui est à ta personne ce que Heidegger fut à Hitler, Sartre à Staline, Sollers à Mao (puis à Balladur)… Tu as en effet décidé de faire voter un texte permettant  d’ouvrir une vingtaine de postes de consuls généraux supplémentaires à des fonctionnaires comme à des non-fonctionnaires afin de rendre possible ce hochet à offrir à ton ami avec l’argent de la République. (source: "Ce décret qui permet de nommer Philippe Besson consul à Los Angeles" dans Le Parisien du 30 août 2018).

   Un homme qui est capable de passer par-dessus la loi pour récompenser un intellectuel qui le…, qui le…,  disons, qui chante ses mérites, n’aurait pas à se forcer beaucoup pour faire savoir combien il lui plairait que ce philosophe, qui lui déplaît, cesse de voir ses cours diffusés sur le service public! Je dis ça comme ça! Après la fraude fiscale, trois doigts, les cambriolages, deux doigts, la promotion d’un ami comme avers d’une médaille dont le revers est l’éviction d’un ennemi, cinq doigt, voilà, le compte est bon: la main est passée tout entier, le bras peut suivre…

   Voilà un an que Votre Altesse, Votre Excellence, Votre Sérénité, Mon cher Manu, Mon Roy, mais aussi: Mon Chéri, tu es au pouvoir. Et tu nous régales chaque semaine avec de nouvelles aventures. Il te reste quatre ans de règne.  

   Je t’annonce une bonne nouvelle: comme je dispose de plus de temps pour moi depuis que mes cours à l’Université populaire sont passés dans la moulinette de ton rectum citoyen, je me réjouis de pouvoir t’annoncer que je t’écrirai plus souvent que je ne l’avais prévu lors de ma première lettre. Cette perspective nouvelle me donne le même sourire que toi, mais pour d’autres raisons: je suis ravi !

    On sait que le sage montre la lune et que l’imbécile regarde le doigt: pour ma part, j’en prend le ferme engagement, je ferai part égale entre la lune et le doigt…


   Salut Manu

 

Michel Onfray

Jacques Le Bris's insight:

Message de Michel Onfray à @EmmanuelMacron: "Comme je dispose de plus de temps pour moi depuis que mes cours à l’@UPCaen sont passés dans la moulinette de ton rectum citoyen, je t'annonce que je t’écrirai plus souvent..." La lettre entière à lire ici

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La déviance du pouvoir macronien

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LIVRE - Pour Corinne Lepage, l'espoir d'en finir avec la « vieille politique » porté par la campagne d'Emmanuel Macron n'a pas survécu aux premiers mois de présidence.

Le sujet : La campagne d'Emmanuel Macron a suscité un immense espoir chez les contempteurs de la « vieille politique », supportée par une société civile dont les représentants étaient, pour la plupart, déconnectés de toute vision partisane. Cet amateurisme revigorant a permis de faire entrer la société française dans une « ère positive ». Mais cet élan n'est-il pas déjà en train de retomber ? Il a aussi porté au pouvoir une nouvelle élite, dont la caractéristique est sa totale dépendance à l'égard du président de la République. En son sein, une jeune garde rapprochée s'est constituée autour du chef de l'Etat, le plus souvent constituée d'énarques, qui cultivent un fort sentiment de toute-puissance et d'omniscience, nourri par l'exploit que représente la conquête de l'Elysée. Six mois après celle-ci, le pouvoir macronien est prêt à basculer dans l'isolement et a entamé le capital confiance qu'il s'était constitué. Une situation aux antipodes de ce que la campagne laissait espérer.

L'intérêt. Ancienne ministre de l'Environnement de Jacques Chirac et ancienne eurodéputée, Corinne Lepage fait partie des rares « inclassables » de la vie politique de ces deux dernières décennies. Le profil atypique de cette avocate, spécialiste des questions environnementales, donne du crédit à l'analyse qu'elle fait de « l'hyperprésidentialisation » du régime dont elle redoute les effets. J.C.

 

« A bout de confiance. De la morale en politique », par Corinne Lepage, éditions Autrement, 239 pages, 17 euros.

 
 
Joël Cossardeaux
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Influence diplomatique: la France numéro 1 grâce à « l'effet Macron »

Influence diplomatique: la France numéro 1 grâce à « l'effet Macron » | Think outside the Box | Scoop.it

La France est première, devant le Royaume-Uni et les États-Unis, sur le podium des pays les plus influents, selon l'étude d'un cabinet américain qui a mesuré la capacité de conviction de 30 États.

La France a doublé le Royaume-Uni de même que les États-Unis sur le podium des nations les plus influentes d'un point de vue diplomatique. C'est ce que révèle la troisième édition d'une étude annuelle réalisée par le cabinet britannique de conseil stratégique en communication Portland qui mesure le "soft power", soit le pouvoir de convaincre et d'influencer sans agir par la contrainte, de 30 États, rapporte The Guardian

 

 

Défaite du FN et élection du plus jeune président

Le "soft power", c'est aussi, comme le précise le quotidien britannique, "la capacité de lier des alliances internationales et de façonner les préférences des autres grâce à l'attractivité d'un pays". L'Hexagone a ainsi grimpé de la cinquième à la première place, en grande partie grâce à l'influence de son nouveau président de la République, estime l'étude réalisée en collaboration avec le Centre de diplomatie publique de l'Université de Californie du Sud.

"Le 'soft power' de la France a sans aucun doute été encouragé par la défaite du Front national et l'élection du plus jeune président de son Histoire, Emmanuel Macron, indique à Newsweek Jonathan McClory, auteur du rapport. Élu sur la base d'un programme de réformes pro-européennes, le président surfe sur une vague de popularité nationale et internationale." 

 

Un changement dans l'équilibre des influences mondiales

Le rapport assure également que malgré les attentats et le maintien de l'état d'urgence, "la menace terroriste n'a pas arrêté les nombreux touristes de venir en France et de profiter de sa riche offre culturelle et gastronomique et de son mode de vie".

Selon cet index, les bons résultats français sont aussi à mettre sur le compte de son efficace réseau diplomatique. L'étude pointe également le vote en faveur du Brexit et l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche pour expliquer l'ascension française.

"Dans des circonstances normales, le 'soft power' est une valeur relativement stable. Mais nous ne sommes pas dans des circonstances normales, a analysé Joseph Nye, l'universitaire américain qui a développé le concept, rapporte le communiqué de presseLe résultat de cette enquête reflète le changement dans l'équilibre des influences mondiales (...) Le désir de Donald Trump de faire passer 'l'Amérique d'abord' sape le 'soft power' des États-Unis."

 

La Turquie dernière

Afin de mesurer ce pouvoir d'influence, le cabinet a comparé huit différents critères, aussi bien politiques que culturels: comme l'opinion internationale du pays, le réseau diplomatique, l'influence numérique, la capacité à porter des initiatives de portée internationale, la perception de l'accueil touristique des étrangers ou encore l'ouverture sur les pays étrangers, précise le communiqué de presse.

Washington, premier l'année dernière, est tombé à la troisième place derrière Londres, qui était en tête du peloton il y a deux ans. L'Allemagne et le Canada figurent respectivement aux quatrième et cinquième places. En queue de classement se trouvent la Russie, la République tchèque, la Hongrie, le Brésil et la Turquie, qui paient chacun ou leur régime autoritaire, leur politique défavorable face aux migrants ou encore leur instabilité politique. 

 
 
 
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Céline Hussonnois-Alaya
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Assistants parlementaires : le MoDem dans le viseur des enquêteurs

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Un ex-employé du parti de François Bayrou affirme avoir été en partie rémunéré sur les crédits alloués aux collaborateurs d'eurodéputés.

 

C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Le 30 mai dernier, Le Parisien révélait que dix-neuf eurodéputés étaient visés depuis deux mois par une enquête préliminaire ouverte au parquet de Paris  pour « abus de confiance ». Cette enquête avait été ouverte après une dénonciation de la députée européenne Sophie Montel, dont le parti, le Front national, cherche à détourner l'attention des investigations qui l'accablent…

« Il s'agit clairement d'un contre-feu ouvert par le FN », confie une source proche du dossier. Les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) exploitent cependant toutes les pistes et cherchent à savoir si de petites mains de partis politiques français ont bel et bien été rémunérées, entièrement ou partiellement, par des fonds européens. Selon nos informations, un signalement a été fait, mercredi 7 juin, au parquet de Paris, pour apporter des éléments concernant le MoDem, le parti de François Bayrou et de Marielle de Sarnez.

 

Deux fiches de paie

Ce témoignage, le premier à être livré à la justice, provient d'un ancien salarié du MoDem, qui travaillait dans les années 2010 au siège parisien, 133, rue de l'Université, et figurait dans l'organigramme du parti. Il affirme avoir été rémunéré en partie par des fonds européens alors qu'il avait été recruté en CDI pour des fonctions internes au mouvement. Pendant un an, ce permanent aurait ainsi été rémunéré partiellement sur l'enveloppe d'assistants parlementaires locaux de l'ancien eurodéputé du Sud-Est Jean-Luc Bennahmias. Problème : l'auteur du signalement a assuré à la justice n'avoir « jamais » travaillé pour lui « en particulier ».

Deux fiches de paie, l'une portant l'en-tête « UDF » (l'ancien nom du MoDem), l'autre celui d'une association de financement (en l'occurrence, Association pour une Europe citoyenne*, présidée par Jean-Luc Bennahmias), lui étaient adressées chaque fin de mois. Selon des documents que nous avons pu consulter, la part de ses revenus issus de Bruxelles, via cette fameuse association, a progressivement augmenté, jusqu'à atteindre les trois quarts de son salaire pendant sept mois.

Techniquement, le procédé était le suivant : après lui avoir fait signer un contrat de permanent à temps plein, la direction du MoDem lui aurait fait parapher dans la foulée un « avenant de détachement ». Cet avenant modifiait la nature du premier contrat dans le but « d'exercer des fonctions de collaborateur auprès de M. Bennahmias » à temps partiel. Le volume horaire n'y était pas précisé. Au moins une autre salariée, contactée par Le Point.fr, aurait été embauchée de la même manière.

 

Plusieurs collaborateurs seraient concernés

L'ex-vice-président du MoDem Jean-Luc Bennahmias ne dément pas, mais ne se souvient pas exactement du quota horaire effectué par son collaborateur. « Comment distinguer la fonction européenne de celle du MoDem, alors que nous étions tous des spécialistes de l'Europe ? se défend le président du Front démocrate. Je ne vois pas de collaborateur rue de l'Université qui n'ait pas travaillé à un moment ou à un autre pour l'Europe. » Jean-Luc Bennahmias n'est pas le seul concerné. Plusieurs eurodéputés centristes et collaborateurs nous ont confirmé, sous le couvert de l'anonymat, l'existence d'un tel système. Certains nous ont même dit se tenir à la disposition de la justice.

 

« Le MoDem demandait aux députés européens de mettre à disposition du parti un de leurs assistants parlementaires », dénonce aujourd'hui l'ex-eurodéputée Corinne Lepage. Dans un livre publié en janvier 2015, et intitulé « Les mains propres », l'ex-ministre concluait : « C'est ainsi que des assistants parlementaires servent en réalité le parti politique, et non le parlementaire... » Des affirmations que François Bayrou et Marielle de Sarnez ont toujours réfutées, bien qu'ils n'aient pas porté plainte à l'époque.

 

Corinne Lepage, qui a soutenu Emmanuel Macron pendant la campagne, va désormais plus loin : « C'était écrit noir sur blanc sur un document de 2009 que les élus devaient signer. J'ai bien sûr refusé. » Un document qui, s'il existe, intéresse fortement les enquêteurs…

 

* L'Association pour une Europe citoyenne est une association enregistrée à la préfecture des Bouches-du-Rhône et qui vise, selon ses statuts, à « gérer tous les moyens humains, matériels et financiers mis à disposition par le Parlement européen ». Les salaires des assistants parlementaires locaux, non accrédités au Parlement européen, transitent en général par un « tiers payant », qui peut être une personne physique ou une association.

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Baromètre JDD : pas d'état de grâce pour Emmanuel Macron... mais presque

Baromètre JDD : pas d'état de grâce pour Emmanuel Macron... mais presque | Think outside the Box | Scoop.it

SONDAGE - Emmanuel Macron entame son quinquennat avec 62% de satisfactions, selon notre baromètre Ifop-Fiducial, ce qui est légèrement mieux que François Hollande en mai 2012 (61%). Le Premier ministre Edouard Philippe est à 55%.

 

Pas d'état de grâce pour Emmanuel Macron? Si les indices de confiance publiés cette semaine invitent le chef de l'Etat à la prudence, la première mesure de la popularité du nouvel exécutif par l'Ifop pour le JDD * apparaît encourageante. "Les Français expriment envers le chef de l'Etat une attente bienveillante", diagnostique Frédéric Dabi, directeur général-adjoint de l'institut. Avec 62% de satisfaits, le jeune Président effectue le troisième démarrage de la Vème République, derrière De Gaulle (67% en 1958) et Sarkozy (65% en 2007), mais devant son prédécesseur, François Hollande (61%). Elu en 2002 dans une configuration similaire face au FN, Jacques Chirac démarrait son second mandat avec une infime majorité d'approbations, et déjà 44% de mécontents.

Au terme de sa première semaine, Macron, lui, satisfait toutes les catégories de sondés: cadres et professions intellectuelles (68%) comme ouvriers (56%), retraités (67%) comme fonctionnaires (56%). Sympathisants de En Marche! comme du PS (69%) et des Républicains (58%), et même de la France insoumise (50%). Seuls les partisans du FN se défient nettement de lui (77% de mécontents).

 

Edouard Philippe à 55%

Les propos tenus par les sondés en marge de l'enquête confortent l'impression d'indulgence vis-à-vis du nouveau pouvoir. Le "renouveau", la "jeunesse", la "modernité" du chef de l'Etat sont souvent mis en avant, mais aussi sa "prestance" et son "autorité". "Il secoue le cocotier", entend-on, ou encore : "Il nous débarrasse des has been" et "Donnons-lui sa chance". De fait, la composition du gouvernement est analysée comme la confirmation d'une volonté de "casser les codes" qui suscite l'acquiescement (avec une prédilection pour Nicolas Hulot). "Il met les meilleurs aux meilleures places sans distinction d'appartenance politique", relève un sondé.

 

Moins connu des Français, le Premier ministre Edouard Philippe suscite plus de perplexité (21% n'ont pas d'avis) mais recueille néanmoins une majorité (55%) de satisfaits. C'est moins bien que Jean-Marc Ayrault en 2012 et François Fillon en 2007, qui inauguraient eux aussi un quinquennat. Mais il obtient l'approbation des sympathisants de En Marche! (83%), de LR (62%) et d'une quasi majorité d'électeurs du PS (49%), signe d'une recomposition déjà en cours.

 

Hervé Gattegno

 

*Enquête Ifop-Fiducial réalisée par téléphone du 19 au 20 mai 2017, auprès d’un échantillon de 973 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession). Pour cette taille d'échantillon, la marge d'erreur est de plus ou moins 3 points pour un pourcentage mesure à 55%, de 2,8 points pour un pourcentage mesure à 62%.

 

Découvrez ce sondage en détail dans le JDD, en kiosques, sur iPad ou sur Internet. Découvrez également nos offres d'abonnement.

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Les hackers pris à leur propre piège par l’équipe Macron

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Le «New York Times» a écrit que les équipes d’Emmanuel Macron avaient été beaucoup plus «habiles et ingénieuses» que celles d’Hillary Clinton pour piéger les hackers.

 

Le mouvement En Marche! avait anticipé l'intrusion de pirates informatiques dans ses messageries.

Si les MacronLeaks lancés la veille du second tour de l’élection présidentielle française ont fait «pschitt!» c’est parce que l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron avait anticipé l’attaque informatique dont le mouvement En Marche! a été la cible. Selon Mounir Majhoubi, en charge des supports numériques, les hackers auraient été pris à leur propre piège. Conscient qu’il risquait d’être l’objet de piratages informatiques, le mouvement créé par Emmanuel Macron s’était prémuni en créant lui-même cinq boîtes mails faussement attribuées à des responsables importants de la campagne. «Il y avait le responsable financier de l'organisation, des personnes qui travaillent dans l'équipe politique, il y avait des personnes moins connues du mouvement», a expliqué Mounir Majhoubi.

Comme attendu, les messageries d’En Marche! ont été assaillies de mails garnis de fichiers piégés. Du «phishing», une méthode éprouvée qui permet de s’introduire dans les systèmes informatiques. La contre-attaque a notamment consisté à nourrir les pirates, en leur donnant des dizaines de faux mots de passe et à les renvoyer vers de faux documents ou de mauvais liens pour leur offrir sur un plateau les informations qu’ils escomptaient utiliser pour salir la réputation d’Emmanuel Macron.

Plusieurs observateurs attribuent ces attaques à l’extrême-droite américaine et aux Russes. Le New York Times estime que les équipes d’Emmanuel Macron ont été beaucoup plus «habiles et ingénieuses» que celles d’Hillary Clinton.

 

(TDG)

 

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La présidente dont nous ne voulons pas

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Une femme présidente ? En théorie, ce serait un symbole fort. Mais la candidate qui arrive au deuxième tour de la présidentielle affiche trop de positions anti-féministes et anti-républicaines.

 

Une femme en passe de devenir présidente ? Les féministes en ont rêvé. Aux États-Unis Hillary Clinton, dès son investiture parlait d’un moment  « historique » parce que sa position envoyait un message « à toutes les petites filles qui rêvent plus grand : Oui, vous pouvez être tout ce que vous voulez, même présidente. » Les grandes dirigeantes donnent à voir de nouveaux modèles pour que les filles et les femmes élargissent le champ des possibles, pour elles et pour l’humanité. « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain », écrivait Stendhal.

Le problème est que Marine Le Pen, la candidate du Front National, est bien loin de vouloir doubler les forces intellectuelles du genre humain. Bien au contraire. Et les féministes qui publient des tribunes appelant à « faire barrage à l’extrême droite » l’ont très bien expliqué. Non seulement le FN prend régulièrement position en faveur de mesures visant à renvoyer les femmes à la maison, mais la politique économique qu’il prône serait catastrophique pour les femmes. Sans parler de sa xénophobie décomplexée. Au Parlement européen, le FN n’a cessé de se distinguer par ses positions antiféministes, et quand ses lieutenants parlent féminisme, c’est exclusivement pour conspuer l’Islam et attiser la haine des immigré.e.s.

 

Combattre la démagogie par l’information

 

À quelques jours du deuxième tour de cette élection présidentielle il faut le marteler, le répéter, combattre par l’information la démagogie affichée par une Marine Le Pen tout sourire.

Il faut dire tout cela pour ne pas laisser les électeurs et électrices s’endormir. Les journalistes le soulignent-ils/elles suffisamment ? Et peuvent-ils/elles donner plus de poids à l’information en laissant pour une fois de côté une “neutralité journalistique” qui n’est qu’hypocrisie, en s’engageant personnellement pour des valeurs ? Non, a répondu la direction de CNews en suspendant d’antenne Audrey Pulvar parce qu’elle a signé une pétition de féministes anti-Front National dans le HuffPost.

Voilà un signe indiscutable de la banalisation du FN. En 2002 les journalistes prenaient clairement position contre le parti d’extrême droite sans être inquiété.e.s. Point positif, néanmoins, des déboires d’Audrey Pulvar : sa mise à l’écart a le mérite de faire connaître ce texte qu’elle a signé.

Pour la rédaction des Nouvelles NEWS, pétition ou pas, c’est une évidence : Marine Le Pen et le Front National ne doivent pas être au pouvoir en France. Il en va non seulement des droits des femmes, mais de l’ensemble des valeurs de la République. Il n’est nullement question de se départir de l’esprit critique indispensable à notre profession mais il serait hypocrite de ne pas l’affirmer clairement : dimanche 7 mai, sans hésitation, nous voterons Emmanuel Macron.

 

 

Précision (20 heures ce jeudi 27 avril) : Plusieurs lectrices et lecteurs nous ont fait part par e-mail de leur étonnement de voir ainsi Les Nouvelles NEWS prendre position sans préciser que nous ne donnions pas carte blanche à Emmanuel Macron. Alors puisque ça va mieux en le disant et même en l’écrivant : non, nous ne donnons pas carte blanche. Nous l’avons écrit, voter Emmanuel Macron ne signifie pas se départir de notre esprit critique. Mais c’est justement la condition essentielle pour continuer à excercer notre métier de journalistes en toute indépendance, quand le Front National voudrait une presse à sa botte. Après la mise à l’écart d’Audrey Pulvar, de CNews, nous avions envie de rappeler que la neutralité journalistique est une parfaite hypocrisie. La hiérarchie de l’information, la place accordée à tel ou tel sujet, le choix de traiter ou non une info sont emplis de subjectivité. Il faut batailler pour l’information contre la démagogie des candidats, pour le pluralisme de l’info, pas pour sa neutralité. C’est ce que nous faisons depuis plus de sept ans aux Nouvelle NEWSen donnant toute leur place aux femmes dans la hiérarchie du contenu éditorial.

 

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Appel à la représentation nationale pour la destitution du Président de la République .

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Appel à la représentation nationale pour la destitution du Président de la République .

 

Du manquement à l’éthique de la considération aux mensonges du gouvernement.

« Aussi bien, par les temps corrompus que nous vivons, me bornerai-je à te recommander, pour commencer, de ne te consacrer à l’action, ni tout entier, ni toujours, mais de réserver à la considération une partie au moins de toi-même, de ton cœur, et de ton temps » Bernard de Clairvaux, (De la considération, cité par Corine Pelluchon : éthique de la considération, Seuil »

 

1- Comment l’Etat a failli dans son devoir de protection de la santé individuelle et publique.

L’Etat est à la fois le garant de la santé individuelle et publique.

- Le droit à la santé est un droit fondamental, c’est une liberté publique (préambule de la Constitution de 1946).

L’Etat est le débiteur de ce droit, il est en conséquence, tenu d’exécuter cette obligation en toutes circonstances, et en mettant en œuvre tous les moyens nécessaires à sa réalisation.

- Le problème touchant au manque d’équipements médicaux (masques, gel etc.) pouvait se justifier par l’effet surprise de la crise épidémique.

En revanche, le mensonge ne peut en aucun cas se justifier dans la gestion de la crise, laquelle a fait l’objet, incontestablement, d’une gestion politique et non d’une gestion sanitaire et rationnelle s’appuyant sur des bases scientifiques.

- Pour protéger la santé des français, on a cru bon de créer un conseil scientifique dans la foulée de l’épidémie pour conseiller le prince dans ses décisions sur la gestion de l’épidémie et donc pour servir de couverture.

- Le conseil scientifique n’a pas été capable d’apporter des réponses cohérentes, face aux contradictions du gouvernement ; il a surtout servi comme moyen de légitimation de l’action gouvernementale.

Or, il est remarquable de constater que le gouvernement disposait déjà, avant l’épidémie, d’experts autorisées et d’institutions sanitaires qui veillent en permanence sur la santé des françaises et des français. Ledit conseil scientifique n’avait donc aucune raison d’être.

Il s’est substitué de manière arbitraire, c’est à dire contraire au droit républicain, à l’expression de la souveraineté du peuple français. ( Article 3 de notre Constitution.)

- Le Conseil scientifique est donc un organe illégitime et complice des mensonges du gouvernement.

L’on peut se contenter de deux exemples qui démontrent à la fois la complicité et l’incompétence de ce conseil :

1- Le silence de ce conseil sur une étude scientifique qui s’est avérée fausse, mais qui a servi au gouvernement dans sa prise de décision, montre son inutilité manifeste.

En effet, ce n’est pas le conseil scientifique qui a le premier alerté l’opinion publique sur le caractère fallacieux de l’étude Lancetest. Ce sont des gens courageux issus du monde médical qui avec force ont alerté les citoyennes et citoyens de France.

Ils sont actuellement poursuivis et parfois sanctionnés pour avoir dit la vérité. Tandis que le conseil scientifique a été maintenu pour avoir couvert un mensonge sous l’égide du gouvernement ;

- Or une fausse étude, retirée, ensuite, par le journal l’ayant publiée, a bien servi de source à la décision gouvernementale.

Ladite étude a notamment été citée par le ministre de la santé devant la représentation nationale, comme justifiant des mesures dites sanitaires imposées au peuple français sans que le conseil scientifique ne puisse aider le gouvernement à faire une lecture juste des études parues.

- Ce n’est pas non plus le conseil scientifique qui a attiré l’attention du gouvernement sur un médicament introduit sur le marché, jugé nocif par la suite, et notamment par l’OMS : le Remdesivir.

Au contraire, dans le même temps, le conseil scientifique a cautionné toutes les décisions politiques ! Notamment celle, absurde, d'interdire aux médecins la prescription d'hydroxychloroquine dans les traitements anti Covid, jusqu'à faire retirer ce produit de la vente ; condamnant ainsi un nombre de patients à mort.

Nombre qu’il appartiendra à une enquête parlementaire de déterminer.

 

2- Comment l'État a failli dans sa mission par abus de pouvoir.

- L’Etat ne doit exclure aucune opinion pouvant apporter une quelconque utilité dans la gestion de l’épidémie : il doit faire valoir en priorité l’intérêt de la santé publique.

Or, l'exécutif a exclu et condamné systématiquement toutes les voies divergentes, alors que ce sont ces mêmes voix qui ont servi de garde-fou contre les divers conflits d'intérêts mis à jour par là soudaine diabolisation gouvernementale de molécules déjà testées depuis des décennies, réputées inoffensives et dont l'efficacité contre le nouveau virus avait été établie par les plus grands spécialistes français et internationaux.

L’Etat a donc endossé les mensonges du gouvernement pour favoriser des intérêts particuliers. Et ce au lieu sanctionner les menteurs.

Le concept de l’Etat-menteur est effectif. Il constitue donc un trouble à l'ordre public. Un trouble manifestement illicite.

- Des contradictions flagrantes dans la gestion de la crise ont été couvertes et cautionnées par l’Etat français sur la seule parole du Président de la République : ce qui engage donc sa responsabilité ainsi que celle de son gouvernement agissant avec lui en réunion donc en totale complicité.

- Des ministres et des hauts responsables de l’Etat ont menti et ne sont pas sanctionnés. Pire encore : ils sont reconduits dans leurs fonctions ou promus.

- Les décisions qui ont été prises sur la base de fausses informations ou d’informations contradictoires peuvent avoir un lien direct avec le taux de mortalité due à l’épidémie du Covid19. Et ceci doit être estimé par la représentation nationale réunie en commissions.

 

3- Il est également notoire que le président de la République et ses complices ont ainsi porté une atteinte grave au droit à la santé. Ce qui ouvre ici un volet pénal.

- Le droit à la santé est un droit-créance. C’est un droit pour le citoyen et en même temps une créance pour l’État ; ce dernier doit s’exécuter et avoir un comportement actif dans sa réalisation : au nom de l’intérêt général sanitaire.

Aussi, en cas de pandémie, l’Etat doit prendre les mesures nécessaires, se prémunir de toute menace, et sauvegarder la santé publique.

- Cela étant, il est donc possible de rechercher la responsabilité pénale à travers l’atteinte au droit à la santé.

Des malades ont été pris en charge tardivement en raison du confinement et des mesures tardives de l’administration sanitaire

- Il convient aussi de rechercher l’atteinte au droit à la santé à travers l’incitation au renoncement aux soins via des messages publicitaires gouvernementaux.

Or, il est un fait acquis par la science et l’observation des chiffres, que le taux de létalité de ce virus est très largement inférieur à celui de plusieurs maladies non diagnostiquées et non soignées.

- Le nombre de victimes du Covid19 à déplorer qui serait supérieur à la moyenne mondiale ne peut- il être justifié par la gestion chaotique, l’absence de matériel, le renoncement, l'inaccessibilité des soins ?

Ce dernier point doit être également aujourd'hui éclairci par une enquête appropriée et impartiale menée par les élus du peuple français réunis dans les deux assemblées.

La gestion de cette crise sanitaire met en évidence les mensonges du gouvernement et le mensonge d’Etat.

La considération en éthique médicale est absente du gouvernement actuel.

Le visage que présentent le président de la république et son gouvernement n'est en aucun cas celui de la bienveillance.

Le discours du Président de la République est foncièrement : arbitraire, inégalitaire et discriminatoire.

Toutes les décisions prises par l'Exécutif en dépit des pouvoirs législatifs et judiciaires, contreviennent à la Constitution, au principe inaliénable de la séparation des pouvoirs, ainsi qu'aux libertés fondamentales et imprescriptibles des citoyennes et citoyens du peuple français.

L’éthique de la considération est de faire en sorte que les êtres humains la ressentent.

La considération est donc la condition même de la responsabilité.

Au contraire et les exemples sont nombreux, les dispositions prises par le gouvernement au nom de la crise sanitaire sont bien souvent des dispositions qui relèvent de l’abus de pouvoir.

En conséquence ce que la République Française nomme la Patrie se trouve dans la situation évoquée par l’article 16 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen :

elle confond les pouvoirs et ne garantit plus les droits.

Il revient donc dans un premier temps à la Représentation Nationale de faire valoir ce que de Droit en application de l’article 68 de l’actuelle Constitution de la France.

Soit dit de diligenter une enquête publique pouvant aboutir à la destitution de l’actuel Président de la République.

Selon l’article 68 de notre Constitution : « le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat »

C’est exactement le cas de figure.

Cet article pose clairement les conditions par lesquelles l’Assemblée nationale et le Sénat, peuvent conduire le président de la République à répondre à un «manquement à ses devoirs » devant un groupe parlementaire constitué en Haute Cour.

En tant que simple citoyen français j’invoque par la présente, les motifs susceptibles de caractériser un manquement grave aux intérêts de la nation et de l’Etat.

Les éléments d’un mensonge de l’Etat me semblent hélas réunis.

Dans une large mesure, la crise sanitaire est détournée de son objet à des fins de gouvernance totalitaire.

Il est important de considérer que le Mensonge consécutif à des mensonges répétés pendant toute la période dite de « la crise sanitaire », éloigne le chef de l’Etat et le gouvernement français d’un horizon politique clairement déterminé, ainsi que de la considération élémentaire due au peuple français par ses mandataires politiques.

Le souci des citoyens est complètement absent de la trajectoire menée par l’Exécutif.

Le mensonge d’Etat pratiqué sans réserve par l’actuel gouvernement est contraire à la considération, et engendre la défiance et la désagrégation de la société française.

Les mesures imposées aux françaises et au français sous prétexte d’urgence sanitaire favorisent un présidentialisme sans contrôle, autoritaire, dont le seul but semble être désormais de conserver le pouvoir.

Le mensonge d’Etat, caractérisé en forme de mensonges répétés, prouve que le chef de l’Etat, le premier ministre et son gouvernement n’ont pas su administrer, dans des conditions acceptables, la vie en société, la santé, la culture, l’économie.

Il est important de rappeler que la pensée politique, laquelle fonde la vie collective, doit être guidée par la connivence. Et qu’elle doit garantir le bonheur de toutes et de tous.

C’est le fondement même de notre République.

Aujourd’hui, les mensonges répétés du pouvoir en place engendrent une société déshumanisée, très éloignée d’un enjeu solidaire.

La politique élitaire, inégalitaire, porte atteinte à l’éthique républicaine de la considération.

Les mensonges répétés pendant la crise sanitaire ont renforcé la verticalité au sein de la société française en mettant en lumière l’effondrement de notre démocratie pluraliste aujourd’hui dévastée.

Le souci des françaises et des français est aujourd’hui le cadet de son gouvernement.

La préoccupation française est anéantie par l’organisation politique de la France troublée par les mensonges répétés des gouvernants.

Nous assistons actuellement à un dénuement de la France sur le plan social, économique et culturel.

La désolation du peuple français est totale.

Le mensonge est devenu un moyen de gouvernement.

C’est la raison pour laquelle j’en appelle aux parlementaires qui auraient constaté comme moi la déviance du pouvoir actuel, pour qu’ils demandent la saisine des deux assemblées constituées en Haute Cour de justice, afin de proclamer la destitution de l’actuel président de la République au nom du peuple français.

Il faut 58 députés ou 35 sénateurs pour déclencher l’article 68.

Je demande aux sénateurs et aux députés de la région PACA de prendre les devants et de rassembler les élus encore libres de notre République afin de faire valoir ce que de Droit.

 

Francis Lalanne.

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Lettre ouverte à Emmanuel Macron, Président de la République

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Monsieur le Président,

 

Quand vous avez dit que « déléguer notre capacité de soigner à d’autres est une folie » ;

Quand vous avez parlé de « changer de modèle », d’« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies » – vous avez bien dit décennies, semblant nous rappeler correctement que la financiarisation de l’économie a commencé dans les années 80 ;

Quand vous avez dit, parlant de la santé, qu’« Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché ».

Nous avons compris avec un immense soulagement, comme la majorité des Français, que vous aviez enfin compris les maux de la financiarisation de l’économie mondiale, et engagé la France, et aussi l’Europe, dans le combat contre celle-ci.

Or nous apprenons que, fidèle aux grands défenseurs français de cette financiarisation, vous prévoyez de nous engager de nouveau, avec une impulsion nouvelle, vers les Partenariats public-privé (PPP), le véhicule essentiel pour redonner le pouvoir souverain à la financiarisation par le truchement du marché boursier, de l’optimisation fiscale qui rend légal​ le pillage des humains et de la nature, et du réseau mondial des paradis fiscaux qui chaque année coûte à la France seulement, entre 70 et 100 milliards d’euros de manque à gagner fiscal.

Nous pensions que vous aviez appris qu’il existe des alternatives à ce mode de financement inique et destructeur, et au financement direct des services publics par le budget de l’État. Car cette alternative est décrite, étudiée et évaluée par de nombreux laboratoires d’idées dans le monde, dont en France.

Amère déception !

Nous nous joignons à la foule des Françaises et Français qui vous rappellent aujourd’hui vos promesses. Il faut que la France en finisse avec la financiarisation, une politique qui ramène tous les objectifs de développement et de création de richesses à la seule valorisation maximale des intérêts de l’actionnaire.

Cette fois, la France comme le Monde fait face à trois crises simultanées.

  • Une dette vertigineuse qui s’aggrave au seul profit des intérêts financiers. L’endettement peut être une bonne chose s’il est contracté auprès des Français pour ne pas alourdir la charge de la dette externe, et s’il est orienté vers la création d’emploi et la transition écologique à travers des investissements à très long terme. Saviez-vous que si nous avions une filière bois au niveau allemand, nous aurions 700 000 emplois en plus et un bilan carbone national encore meilleur ?
  • Un changement climatique trop rapide pour que les écosystèmes aient le temps de se renouveler. Oui, la France ne pèse que pour 0,9 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Mais vous connaissez la force des symboles : si la France change et prouve que nous pouvons être prospère avec une économie durable, combien nous suivront ? Et quel avantage compétitif pour nos entreprises qui seraient les premières à pouvoir exporter ce nouveau savoir-faire ?
  • Une épidémie qui montre au grand jour à quel degré de délabrement la financiarisation, par sa politique de bas salaires, de coupes budgétaires dans les dépenses publiques et aussi dans les investissements, de délocalisation (que ferions-nous en ce moment même sans les fournisseurs chinois et indiens ?) a ramené la Santé publique à un état de survivance. Un constat que nous pouvons étendre à tous les secteurs publics.

La réponse à ces défis est simple, sa mise en place est complexe. ​Elle demande ​un courage politique et ​une volonté administrative sans précédent. Il faut voir par-delà le modèle éculé de ces dernières décennies​, pour reprendre vos mots, et inventer le système de demain, qui fera de la France et de l’Europe une troisième voie salutaire entre les excès destructeurs de l’Ouest et les autoritarismes de l’Est.

Il faut réorienter notre économie en profondeur, de manière progressive et raisonné​e. Pour cela un seul levier : la fiscalité. Le système fiscal du XXe siècle, doit changer totalement pour embrasser les réalités économiques du XXIe. Il doit à nouveau être progressif dans sa globalité, sur l’ensemble des prélèvements obligatoires et empêcher l’évasion fiscale en la rendant trop dangereuse. Enfin, les impositions sur la consommation ne doivent pas alourdir la charge fiscale des Français, mais glisser d’une imposition de la valeur à l’imposition de l’empreinte écologique.

Il est plus que temps de respecter vos engagements, et le Comité Bastille est prêt à vous soutenir pleinement dans cette démarche.

 

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre profond respect.

 

Le Comité Bastille

Jacques Le Bris's insight:

 

Signataires :

 

Élus, anciens Élus et Monde politique :
Charles Girardin, Conseiller régional, Région Centre Val de Loire ; Corinne Lepage, ancienne Membre du Parlement Européen, Fondatrice de CAP21 ; Hélène Mandroux, Maire honoraire de Montpellier, ancienne Conseillère Régionale, Région Languedoc ; Yveline Moeglen, ancienne Vice-Présidente du Conseil Régional d’Alsace, puis de la Communauté Urbaine de Strasbourg, Déléguée Alsace de CAP21 ; Fabien Verdier, Conseiller régional, Région Centre Val de Loire.

 

Maires ou anciens Maires, et Adjoints :
Daniel Anguiviel (Liouc) ; Chantal Cutajar (Strasbourg) ; Henri de Latour (Lasalle)

 

Mouvements, ONG, Universités et Groupes de réflexion à vocation politique :
Professeur Alain Caillé
, sociologie, Univ. Nanterre, Animateur du Mouvement Les Convivialistes ; Bernard Barthalay, Président, Puissance Europe/Weltmacht Europa ; Professeur Philippe Desbrières,  Droit de l’Entreprise, Université de Bourgogne; Richard Hasselmann, Président, Libr’Acteurs ; Antoine Héron, Président, Innovation Citoyenne et Développement Durable ; Professeur Francois Morin, économiste, Université Toulouse 1, Fondateur, LEREPS; Jean Rapenne, Secrétaire général, CAP21 ; Antoine Vaccaro, President, Force for Good ; Jean-Louis Virat, Président, Laboratoire de la Transition.

 

Membres du Conseil d’administration :
Clément Carrue, Hubert Coste, Michel Duhamel, Susan George, Nicolas Jouve, Michel Meunier, Jacline Mouraud, Jean-Michel Quintric, André Teissier du Cros, Yann Teissier du Cros.

Membres actifs, Correspondants et Amis :
Isabelle Abric, Isabelle Arnaud, Georges Ben Samoun, Bruno Botto, Pierre Bourguet, Hélène Bremond, Roger Brunelli, Alain Chevallier, Serge Cognard, Marie Dalbard, Olivier Del Valle, Stéphane Grumbach, Jacky Leccia, Gildas Le Goff, Martine Le Guevel, Claudie Lemoine, Élisabeth Maillet, Huguette Maréchal, Jean de Monbrison, Magali Mulder, Martine Pialot, Étienne Régnier, Olivier Rolot, Jean Sagnol, Antoine Vaccaro, Eric Wallez, Sophie Wildbolz .

Signataires européens résidant en France ou naturalisés :
Lilian Brower Gomes, Liane Dorée, Gretel Frohn, Gerhard Hynek, Gareth Jenkins, Nicolas Kovacs, Willem Mulder, Peter Paulich, Marga Wolf-Gentile.

 
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L'art de la comédie

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Le Président de la République des mots 

 

 

 

Le président de la République des mots

Chacun l’aura compris, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de la République. Il s’avère juste le président des mots, celui qui parle, parle sans discontinuer, celui qui verbigère, qui étourdit à force de paroles, qui s’enivre de mots et voudrait griser son auditoire, tous ses auditoires, avec cette logorrhée qui n’en finit pas, qui n’en finit plus. Il voulait une parole rare? Elle est pluriquotidienne et dupliquée en éléments de langage partout serinés par ses perroquets de ministres –je ne parle pas de sa porte-parole, un précipité, au sens chimique du terme, de cette logocratie... Il avait promis la rareté de son verbe sous prétexte qu’il ne serait ni Sarkozy ni Hollande. Or, il est le premier sans l’action et le second sans la bonhomie: c’est à la fois un Sarkozy qui ne fait rien d’autre que laisser voguer le bateau maastrichtien et un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il parle avec un quidam critique dans un bain de foule. Il parle sans cesse et sa parole se montre accablante, démonétisée, dévalorisée. Il n’est pas orateur, mais il croit que son pouvoir hypnotique, celui du serpent qui convoite l’oiseau, fera tomber de la branche tous ceux qui auront entendu sa rhétorique, sa sophistique. Mais il prend sa volubilité pour  de l’éloquence, il croit que son amphigouri est une ligne claire, il pense que son bavardage est l’atticisme postmoderne. Il se trompe lourdement; il trompe lourdement.

Il a beau convoquer le général de Gaulle en faisant savoir que, sur sa photo officielle, le volume Pléiade du général se trouve entre celui du pédophile Gide et celui du dandy Stendhal, il ne parvient pas à nous convaincre qu’il pourrait être en même temps de Gaulle, Gide et Stendhal. Il est juste Emmanuel Macron. Après que chacun eut obtenu la certitude qu’il n’était pas de Gaulle, suspendant mon jugement sur Gide dont j’ignore les raisons qui l’ont fait choisir, je formule l’hypothèse qu’il se confine dans le seul beylisme -un mot issu de Stendhal, dont le nom était Henri Beyle.

Qu’est-ce que le beylisme? Léon Blum a consacré un ouvrage à cette question. C’est un mélange de culte de soi et de l’énergie, de recherche passionnée du bonheur et d’égotisme, de souci narcissique et de volonté dynamique. Je dirai: c’est l’une des modalités du dandysme. Mais le dandysme était l’apanage de l’aristocratie, même déclassée; le beylisme, c’est juste le dandysme des petits-bourgeois en place. C’est Baudelaire pour le confiseur d’Amiens.

Cette pandémie du coronavirus aura fait ressortir, comme une vieille blessure devient une rougeur avec l’hiver, cette évidence qu’en régime maastrichtien, le chef de l’Etat ne saurait être chef de ce qui de toute façon n’est plus un Etat. Il ne lui reste plus que le pouvoir de déposer des gerbes au pied des monuments, de fleurir les tombes de chrysanthèmes, de couper des rubans et, comme au bon vieux temps de la III° république: de faire des discours! De longs discours, d’interminables discours, de pénibles discours.

Au moins, sous la III°, il n’y avait ni prompteurs ni plumes cachées derrière le président, il n’y avait ni oreillette ni nègre appointé dans une sous-pente pour écrire les discours  -de Gaulle écrivait les siens, il les apprenait par cœur et n’avait besoin d’aucune prothèse en la matière… Il y eut Debray et Orsenna pour Mitterrand, Henri Guaino pour Sarko, Aquilino Morelle pour Hollande, jadis Sylvain Fort pour Macron avant que ce dernier ne jette la plume aux orties, on saura probablement pour quelles raisons un jour, quand il n’y aura plus de courage pour lui à le dire mais juste des bénéfices.

Au moins, sous la III°, les hommes politiques avaient été formés au latin et à ses périodes en traduisant Cicéron et Tacite. Ils savaient écrire et mémoriser parce qu’à l’école on apprenait et à écrire et à mémoriser: les dictées et l’analyse logique, l’orthographe et la grammaire, les récitations et le par cœur forgeaient des épées et de fines lames. A l’école d’après Mai 68, celle de Macron, nous n’avons plus que des couteaux à beurre sans lames et sans manches. C’est dire l’état de la coutellerie française…

Macron n’est pas même intéressant à écouter. Il annone, il déclame, il professe. Il n’a pas été nourri au verbe de Cicéron mais à celui de Brigitte Trogneux, son professeur de français devenu comme chacun sait son épouse; il n’est pas allé à l’école romaine de La Guerre des Gaules mais à celle des Jésuites de La Providence d’Amiens; il n’a pas appris l’Histoire chez Tacite ou, mieux, chez Suétone, mais avec L’Art de la comédie d’Edouardo de Filippo qu’il a traduit, nous dit l’hagiographie, avec madame Trogneux.

Or L’Art de la comédie, c’est tout un programme auquel il est resté fidèle. Cette pièce incarne la scie musicale d’alors chez les profs fascinés par la formule du     théâtre dans le théâtre: la fiction est-elle réelle, le réel est-il fiction? "Ma pauvre dame, on n’en sait donc plus trop rien…" disait-on alors sur les estrades. Mais quand on est devenu président de la République, il est bon qu’on ait tranché ces questions existentielles d’adolescent. Or, Manu n’a pas encore tranché…

On ne peut expliquer les entrechats présidentiels qu’avec cette hypothèse que le chef de l’Etat est resté sur scène avec Madame Trogneux comme quand il avait quinze ans et qu’elle en avait trente neuf: le virus n’est rien d’autre qu’une grippette mais il faut confiner tout le monde, il faut rester chez soi mais vous devez aller voter, il faut rester confiné mais vous pouvez aussi faire vos exercices physiques, il ne faut pas fermer les frontières mais il faut les clore, on se fermera pas les écoles mais on les ferme, le virus n’a pas de passeport mais il a celui de Schengen, la maladie ignore les frontières mais on peut l’y contenir tout de même.

Dernière volte-face en date: le masque ne sert à rien mais il faut le porter. C’était le sens de l’intervention à Mulhouse dont le verbe présidentiel a commencé par nous préciser que c’était une ville d’Alsace dans la région Grand Est. Nul doute que les français auront été heureux de l’apprendre de la bouche d’or du président de la République élu au suffrage universel direct. Il fallait bien tout ça pour ça…

En décor marron de cette pièce alsacienne, on voyait un camp militaire dont il nous a été dit comment il avait été monté: "On a réalisé une grosse (sic) opération logistique avec la conception, la validation, l'acheminement et le déploiement dans des délais contraints: 24 heures pour être désignés, 24 heures pour être acheminés, 48 heures pour être déployés", affirme le chef d'escadron Nicolas, chef des opérations du RMED de La Valbonne. Du même: "On a mis 5 jours pour développer ce module. Récemment, pour mettre au point notre nouvelle antenne chirurgicale, on avait pris deux ans."

Cinq jours pour une toile de tente accueillant trente lits! Qu’en aurait pensé Napoléon? Gageons que le chef d’escadron se verra épingler la décoration créée par l’Empereur lors d’une prochaine remise de ces breloques à l’Elysée des mains mêmes du chef des Armées, Emmanuel Macron, soldat de troisième classe…

Sûr que si l’on avait fait appel aux héros de Camping 3, le film de Fabien Onteniente, avec Claude Brasseur en généralissime, Franck Dubosc en sous-officier du génie, celui de l’Armée, et Mylène Demongeot en cantinière également responsable de la buvette du mess, le campement aurait été plus vite monté sur le parking!

On peut désormais facilement imaginer ce que serait la réponse militaire française aux premières heures d’une guerre bactériologique décidée par un pays ennemi de la France et nous n’en manquons pas! Y compromis chez les tenants de la petite guerre de ceux qui prennent leurs ordres auprès de l’Etat islamique replié en position d’attente mais toujours actif. Il doit bien rigoler Amir Mohamad Abdel Rahmane al-Maoula al-Salbi, le nouveau chef de l’Etat islamique, en voyant que, dans l’urgence, la France des kouffars se hâte lentement à préparer puis à aligner des lits de camp!

Où est l’équivalant du capitaine Charles de Gaulle et de sa doctrine militaire d’avant-guerre qui nous permettrait de faire face aux périls à venir? Pauvre armée française dont le même de Gaulle écrivait dans Vers l’armée de  métier (1934) qu’elle avait taillé dans le chêne du temps la belle sculpture de l’histoire de France. Cinq jours pour mettre sur pied un hôpital miliaire de trente lits en temps de paix! A quelle humiliation les dévots du veau d’or maastrichtien ont-ils contraint cette armée (mais aussi cette police, ce personnel de santé, méprisés pendant des mois avant cette épidémie alors qu’il se contentait de dénoncer la faillite programmée de la santé française…) pour qu’elle se dise fière de ce qui devrait entraîner sa honte?

Pendant ce temps, les problèmes du non respect du confinement dans les banlieues est abordé place Beauvau dans une visioconférence datée du 18 mars. Le Canard enchaîné nous apprend qu’elle a permis à Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, de prendre une décision: interdit de "mettre le feu aux banlieues en essayant d’instaurer un strict confinement"!

C’est le monde à l’envers. C’est l’action de la police qui mettrait le feu aux banlieues qui refusent de respecter l’ordre public, autrement dit: qui méprisent la loi. Le confinement ne sert à rien s’il n’est pas respecté par tous, c’est le message que l’Etat français diffuse sur tous les supports médiatiques. Mais, en ce qui concerne les territoires perdus de la République, la République elle-même donne l’ordre de laisser faire à ceux qui sont censés la garantir. On ne peut mieux dire que le chef de l’Etat autorise les banlieues à contaminer à tout va qui elle voudra! Le message est on ne peut plus clair. Le jour venu, il faudra s’en souvenir.

Le préfet du Nord aurait quant à lui expliqué que les commerces illégaux (drogue, mais probablement aussi marché noir des masques de protection…) "exercent une forme de médiation sociale". Encore un disciple d’Edwy Plenel qui va se voir épingler la breloque au veston lors du prochain 14 juillet, et ce des mains même du président de la République des mots!

Car, ce qu’il faut retenir de cette allocution de Mulhouse, outre la leçon de géographie de la France pour les nuls, outre la démonstration de camping des prouesses techniques de ce qu’il est convenu d’appeler le Génie dans l’armée, outre la dix-millième verbigération présidentielle, c’est qu’on aura vu, et c’est le seul message valable quand ce qui est dit pèse aussi lourd qu’un postillon, c’est qu’Emmanuel Macron n’apparaît plus en compagnie de son épouse en jupe courte et haut-talons, comme lors de l’hommage à Simone Veil dans la cour des Invalides, en lui tenant la main, mais seul comme un chef de guerre qui serre les mâchoires qu’il cache désormais derrière un masque.

Sur ledit masque, Sibeth Ndiaye nous disait le jour du point presse de Mulhouse: "Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile: il n’y a pas de raison que le président de la République déroge aux prescriptions qui sont celles pour l’ensemble de la population". Puis l’on a vu le président portant un masque… C’était un énième effet du en même temps.

En avril 2019, Sibeth Ndiaye avait dit: "J’assume de mentir pour protéger le président de la République". C’est la dernière fois qu’elle a dit une chose vraie. On ne l’y a pas repris depuis.

Pour conclure, au moins ce propos: à Mulhouse, le président a appelé à une Opération "Résilience". Encore des mots…

Car cette guerre ne fait que commencer: comment pourrait-elle générer déjà sa résilience? Pour ce faire, il va falloir attendre les ruines qu’elle aura générées: ruine de l’Etat français, ruine de la classe politique confinée dans ses maisons de campagne, ruine de l’économie du pays, ruine de la parole présidentielle, ruine des élites, ruine de l’Etat maastrichtien, avant d’autres ruines dont on saura lesquelles dans deux ou trois mois. A cette époque seulement on pourra parler de résilience. Mais il faudra que les animaux sortis des cages où on les aura confinés pendant des mois entendent ce langage alors qu’ils retrouveront la liberté en bandes, en hordes, en meutes. La résilience est toujours minoritaire. Car ce qui fait bien plutôt la loi en pareil cas, ce sont les pathologies et leurs effets diffractés dans la vie concrète.

Michel Onfray

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Charles Gave: “Macron a été mis en place pour dans le fond, détruire l’état français !”

Charles Gave: “Macron a été mis en place pour dans le fond, détruire l’état français !” | Think outside the Box | Scoop.it

Charles gave :

“Lorsqu’il a été élu, j’ai écrit que je lui souhaitais de réussir mais que j’étais certain qu’il allait échouer ! Et donc, je confirme ce que j’ai dit à l’époque.

A partir du moment où vous ne contrôlez ni votre monnaie, ni vos taux d’intérêt, ni votre droit, ni rien du tout… eh bien, vous ne pouvez rien changer !

Il a été mis en place pour dans le fond, détruire l’état français. Ce qui est curieux pour un libéral de recommander que l’état soit rétabli mais la réalité c’est que pour que la justice existe, le droit existe, il faut que l’état soit fort, qu’il fasse très bien ce qui est son domaine, c’est à dire la justice, la police, l’armée, la diplomatie et qu’il foute la paix aux gens dans le reste.

Or, Macron passe son temps à faire des bruits dans le reste et ne s’occupe pas de l’état qui est dans son domaine éminent dont il a la responsabilité !”

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Bilan de 30 mois de macronie : analyse d’un désastre annoncé

Bilan de 30 mois de macronie : analyse d’un désastre annoncé | Think outside the Box | Scoop.it

Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Après de nombreux articles très critiques sur la mandature d’Emmanuel Macron, Michel Geoffroy dresse un bilan sans concession des 30 mois de présidence du roi du « en même temps » et de la répression.
Polémia

La super classe mondiale a promu en 2017 Emmanuel Macron pour qu’il conduise les changements qu’elle souhaitait imposer à la France.

Hélas, sa présidence tourne au mauvais vaudeville. Et les oligarques commencent à se demander s’ils n’ont pas fait le mauvais choix.

Macron n’est pas Thatcher

Il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a été élu grâce à un coup d’état médiatique et judiciaire qui a éliminé François Fillon du second tour de l’élection présidentielle.

 

Cette manœuvre a réussi mais elle a eu cependant deux lourdes conséquences pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron :

– D’abord, son élection de 2017 ne résulte d’aucun mouvement populaire en sa faveur. Le premier parti de France ce n’est pas LREM – qui n’a pas dépassé 16 % des inscrits en moyenne – mais… les abstentionnistes et le Rassemblement national !

– Ensuite, le projet politique porté par Emmanuel Macron ne correspond nullement à l’attente majoritaire des Français, comme le montrent avec constance les différents sondages d’opinion, mais seulement aux demandes des différents lobbies qui l’ont porté au pouvoir

 

Cela signifie que la coupure entre le pays légal – la macronie – et le pays réel – la France périphérique – atteint un niveau sans précédent sous la Ve république. Et aucune « grâce d’état » n’est venue la combler, bien au contraire.

 

Car, circonstance aggravante, l’homme que l’oligarchie a choisi pour « réformer » – c’est-à-dire déconstruire – la France n’est manifestement pas à la hauteur de son mandat. A l’évidence, Macron n’est pas Thatcher.

Homme de cabinets et de sérails, parachuté à 40 ans au sommet de l’Etat par la magie des médias et l’argent des lobbies, Emmanuel Macron manque cruellement d’expérience et donc de sagesse politique. Et l’on n’a pas tardé à s’en rendre compte, tant en France qu’à l’étranger.

 

Résultat : après 30 mois de pleins pouvoirs macroniens, la France s’enfonce dans le chaos social et politique.

La France qui tombe

La propagande gouvernementale omniprésente a bien du mal à cacher, en effet, que l’arrogant Emmanuel Macron se montre incapable de faire mieux que ses prédécesseurs, bien qu’il dispose d’une Assemblée nationale et de médias à sa dévotion. Et qu’il bénéficie du soutien du patronat et de toute l’oligarchie française.

En 30 mois, la France est devenue le premier pays de l’OCDE pour le poids des impôts. Les dépenses publiques ne cessent d’augmenter (55,6 % en 2019), comme la dette publique (elle a atteint 100 % du PIB en 2019).

A l’exception de la Finlande, la France est désormais le seul pays européen à présenter son budget en déficit primaire, c’est-à-dire hors dette. La balance commerciale ne s’améliore pas non plus.

L’insécurité explose et pas seulement à Paris. Enfin, le taux de pauvreté a grimpé de 0,2 point à 14,3 % en 2018. 9,1 millions de personnes vivaient ainsi sous le seuil de pauvreté en France.
L’indice de Gini, qui mesure les inégalités, a connu sa plus forte progression depuis 2010. Et les usines continuent de fermer et l’immigration de continuer de plus belle : la France devient en 2019 le premier pays pour l’accueil des « demandeurs d’asile » !

Mais il est vrai que les profits des entreprises du CAC 40 se portent bien.

La risée du monde entier

A l’étranger, le bilan n’est pas meilleur car tout le monde a fini par se lasser des palinodies françaises. Dans le domaine des relations internationales, l’« en-même-temps » macronien et la com ne marchent plus. En effet, seuls comptent les rapports de force.

On se lasse en Europe des déclarations à l’emporte-pièce de ce président français, jamais suivies d’effet concret. L’Otan est en état de « mort cérébrale » ? Mais pourquoi alors la France continue-t-elle d’y adhérer ?  La Russie n’est « pas une ennemie » ? Mais alors pourquoi la France s’associe-t-elle aux « sanctions » contre elle ? L’Union européenne est en crise ? Mais quelles initiatives la France prend-elle ? Aucune !

Emmanuel Macron aime bien embrasser ou tripoter les chefs d’Etats étrangers sous l’œil attendri des caméras de BFM TV. Mais dès qu’il leur tourne le dos, ceux-ci se moquent de lui et il n’obtient jamais rien ! Sans compter les nombreux dirigeants avec lesquels Emmanuel Macron s’est fâché, là encore sans aucun résultat positif pour notre pays.

 

La « start-up » macronienne devient la risée du monde entier et la France l’homme malade de l’Europe.

La macronie sombre dans la crise sociale

Personne n’ignore à l’étranger que la macronie s’enfonce dans la contestation sociale et que la crédibilité politique d’Emmanuel Macron suit une tendance baissière, comme on dit sur les marchés financiers.

Personne n’ignore dans les chancelleries que ce président donneur de leçons de démocratie… à l’étranger, ne peut plus aller nulle part en France sans susciter des manifestations d’hostilité.

Personne n’ignore que cela fera… 59 semaines que les Gilets Jaunes manifestent chaque samedi en France contre sa politique et contre sa personne !

Comme cela fait maintenant 10 mois que le personnel hospitalier manifeste et fait grève, tout en assurant son service d’urgence. Les sapeurs-pompiers sont, eux, en grève reconductible depuis le mois de juin 2019. Du jamais vu en France !

En octobre dernier, 27 000 manifestants ont défilé à l’appel des syndicats de policiers, pour une « marche de la colère ». Les agriculteurs manifestent aussi.

En vérité, on ne connaît pas un secteur professionnel qui n’exprime pas en France un mécontentement contre la politique du pouvoir. Comme on ne sait plus ce qui marche encore normalement dans notre pays, paralysé par les réformes brouillonnes. Désormais en France quand il neige, il n’y a plus d’électricité, les routes sont bloquées et les trains ne circulent plus.

La retraite du macronisme

La réforme des retraites devait être, avec la déconstruction du droit social et les privatisations, le grand œuvre de la macronie, conformément au mandat que lui ont donné la super classe mondiale et la commission européenne. Les fonds de pension et les banques se positionnaient déjà pour rafler de juteux profits.

 

Las, l’opposition à la réforme des retraites rassemble de nouveau une majorité des Français contre le gouvernement. Et plus encore si on ne s’intéresse qu’à ceux que concerne vraiment la réforme : pas les retraités aisés qui répondent aux sondages !

Avec cette réforme, au surplus mal gérée, la macronie a réussi la performance de redonner vie aux organisations syndicales et de fournir un nouveau souffle à la contestation populaire. Déjà plus de 25 jours que la grève contre le projet gouvernemental dure, soit plus qu’en 1995 ! Le gouvernement escomptait un essoufflement de la contestation avec les fêtes de Noël, mais cette stratégie de la « trêve » a fait long feu.

En outre, le projet de réforme « universelle » prend l’eau de partout. Anxieux d’éteindre une grogne sociale croissante, le gouvernement ne cesse de reculer : au profit des policiers, des militaires, des routiers ou des… sénateurs. Et chaque entorse au projet « universel », renforce la détermination de ses opposants. Car si la réforme était si avantageuse que le dit le gouvernement, pourquoi donc en préserver certaines professions ? Poser la question revient à y répondre. Tout le monde a compris en effet qu’il ne s’agissait pas d’un progrès mais d’une nouvelle régression – d’une nouvelle agression – sociale.

Macron s’empêtre dans la contestation

En un mois, De Gaulle avait mis fin aux évènements de mai 1968 et remis la France au travail, avec la dissolution de l’Assemblée Nationale, de nouvelles élections et des accords sociaux. En 1984, François Mitterrand, politique avisé, avait eu la sagesse de mettre fin à la guerre scolaire pourtant déclarée par sa propre majorité parlementaire, avec le projet Savary.

Emmanuel Macron, lui, n’arrive pas à se dépêtrer d’une crise politique et sociale qui dure depuis bientôt 18 mois.

Pour répondre à une contestation qui prend une ampleur jamais vue dans notre pays, Emmanuel Macron a en effet choisi le mépris, l’enfumage, la censure et la répression. C’est-à-dire qu’il a choisi l’affrontement avec la France réelle.

Mais, alors que le mécontentement enfle, cette stratégie autiste trouve désormais ses limites. La répression a certes dans un premier temps brisé l’élan des Gilets Jaunes ; mais au fil du temps, elle a renforcé la conviction des opposants à la macronie en donnant un contenu palpable à la nouvelle lutte des classes qui s’installe dans notre pays.

Une nouvelle lutte des classes dont Emmanuel Macron apparaît désormais à la fois comme le symbole et l’artisan, honni par une France qui commence à se réveiller de sa torpeur.

Emmanuel Macbeth

Car pour un nombre croissant de Français, Emmanuel Macron incarne l’oligarque xénocrate qui préfère les métropoles boboïsées et les banlieues de l’immigration à la France rurale ou périphérique.

L’oligarque qui préfère les racailles, les immigrants et les étrangers aux autochtones, « gens qui ne sont rien[1] » que l’on rencontre dans les gares ou qui « boivent de la bière et mangent avec les doigts » comme le dit si bien son ministre de l’action (sic) et des comptes publics[2] et que l’on peut matraquer et gazer en toute impunité.

Le président qui a toujours une pensée pour les musulmans, mais jamais pour les catholiques, ces fachos qui ne comprennent rien à la révolution arc-en-ciel[3] ni à la laïcité.

L’homme qui a force de dire tout et son contraire a perdu toute crédibilité.

Retranché dans son palais de l’Elysée que protègent encore les robocops du ministère de l’intérieur, Emmanuel Macron se croit à l’abri de la révolte qui gronde. Mais pour les prochaines municipales, on conseille déjà aux candidats LREM de mettre leur sigle en veilleuse. Mauvais présage.

Emmanuel Macron fait de plus en plus penser à l’usurpateur Macbeth de la tragédie de Shakespeare. Lui qui aime tant parler anglais, devrait pourtant méditer cette prédiction que les sorcières avaient fait à Macbeth : « Birnamwood shall come to Dunsinane ». Sa forteresse finira par être prise et il perdra tout.

Mais comme Macbeth, Emmanuel Macron ne semble pas avoir compris l’avertissement. Brigitte, qui fut professeur de lettres, pourrait-t-elle lui en expliquer le sens ?

Michel Geoffroy
06/01/2020

[1] Allocution lors de l’inauguration de la station F ; Le figaro.fr du 3 juillet 2017

[2]Interview de Gérald Darmanin à Paris Match du 19 décembre 2019

[3] On se rapportera avec profit au livre de Martin Peltier « la Révolution Arc-En-Ciel en Marche » , DIE éditeur, 2019

 

 

 
 

Michel Geoffroy

 
Michel Geoffroy, ENA. Essayiste, contributeur régulier à la Fondation Polémia ; a publié en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou différentes éditions du “Dictionnaire de Novlangue”.

 

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MACRON OU L'ORGIE DES ULTRA-RICHES - MONIQUE PINÇON-CHARLOT

Ajoutée le 21 janv. 2019

L’enquête des Pinçon-Charlot, « Le Président des riches », paru en 2010 est sans doute un des coups symboliques les plus rudes qui aient été porté à la présidence de Nicolas Sarkozy.

Aujourd’hui le célèbre couple de sociologues publie « Le Président des ultra-riches », un livre qui ne contribuera pas à réconcilier les Français avec Emmanuel Macron, en pleine crise des Gilets jaunes.

« Chronique du mépris de classe sans la politique d’Emmanuel Macron », est-il sous-titré. Ils y détaillent le parcours du « leader des marchés libres » comme l’avait surnommé le magazine Forbes, et les renvois d’ascenseurs constants en direction des plus nantis de ce Président choisi par la caste pour servir la caste.

La démonstration est féroce, implacable.

Bonjour Monique Pinçon-Charlot, et merci d’être avec nous au Média aujourd’hui.
Par Aude Lancelin

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Et les vrais champions sont...

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Lorsque j'apprends qu'Emmanuel Macron va être sacré "champion de la terre", je me demande si on ne se fout pas un peu de nous

Pendant que nos dirigeants s'offrent mutuellement des récompenses et monopolisent l'intérêt des médias, de VRAIS héros de l'environnement se battent tous les jours au péril de leur vie.

 

Blog illustré de Muriel Douru, auteure de livres et professionnelle de la création

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Les journalistes français comprennent-ils vraiment le Président Macron?

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La Presse française, sous présidence balbutiante, piétine, attend, piaffe, exige, sermonne.

 

Le Président Macron n'est pas seul.

Mais il paraît que son épouse Brigitte ne peut exister qu'en creux.

Un vrai statut pour une femme d'élu? Pas besoin: restons flous! Comme pour Pénélope?

 

La cultivée Claude, l'effacée Anne-Eymone, la militante Danièle, l'intéressée Bernadette et les dames successives ont dû se débrouiller avec le flou. Vive l'hypocrisie !

 

Le Président Macron n'est pas seul: il a un Premier Ministre, un Gouvernement tout neuf et un Groupe de députés enthousiastes, bientôt rejoint par celui des sénateurs en marche.

 

Le Président Macron a aussi une opposition.

Les mous-du-genou de l'ex- PS/Nouvelle Gauche, ceux de l'ex-UMP/LR et ceux du FN/FN.

Qui ont tous bobo la tête à cause du résultat des derniers scrutins. Et donc plein de problèmes internes à régler. Laissons...

 

Et il y a l'Opposition-Insoumission. Auto-proclamée, elle compte 19 parlementaires sur les 577 désignés par le peuple de France.

Dirigée par Mélenchon qui s'y connaît en vieilles combines politicardes, vue sa longue expérience, et qui dans une analyse toute en mesure, appelle à l'insurrection le 23 septembre prochain.

Pour lui, la hollandisation est commencée, l'exécutif a mangé son pain blanc, le régime est en chute libre dans l'opinion, la crise politique va s'embraser et la crise de régime va irrupter (par la porte de service, heureusement !). Dans tes rêves, Jean-Luc!

Et surtout, le Président Macron a aussi droit à une presse politique. Spécialisée. Très.

Formée aux schémas d'après-guerre. Non! Celle de 39-45, faut pas charrier!

Gauche/Droite. Partis historiques. Mitterrand/De Gaulle, majorité/opposition, ça roule!

Et badaboum, Macron débarque! Bien sûr, les presses présidentielle et parlementaire n'ont rien vu venir. Vexant, pour des experts.

Et, en plus, il arrive avec des idées à lui sur la façon de s'adresser aux citoyens.

Clash immédiat. Lettre ouverte interpellative et mise en garde. Non mais...

Alors que les journalistes choisis, les pools d'envoyés embeded, ça existe depuis au moins 84, je suis bien placé pour le savoir!

Sanction? On va systématiquement dire Emmanuel Macron, plutôt que Président Macron, et toc !

Irrespect à cause du jeune âge? Non, car pour Mitterrand, l'imprévu de 81, ça avait été pareil. Impertinence et façon discrète de contester le sacre.

Par les mêmes qui, en interview hors frontières, roucoulent des "Votre Excellence" à des despotes abominables.

Bref, la Presse française, sous présidence balbutiante, piétine, attend, piaffe, exige, sermonne.

En contraste avec la presse étrangère qui starise l'homme, le couple, l'élection.

Trois mois passent, d'intense travail gouvernemental et parlementaire, peu exposé, genre on bosse beaucoup, on cause peu.

Et la presse Française meuble en s'aidant du décodeur habituel et obsolète. Guette les couacs des débutants. Et finit par tourner hostile.

Jusqu'à ce que les sondages disent le vrai, soit la perte du trop plein: celui des électeurs anti-Le Pen mais pas EM du tout, auxquel s'ajoutent les déçus immédiats. Ceux qui, après tant d'années désolantes (au moins dix), à cause de l'immensité de leurs attentes demandent un Président magicien.

Qu'un Français gagne Roland-Garros, un autre le Tour de France, que le chômage soit effondré, le trou de la Sécu rebouché, GM & S sauvé, que Netanyahou convaincu, la dette épongée, Trump emballé et Poutine domestiqué. Sans compter... tout ce qui ne va pas.

 

Pas ZENCORE fait?

Ce qui permet à certains de s'étrangler d'indignation, osant décorer ainsi la toute jeune Présidence des expressions suivantes (piochées sans effort dans les titres des journaux et magazines, radios et télés de la semaine):

...ça ne tourne plus rond, longue suite de dysfonctionnements, banalités, déjà usé, déception, insincérité, craindre le pire, manœuvres catastrophiques, graves déséquilibres, procédés vicieux, effondrement du régime...

Tant de bienveillance...

 

Gérard Colé Expert en communication politique, ancien conseiller de François Mitterrand

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Photo officielle de Macron. Les 10 parodies qui amusent le plus Twitter

Photo officielle de Macron. Les 10 parodies qui amusent le plus Twitter | Think outside the Box | Scoop.it

Alors que la photo officielle d’Emmanuel Macron vient d’être dévoilée, des parodies circulent déjà sur les réseaux sociaux. Un petit tour d’horizon !

Les internautes s’en donnent à cœur joie. Seulement quelques heures après la parution de la photo officielle du nouveau président de la République, Emmanuel Macron, de nombreux tweets de parodies circulent. 

Le plus aventurier 

 

Jean-Vincent Placé, ça suffit maintenant !!! #PortraitOfficiel #Macronpic.twitter.com/fyZP3SNBsd

— Macron le Magnifique (@Ophiucus_) 29 juin 2017

 

Le plus détaillé 

 

Notre analyse exclusive #PortraitOfficiel pic.twitter.com/EDNZzEzdka

— BuzzFeed Politique (@BuzzFeedFRpol) 29 juin 2017

 

Le plus complotiste

 

En fait, il était là depuis le début... #PortraitOfficiel #TouteLaVéritépic.twitter.com/TwomgyVKtK

— Matthieu Escoriza (@escoriza) 29 juin 2017

 

Le plus sportif

 

 

Le plus bucolique

 

En réponse au #PortraitOfficiel d' @EmmanuelMacron, un cri du coeur, rendez la parole à l' #Alsace, faites en une #region ! pic.twitter.com/5BU3MMPxDS

— Stéphane BOURHIS (@stephanebourhis) 29 juin 2017

 

Le plus fantastique

 

#PortraitOfficiel : c'est de la pic.twitter.com/tOK694TL5G

— Louna Drn (@louna_drn) 29 juin 2017

 

Le plus perturbant

 

C'est vrai qu'il a de beaux yeux.#PortraitOfficiel pic.twitter.com/pCkm5mrzbR

— La Drôlerie (@La_Drolerie) 29 juin 2017

 

Le plus montagnard

 

Meilleur détournement de la photo présidentielle officielle. #PortraitOfficiel #Macron#jeanlasalle2022 pic.twitter.com/alwuYNvVUb

— Gallorne (@Gallorne) 29 juin 2017

 

Le plus décontracté

 

#PortraitOfficiel Edition special #AssembleeNationale pic.twitter.com/DlaG8n2Au2

— papounay  (@papounay2000) 29 juin 2017

 

Et le petit bonus...

 

Parce que c'est noootre poooortrait #PortraitOfficiel pic.twitter.com/hxtuNyNiuO

— Aurel. (@xxxaurel) 29 juin 2017

 

Des concours de détournements ont même été lancés par des sites parodiques comme Topito compte tenu de l’engouement.

 

Surprenez-nous ! pic.twitter.com/kjJ0wquMd7

— Topito (@topito_com) 29 juin 2017

 

Le grand gagnant pourrait être la photo de la Cène où le président se retrouve au centre du repas !

 

pic.twitter.com/gUWyTxeGgg

— Jean-Moundir (@supermegadrivin) 29 juin 2017

 

Pour suivre les nouvelles créations des internautes...

 

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La phrase qui a convaincu Nicolas Hulot d'entrer au gouvernement

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Nicolas Hulot, qui explique "fonctionner à l’instinct", a été convaincu par une phrase prononcée par Emmanuel Macron, quelques jours après son élection.

 

Dans un entretien au "Journal du Dimanche", le ministre de la Transition écologique et solidaire révèle les coulisses de sa nomination au gouvernement d'Édouard Philippe.

Jusque-là, il avait toujours refusé d'entrer dans un gouvernement. Nicolas Hulot a été nommé ministre de la Transition Écologique et Solidaire avec rang de ministre d'État, le 17 mai dernier. "Une phrase a achevé de me convaincre", révèle dimanche cette figure de la cause environnementale dans une interview au JDD.

"J’ai senti de la sincérité". Quelques jours après l'élection d'Emmanuel Macron, "je suis allé le voir à sa demande", raconte-t-il. "Il m’a dit : 'J’ai bien conscience que l’enjeu que tu portes est un enjeu essentiel qui conditionne tout le reste. Je n’en ai peut-être pas pris encore toute la mesure et c’est bien pour cela que j’ai besoin de toi'. Je fonctionne à l’instinct. J’ai senti de la sincérité", confie Nicolas Hulot.

"Je serai un garde-fou intraitable". "J’ai l’impression qu’il y a un moment favorable. Un espoir s’est levé pendant la campagne, on le sent bien", continue-t-il d'ailleurs, prévenant malgré tout qu'il n'est pas "un magicien". "Je veux une transformation écologique profonde, presque sociétale. Elle n’aura pas lieu en cinq ans mais nous devons l’initier, mettre en place des dynamiques irréversibles. Je serai un garde-fou intraitable", prévient-il.

 

"Les signaux envoyés sont positifs". Et à Jean-Luc Mélenchon qui jurait la semaine passée qu'il ne tiendra pas six mois au sein du gouvernement, Nicolas Hulot répond : "Je ne pars pas du tout avec cette défiance-là. (…). Les signaux envoyés sont positifs. Je le dis à mon ami Jean-Luc ­Mélenchon, si on attend l’alignement des planètes pour agir, nous serons tous morts avant. L’alignement n’est pas là, mais les planètes se sont rapprochées."

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La France renoue avec son Histoire

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L'élection brillante de Emmanuel Macron est majeure pour transformer notre pays, lui rendre l'espoir et la confiance.

 

L'élection brillante de Emmanuel Macron est majeure pour transformer notre pays, lui rendre l'espoir et la confiance. Nous nous réveillons en ce 8 mai, 72ème anniversaire de la victoire contre le nazisme, différents. Certes, les chicayas des perdants demeurent. Mais, la France s'est prouvée à elle-même, grâce à Emmanuel Macron et avec des institutions très décriées par certains, qu'elle pouvait mettre un terme à un duopole partitocratique, qui, depuis au moins 20 ans, la sclérosait. Désormais, avec la fin du clivage droite/gauche, la coopération entre des personnes venues d'horizons différents, mais partageant le même projet dans l'intérêt supérieur de notre pays est devenu non seulement une possibilité, mais une réalité. C'est la raison pour laquelle il est essentiel de permettre au président Macron de disposer d'une majorité pour mettre en oeuvre son programme. Cette majorité devra représenter la pluralité qui est la marque de fabrique d'"En Marche!" et les jours qui viennent permettront de développer davantage cette dimension.

 

Mais, la politique intérieure n'est qu'un élément du moment historique que nous avons vécu hier soir. En effet, l'élection d'Emmanuel Macron est un événement de portée mondiale, et le cœur du monde était français hier soir. En effet, il est bien possible que dans l'histoire politique de cette deuxième décade du XXIème siècle, l'élection du président Macron apparaisse comme le signe d'une nouvelle ère. En effet, le Brexit, puis l'élection de Donald Trump, après le développement de régimes autoritaires en Europe et le référendum turc pouvaient laisser à penser que le temps des populismes d'extrême droite était venu. L'élection brillante d'Emmanuel Macron qui renvoie le Front National à 1/3 des voix, très loin des 40 % envisagés signifie le rejet clair et net par les Français du populisme d'extrême droite et, peut-être le premier signe fort de ces mouvements. Déjà, les succès remportés contre l'extrême droite en Autriche et aux Pays-Bas, malgré des sondages inquiétants, avait donné de l'espoir aux démocrates. L'échec cuisant de l'UKIP aux élections locales en Grande-Bretagne s'inscrit dans la même ligne, alors que ce parti avait été l'artisan du Brexit. Mais, l'élection d'Emmanuel Macron, dans le contexte dans lequel elle s'est faite, est d'une autre ampleur et s'inscrit en contre modèle de l'élection de Donald Trump, cité comme exemple par tous les populistes. L'élection d'Emmanuel Macron va devenir le symbole non seulement de la résistance aux tentations d'extrême droite mais le symbole du succès que peut rencontrer la confiance dans l'avenir, les atouts du XXIe siècle malgré les défis extrêmes et la foi dans les valeurs démocratiques et humanistes qui nous portent.

 

C'est en cela que la France renoue avec sa place si particulière dans l'histoire. L'intérêt manifesté non seulement par les Européens mais par de très nombreux pays du monde pour les élections françaises témoignait déjà de la place très particulière que notre pays occupe dans le monde, place qui va très au-delà de son poids démographique et même économique. Le succès indéniable d'Emmanuel Macron, la capacité qu'ont eue les Français à faire confiance à un homme jeune pour mener la transformation dans le respect de valeurs fortes, change incontestablement notre image dans une société où la communication devient l'essentiel. La relance franco-allemande, clé de voûte d'une forme de reconstruction européenne, elle-même clé de voûte d'un nouvel équilibre planétaire est désormais un objectif majeur et immédiat.

 

Ainsi, le choix que nous avons collectivement fait hier pourrait bien être un tournant de l'Histoire.

 

Corinne Lepage

Avocate, Ancienne députée européenne Cap21,

ancienne ministre de l'Environnement

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"Un espoir est né, il reste à le concrétiser"

"Un espoir est né, il reste à le concrétiser" | Think outside the Box | Scoop.it

La lettre d'Olivier Mazerolle

 

"Un espoir est né, il reste à le concrétiser" LETTRE DE CAMPAGNE - Il était étrange d’entendre hier soir les uns et les autres évaluer déjà l’état des forces politiques qui s’exprimeront dans un peu plus d’un mois à l’occasion des législatives. Comme si à peine enregistrée la victoire d’Emmanuel Macron devait être classée au rayon des banalités qui émaillent de manière répétée la vie politique française. Pourtant, il s’est produit hier soir quelque chose d’énorme. La France a osé se doter d’un président de moins de 40 ans, encore inconnu du grand public il y a un an, à qui personne ne croyait sauf lui et quelques pionniers. Du chaos politique engendré par cette présidentielle, émerge un désir de renouveau, un désir de montrer que la France est vivante, qu’elle a envie d’entreprendre et d’espérer. "J’adresse au monde le salut de la France éternelle", a dit Emmanuel Macron dans un discours qui avait enfin une allure présidentielle.

Il a beaucoup parlé du message de la France hier soir, de ses valeurs, de sa réputation, celle des Lumières, comme s’il avait voulu rendre les Français fiers de leur pays et de son rôle dans le monde. Et ceci ne compterait pas ! Les calculs politiques reprendraient immédiatement leurs droits ! Il serait interdit de permettre aux Français de comprendre l’événement, de l'intégrer, de le comprendre, de reprendre leur souffle avant de s’engager dans la nouvelle bataille !

Allons ! Après quelques jours, ils pourront enfin juger sur pièces. Soit Emmanuel Macron aura trouvé les gestes et les mots nécessaires pour montrer qu’il est prêt à entreprendre, qu’il est à la tâche et, malgré l’incroyable pari que cela représente - encore un ! - il pourra espérer obtenir une majorité à l’Assemblée. Ou bien ses premiers jours seront décevants et son quinquennat clopinera, à peine engagé.

En revenir à la lettre de la Constitution

C'est un fait, la France n'est pas tombée en amour devant le beau jeune homme au sourire tantôt charmeur, tantôt carnassier. Entre les deux tours, près d’un Français sur deux déclaraient ne pas l'aimer. Trop de certitudes, trop d'arrogance, de la désinvolture parfois dans des discours ponctués de déclarations d’amour trop manifestement destinées à obtenir en retour d’identiques manifestations à son endroit. Emmanuel Macron a obtenu les voix de plus de 20 millions d’électeurs, ce qui n’est pas rien, mais nombreux sont ceux qui n’ont pas voté pour lui, ou alors, souvent, par défaut.

Les Français, peuple pétri de contradictions s'il en est, exigent d’un président qu’il se montre proche d’eux, simple, mais sans familiarité excessive, qu’il hausse le niveau de la réflexion, qu’il donne à être admiré afin d’en être fiers. Emmanuel Macron a expliqué ne vouloir agir ni en "président normal", ni en "président hyper interventionniste". Il souhaite en revenir à la lettre de la Constitution qui place le président au-dessus de la mêlée, chargé de donner les grandes orientations et de s'investir tout particulièrement sur les grands dossiers qu’il juge prioritaires.

Emmanuel Macron se déclare décidé à mettre en œuvre les réformes nécessaires, à faire preuve de l’esprit de décision dont a manqué François Hollande tout en ne perdant pas le contact avec l’opinion. De sa capacité à réussir cette alchimie complexe résultera sa réussite ou son échec.

Emmanuel Macron dispose de plusieurs atouts. Son arrivée vise à diffuser de l’optimisme dans un pays rongé par la neurasthénie. Il demande à être conforté par des réalisations tangibles, mais l’envie d’y croire peut servir de point d’appui. Ensuite, Emmanuel Macron ne prend pas un pouvoir lesté par des engagements irréalisables. Il a refusé de recourir à la démagogie, et c’est tout à son honneur, lorsqu'il se trouvait en situation difficile comme ce fut le cas devant les salariés de Whirlpool. Personne ne pourra se sentir floué par des promesses non tenues. Il n'en a pas faites.

La percée du FN favorable à Macron

Enfin, paradoxalement, la percée du FN devrait lui faciliter la tâche. Tout le monde en France et en Europe a compris que cette présidentielle constituait la dernière étape avant l’arrivée au pouvoir d’un parti extrémiste si les résultats ne suivaient pas et si rien ne changeait dans le fonctionnement de l’Europe. Seule la réussite peut faire reculer le FN que Marine Le Pen, malgré son revers dans la dernière ligne droite, a hissé à un niveau inégalé. Cette présidentielle aura enfin fait comprendre que ce sont les échecs qui nourrissent la rancœur et la haine, et non pas l’inverse.

Dans l'immédiat, Emmanuel Macron doit désigner ses 577 candidats aux législatives puis nommer un premier ministre expérimenté. Son rôle s’annonce d’autant plus crucial qu’il sera constamment sur la brèche pour convaincre les Français que la bataille pour l’emploi est engagée avec constance. Le président de la République va aussi engager des discussions soutenues avec les partenaires européens de la France. Il sera jugé sur sa capacité à obtenir les réformes exigées par les Français dans le fonctionnement de l’Union européenne.

La soirée d'hier a été marquée par ces ambivalences. D'un côté, un succès incroyable, de l’autre beaucoup d’interrogations. Le nouveau président de la République tient son sort entre ses mains. D'ici aux 11 et 18 juin, dates des législatives, il lui appartient de trouver le comportement et les mots susceptibles de perpétuer l’élan, de démontrer qu’il est l’homme de la situation, qu’il est capable de donner vie à l’espoir entrevu hier soir que le pays n’est plus contraint de vivre dans la neurasthénie perpétuelle.

 

 

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